André TISSIER
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Le tome II des Spectacles à Paris pendant la Révolution couvre la période allant de la proclamation de la République (septembre 1792) à la fin de la Convention nationale (octobre 1795), incluant ainsi le temps de la Terreur (juin 1793-juillet 1794). Si l’idéologie des Jacobins s’est imposée au théâtre pour l’endoctrinement du peuple, la vie de tous les jours envahit la scène avec de nombreux «faits historiques», militaires, politiques ou tout simplement anecdotiques. Les Parisiens ont à leur disposition de nombreux spectacles et des divertissements divers pour se distraire aux heures tra-giques. Durant ces quatre années, 855 pièces sont créées à Paris, 185 pièces sont reprises des pièces créées en 1789-1792 (tome I), et 554 appartiennent au répertoire ancien d’avant 1789. Au total, 1594 pièces ont été jouées à Paris en 37 mois. Cet ouvrage est un répertoire analytique, chronologique et bibliographique; non une histoire du théâtre, mais un document, un outil de travail de base destiné aux chercheurs et aux historiens.
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La Déroute de l’armée de Cobourg est une pièce de circonstance, représentée en 1794, trois mois après les victoires de Charleroi et de Fleurus, qui avaient fait battre en retraite les armées coalisées commandées par le général autrichien Cobourg. Cette pièce est un exemple tout à fait caractéristique des « faits historiques », surtout militaires, si fréquemment mis en scène au théâtre en 1794. Pour « agrémenter » le tableau du combat, l’auteur a imaginé dans le camp une ébauche d’intrigue amoureuse, qui s’imbrique étroitement dans le fait historique. Cet auteur, « le citoyen Bellement », est pour ainsi dire un inconnu : comédien de profession, il joua dans plusieurs théâtres de Paris et écrivit quelques pièces conformes à l’esprit révolutionnaire du temps.
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Ce quatrième et dernier volume correspond aux éditions critiques des tomes X, XI, XII, du Recueil de farces, édition Droz, "Textes Littéraires Français", n° 471 (1996), n° 482 (1997), n° 495 (1998). Il contient, transcrites en français moderne, dix-huit farces, variées par les sujets, les thèmes et les situations développées, depuis Le Pet, La Cornette, Les Trois Amoureux de la Croiz, à l'Abesse et Soeur Fessue, aux Deux Savetiers et à La Pipée ou Farce des Oiseaux, farce pour ainsi dire inconnue, mais dont le mérite et l'intérêt ne sont pas moindres que ceux de Pathelin. La transcription suit le plus près possible le texte gothique, tout en s'adaptant au parler d'aujourd'hui. Chaque farce est précédée d'une courte introduction ; et des indications de "mise en scène" historique ont été ajoutées en caractères italiques pour permettre au lecteur de transposer sa lecture au "jeu" vivant des tréteaux.
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Ce troisième volume correspond aux éditions critiques des tomes VII, VIII et IX de mon Recueil de farces, édition Droz, "Textes Littéraires Français", no 432 (1993), no 441 (1994) et no 456 (1995). Il contient essentiellement Pathelin, d'après une copie de la version originale, et ses continuations, Le Nouveau Pathelin et Le Testament de Pathelin, mais aussi sept farces plaisantes, de Jolyvet aux Malcontentes: farces XXXVIII à XLVII.
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Avec ce tome X du Recueil des Farces, André Tissier poursuit l’édition minutieuse et érudite du corpus des farces françaises. (Un tome XI est déjà prévu). Ce tome X contient sept farces : Le pet; Tarabin, Tarabas et Triboulle-Ménage; Mahuet, natif de Bagnolet, qui va à Paris au marché pour vendre ses œufs et sa crème; Le gentilhomme et son page; Le pauvre Jouhan; Les femmes qui aiment mieux suivre et croire Folconduit, et vivre à leur plaisir; La cornette de Jehan d’Abondance. Les provenances, les formes et les sujets traités sont variés. Il faut relever les mérites de La cornette qui, avec ses cinq personnages, sa structure, sa forme et son absence de grivoiseries passe pour l’ancêtre de nos comédies littéraires en un acte. Mais nous restons dans le domaine farcesque, avec la ruse d’une femme mariée et infidèle.