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VOLUME I
AVANT-PROPOS par Perrine GALAND-WILLEMEN
INTRODUCTION GÉNÉRALE
JEAN SECOND (1511-1536), POÈTE DE CHARLES QUINT
Les étapes d’une carrière éclair par Perrine GALAND-WILLEMEN et Virginie LEROUX
Les portraits de Jean Second par Perrine GALAND-WILLEMEN
Étude d’ensemble sur la poétique de Jean Second par Virginie LEROUX
Le latin de Jean Second par Werner GOLDERBLOM
Brève histoire des éditions de Jean Second par Perrine GALAND-WILLEMEN
Principes de notre édition par Werner GOLDERBLOM
Répertoire prosopographique par Anne BOUSCHARAIN, Perrine GALAND-WILLEMEN, Virginie LEROUX et Aline SMEETERS
Médailles gravées par Jean Second par Perrine GALAND-WILLEMEN et Virginie LEROUX
« ELEGIAE » / ÉLÉGIES
Introduction par Virginie LEROUX et Émilie SÉRIS
Bibliographie restreinte
LIVRE 1 DES ÉLÉGIES
INTITULÉ JULIE
LIVRE 2
LIVRE 3
Tables des illustrations
Index nominum
VOLUME II
« FUNERA » / TOMBEAUX
Introduction par Nathalie CATELLANI, Catherine LANGLOISPÉZERET,
Virginie LEROUX, Anne ROLET et Stéphane ROLET
Bibliographie restreinte
EPIGRAMMATUM LIBER UNUS / LE LIVRE D'ÉPIGRAMMES
Avertissement
Abréviations bibliographique courantes
Introduction par Anne ROLET et Stéphane ROLET, avec la collaboration
de Werner GELDERBLOM
Annexes
IOANNIS SECUNDI HAGIENSIS EPIGRAMMATUM LIBER UNUS
LE LIVRE D'ÉPIGRAMMES DE JEAN SECOND, DE LA HAYE
Tables des illustrations
Index nominum
VOLUME III
« BASIA » / BAISERS
Introduction par Perrine GALAND-WILLEMEN
Bibliographie restreinte
« EPISTOLAE » / ÉPÎTRES
Introduction description du recueil par Arnaud LAIMÉ et
Astrid QUILLIEN
Bibliographie restreinte
ÉPÎTRES
LIVRE 1
ÉPÎTRES
LIVRE 2
« ODARUM LIBER » / LIVRE DES ODES
Introduction par Suzanne LABURTHE
Bibliographie restreinte
Index nominum
VOLUME IV
« SYLVAE » / SYLVES
Introduction par Colin FRAIGNEAU, Louise KATZ, Olivier PÉDEFLOUS,
Sandra PROVINI et Aline SMEESTERS
Bibliographie restreinte
LETTRES EN PROSE
Introduction par Sylvie LAIGNEAU-FONTAINE
Bibliographie restreinte
Synopsis des lettres en prose de cette édition
« ITINERA TRIA » / TROIS RÉCITS DE VOYAGE
Introduction par Anne BOUSCHARAIN, Karine DESCOINGS et
Aline SMEESTERS
POÈMES CONSACRÉS À LA MORT DE JEAN SECOND
Introduction par Anne BOUSCHARAIN
Index nominum
Jean Second (Janus Secundus, 1511-1536) est l’un des poètes néo-latins de la Renaissance les plus doués et influents sur la littérature européenne. Connu aujourd’hui surtout pour ses Baisers, poèmes érotiques à succès, Second a laissé en réalité, malgré sa courte vie, une œuvre variée et ambitieuse dans un latin éblouissant, élaborée avec un soin tout stratégique pour obtenir une place de choix à la cour de Charles Quint. Nous donnons ici le texte latin du manuscrit préparatoire d’Oxford (le plus fidèle aux choix de Second), en partie autographe, parfois transcrit ou remanié par les frères du poète Marius et Grudius. Nos traductions et nos analyses visent à effacer l'image un peu mièvre d’amoureux souffrant donnée de lui par une critique héritière du romantisme. Second était un jeune bourgeois porté sur le beau sexe (le cynisme de ses lettres contraste avec le néo-platonisme qui saupoudre ses poèmes), plein d’humour, sportif et endurant, mais aussi un artiste merveilleusement sensible au latin ciselé.
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INTRODUCTION, par Mathieu FERRAND
PREMIÈRE PARTIE. ÉTUDES
I. UN THÉÂTRE VERNACULAIRE EN LATIN ?
Jelle KOOPMANS, La scène latine comme lieu de débat et comme lieu de combat
John NASSICHUK, La « tragédie » de la crucifixion chez Quinziano Stoa et Nicolas Barthélemy de Loches
Estelle DOUDET, Moralités et théâtre vernaculaire en latin. Autour de J. Ravisius Textor
Nathaël ISTASSE, De la réception européenne des Dialogi (1530) de J. Ravisius Textor
II. RENAISSANCES DE LA COMÉDIE
Mathieu FERRAND, La comédie dans les collèges parisiens :questions de vocabulaire, définition d'un corpus
Mathieu FERRAND, La Comoedia de Jean Calmus et ses modèles (Paris, 1544, 1552)
Jan BLOEMENDAL, Une comédie biblique des Pays-Bas publiée en France : l'édition commentée de l'Acolastus (Guilielmus Gnapheus, 1529) par Gabriel Dupreau (Paris, 1554)
III. LES « MAÎTRES » :MARC-ANTOINE MURET ET GEORGE BUCHANAN
Virginie LEROUX, Tragique, admiration et eschatologie : le modèle du Julius Caesar de Marc-Antoine Muret
Nathalie CATELLANI et Carine FERRADOU, George Buchanan, modèle du théâtre humaniste français
Emmanuel BURON, Schèmes tragiques chez Muret, Buchanan et Jodelle
IV. TRAGÉDIES DE COLLÈGE
John NASSICHUK, Un tragique exemplaire, ou la moralité du pouvoir dans l'Aman de Claude Roillet
Nina HUGOT, « Quis credat ? » L'incroyable amour de Philanira (Claude Roillet, 1556)
Éric SYSSAU, La tragédie au collège de Navarre (1557-1558)
V. AUX CONFINS DES GENRES ET/OU DU SIÈCLE
Sylvie LAIGNEAU-FONTAINE et Catherine LANGLOISPÉZERET,La Susanna (1571) du dijonnais Charles Godran
Monique MUND-DOPCHIE, Le Parabata Vinctus de Jacques-Auguste de Thou : tragédie antique et biblique
Margaux DUSAUSOIT, Tragédie prétexte et actualité politique : Alexander Severus (1600) de Fédéric Morel
DEUXIÈME PARTIE. ANTHOLOGIE
Quinziano STOA, Theoandrothanatos (1514)
Joannes RAVISIUS TEXTOR, Dialogi (1530)
Dialogus super abolitione pracmaticae sanctionis (c. 1518)
Nicolas BARTHÉLEMY DE LOCHES, Christus Xilonicus (1529)
Comoedia Lipocorduli (1533)
Dialogus longe facetissimus de temporum ac scientiarum mutatione
(c. 1533)
Marc-Antoine MURET, Julius Caesar (1552)
George BUCHANAN, Medea (1544)
George BUCHANAN, Iephthes sive Votum (1554)
George BUCHANAN, Baptistes sive Calumnia (1577)
Jean CALMUS, Comoedia (1552)
Claude JAMIN, Arcaiozelotipia (1554)
Claude ROILLET, Aman (1556)
Claude ROILLET, Petrus (1556)
Abel SOURIS, De sinistro fato Gallorum apud Veromanduos
(1557)
Jean ROSE, Chilpericus (1557 ou 1558)
Jean ROSE et alii, [Antonius] (1557 ou 1558)
Charles GODRAN, Susanna (1571)
Jacques-Auguste DE THOU, Parabata vinctus (1595)
Fédéric II MOREL, Alexander Severus (1600)
BIBLIOGRAPHIE
INDEX DES NOMS
INDEX DES PERSONNAGES THÉÂTRAUX
INDEX DES PIÈCES CITÉES
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Les humanistes ont joué un rôle essentiel dans l’élaboration de la critique littéraire et la constitution de la poétique comme discipline distincte de la grammaire et de la rhétorique. Ils ont conditionné la réception des traités antiques, en particulier la Poétique d’Aristote et l’Art poétique d’Horace, et ont problématisé des concepts appelés à une grande fortune, comme la mimèsis, la catharsis, le decorum ou l’ut pictura poesis. Ils ont apporté des éléments théoriques originaux, élaboré des taxinomies génériques complexes et repensé les systèmes de classification des arts. Cette Anthologie offre une vision synthétique des textes théoriques latins en Europe, du Trecento à la fin du XVIe siècle. Elle présente les principaux penseurs et leur art poétique, analyse les notions clefs et propose un choix de textes emblématiques, édités, traduits et contextualisés. Un bel outil de travail pour penser l’utilité de la poésie, la création, l’histoire littéraire et les normes esthétiques.
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INTRODUCTION
CADRE DE RÉFÉRENCE
Émilie Séris, «La reverdie dans la poésie latine de la Renaissance : topos poétique et ancrage régional » ;
HUMANISME DU SUD
Anne Bouscharain, « Mantoue et la poésie bucolique : Battista Spagnoli, émule de Virgile » ;
Tristan Vigliano, « Ioannes Lodovicus Vives Valentinus : réflexions sur Vivès, sa patrie valencienne, ses deux identités » ;
HUMANISME BOURGUIGNON
Jean-Marie Cauchies, « ‘‘Des pays joinctz et uniz en concorde et obeissance’’... et de la difficulté de les nommer : l’héritabe ducal bourguignon sous la plume des indiciaires Jean Molinet et Jean Lemaire de Belges (fin XVe-début - XVIe siècle) » ;
Richard Crescenzo, « François Perrin, poète et antiquaire d’Autun » ;
Paul Delsalle, « Le comté de Bourgogne vu par Loys Gollut (1592) » ;
Nathaël Istasse, « Le régent humaniste Joannes Ravisius Textor : Nivernensis sive Navarriensis ? » ;
Sylvie Laigneau-Fontaine, « Nicolas Bourbon, gloire de Vendeuvre » ;
Arnaud Laimé, « Un poète en rave patrie : Eloge humaniste de la ‘‘petite patrie’’ bressane par Claude Bigothier dans sa Rapina seu raporum encomium (1540) » ;
Virginie Leroux, « Les ‘‘petites patries’’ de Jean Second » ;
Aline Smeesters, « La Venus Zelanda de Petrus Stratenus et Cornelius Boyus (1641) » ;
HUMANISME ALLEMAND ET SUISSE
David Amherdt, « De l’Alsace à la Suisse : d’une patrie à l’autre ? Ou la poésie et la religion comme remèdes à l’exil dans la vie de l’humaniste Ioannes Fabricius Montanus (1527-1566) » ;
Thomas Baier, « Johannes Trithemius über seine Heimat » ;
Brigitte Gauvin, « Steckelberg ou l’impossible petite patrie dUlrich von Hutten » ;
Marie-France Guipponi-Gineste, « Entre incarnation et atopie : la représentation paradoxale de la ‘‘petite
patrie’’ chez le poète alsacien Jacob Balde (1604-1668) » ;
Florian Hurka, « Der Heimatdiskurs in er neulateinischen Hirtendichtung von Eobanus Hessus, Euricius Cordus und Joachim Camerarius » ;
HUMANISME FRANÇAIS ET ÉLOGE DE LA FRANCE
Nathalie Catellani-Dufrène, « La ‘‘doulce France’’ de l’écossais George Buchanan » ;
Max Engammare, « Noyon, Orbe, Gap, Vézelay… Genève : la ‘‘petite patrie’’ des Réformateurs Calvin, Viret, Farel, Bèze… et les autres » ;
Philip Ford, « La ‘‘petite patrie’’ de Du Bellay entre latin et français » ;
Perrine Galand, « Jean Salmon Macrin compatriote de Jules César : pour l’amour de Juliodunum » ;
Michel Magnien, « Ronsard, Du Bellay, et leur ‘‘petite patrie’’ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . » ;
John Nassichuk, « Jean Rouxel, poète du Puy et du pays normand » ;
Catherine Langlois-Pézeret, « Visagier porte-voix de Marot sur les rives du Pont » ;
INDEX
Cet ouvrage, fruit d’un colloque international qui s’est déroulé à Dijon en mars 2012, réfléchit au thème de la région natale chez les écrivains de la Renaissance, qu’ils écrivent en latin ou en français. Il se propose de considérer l’image que ceux-ci ont laissée de leur « petite patrie », comme Cicéron qualifiait Arpinum. Tout en s’intéressant à des auteurs d’Europe du Sud (le Mantouan Battista Spagnoli, l’Espagnol Juan Luis Vivès), il fait la part belle aux écrivains de Nord, connus ou moins connus, issus de pays variés (Flamands, Germains, Ecossais, Français...).
Les communications dégagent les caractéristiques d’un humanisme du nord qui, par son ancrage régional, s’affirme en opposition ou en rivalité avec l’humanisme du sud, et analysent les différentes modalités de la description de la région natale: élogieuse souvent, plus rarement critique, celle-ci est parfois «biaisée» (la «petite patrie» n’est pas le lieu de naissance mais un autre lieu), voire refusée (en particulier par les auteurs protestants).
L’ensemble se présente comme un vaste aperçu de l’image qu’ont laissée de leur région natale une trentaine d’auteurs de genres littéraires divers, de pays divers, de confessions diverses, mais qui tous témoignent du caractère très riche de ce motif pour une herméneutique de leurs œuvres..
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L’ouvrage se présente comme une édition-traduction des 584 épigrammes latines qui forment le recueil des Nugae (Bagatelles) de Nicolas Bourbon publié à Bâle en 1533. Dans son introduction, Sylvie Laigneau-Fontaine ancre la biographie de l’auteur dans l’histoire de la « Première Renaissance » française. Elle analyse ensuite la poétique de Bourbon, dans le cadre d’une réflexion générique sur l’épigramme, genre marqué par un certain nombre de critères formels (caractère mineur, concordia discors, uariatio, ars iocandi, art de la pointe) et de thèmes récurrents (épigrammes érotiques, religieuses, satiriques ou encore épidictiques).
L’édition proprement dite du texte de 1533, assortie d’un apparat critique pour les variantes des éditions antérieures et postérieures et d’un apparat des sources, est doublée de sa traduction. On a fait le choix d’une traduction en stiques, afin de rendre sensible, autant que faire se pouvait, le style de Bourbon. Cette traduction est enrichie de notes très nombreuses, qui explicitent les noms propres et donnent pour chaque pièce un commentaire historique et littéraire.