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TABLE DES MATIÈRES
Préface
Introduction
Bibliographie
Janvier 1541 (R.C. 34, fol. 589-591v°)
Janvier 1541 (suite) (R.C. 35, fol. 1-41v°)
Février 1541 (R.C. 35, fol. 41v°-92v°)
Mars 1541 (R.C. 35, fol. 93-133)
Avril 1541 (R.C. 35, fol. 133v°-184)
Mai 1541 (R.C. 35, fol. 184-221v°)
Juin 1541 (R.C. 35, fol. 222-250)
Juillet 1541 (R.C. 35, fol. 250v°-272)
Août 1541 (R.C. 35, fol. 273v°-305)
Septembre 1541 (R.C. 35, fol. 305v°-348)
Octobre 1541 (R.C. 35, fol. 349-375)
Novembre 1541 (R.C. 35, fol. 375v°-416)
Décembre 1541 (R.C. 35, fol. 417-448v°)
Pièces annexes A
Liste des pièces annexes A
Pièces annexes B
Liste des pièces annexes B
Glossaire
Index
L’année 1541 est celle du retour de Calvin à Genève et de l’adoption des ordonnances ecclésiastiques, qui non seulement codifient les pratiques liturgiques, mais marquent également la naissance de la Compagnie des Pasteurs et du Consistoire, dotant la République d’une sorte de tribunal du bien croire et du bien vivre. En cette année 1541, la politique extérieure, essentiellement tournée vers Berne, est marquée par le renouvellement de la combourgeoisie et les négociations au sujet des terres de Saint-Victor et Chapitre, objet de litige depuis 1536, qui débouchent sur l’accord connu sous le nom de premier Départ de Bâle. En matière de politique intérieure, l’année 1541 se signale par la spécification des responsabilités et des devoirs des magistrats et des principaux officiers de la Ville, le renforcement de l’ordre public, le développement de l’organisation et des procédures judiciaires, ainsi que la défense de la Cité, qui engloutit la majorité de ses revenus.
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L’année 1540 est essentiellement marquée par les suites de l’affaire du traité négocié par les Articulants l’année précédente. Les autorités genevoises tentent à tout prix de le faire annuler, avec succès, en rejetant la faute sur leurs trois ambassadeurs, lesquels sont soutenus par Berne, qui cherche ainsi à laver son honneur.
La condamnation à mort des Articulants en juin provoque une émeute, dont les conséquences se font sentir jusqu’à la tête du gouvernement et durent jusquà la fin de l’année.
Aux désordres causés par les fugitifs qui ont quitté Genève au lendemain de l’émeute s’ajoutent les infractions de juridiction des officiers bernois dans les terres de Saint-Victor et Chapitre, qui deviennent de plus enplus audacieuses.
La défense de la ville est une préoccupation constante et les travaux engagés durant l’été 1539 se poursuivent et se renforcent, surtout après les événements de juin. L’entreprise la plus marquante de l’année est la destruction du faubourg de la Corraterie décidée en septembre, malgré les protestations de ses habitants.
Du côté de la religion et de la discipline ecclésiastique, les ministres de la ville se heurtent à la résistance d’une partie de la population encore attachée au catholicisme. Confrontés à des critiques et à des insolances à leur égard, deux d’entre eux, Jean Morand et Antoine Marcourt, quittent la ville en août et en septembre respectivement. Ces défections ainsi que le changement de majorité au sein du gouvernement entraînent le rappel de Jean Calvin à Genève, qui en a été chassé en 1538. Occupé ailleurs, ce dernier repousse sa venue et n’arrivera qu’en septembre 1541. En attendant, les deux ministres restés à Genève pourront compter sur Pierre Viret, appelé en renfort, lequel arrivera en début d’année.
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Le Registre du Conseil de Genève de 1538 est d'une formidable richesse, abordant des domaines aussi variés que l'économie, la religion, la justice, la politique et les institutions. L'année 1538 est marquée par la poursuite de la reconnaissance du droit de la Seigneurie sur les anciens biens ecclésiastiques - revendiqué par les Bernois d'une part et le roi de France d'autre part, dans un contexte où les soupçons d'espionnage comme les attroupements de soldats aux portes de Genève y font grandir l'inquiétude -, par l'affermissement du contrôle social et moral, par la création de la Chambre des Comptes, par l'unification cérémonielle avec Berne et surtout par le bannissement de Calvin et Farel. Les élections du début de l'année ayant port© au pouvoir leurs opposants, ces derniers tentent de les tenir à l'écart de la politique et de les museler en les empêchant de prêcher. N'y parvenant pas, ils les feront expulser de la ville pour insubordination.