Renaissance
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La B.I.H.R. est le fruit de la coopération internationale entre dix-huit pays où la Fédération est représentée (pour l’Europe : Allemagne, Belgique, Bulgarie, Espagne, France, Grande-Bretagne, Grèce, Hongrie, Italie, Pays-Bas, Pologne, Portugal, Roumanie, Suisse ; sur les autres continents : Amérique hispanique et Brésil ; Etats-Unis d’Amérique, Japon). Chaque contributeur procède, année après année, au recensement de tout ce qui a paru dans son pays, à savoir les monographies et les articles contenus dans des revues et des collectifs (mélanges, actes de congrès, etc.), à l’exception toutefois des comptes rendus. La Rédaction centrale se charge de collecter les différentes contributions en vue d’une publication annuelle. Les termes Humanisme et Renaissance y sont entendus dans leur sens le plus large; ils embrassent toute l’activité humaine – économique, juridique, scientifique, technique, littéraire, philosophique, religieuse, artistique, au cours des XVe et XVIe siècles. Nous avons toutefois conservé une certaine souplesse à ces limites chronologiques, compte tenu du développement asynchrone de ces mouvements culturels dans les différents pays concernés.
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Sommaire / Table of Contents: D. Bohler & C. Magnien, Avant-propos; Cl.-G. Dubois, Propos liminaire; K. Keffer, «Sources catastrophiques de l’histoire chez Blaise de Monluc, François de La Noue et le seigneur de Brantôme»; P. Desan, «Loys Le Roy et l’anthropologie historique»; M. Chazan, «Charlemagne dans l’historiographie messine à la fin du Moyen Age»; A. Schoysman, «L’écriture mythographique de l’histoire à la cour de Bourgogne: les Genealogie deorum gentilium de Boccace exploitées par Jean Miélot, remanieur de l’Epitre Othea de Christine de Pizan»; B. Conconi, «Quasi luci sunt offundendæ, ut illustretur, tenebræ: l’ombre de Thucydide sur la reddition de Sancerre»; R. Gorris, «‘La France estoit affamée de la lecture d’un tel historien’: lectures de Tacite entre France et Italie»; R. Cooper, «Histoire et archéologie de la Gascogne antique au XVIe siècle»; G. Cazals, «La constitution d’une mémoire urbaine à Toulouse (1515-1556)»; M. Yardeni, «Histoire et petite histoire chez Pierre de L’Estoile»; E. Gaucher, «Le vrai et le faux dans l’écriture de quelques biographies du XVe siècle: ‘écrire la vie, une autre histoire’»; I. Heullant-Donat, «L’historiographie, le faussaire et la truffe. Les falsifications d’Alfonso Ceccarelli sur les chroniques de fra Elemmosina»; E. Doudet, «De la dissonance historique à la conjointure littéraire: l’art de la manipulation textuelle dans la Chronique de George Chastelain»; P. Chiron, «‘Un temps turbulent à descrire en forme lysable’, l’écriture de l’histoire chez Jean Lemaire de Belges»; J. Dufournet, «Commynes et l’écriture des Mémoires»; B. Méniel, «Mémoires privés et histoire publique à la Renaissance: les cas de Guichardin et d’Aubigné»; J. Boucher, «La difficulté d’être acteur et rédacteur de l’histoire à la fin du XVIe siècle et au début du XVIIe siècle»; Cl. Thiry, «Le lyrisme de l’histoire dans l’œuvre des indiciaires de Bourgogne»; D. Ménager, «Le récit de bataille»; Y.-M. Bercé, «L’Histoire comme un théâtre»; Cl.-G. Dubois, «La méthode qu’on doit tenir en la lecture de l’histoire (1579) de Pierre Droict de Gaillard»; E. Lecuppre-Desjardins, «Maîtriser le temps pour maîtriser les lieux: la politique historiographique bourguignonne dans l’appropriation des terres du Nord au XVe siècle»; C. Beaune & E. Lequain, «Histoire et mythe familiaux chez les Boulogne-Auvergne»; I. Guyot-Bachy, «Réforme, identité nationale et sources médiévales: Matthew Parker et le Memoriale historiarum de Jean de Saint-Victor»; F. Lestringant, «L’écriture du martyrologue: Richard Verstegan et Matthieu de Launoy»; A. Graves, «La méthode pragmatique: la pratique de l’histoire dans les Memoires de Condé et leurs prolongations»; H. Daussy, «L’instrumentalisation politique et religieuse de l’histoire chez Philippe Duplessis-Mornay»; J.-Cl. Laborie, «L’écriture jésuite de l’histoire, le laboratoire historiographique j©suite au XVIe siècle»; L. Lobbes, «L’œuvre historiographique de Pierre Matthieu ou la tentative d’embrigader Clio»; J.-M. Moeglin, «Qui a inventé la Guerre de Cent ans? Le règne de Philippe VI dans l’historiographie médiévale et moderne vers 1350-vers 1650)».
Fondée en 1950 par Eugénie Droz, la collection des Travaux d'Humanisme et Renaissance a réuni, en soixante-cinq ans, plus de 550 titres. Elle s'est imposée comme la collection la plus importante au monde de sources et d’études sur l'Humanisme (Politien, Ficin, Erasme, Budé…), la Réforme francophone (Lefèvre d'Etaples, Calvin, Farel, Bèze…), la Renaissance (littéraire et artistique, Jérôme Bosch ou Rabelais, Ronsard ou le Primatice…), mais aussi la médecine, les sciences, la philosophie, l'histoire du livre et toutes les formes de savoir et d’activité humaine d’un long XVIe siècle, des environs de 1450 jusqu’à la mort du roi Henri IV, seuil de l'âge classique. Les Travaux d'Humanisme et Renaissance sont le navire-amiral des éditions Droz.
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Septième volume du catalogue de la collection Jean Paul Barbier-Mueller, ce quatrième tome de la quatrième partie de Ma Bibliothèque poétique nous emmène à la découverte de dix-sept poètes, au gré de quarante-sept notices bibliographiques. De la poétesse bénédictine Anne de Marquets à Étienne Pasquier, parlementaire, historien et rimeur, sont abordées successivement des œuvres de : Raymond et Charles de Massac, Pierre Matthieu, Gabriel de Minut, Jean Mondin, Jean Édouard du Monin, Antoine de Montchrestien, Bernard de Montméja, Nicolas de Montreux, Marc Antoine de Muret, Charles de Navière, Antoine de Nervèze, Michel de Nostredame (dit Nostradamus), Claude Nouvelet et Claude Palliot.
Le fonds décrit est sans doute l’un des plus considérables, sinon le plus complet qui ait été formé depuis les grandes collections et entreprises bibliographiques des XIXe et XXe siècles.
Le catalogue présente, dans des notices très détaillées, une description minutieuse, page à page, de chacun des ouvrages étudiés. Tout au long du volume courent plus de deux mille notes de bas de page précisant des questions bibliographiques, évoquant des événements politiques ou identifiant de nombreux dédicataires, illustres ou méconnus, souvent dotés d’une biographie. Un tableau complet du contexte historique, politique, intellectuel et culturel de l’époque se trouve ainsi recréé.
Le volume se clôt sur une bibliographie détaillée, deux index (nominum et rerum) et une liste des devises, tables permettant une compulsion facilitée et précise de l’ouvrage.
Illustré de près de 450 clichés noir-blanc (reproduction de pages de titre, de privilèges, de passages ou vers cruciaux, d’autographes, de portraits peints ou gravés), de neuf vignettes hors-texte en couleur consacrées à quelques pièces de grande qualité (reliures, monnaie ou sculpture) et de quatre grands arbres généalogiques à double page, le présent catalogue perpétue l’esprit de la collection, effort exceptionnel de présentation et diffusion d’une bibliothèque privée.
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En 1565, Simon de Vallambert fait paraître ses Cinq livres de la maniere de nourrir et gouverner les enfans. Il s’agit du premier traité de pédiatrie en langue française, de l’un des premiers manuels d’enseignement pour les mères, les sages-femmes et les nourrices et c’est aussi l’un des plus anciens régimes de santé consacrés à l’enfance. Lointain ancêtre de nos manuels de médecine, les Cinq Livres fournissent une description précise des maladies infantiles et de leur traitement. Sa publication au milieu du seizième siècle marque un moment essentiel dans l’histoire de la pédiatrie. L’édition qu’en donne Colette Winn, fondée sur la seule impression que nous connaissions de l’ouvrage (BnF Rés. P-T-60), comprend une introduction sur le contexte historique et socio-culturel, un texte critique accompagné de notes copieuses, un index des noms propres, un glossaire étendu, une bibliographie, plusieurs appendices concernant des ouvrages médicaux contemporains ainsi qu’un répertoire des principaux traités de pédiatrie du XVe et du XVIe siècle.
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On sait ce qu'il en est de la transparence du discours, et la parole semble souvent masquer plutôt que produire ou révéler son objet. Ce volume tente d'explorer principalement l'inscription de ces pratiques retorses dans les genres littéraires aux XVIe et XVIIe siècles. Certes, les textes à clé et les déguisements d'auteur posent de manière éclatante la question de la mystification littéraire. Mais même dans les écritures revendiquant la vérité - essai, histoire, satire -, le travail de la citation, les jeux énonciatifs brouillent le genre d'origine et utilisent le détour pour accéder au vrai. Dans les genres de la fiction, le théâtre décline tous les artifices d'une représentation et d'une énonciation complexes : corps à interpréter, comédien transformé par son rôle, scènes à visées multiples, discours protéiformes - secrets, surpris, équivoques, artificieux - où s'estompent les différences entre tragédie et comédie, où émerge l'anthropologie sous-jacente. Mais c'est sans doute l'écriture romanesque qui mène le plus loin ces jeux du mensonge et de la vérité. Le titre, la traduction, les registres et les tons, les voix inscrites dans le roman, les jeux avec l'institution littéraire construisent non seulement l'©nigme de l'histoire et des personnages, mais celle de l'auteur, de ses visées et plus généralement de la signification de l'œuvre, selon un « esprit de complexité » qui définit la modernité du roman. Par l'exhibition des artifices de la littérture, c'est au déchiffrement que nous sommes invités : dans l'œuvre spirituelle où les figures sont accès à la transcendance, mais aussi dans l'œuvre de fiction où le lecteur diligent doit élucider les signes. Le plaisir du texte et la recherche du sens sont ici inséparables : la parole masquée, au cœur de toute œuvre littéraire, s'avère, paradoxalement, un puissant révélateur.
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En 1338, Humbert II Dauphin proposait au pape Benoît XII la suzeraineté d'une partie de ses domaines. Le procureur delphinal, d'une part, et trois commissaires délégués par le souverain pontife, de l'autre, furent chargés d'estimer la valeur des droits, des terres, des châteaux et des hommes proposés à l'inféodation.
Pourtant bien connue des médiévistes régionaux, l'enquête pontificale n'a jamais pu bénéficier d'une édition ad-hoc, tandis que son équivalent delphinal restait oublié dans les archives du Vatican. Le présent ouvrage livre donc pour la première fois à la curiosité des lecteurs ces deux documents exceptionnels intégralement transcrits et traduits. Il constitue également le dialogue de deux médiévistes aux champs de compétences différents, bien que réunis par leur intérêt commun pour l'histoire de l'ancien diocèse de Genève et des domaines de la Maison de Savoie. Les auteurs ont ainsi choisi de publier les passages des deux enquêtes relatifs à la seigneurie de Faucigny et à ses satellites. Cette cohérence géographique offre une «photographie» des territoires situés entre Genève et le Mont-Blanc dans la première moitié du XIVe siècle et un panorama de leur histoire agricole et castrale.
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Les Giolito composent, avec les Manuce et les Giunti, une des grandes dynasties éditoriales du Cinquecento. Originaires du Piémont, ils s’installent à Venise, alors parmi les villes européennes les plus actives sur le marché de l’édition. Gabriele Giolito contribuera à en faire la capitale du livre italien qu’elle restera jusqu’au terme du XVIIIe siècle. C’est en effet une importante production en langue vulgaire couvrant les champs littéraire, historique comme religieux qui distingue le métier de Gabriele. Angela Nuovo et Christian Coopens dressent le tableau d’une famille de libraires et éditeurs exceptionnelle et examinent en particulier la carrière de celui qui, le premier, qualifia de divine la Comédie de Dante et qui, en mettant ses presses au service des lettres italiennes, modifia le cours de l’histoire du livre vénitien.
I Giolito de' Ferrari furono, insieme ai Manuzio e ai Giunti, la maggiore dinastia editoriale del Cinquecento in Italia. Originari di Trino, in Piemonte, ove il fondatore dell'azienda, Giovanni, fu libraio-editore dall'inizio del secolo alla morte nel 1539, con il figlio Gabriele i Giolito trasferirono la sede centrale a Venezia, dove l'attività prosegue per diverse generazioni fino al 1610. Tra i primi esempi europei di editore moderno, Gabriele Giolito pubblicò dal 1536 al 1578 un'ampia produzione di libri in volgare che rispecchia e insieme stimola il mutamento degli interessi dei lettori dal tardo Rinascimento (testi di letteratura e storia) alla Controriforma (testi religiosi e devozionali). La sua attività editoriale è attentamente contestualizzata, grazie soprattutto a un'approfondita ricostruzione del sistema dei privilegi librari vigente in Italia. Il volume comprende molti documenti inediti (contratti, privilegi e decine di lettere di Gabriele) e infine la pubblicazione dei cataloghi di vendita dei Giolito.
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Les Satyres chrestiennes de la cuisine papale ont été imprimées à Genève en 1560, sans nom d’auteur, par Conrad Badius. Cette charge virulente contre l’Eglise de Rome, qui répond également aux pamphlets français contre les réformés, est remarquable à plus d’un titre: son texte enlevé, d’une réelle tenue, se distingue par le soin accordé à la langue, où fusent jeux de mots salaces, calembours savoureux et allusions osées, avec un humour corrosif qui rappelle Rabelais.
Qui en est l’auteur? Cette oeuvre singulière a été longtemps attribuée, sans preuve, à l’imprimeur lui-même, Conrad Badius, et parfois même à Pierre Viret. Charles-Antoine Chamay rejette ces attributions au profit de Théodore de Bèze, le réformateur qui succédera bientôt à Jean Calvin. L’édition qu’il donne des Satyres élucide les enjeux d’un texte trop longtemps occulté.
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Nul ne doute aujourd’hui que les conditions de transmission des textes scientifiques fassent partie de l’histoire intellectuelle. Les marges des manuscrits (ou des éditions anciennes) n’en demeurent pas moins insuffisamment explorées pour diverses raisons: aux difficultés de lecture, de datation et d’interprétation s’ajoute le caractère disparate des informations qu’elles recèlent. Tout en perpétuant des traditions de transcription et de lecture, selon des codes parfois transposés d’une aire linguistique à une autre, les marginalia constituent aussi des espaces de liberté, où s’expriment des réactions d’humeur et s’élaborent des rapprochements textuels ou des créations originales. Sans compter que des marges servirent à préserver des informations dont le seul lien avec le texte principal était de l’ordre d’un aide-mémoire. Onze études confiées à des spécialistes des domaines grec, syriaque, arabe, hébreu et latin donnent à voir ce faisceau d’intérêts, sur des exemples d’annotations (ou de diagrammes) à contenu philosophique, mathématique, astronomique, technique ou médical. Après ces études de cas, qui s’étendent du vie au xviie siècle, une typologie des marginalia est esquissée en un essai qui dépasse le cadre des seuls manuscrits scientifiques.