Littérature
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" Interminablement l’enfance " disait Duras, reprenant cette phrase à Stendhal. L’enfance n’a jamais cessé d’être présente dans l’univers durassien : les figures d’enfant côtoient, et parfois croisent, l’enfance indochinoise. L’enfance est un centre signifiant de l’œuvre entière, autour duquel se construisent des réseaux d’images et des figures qui structurent en profondeur l’imaginaire durassien. S’il est vrai que l’écriture de l’enfance n’échappe pas toujours chez Duras à la séduction de la représentation, jouant sur l’exotisme, le sentimentalisme ou la reprise, parfois subvertie, d’une imagerie mythique, on ne peut cependant se limiter à une approche strictement thématique. L’objet de cette étude est également de montrer comment l’exploitation de l’enfance est le lieu d’enjeux d’écriture complexes, significatifs de l’esthétique durassienne dans son ensemble, et plus largement de la production littéraire comtemporaine, touchant en particulier les questions du personnage romanesque, des frontières (roman, autobiographie, prose et poésie), et de la création poétique au sens large.
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