Renaissance
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Italique, Poésie italienne de la Renaissance, n°1 (1998).
Jean Paul BARBIER-MUELLER. Au lecteur, p.7
Lino PERTILE. Un «roco» sonetto per Veronica. Come nasce il CXXIII delle Rime di Pietro Bembo, pp.9-24
Guglielmo GORNI. «Né cal di ció chi m'arde». Riscritture da Orazio e Virgilio nell'ultimo Bembo, pp.25-34
Monica BIANCO. Rinaldo Corso e il «Canzoniere» di Vittoria Colonna, pp.35-45
Tobia R. TOSCANO. Due sonetti di Galeazzo di Tarsia in una rara stampa del 1558 e una sua lettera a Niccol³ Franco, pp.47-59
Massimo DANZI. Storia e fortuna senesi di un sonetto di Galeazzo di Tarsia, pp.61-78
Jean BALSAMO. Dante, l'Aviso Piacevole et Henri de Navarre, pp.79-94
Stefano CARRAI. Minturno, Marino e un modulo oraziano, pp.95-101
Silvia LONGH. Il vestito sconveniente. Abiti e armature nella Secchia Rapita, pp.103-126
Fabio ZINELLI. Liste des livres rares appartenant à la Fondation Barbier-Mueller, pp.127-139
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Sans qu'Erasme ne s'y soit jamais rendu, sa pensée trouva en Espagne le terreau d'un mouvement précoce et vivace, nourri des exigences intellectuelles et spirituelles de l'Humanisme, et qui semblait tellement propice à son épanouissement rénovateur qu'il devait en inquiéter le pouvoir et subir bientôt ses persécutions. “ Il fallait, pour saisir et pour interpréter une histoire que domine le travail des intelligences et la passion multiple de la vie religieuse, une aptitude singulière à discerner toutes les nuances de la pensée, des inquiétudes et des espérances... L'auteur d'Erasme et l'Espagne a rempli tout le programme que le titre de son livre lui imposait ; avec quelle sûreté historique de méthode, avec quel sens et quelle intelligence des problèmes d'ordre intellectuel et religieux, avec quel talent et quelle maîtrise, tous les historiens de l'Espagne et de la Renaissance le savent depuis longtemps. ” (Renaudet, Erasme et l'Italie, Droz, 1998). Dans sa préface, Jean-Claude Margolin inscrit la thèse magistrale de Marcel Bataillon dans une large perspective, depuis la réception de l'œuvre, dès 1937, jusqu'aux recherches érasmiennes les plus récentes.
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La tradition historique n’a guère fait preuve de mansuétude à l’égard de Charles de Guise, cardinal de Lorraine, boutefeu des guerres civiles, instigateur de la Saint-Barthélemy, initiateur de la Ligue, tribun du concile de Trente ayant prononcé l’anathème contre les hérétiques, etc. C’est que Charles de Lorraine fut mêlé à tous les événements politiques de la France, pendant un quart de siècle, de l’avènement de Henri II à celui de Henri III, et ses lettres, de 1544 à 1574, témoignent de cette influence qui, à défaut d’être toujours néfaste, fut éclatante. Parfaitement introduite, cette édition présente, résume et annote 1300 lettres, dont une centaine, les plus importantes, sont reproduites in extenso. De multiples index permettent une consultation aisée. La mise à disposition de cet instrument auprès des seiziémistes devrait donc conduire à un regain d’intérêt pour le Tigre de France.
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Au sortir de la seconde guerre mondiale, en 1945, Eugénie Droz fondait les Textes Littéraires Français, une collection dévolue à l’édition critique des textes significatifs du patrimoine littéraire de langue française du moyen âge au XXe siècle. Accessibles, dans un petit format maniable, chaque édition est accompagnée d’une introduction, de notes, d’un glossaire, si nécessaire, et d’index. Cet appareil critique exigeant accueille l’érudition des meilleurs spécialistes pour éclairer la genèse des œuvres et, quelle que soit leur époque, livrer au lecteur contemporain les explications les plus minutieuses sur le contexte historique, culturel et linguistique qui les a vues naître. Depuis soixante-dix ans, la collection a accueilli, outre quelques édicules, plus de 600 monuments littéraires français.
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Les «Paradoxes», attribués au grand lexicographe, médecin et vulgarisateur que fut Charles Estienne, sont une très libre paraphrase des «Paradossi» milanais d’Ortensio Lando (1543). C’est à travers l’œuvre d’Estienne, publiée pour la première fois en 1553, rééditée dix-neuf fois jusqu’en 1638, que le genre du paradoxe connut sa plus grande diffusion dans l’Europe de la Renaissance. Traitant de sujets aussi divers que richesse vs pauvreté, ignorance vs savoir, beauté vs laideur, lubricité vs sobriété, ces Paradoxes reprennent des thèmes chers à l’humanisme, mais pour remettre en cause leur valeur, ridiculisant la comédie humaine et esquissant, comme en filigrane, une certaine morale sociale de tendance stoïcienne.