Ouvrage

Quand l'esprit vient aux plantes

Botanique sensible et subversion libertine (XVIe-XVIIe siècles)

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Titre : Quand l'esprit vient aux plantes Sous-titre : Botanique sensible et subversion libertine (XVIe-XVIIe siècles) Année : 2015 Pages : 376 Collection : Les Seuils de la Modernité ISSN : 1661-1950 Numéro : 19
Support : Livre broché ISBN-13 : 978-2-600-01837-1
Support : PDF ISBN-13 : 978-2-600-11837-8
Support : Livre broché + PDF ISBN-13 : 978-2-600-21837-5
Support : ePUB ISBN-13 : 978-2-600-31837-2
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« L’arbre gémit, soupire, pleure d’une voix humaine », et Michelet ajoute : « On croit que c’est le vent, mais c’est souvent les rêves de l’âme végétale ». Aux XVIe et XVIIe siècles, botanistes, romanciers et philosophes ont eux aussi rêvé et pensé la plante, en lui conférant un statut moral et ontologique équivoque. Car, sous leur plume, brouillant les frontières entre flore, faune et humanité, parfois l’esprit et le désir viennent aux plantes. Dès lors ce n’est plus seulement la mise en valeur de l’intelligence animale, mais aussi la promotion d’une pensée et d’une sensibilité végétales qui nourrissent la critique de l’anthropocentrisme dans l’Europe pré-moderne. Un tel trouble catégoriel, bien sûr, inquiète et stimule les efforts pour comprendre et distinguer les différentes sortes de vivants. Mais le problème, philosophique, est aussi religieux. La revalorisation de l’âme inférieure des plantes se situe du côté de la dissidence doctrinale, l’être végétal menaçant de destituer l’homme. Cet essai veut donc montrer que le monde de Flore a été utilisé pour subvertir le principe d’un étagement clair entre les règnes, au profit d’une conception plus poreuse des frontières du vivant. ivant.

Table des matières

INTRODUCTION

I. La plante dans la Scala naturae La plante : un modèle éthique Aristote contesté

II. Botanique sensible et zoophytes subversifs Le botaniste du Roi Le zoophyte : un levier épistémologique Le Mimosa à l’épreuve du mécanisme Un antropophyte démoniaque : la Mandragore Hybridités en miroir : Catelan Mandragoritis

III. MÉTEMPSYCHOSE ET PARADOXES au royaume de flore « Auberges » et « sépulcres » végétaux Metaphorimoses parodiques : le Berger extravagant Tête-à-cime : le colloque entre l’homme et la plante La substantifique sève : une allégorie botanicopolitique Paradoxes potagers La légende dorée du bulbe Incucurbitations : la courge d’Erasme Traductions cucurbitacides De la transformation en légume : l’oeuvre, l’auteur et le corps Choux intellectuels et arbres voluptueux

IV. pudeurs et dévotions végétales L’asexualité des plantes Plantes mâles et femelles Un savoir occulté ? Méthodes en botanique Obstacles idéologiques Jardins spirituels L’« Eden » de Du Bartas : arbre vergogneux et palmes amoureuses

V. phyto-érotisme : le règne de l’analogie Homme-plante / plante-homme Subversions analogiques : Eros végétal dans Les Etats et Empires du Soleil Greffes extravagantes Idylle humano-végétale Des signatures à l’équivoque ludique

VI. ambiguïtés de la plantule Héritage païen, usages chrétiens Une menthe pestilentielle Variations sur Daphné Rapt végétal : le Momus d’Alberti Icônes végétales Pommes épistolaires et lettres horticoles

Conclusion

BIBLIOGRAPHIE

INDEX nominum

Index plantarum, plantanimalium, « planthominum »

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