Nouveautés
-
Table des Matières
Préface par Jean TERRIER
DANIEL ANDERSON, RAFFAELLA CRIBIORE, Introduction
I. DANIEL ANDERSON, Drama in the classroom; classrooms on stage
II. ELEANOR DICKEY, Language learning: inside or outside the classroom?
III. LUCIO DEL CORSO, Oltre la classe: libri e sussidi per insegnamento e apprendimento
IV. DAVID KONSTAN, The space between: Fronto, Marcus, and the correspondence course
V. VÉRONIQUE BOUDON-MILLOT, Les lieux du savoir médical: de la table de dissection au chevet du malade
VI. KONRAD VÖSSING, Soziale Realität in der spätantiken Schulstube im Licht der Hermeneumata
VII. PETER SCHOLZ, Gymnasien, Bibliotheken, Mouseia und Odeia: Überlegungen zu Kontexten und Räumen des Lehrens und Lernens und deren Transformation in den griechischen Städten vom 5. Jh. v. Chr. biszum 2. Jh. n. Chr.
VIII. RAFFAELLA CRIBIORE, Spaces for teaching and their use
TABLE DES ILLUSTRATIONS
ILLUSTRATIONS
INDEX
-
-
TABLE DES MATIÈRES
INTRODUCTION, par Yasmine ATLAS, Adrien MANGILI et
Dorine ROUILLER
PREMIÈRE PARTIE
CONTRAINTES ET MISES EN ORDRE
Isabelle PANTIN, Les catalogues de livres et la question des
frontières disciplinaires au début de l'époque moderne
Raphaël SANDOZ, Comment retracer la mutation des frontières
disciplinaires ? Éléments d'une cartographie historique
des savoirs
Anne-Marie CHENY, Collecter, classer, nommer. Nicolas-
Claude Fabri de Peiresc (1580-1637) et la naissance des
études byzantines
Violaine GIACOMOTTO-CHARRA, Le vulgarisateur à
l'oeuvre, ou l'encyclopédie bien ordonnée. L'exemple de
Scipion Dupleix
DEUXIÈME PARTIE
AFFIRMATIONS
Oury GOLDMAN, Les savoirs géographiques dans les Bibliotheque
française de Du Verdier et de La Croix Du Maine.
Recenser, vulgariser et intégrer un domaine savant en
Construction
Grégoire HOLTZ, Affirmer le point de vue du voyageur. La
contribution des traités sur la perspective
Antoine GALLAY, Un nouveau regard sur la nature ? La
professionnalisation des dessinateurs de l'Académie
royale des sciences et la transformation des modes de
représentation en histoire naturelle à la fin du
XVIIe siècle
Philippe GLARDON, Déclinaisons et évolution de l'instance
auctoriale dans les traités d'histoire naturelle au
XVIe siècle. Pistes de réflexion
TROISIÈME PARTIE
RÉSISTANCES ET NÉGOCIATIONS
Myriam MARRACHE-GOURAUD, Pour une éthique de la
curiosité. Le savoir aux lisières de l'émerveillement dans
le Cabinet de la Bibliothèque Sainte-Geneviève
Adrien MANGILI, « Non plus ultra » ? La magie naturelle
comme frontière mouvante des savoirs
Dorine ROUILLER, Franchissement géographique et passages
épistémiques. La zone torride en question à la
Renaissance
Nicolas CORREARD, Astro-satiro-logie. Pronostications
parodiques, polémiques savantes, redéfinitions épistémologiques
QUATRIÈME PARTIE
HYBRIDATIONS
Jean-Marc BESSE, Entre le paysage et l'atlas. Les enjeux de
l'iconographie urbaine dans le voyage en Italie de Joris
Hoefnagel et Abraham Ortelius
Fabrice FLÜCKIGER, Le Monde de la Vierge. L'Atlas Marianus
de Wilhelm Gumppenberg à la frontière entre culte
des images et démonstration savante
Thibaut MAUS DE ROLLEY, Des foires aux salons. La littérature
technique sur le batelage aux XVIe et XVIIe siècles
Jörg DÜNNE, Quasi-sujets sur la route des Indes. Savoir
nautique et protagonisme du navire dans deux « memórias
das armadas » portugaises
RÉSUMÉS DES CHAPITRES
INDEX NOMINUM
Pour qui s’intéresse à la constitution des savoirs, la production intellectuelle de la première modernité représente un terrain d’investigation stimulant, tant elle résiste à une réduction stricte aux catégories scientifiques actuelles. Or, constater la perméabilité des domaines du savoir comme les affinités des savants avec ce qui semble aujourd’hui relever de la croyance, sinon de la superstition, ne revient pas à affirmer l’absence de toute délimitation ni de toute logique. Entre l’abandon progressif des pratiques culturelles propres à l’encyclopédisme humaniste et les configurations nouvelles qu’institutionnalisent les sociétés savantes dans le second XVIIe siècle, le partage des savoirs fait l’objet d’incessantes négociations. Ce volume explore les dynamiques à l’œuvre dans les lieux, livresques comme institutionnels, où se font et se défont les frontières épistémiques. Choix éditoriaux, rhétorique des textes ou des images, inventaires de bibliothèque et catalogues de libraire renouvelleront ici notre regard sur les facteurs qui ont pu, dans leur diversité de nature et d’échelle, intervenir dans la (re)configuration des catégories du savoir.
-
-
À la fin du XVe siècle, l’Europe voit surgir une maladie nouvelle, la vérole, et avec elle son lot de questions. Mal français, italien ou américain, comment nommer un fléau mondial qui fait fi des frontières géographiques ? Comment traiter une affection inconnue des Anciens ? Comment prendre en charge des malades honteux et rebutants ? Si la vérole a suscité la panique et la condamnation morale, la confrontation des discours littéraires et médicaux produits entre 1495 et 1633 fait apparaître des réactions affectives complexes voire contradictoires à l’égard des victimes de la première épidémie vénérienne de l’âge moderne. À côté des plaintes et des admonitions sur les dangers du coït, bien des textes font résonner un rire servant tour à tour d’outil parodique, d’arme polémique et d’étendard obscène à opposer au bon goût. Illustrant la plasticité du stigmate vénérien, les auteurs interrogent les fonctions de l’écriture lorsque la sexualité, notamment masculine, se trouve mise en péril.
-
Upon the death of Jacopo Antonio Marcello’s eight-year-old son Valerio on the first of January 1461, prominent humanists produced consoling letters, essays, and poems. The most important of these writings was the Consolatio ad Iacobum Antonium Marcellum de obitu Valerii filii, written by the Italian humanist Francesco Filelfo (1398-1481). In his Consolatio, Filelfo displays an ambitious synthesis of Greek, Roman, and Christian consolatory themes and combines panegyrics on the boy and his father with a philosophical exposition on the immortality of the soul.
The present volume offers the first modern edition and in-depth study of this remarkable literary work. It is in two parts: first, the critical edition facing the English translation of Filelfo’s Consolatio; second, four chapters, which explore the historical context of the Consolatio, its place in the genre of consolation, and its philosophical and rhetorical dimensions.
Lorsque le fils de Jacopo Antonio Marcello, Valerio, alors âgé de huit ans, décède le 1er janvier 1461, d'éminents humanistes adressent à son père des œuvres de consolation. Le plus important de ces écrits est la Consolatio ad Iacobum Antonium Marcellum de obitu Valerii filii, composée par l'humaniste italien Francesco Filelfo (1398-1481). Dans cette Consolatio, Filelfo nous offre une synthèse ambitieuse de motifs consolatoires grecs, romains et chrétiens, et combine des panégyriques sur l’enfant et son père, ainsi qu’un exposé philosophique sur l'immortalité de l'âme.
Il s’agit ici de la première édition et de la première étude approfondie de cet ouvrage remarquable. L’étude se compose de deux parties : la première propose l'édition critique de la Consolatio avec en regard sa traduction anglaise ; la seconde se compose de quatre chapitres explorant le contexte historique de la Consolatio, sa place au sein du genre de la consolation ainsi que ses dimensions philosophiques et rhétoriques.
-
-
Table of contents / Table des matières : V. Sperotto, « Introduction » – Diderot et le scepticisme – P. Quintili, « Scepticisme, matérialisme et athéisme : une triade problématique, à partir de Diderot » ; S. Giocanti, « Diderot philosophe antidogmatique et sceptique ? » ; M. Spallanzani, « Diderot : scepticisme et encyclopédie. “Qu’est-ce qu’un sceptique ?” » ; M. Mazzocut-Mis, « Diderot se promène : de La promenade du sceptique à La promenade Vernet » ; V. Sperotto, « Jacques le fataliste et son maître ou les détours sceptiques du roman » ; J.-P. Cléro, « Le pour et le contre. Diderot est-il sceptique ? » ; G. Paganini, « Comment dépasser le scepticisme : l’influence de Diderot sur les Dialogues sur la religion naturelle de David Hume » – Varia – F. Chassot, « Diderot contre Falconet : action et création dans les Lettres sur la postérité » ; C. de Courson, « Les amis inconnus de Diderot, ou la fabrique du lecteur à venir » ; P. Pellerin, « L’image de Diderot dans les Mémoires de Marmontel » ; I. Mullet-Blandin, « À la rencontre du corps de l’autre, La lettre sur les aveugles de Diderot » ; S. Charles, « Les fils naturels de Dorval et de Grandison : les leçons de la réécriture » ; A. Paschoud et B. Selmeci Castioni, « L’allégorie chez (le jeune) Diderot : une figure colossale ? » ; R. Chalmin, « Misologie des Lumières » – Index nominum.
-
-
-
Passionnée par sa langue maternelle, le francoprovençal, Federica Diémoz a consacré sa carrière académique à son étude sous toutes ses facettes. Scientifique polyvalente, elle a ainsi collaboré avec des collègues de nombreuses disciplines : ethnologie, ethnolinguistique, linguistique historique, sociolinguistique, étude du français régional et dialectologie, discipline de sa thèse de doctorat à l’Université de Neuchâtel en 2004. Professeure de dialectologie galloromane et de sociolinguistique dans cet établissement et directrice du Centre de dialectologie et d’étude du français régional entre 2014 et 2019, Federica Diémoz a marqué la dialectologie galloromane par son travail scientifique, son enseignement captivant et les nombreuses collaborations qu’elle a déployées en Suisse, en Europe et au Canada. Très affectés par sa tragique disparition, ses collègues et amis lui rendent hommage par les textes réunis dans ce volume. Ils représentent toutes les écoles scientifiques qui lui étaient chères.
-
Marcel Cazes (1903-1987) est issu d’une famille girondine modeste : ce polytechnicien s’est inséré dans « la République des talents », levier de l’ascension sociale. Discret et méconnu, il est devenu un haut cadre du Crédit lyonnais, alors la première banque française, pendant 44 ans, puis même son directeur général entre 1962 et 1967. Il y a été le porteur d’une culture internationaliste, d’abord au niveau européen, puis à l’échelle mondiale, en Afrique, en Amérique latine puis à New York. Il parraina de nouveaux métiers (crédits à la consommation ou au logement, placement de produits d’épargne), soutint l’essor de la banque d’entreprise à l’échelle européenne et le déploiement de l’euromarché, des syndicats d’émission de titres en eurodollars et des alliances interbancaires.
-
Ce livre examine comment la prose narrative française de l’extrême contemporain remet en cause l’anthropocentrisme et le partage dualiste qui oppose l’humanité au monde naturel. L’étude s’articule autour du concept de l’interconnectivité, un des piliers centraux de la pensée écologique, qui permet de penser le système-Terre comme un tissage dense de liens dont l’humanité fait pleinement partie. S’inspirant de différentes interprétations (souvent métaphoriques) de cette idée, comme le « maillage », le « tissage » ou la « toile » du vivant, le rhizome ou la mycorhize, l’analyse vise à déterminer comment les auteurs intègrent cette nouvelle perspective afin de dépasser, par l’écriture, les dualismes traditionnels. En effet, d’autres oppositions binaires se sont greffées sur ce binarisme de base humanité – nature.
Outre la mise en question de la pensée binaire, l’étude entend illustrer comment les textes contemporains renouvellent la forme du roman réaliste. Selon le diagnostic d’Amitav Ghosh, la forme romanesque se focalisait par le passé trop exclusivement sur le développement psychologique d’un ou de plusieurs protagonistes humains : le roman réaliste traditionnel serait pour cette raison inadéquat pour aborder la problématique de la crise environnementale, qui s’inscrit dans un temps long.
L’étude commence par définir le concept d’interconnectivité écologique dans une perspective qui prend en considération l’imaginaire – politique, social, scientifique, … – de l’Anthropocène pour se consacrer ensuite à des analyses textuelles qui font résonner les dualismes « secondaires ». S’invitent ainsi au fil des chapitres la tension entre la langue littéraire et la matérialité du monde et l’opposition global – local. L’étude se focalise ensuite sur le corps, à travers une interrogation qui porte sur la problématique de l’alimentation et celle de la pollution, qui affectent aujourd’hui de manière importante le corps humain. La recherche se clôture par l’examen de la tension entre raison et sensorialité.
-
Sommaire / Contents : Articles – E. GÉNARD, « Sur le seuil de la prison de Laon. Propriétés socio-pénales et modalités d’incarcération (années 1910-années 1930) » ; R. CATELLO, « From Historical Social Science to the Historical Study of Crime » ; C. STRANGE, « The Female Poisoner’s Fate: Accounting for Lenient Outcomes in New South Wales, Australia, 1855-1955 » ; V. MILLER, « “I wanted satisfaction and I got it”: Women, Homicide, and Capital Punishment in Jim Crow Florida » ; T.GENDRY, S. HYND, « African Women, Colonial Justice and White Man’s Mercy: Female murderers and capital sentencing under British and French rule in Africa, c.1920-40s. » – Comptes rendus/Reviews.
-
La chanson de Renaut de Montauban, bientôt connue sous le nom de Chanson des Quatre Fils Aymon, est l’histoire d’une fratrie prestigieuse, celle des quatre fils d’Aimon de Dordone, dans laquelle Renaud tient le premier rôle. Cette fratrie est en rébellion contre Charlemagne qui a fait périr traîtreusement Beuves d’Aigremont, frère d’Aimon, tandis que Renaud a tué le neveu du souverain. La chanson raconte une vendetta longtemps poursuivie, qui entraîne ses protagonistes en Ardenne, en Gascogne et en Rhénanie. Elle leur associe des figures pittoresques comme le cousin Maugis, un guerrier magicien, et Bayard, un cheval aux vertus surnaturelles ; la gloire de Roland accompagne même celle de Renaud. Elle trace enfin un itinéraire de sainteté pour Renaud, qui devient héros de croisade puis martyr à Cologne. Texte ancré dans les traditions locales, notamment en Belgique, le Renaut a connu dès son apparition un succès jamais démenti et a donné lieu à de multiples adaptations. On reproduit ici l’édition de Jacques Thomas, assortie d’une traduction et d’une introduction littéraire établies par François Suard.
-
-
Cet ouvrage collectif, composé de vingt-quatre études, part du constat qu’il n’est pas d’œuvre poétique plus foncièrement hétérogène que celle de Baudelaire. De sorte que mieux comprendre le rapport de Baudelaire à ses autres, c’est tout à la fois considérer l’altérité intime inhérente au sujet lyrique – l’étrangeté de ses métamorphoses, la singularité des masques qu’il revêt tour à tour –, et écouter au plus près les voix multiples et contrastées qui résonnent en cette œuvre. Aussi bien cette « polyphonie énonciative » procède-t-elle, en amont, des voix littéraires dont la subjectivité s’est nourrie, et s’amplifie-t-elle, en aval, des lectures et interprétations qu’ont pu proposer, en un siècle et demi, des écrivains ayant élu cette œuvre comme le lieu nécessaire de leur réflexion sur la poésie, voire sur sa traduction.
-
-
-
Reposant sur l’exploitation du riche fonds de la BnF, cette étude rouvre le dossier de Maurice Barrès (1862-1923), écrivain aujourd’hui relativement tombé dans l’oubli. Les écrits de voyage, articles, essais, romans ou nouvelles, permettent d’aborder l’auteur dans toute sa complexité et ses contradictions, ainsi que de le replacer dans une histoire littéraire allant de Chateaubriand à Gide et incluant bien des journalistes contemporains peu connus.
À partir du cas de Barrès, il s’agit d’interroger ce qu’est le voyage pour un homme de lettres de la Belle Époque qui, après l’ère des Romantiques, en pleine époque symboliste, défend une esthétique des « yeux clos » en réaction au naturalisme et s’oppose au pittoresque des images, puis qui devient l’une des voix majeures du nationalisme. Comment dès lors comprendre la sortie de l’écrivain de son cabinet de travail, le fait d’arpenter le monde muni de carnets ?
Le volume tend ainsi à saisir la manière dont un lettré fait du voyage non seulement un des moyens réguliers de remettre en mouvement ses idées et ses images, mais aussi un élément central de sa scénographie auctoriale et de sa relation à la société de son temps.
-