Jean CALVIN
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La traduction française, donnée par l’auteur en 1541, de son Institution de la religion chrétienne est un événement majeur pour l’histoire religieuse de l’Occident moderne et de la prose d'idées française. Pour la première fois, les matières de la philosophie, de la théologie, de l’exégèse et de la morale étaient traitées en français systématiquement et au plus haut niveau. L’édition, établie par Olivier Millet, corrige le texte de 1541 là où il est fautif ou problématique la lumière des versions françaises suivantes et surtout de la source latine de 1539. L’annotation fournit des explications de nature philologique, historique, théologique, philosophique et rhétorico-littéraire, sans s’enfermer dans un seul regstre. Elle signale des sources humanistes négligées jusque-là, notamment Erasme et Melanchthon, et elle suggère la diversité des approches critiques que peut susciter l’œuvre de Jean Calvin. Elle met en valeur la composition de l’ensemble, ainsi que la manière dont l’auteur utilise ses sources, et elle fait ressortir la dimension littéraire du chef-d’œuvre du réformateur.
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Les trois libelles rassemblés ici - le troisième, Response à un plaidoyer, était resté inconnu jusqu'à présent - doivent être attribués à Calvin. Ils manifestent son grand talent littéraire et sa maîtrise de la langue française. Journaliste pamphlétaire, réactif aux événements du moment, autant que théologien réformateur, Jean Calvin y déploie une verve improvisée, directement liée à l'actualité, mais qu'il marque des constantes de son style, immédiatement identifiable. Francis Higman et Olivier Millet, parmi les meilleurs spécialistes actuels de Calvin, ont établi de manière définitive la paternité du Réformateur sur ces textes. Ils en donnent une édition critique en tout point exemplaire.
Francis Higman est l'ancien directeur de l'Institut d'Histoire de la Réformation de Genève. Olivier Millet est professeur de littérature française de la Renaissance (Paris 12).
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