Histoire de la Société générale. T. III, 1914-1921
La Société générale dans la guerre et l'après-guerre
- Présentation
- Sommaire
- Presse et annexes gratuites
Ces huit années d’histoire bancaire (1914-1921) voient la Société générale passer d’une crise profonde au leadership sur la place parisienne. Elle doit éponger ses difficultés bilantielles de 1913-1915, qui l’empêchent d’abord de s’associer aux grands crédits transatlantiques. Elle affronte ensuite les défis de la Grande Guerre : perte des agences en zone de combats ; mobilisation de nombreux salariés, compensée par l’embauche de milliers de femmes ; chute de la grande filleule Banque russo-asiatique après la révolution bolchevique et crise des actifs investis en Russie par les entreprises et les épargnants français ; financement des besoins des firmes engagées dans la guerre économique.
Or la Société générale réussit à répondre aux exigences de ses métiers bancaires. Elle renforce la vitalité de sa « banque relationnelle » en accordant des prêts et en émettant des titres dans le cadre du métier de banque d’entreprise. Elle draine l’épargne de ses clients au profit des emprunts de guerre et du placement des bons de la Défense nationale. Elle se lance avec dynamisme dans le financement de l’après-guerre : émissions de titres publics et privés, octroi de crédits, soutien des entreprises clientes. Elle sort de la guerre ragaillardie, avec un bilan consolidé. Elle se dote d’une stratégie moins européanisée car elle se recentre sur le marché français et sur la reconstruction, sur le redémarrage de l’économie libéralisée, tout en relançant sa succursale de Londres.
TABLE DES MATIÈRES
Remerciements
Introduction générale L’école française d’histoire bancaire en action Histoire bancaire et histoire de la Grande Guerre Une histoire au sein d’un ensemble de recherches Des défis nouveaux pour les banquiers La position de la Société générale au lendemain de la guerre
Première partie Les défis posés à la Société générale
Chapitre premier. L’héritage immédiat de la crise de 1913-1914
- Une crise stratégique et gestionnaire en 1913-1914
- Un modèle économique trop tendu ? Dorizon, entre réussites durables et échec final
- La Générale au début de la guerre en été 1914
- Le legs de la crise au second semestre 1914
- L’inquiétude durable de la Banque de France au tournant de 1915
- La bataille de la liquidité au premier semestre 1915
- Une réputation reconstruite en 1916-1918 Conclusion
Chapitre II. La Société générale confrontée à la guerre
- La Générale entre en guerre
- Le défi des drames provoqués par la guerre
- Des évacuations en urgence A. Le repli à Bordeaux en septembre-décembre 1914 B. Un second repli en été 1918
- L’éloignement des intérêts ennemis et l’occupation allemande
Chapitre III. De l’héroïsme des combattants à la tragédie des victimes de guerre
- Le quotidien dramatique de la guerre
- Des cas symboliques parmi les cadres
- Des cas symboliques parmi les employés
- Des combattants mis en valeur
- La Générale dans l’aviation ?
- Guerre de masse et victimes en masse Conclusion
Chapitre IV. La direction de la Société générale en 1914-1920
- Des figures de la place parisienne dans la guerre de l’argent
- L’évolution du conseil d’administration
- L’évolution de la Direction : l’équipe d’André Homberg (1913-1919)
- Promotions, nominations, départs en retraite A. Léon Leblanc directeur (1917) B. Maurice Rossignol promu directeur en janvier 1918 C. Des promotions ou mutations au gré des besoins D. Des flux de départs
- Joseph Simon remplace André Homberg (juillet 1919)
- Le déménagement du Siège
- La cristallisation d’un service de gestion administrative
Deuxième partie La Société générale mobilisée dans la guerre financière
Chapitre V. La Société générale engagée dans le financement de la puissance publique
- La mobilisation de la Société générale dans la guerre financière
- La Générale engagée dans le placement des bons d’État
- L’initiation de la Société générale dès juillet 1914
- La Société générale actrice du placement des grands emprunts de guerre A. Le premier emprunt de guerre en novembre-décembre 1915 B. La Générale et le deuxième emprunt de guerre en 1916 C. La Générale et le troisième emprunt de guerre en 1917 D. La Générale et le quatrième emprunt de guerre en 1918
- Une évaluation de la contribution des banques à la mobilisation de l’épargne
- L’engagement en direct de la Société générale dans le soutien du Budget de guerre Conclusion
Chapitre VI. L’apprentissage de la communication de masse
- L’objectif de mobiliser les épargnants et les investisseurs
- La propagande en action sur le terrain A. Des campagnes d’affichage B. La prospection des clients
- L’image de marque en jeu
- Les affiches de la Société générale Conclusion
Troisième partie La Société générale et le financement des entreprises en guerre
Chapitre VII. La Société générale et les crédits conclus avec des pays étrangers
- La mise en oeuvre de gros crédits transatlantiques
- La Générale tenue à l’écart des crédits Bonbright et Schneider 135
- Quelle part dans les crédits européens ?
- La Générale impliquée dans la mobilisation internationalisée de l’épargne française Conclusion
Chapitre VIII. L’implication de la Société générale dans la guerre industrielle
- La prudence dans la mobilisation du métier de banque d’entreprise
- Une première étape : l’assouplissement du moratoire
- Des opérations de financement en 1915
- Des opérations de financement en 1916
- Des opérations de financement en 1917
- Des opérations de financement en 1918
- Financer les importations par le négoce portuaire Conclusion
Quatrième partie L’action internationale de la Société générale
Chapitre IX. L’enjeu de la stratégie internationale : crises, incertitudes et repli en 1914-1918
- L’héritage de la stratégie internationale de la Société générale
- Un choc de défiance dès 1913-1914 à cause des liens avec l’Europe centrale
- L’échec d’un repositionnement de la Banque de Salonique
- La Serbie ébranlée par le conflit
- Gérer une filiale en pays neutre : la Société suisse de banque et de dépôts
- La sauvegarde d’intérêts européens en Amérique latine A. Un écheveau d’immobilisations financières ou bancaires B. Un Brésil meurtri par la guerre C. La Générale et la Banque française et italienne pour l’Amérique du Sud-Sudameris
- Des relations franco-chinoises interalliées Conclusion
Chapitre X. La Société générale et la banque russo-asiatique : l’ultime apogée
- Les intérêts franco-russes dans la guerre
- L’enjeu de la banque d’entreprise et de la banque financière en pleine guerre russe A. Banque et métallurgie B. Préserver l’activité de banque d’entreprise
- La Banque russo-asiatique prospère mais incertaine Conclusion
Chapitre XI. La Société générale en Russie : de la puissance au choc de la révolution (1917-1920)
- Vers un défaut financier
- L’irruption des Bolcheviks dans les banques A. La nationalisation des banques B. La mise en danger des expatriés
- Les intérêts français confrontés à l’anticapitalisme bolchevik
- Le destin de la Banque russo-asiatique
- Le destin des actifs franco-russes Conclusion
Cinquième partie La Société générale face aux défis de l’après-guerre
Chapitre XII. Reconstruire la banque commerciale en 1919-1920
- La réouverture d’agences en zone libérée
- Les retrouvailles avec la Sogénal en Alsace-Lorraine
- Remettre sur pied les réseaux d’agences
- Vers l’empire colonial ? Conclusion
Chapitre XIII. Accompagner les entreprises dans la sortie de guerre
- Aider les entreprises à se reconstruire elles-mêmes
- La réinsertion des entreprises des ex-territoires occupés
- Le réveil de la banque financière à Paris A. La Générale engagée dans les émissions d’obligations privées B. La Société générale et les émissions d’actions C. La vitalité de l’administration du métier de banque financière
- Le boum de la banque d’entreprise
- Le boum de la banque d’entreprise en région A. L’intervention dans les régions du Nord B. L’intervention en Normandie C. L’intervention dans le grand Est D. Persévérer dans le Centre-Est
- La Sogénal et les incertitudes de la vie économique en Alsace- Lorraine Conclusion
Chapitre XIV. L’enjeu des affaires transatlantiques en 1919-1920
- Un acquis essentiel en banque de marché
- Un héritage préservé en Amérique latine ? A. La Générale et la Banque française et italienne pour l’Amérique du Sud-Sudameris B. Encore le rêve sud-américain ?
- La Générale confrontée aux enjeux nord-américains Conclusion
Chapitre XV. Du repli au rebond à l’international en 1919-1920 239
- Les banques actrices du patriotisme économique au cœur des échanges
- La séparation vis-à-vis de la Banque de Salonique
- L’enjeu des actifs détenus en Turquie
- Des replis à l’international ? A. Loin de la Suisse ? B. Loin de l’Europe centrale et orientale ? C. Plutôt loin de la Chine
- Un rebond à l’international ? A. La relance belge B. Des espoirs en Espagne C. Des espoirs dans l’espace méditerranéen D. Une participation aux opérations financières concernant l’Europe centrale et orientale E. Le retour de la Sogénal en Allemagne sous influence des pays vainqueurs Conclusion
Chapitre XVI. La Société générale au service de la puissance française
- Financer la reconstruction A. Le premier emprunt national en hiver 1920 B. Le second emprunt national à l’automne 1920 C. Le placement spécialisé en faveur de la reconstruction des églises en 1920
- La Société générale en support d’institutions spécialisées
- La mission des banques au cœur du patriotisme économique Conclusion
Conclusion de la cinquième partie
Sixième partie Les tensions de la gestion sociale de la guerre à l’après-guerre
Chapitre XVII. Gérer le personnel
- Une gestion du personnel délicate
- La charge du budget du Personnel
- La mobilisation des femmes
- Des femmes promues chef de section Conclusion
Chapitre XVIII. D’un paternalisme réformiste à la guerre sociale en 1917-1918 ?
- L’héritage d’une relative paix sociale
- Un premier mouvement social en mai 1917 A. Une éruption de revendications en mai-juin 1917 B. L’émergence du syndicalisme au printemps et à l’été 1917 C. Des dirigeants désarçonnés face au mouvement social
- Un léger mouvement social en été 1918 Conclusion
Chapitre XIX. Entre guerre sociale et réformisme : le mouvement social de mai-juin 1919
- L’émergence de revendications syndicales
- De la déception au mécontentement collectif au printemps 1919
- Une politique d’ouverture et de concessions sociales
- L’esquisse d’une démocratie représentative A. Un Conseil du travail et de la discipline (août 1919) B. La mise en place du Conseil du travail (novembre 1919)
- Interrogations quant au sort du personnel auxiliaire
- Un premier train de réformes au 1er janvier 1920 Conclusion
Chapitre XX. Entre un mouvement social dur et un esprit de conciliation en 1920
- Des nouvelles tensions au tournant de février 1920
- Deux cibles syndicales : Tournier et Maurer
- Un dialogue social encore perturbé ?
- Des banquiers réformistes ? Conclusion
Septième partie Évaluer les comptes et la position financière
Chapitre XXI. Gérer les comptes
- Une Comptabilit© en outil de la stabilité de la firme bancaire A. Le remodelage de la direction de la Comptabilité B. Le remodelage du service du Contrôle C. Une porte ouverte à la révolution de la mécanisation du travail ?
- La gestion de la banque financièoe Conclusion
Chapitre XXII. L’évolution du bilan en 1914-1920
- L’évolution générale du bilan en 1914-1918 A. Un risque de trouble en 1914 B. La dépendance aux soubresauts de la guerre en 1915-1918
- Vers un retour à la normale en 1919-1920 ?
- Une évaluation de l’évolution bilancielle sur sept ans
- Le maintien de la profitabilité durant le conflit et dans l’après-guerre
- Des incertitudes quant aux fonds propres ? A. Les données concernant les fonds propres B. Vers une augmentation de capital ?
- Apprécier le risque prudentiel : un matelas de réserves A. Des réserves bilancielles officielles B. Des contreforts bilanciels discrets
- Externaliser des immobilisations financières : Valorind Conclusion
Chapitre XXIII. Esquisse de comparaison entre les trois grandes banques en 1914-1920
- Une comparaison des bilans
- Une comparaison des dépôts
- Une comparaison des crédits
- Une comparaison des profits Conclusion
Conclusion générale
- De la crise au rebond : d’une banque affaiblie à une banque dynamique
- Une plus petite Société générale
- Des métiers stimulés par la guerre et l’après-guerre
- La Générale dans une guerre sociale ?
- Quel avenir pour la Société générale dans l’après-guerre ?
Index
-
Business Theory, Vol. 65, 2023
-
https://arbrezel.hypotheses.org/11484
- Présentation
- Sommaire
- Presse et annexes gratuites