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Table des matières
A. Corbellari, Y. Greub, M. Uhlig, « Hommage à Gilles Eckard » ; « Bibliographie de Gilles Eckard » ; L. Barbieri, « De Grèce à Troie et retour. Les chemins opposés d’Hélène et Briséida dans le Roman de Troie » ; J.-P. Chambon, « Ancien occitan Bedos (Flamenca, vers 7229) » ; O. Collet, « Les ‘‘ateliers de copistes’’ aux XIIIe et XIVe siècles : errances philologiques autour du Chevalier qui faisait parler les cons » ; A. Corbellari, « ‘‘Hé ! las, com j’ai esté plains de grant nonsavoir’’ : les aventures d’un mot, de Georges Bataille à Rutebeuf » ; Y. Foehr-Janssens, « Amour, amitié et druerie : grammaire des affinités électives dans le récit médiéval » ; M. Halgrain, « ‘‘Oëz, seignurs, ke dit Marie’’ : autour de quelques indices de “l’affaire Marie de France” qui en leur temps furent oubliés » ; A. Kristol, « Stratégies discursives dans le dialogue médiéval. ‘‘He, mon seignur, pour Dieu, ne vous desplaise, je suy tout prest yci a vostre comandement.’’ (ms. Paris, BnF, nouv. acq. lat. 699, f. 123r) » ; Z. Marzys, « Personne : du nom au pronom » ; P. Ménard, « La philologie au secours de la littérature : le sens d’un vers de Villon » ; P. Nobel, « L’Exode de la Bible d’Acre transcrit dans un manuscrit de l’Histoire ancienne jusqu’à César » ; G. Roques, « Afr. mfr. pautoniere, bourguignon et comtois pautenére, comtois pantenire » ; S. Schaller Wu, « Noire merveille : corneilles et corbeaux nécrophages. D’encre et de plumes » ; P. Schüpbach, « L’expression du souvenir dans les lais de Marie de France » ; R. Trachsler, « Conrad von Orell, lecteur de fabliaux (1830) »; M. Uhlig, « Le texte pour tout voyage : la construction de l’altérité dans le Livre de Jean de Mandeville »; F. Zufferey, « Quand Chantecler s’en allait faire poudrette ».tte ».
Que l’analyse de la littérature puisse être conditionnée par la linguistique, nous le savons depuis longtemps, mais qu’elle entretienne des liens non moins étroits avec la philologie, nous avons parfois eu tendance à l’oublier. Et pourtant la philologie n’est-elle pas soeur de la linguistique ? N’est-elle pas elle-même une linguistique parmi d’autres possibles ? Les temps sont aujourd’hui révolus où l’on pouvait triomphalement opposer à une linguistique synchronique conquérante une philologie adossée à une diachronie réputée obsolète. Car s’il n’est sans doute d’histoire que structurale, il est encore bien plus certain qu’il n’est de structure qu’historique. Lire le texte médiéval, dans toutes ses implications littéraires, à la lumière d’un savoir philologique revivifié et d’une linguistique exigeante, telle a été la leçon que, durant un quart de siècle, Gilles Eckard n’a cessé de professer à l’Université de Neuchâtel. Son enthousiasme sans cesse renouve éclairant plusieurs générations d’étudiants dont aucun n’est resté indifférent à un enseignement chaleureux, empathique et profondément humaniste, a su réconcilier la science de la langue et l’amour de la littérature. Edité par ses élèves et ses proches, le présent recueil entend rendre hommage par l’exemple à Gilles Eckard. La pluralité des sujets n’empêche pas l’unité de l’esprit dans lequel on en a tenté l’approche : du détail linguistique à la totalité textuelle, la philologie, servante moins humble qu’il n’apparaît à première vue, permet à la littérature médiévale de rayonner dans nos consciences d’aujourd’hui.