Religion
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Dans les années qui précèdent ou suivent immédiatement la chute de Constantinople, en 1453, quatre intellectuels décident de se confronter à la question de l’islam : Jean Germain, Pie II, Nicolas de Cues et Jean de Ségovie. Qu’ils imaginent les échanges d’un musulman et d’un chrétien, ou figurent le débat du christianisme avec l’islam, ou encore racontent leurs propres tentatives de dialogue, les mêmes troublantes questions se posent à chaque fois. Quels objectifs poursuivent-ils ? Pour qui écrivent-ils ? Faut-il les croire, quand ils prétendent s’adresser aux musulmans ? Si non, pourquoi se figurent-ils en train de leur parler ? Si oui, inventent-ils un langage qui leur soit adapté ? Tristan Vigliano analyse en littéraire des textes qui semblaient jusqu’ici réservés aux historiens. Car dialoguer avec l’islam ne va pas de soi : les premières résistances viennent souvent de l’intérieur et il faut au penseur une puissante rhétorique pour démontrer le bien-fondé de l’acte qu’il engage.
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