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Les Douze Dames de Rhétorique, composé en 1463, se présente comme un échange épistolaire entre George Chastelain, Jean Robertet et un certain Jean de Montferrant, que complète la description versifiée (les enseignes) des douze suivantes de Dame Rh©torique. Ces dernières personnifications allégoriques formulent une poétique qui, à bien des égards, annonce celle de la Renaissance. Le texte a fait l’objet d’une édition intégrale par Louis Batissier en 1838. Depuis ne se sont succédées qe des éditions partielles privilégiant tantôt l’un, tantôt l’autre des correspondants. L’édition de David Cowling se base sur le manuscrit Nn. III. 2 de la bibliothèque universitaire de Cambridge, un document qui présente un intérêt philologique majeur tant pour sa provenance (il a été confectionné pour Jean de Montferrant lui-même, dont il porte le blason) que pour la richesse et la qualité de ses enluminures, au nombre de quinze. Celles-ci, qui entretiennent des rapports très étroits avec le texte et partagent avec les enseignes les mêmes métaphores de la création littéraire, n’avaient jamais été reproduites dans leur intégralité.
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Au sortir de la seconde guerre mondiale, en 1945, Eugénie Droz fondait les Textes Littéraires Français, une collection dévolue à l’édition critique des textes significatifs du patrimoine littéraire de langue française du moyen âge au XXe siècle. Accessibles, dans un petit format maniable, chaque édition est accompagnée d’une introduction, de notes, d’un glossaire, si nécessaire, et d’index. Cet appareil critique exigeant accueille l’érudition des meilleurs spécialistes pour éclairer la genèse des œuvres et, quelle que soit leur époque, livrer au lecteur contemporain les explications les plus minutieuses sur le contexte historique, culturel et linguistique qui les a vues naître. Depuis soixante-dix ans, la collection a accueilli, outre quelques édicules, plus de 600 monuments littéraires français.