-
L’apport de l’épigraphie grecque à la connaissance des professions médicales est loin d’être négligeable pour l’histoire de la médecine dans le monde antique.
525 inscriptions traduites et commentées proposent au lecteur des informations de première main sur la vie quotidienne des praticiens de la médecine, comme l’exercice de la médecine par une femme dans l’Athènes du IVe siècle a.C., le dévouement des médecins publics dans les cités hellénistiques, l’hommage rendu par les assemblées aux praticiens méritants, le déroulement de carrière d’un médecin de Cos au IIe siècle a.C., la dédicace de malades guéris, l’organisation de concours entre médecins dans l’Ephèse du IIe siècle de notre ère.
Les inscriptions montrent clairement que ces hommes et femmes disposaient, pour soigner leurs contemporains, de formations, de statuts et de conditions d’exercice d’une grande variété. Au fil des siècles, de l’époque hellénistique à la période romaine, le notable succède au médecin voyageur, appelé de cité en cité.
" Technicien " détenteur d’un art dont il connaît le prix, le médecin est aussi une personne reconnue et souvent honorée, pour sa compétence et ses qualités humaines.
Les inscriptions mettent ainsi en évidence la constitution progressive d’un véritable corps professionnel qui s’organise, se reconnaît et se rencontre autour d’une déontologie commune.