André HURST
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Pindare, l’un des poètes les plus admirés de son temps (Ve siècle avant notre ère), fut vénéré pendant toute l’Antiquité. Par la suite, son œuvre a connu des fortunes diverses : une grande partie a disparu (on n’en a retrouvé que des fragments), mais ses poèmes célébrant des vainqueurs aux jeux des sanctuaires de la Grèce (les « épinicies ») n’ont cessé d’être recopiés, confirmant l’estime dont ils jouissaient. Idole des poètes de la Pléiade au XVIe siècle, quelquefois raillé au XVIIe siècle et jusque chez Voltaire, Pindare est admiré par Hölderlin, Valéry, Saint-John Perse... Sa poésie se présente sous la forme de cantates dansées ou accompagnées de danses. Elle est réputée pour sa difficulté, une difficulté qui tient notamment à sa tonalité portée vers le sublime (« l’homme est le rêve d’une ombre »...).
Ce livre est un recueil d’études publiées sur plus de quarante ans, car jamais Pindare n’a quitté les intérêts d’André Hurst, professeur et ancien recteur de l’Université de Genève. Elles sont accompagnées d’un préambule et de quatre indices. L’auteur s’est attaché à mettre en lumière des démarches de « fabrication » des épinicies pindariques, voire de rechercher des stratégies qui les sous-tendent. Une tentative de pénétrer dans l’« atelier » de Pindare.
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De l'œuvre de Lycophron, l'un des sept poètes de la "Pléiade alexandrine", seul l'Alexandra, poème tragique, nous est parvenu intégralement. Conçu comme un discours énigmatique rapportant une prophétie de Cassandre, le poème déroule un tissu d'énigmes qui, au cours des siècles, a fasciné des lecteurs comme Virgile, Stace, Eustathe, cependant qu’il s’attirait la critique de certains autres comme Lucien de Samosate ou Clément d’Alexandrie. L'obscurité de ce discours prophétique, tantôt glorifié, tantôt honni, a valu au poète le qualificatif de "Mallarmé de l'antiquité".
Le présent volume offre au lecteur le résultat de plusieurs années de recherche et réunit un ensemble de réflexions menées sur l'oeuvre de Lycophron. Il donne ainsi des clefs pour la compréhension de ce texte complexe, mais également pour en apprécier la poésie.
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L’énigme des " Papyrus Bodmer " est-elle résolue ? On sait que cette prestigieuse collection, acquise par Martin Bodmer en 1952 au Caire, contient l’essentiel de ce qui fut, dans l’Antiquité, une bibliothèque ; faite de textes écrits en grec et en copte, elle comporte notamment le célèbre Codex de Ménandre et le Codex des Visions. Mais qui l’a constituée ? Et pourquoi ?
Le Codex des Visions apporte des éléments de réponse. Copié au tournant des IVe et Ve siècles de notre ère, ce livre réunit des textes grecs : les trois premières visions du Pasteur d’Hermas, un texte que l’on connaissait par ailleurs et qui fut en son temps considéré à l’égal des Evangiles, mais aussi, et surtout, des poèmes qui étaient demeurés inconnus. L’examen du Codex jette un jour nouveau sur les hommes qui ont rassemblé la bibliothèque, sur le type de christianisme qu’ils pratiquaient, sur leur culture, leurs craintes et leurs espoirs.
Le Codex des Visions, dont les inédits ont été publiés par des hellénistes genevois, a provoqué un vif intérêt dans la communauté savante, pour son apport historique, théologique et littéraire : voici les contributions qu’il a suscitées au " Colloque Charles Bally " organisé à Genève, avec une large participation internationale, au lendemain de la parution des derniers inédits.
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L’aventure d’Ulysse et les récits qui en témoignent véhiculent de nombreux éléments mythologiques dont rend compte l’Odyssée. Du colloque international tenu à Grenoble en 1999 résulte une recherche collective sur le sujet, qui rouvre Genèse de l’Odyssée, le grand livre que Gabriel Germain publia en 1954. Comme le colloque, les Actes sont dédiés à ce maître auquel la mythologie en général et l’Odyssée en particulier donnèrent ses sujets de prédilection.
La première partie traite des mythes les plus fameux de l’Odyssée – Charybde et Scylla, Circé, Protée, Polyphème. La deuxième s’intéresse à la poétique odysséenne, au thème de l’inspiration et à la technique narrative dans l’Odyssée. La réception d’Homère y est illustrée, depuis l’Antiquité, avec Lycophron et Palaiphatos ainsi que par le Mythographus homericus, jusqu’à l’adaptation littéraire et cinématographique : Dante, Rimbaud, Joyce, Godard, Allen sont alors conviés. Une troisième partie élucide les rapports qu’entretiennent les motifs odysséens avec des sources non-grecques dans les Récits d’Ulysse. La dernière s’empare de l’examen, soit anthropologique, soit comparatiste, de concepts et de rites odysséens tels que l’©popée du retour que chante la Vengeance d’Ulysse ou l’initiation que narre la Télémachie.
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Cette série d’études a pour objet unique le mont Hélicon, devenu lieu symbolique de la culture depuis qu’Hésiode y situa sa rencontre avec les Muses. La montagne et son sanctuaire des Muses (auquel nous devons notre mot ‘musée’) sont étudiés sous l’aspect mythique et littéraire (M. Rocchi, G. Argoud, C. Calame, A. Hurst, A. Veneri, P. Angeli-Bernardini), historique (A. Schachter, J. Buckler, D. Knoepfler) et archéologique (Ch. Mueller, V. Aravantinos, J. Bintliff). Textes en français, italien et anglais, avec bibliographie et indices.
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Françoise BADER,
L. BAUMBACH,
E.L. BENNETT,
J.C. BILLIGMEIER,
F. BRUSCHWEILER,
J. CHADWICK,
Y. DUHOUX,
V. GEORGIEV,
L. GODART,
F. GSCHNITZER,
A. HEUBECK,
S. HILLER,
André HURST,
J. KILLEN,
M. LEJEUNE,
A. LEUKART,
M. LINDGREN,
P.H. LLEVSKI,
Olivier MASSON,
P. MERIGGI,
A. MORPURGO DAVIES,
Hugo MÜHLESTEIN,
J.-P. OLIVIER,
L.R. PALMER,
O. PANAGL,
M.D. PETRUSEVKI,
Ernst RISCH,
C.J. RUIJGH,
M.S. RUIPÉREZ,
A. SACCONI,
O. SZEMERÉNYI
Articles de J. Chadwick, J.-P. Olivier, L.R. Palmer, F. Bruschweiler, A. Hurst, M. Lindgren, A. Morpurgo Davies, F. Gschnitzer, P.H. Ilevski, M. Lejeune, J. Killen, A. Leukart, S. Hiller, L. Baumbach, C.J. Ruijgh, E.L. Bennett, H. Mühlestein, A. Heubeck, M.D. Petrusevki, E. Risch, M.S. Ruipérez, F. Bader, O. Panagl, O. Szemerényi, V. Georgiev, A. Sacconi, L. Godart, O. Masson, Y. Duhoux, P. Meriggi et J.C. Billigmeier.