Ouvrage

Fiction et vérité

L'éthique du récit de Boccace à Madame de Lafayette

(À paraître)
Titre : Fiction et vérité Sous-titre : L'éthique du récit de Boccace à Madame de Lafayette Année : 2024 Pages : 456 Collection : Travaux du Grand Siècle ISSN : 1420-7699 Numéro : 60
Support : Livre broché ISBN-13 : 978-2-600-06550-4
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Lire peut-il changer ma vie ? Cette question est déjà cruciale au moment de l’essor du genre de la nouvelle, quand des auteurs comme Boccace, Chaucer, Marguerite de Navarre, Bandello, et plus tard Cervantès, Mme de Lafayette et Aphra Behn cherchent à comprendre quelle part de vérité contiennent les histoires profanes et les fictions. Dans la première modernité, en effet, ce que nous appelons « littérature » appartient au domaine de l’éthique. Alors qu’au XIVe siècle les nouvelles semblent procurer du bonheur et conduire vers une meilleure compréhension de soi et du monde, elles se trouvent censurées, moralisées et réécrites au XVIIe siècle. Du Decameron à l’essor du roman, on assiste à une profonde transformation des relations entre éthique et littérature. C’est l’histoire de cette mutation que retrace ce livre : il analyse l’évolution des poétiques, des pratiques de lecture et de la réflexion morale pour éclairer les fondements historiques des débats actuels sur la valeur éthique du récit.

TABLE DES MATIÈRES

Remerciements

Introduction

Chapitre premier. Interprétations (1350-1480) La nouvelle n’est pas une fiction qui imite un fait Le but premier du récit n’est pas de représenter le réel La nouvelle n’est pas un exemplum mais suit la même poétique Les usages de l’integumentum Le récit est fondé sur l’interprétation Le récit est polysémique et vrai Quelle vérité du récit ? Un récit utile et agréable Un récit eutrapélique Une lecture autonome Le plaisir du sens

Chapitre II. Applications (1480-1560) La nouvelle de la Renaissance relève-t-elle de l’éthique ? L’évolution des nouvelles Comment classer les nouvelles La nouvelle n’est pas une fiction La nouvelle est une histoire vraie avec des ornements La nouvelle adopte une vraisemblance rhétorique Le sens du récit est issu de son application La nouvelle est un cas Pourquoi les nouvelles relèvent de l’éthique Application profane et herméneutique sacrée Divertir par le récit est une vertu La nouvelle est un entraînement éthique L’usage des nouvelles dans les marginalia

Chapitre III. Contraindre le sens du récit (1570-1600) L’application entre en crise L’essor de la censure Interdire l’application du récit La censure a-t-elle affecté les poétiques ? De la polysémie au sens littéral De l’ambiguïté à la justice poétique De la licence à l’idéalisation De la distance à la contagion Le pouvoir du récit « réaliste » La vraisemblance : un outil des censeurs ? Le nouveau paradigme en Europe De l’éthique de la vertu à la moralisation du vice Brûler le Decameron ? Retour sur les marginalia

Chapitre IV. Vers la vraisemblance (1610-1678) Refonder la nouvelle, inventer le roman Concilier morale et vraisemblance ? Joindre l’utile à l’agréable ? Qui décide de ce qui est vraisemblable ? Histoire ou fiction Les stratégies de lecture changent : de l’usage au sentiment moral La crise de l’éthique de la vertu

Conclusion. Le contenu de vérité des nouvelles

Bibliographie

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