Les Fêtes royales sous la Restauration, ou l'Ancien régime retrouvé

L'iconographie des décors de fêtes, tout en donnant de la monarchie restaurée l'image la plus prestigieuse et la plus populaire, montrait que les Bourbons n'avaient rien appris ni rien oublié. D'ailleurs la cour resta fort exclusive : elle ne s'ouvrit largement qu'à la noblesse d'Ancien Régime et n'admit parcimonieusement les hommes issus de l'Empire ou de la nouvelle société de la Restauration. Même si ces fêtes furent moins nombreuses et moins somptueuses qu'avant 1789, des événements extraordinaires furent l'occasion de dresser à nouveau de grands décors, et c'est assurément là que la tradition le céda pour une fois à la modernité : des souvenirs du style Louis XV aux manifestations de l'inspiration du Moyen Age et de la Renaissance, en passant par l'affirmation du néo-classique, s'exprima l'art d'une époque qui les pratiqua tous, rarement dans leur pureté et leur intégrité originelles, mais dans un éclectisme parfois surprenant, rarement choquant, toujours pittoresque.