Renaissance
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Cornelis AUGUSTIJN,
Irena BACKUS,
Christoph BURGER,
Victor E. D'ASSONVILLE JR.,
Erik Alexander DE BOER,
Max ENGAMMARE,
Christian GROSSE,
Wim JANSE,
Jae Sung KIM,
Robert M. KINGDON,
Anthony N.S. LANE,
Christian LINK,
Mihály MÁRKUS,
Elsie Anne MCKEE,
Wilhelmus H. Th. MOEHN,
Barbara PITKIN,
Christoph STROHM,
Frans Pieter VAN STAM,
Jeffrey R. WATT,
Randall C. ZACHMAN
Elsie McKee, "Calvin and His Colleagues as Pastors: Some New Insights into the Collegial Ministry of Word and Sacraments"; Jeffrey R. Watt, "Childhood and Youth in the Geneva Consistory Minutes"; Christoph Strohm, "Methodology in Discussion of 'Calvin and Calvinism'"; Max Engammare, "D’une forme l’autre: Commentaires et sermons de Calvin sur la Genèse "; Cornelis Augustijn / Christoph Burger / Frans P. van Stam, "Calvin in the Light of the Early Letters" ; Christian Link, "Die Finalität des Menschen Zur Perspektive der Anthropologie Calvins"; Robert M. Kingdon, "Calvin’s last years"; Victor E. d’Assonville jr., "Dogma und Doctrina Bei Calvin in einer begrifflichen wechselwirkung: Ein Seminarbericht "; Wim Janse, "Calvin, a Lasco und Beza: Eine gemeinsame Abendmahlserklärung (Mai 1556)? Bericht eines Forschungsseminars mit offenem Ausgang"; A.N.S. Lane, "Calvin and Article 5 of the Regensburg Colloquy"; Jae Sung Kim, "Prayer in Calvin’s soteriology "; Barbara Pitkin: "Redefining Repentance: Calvin and Melanchthon"; Wilhelmus H.Th. Moehn, "Abraham – 'père de l’église de Dieu'. A Comparison of Calvin’s Commentary and Sermons on Acts 7:1-6 287"; Christian Grosse, "’En esprit et en vérité’? La part du rituel dans la culture religieuse réformée (Genève, XVIe siècle)"; Mihály Márkus, "Calvin und Polen. Gedankenfragmente in Verbindung mit einer Empfehlung"; Dr. E.A. de Boer, "Calvin and Colleagues. Propositions and Disputations in the Context of the Congrégations in Geneva"; Irena Backus, "Calvin’s knowledge of Greek language and philosophy";
Randall C. Zachman, "Crying To God on the Brink of Despair: The Assurance of Faith Revisited ".
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Un poète méconnu que ce Christofle Du Pré, sieur de Passy en Brie, dont le nom n’évoque en général que le titre qu’il a choisi pour son recueil poétique. On sait que les autres membres de sa famille appartiennent au Parlement de Paris, et lui-même, sans que l’on puisse préciser la nature de ses liens avec le Parlement, contribue par une odelette à La main d’Etienne Pasquier, recueil collectif de pièces composées à l’occasion des " Grands Jours de Troyes " de 1583. Un des sonnets liminaires des Larmes funebres nous apprend qu’il s’est rendu à Constantinople après la Saint-Barthélémy, peut-être missionné dans le cadre de fonctions au Parlement.
De retour de Constantinople, il épouse une veuve, Antoinette de Faucon ; quatre ans plus tard, en juillet 1577, elle meurt. Cette tragédie personnelle inspire à Du Pré Les larmes funebres, soixante-quinze sonnets et trois odes en mémoire de la disparue qui font de leur auteur, Passy, le Passionné par excellence, au sens christique du mot. Ce canzoniere très particulier est aussi une prise de position en faveur de l’amour conjugal – singularité revendiquée haut et fort, au moment même où Amadis Jamyn publie Le misogame et où Philippe Desportes, le poète à la mode, donne à lire des stances contre le mariage.
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Magistrat humaniste et moraliste prisé de son siècle et réimprimé sans cesse durant le suivant, Guy Du Faur, seigneur de Pibrac, aboute la première Renaissance et le temps des guerres de religion comme il marie la République des Lettres et le monde des praticiens du droit.
Avocat général du roi puis président au Parlement de Paris, il est un membre très actif de l'Académie du Palais de Henri III. Auteur de Plaisirs de la vie rustique et de Quatrains qui seront constamment récités et mémoris©s au XVIIe siècle – notamment par le futur Louis XIII – et seront encore imités par Voltaire, Pibrac est un modéré proche de Michel de L'Hospital, qu'il met en scène dans son poème rustique.
Donnant la première édition critique de cet humanite gallican, Loris Petris décrit et localise enfin toutes les éditions parues du vivant de l'auteur. Il fournit une introduction biographique, l’analyse littéraire des textes édités, le texte annoté des Quatrains, des Plaisirs de la vie rustique et des sonnets.
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Dès les premières séances du Consistoire, certains Genevois trouvaient que le joug disciplinaire "frottait". Cependant, comme le chroniqueur Michel Roset l'a noté, ce n’est qu’au début de 1547 que François Favre et d’autres Genevois de premier rang, enflammés par les mesures disciplinaires, commencèrent à s'opposer ouvertement à Calvin. Certes, le Consistoire s’occupait toujours des affaires matrimoniales et des résolutions de conflits. Quelques personnes qui firent boire des aphrodisiaques à de jeunes mariées font leur apparition dans le présent tome. Certes, le Consistoire réprimandait ceux qui célébraient les fêtes "papistes" et qui préféraient prier en latin. Les gens qui emportaient le pain de la sainte Cène et tel ivrogne qui avait vomi pendant le sermon furent tous traînés devant le Consistoire. Ce volume reste donc une source riche et variée pour l’histoire sociale. Cependant, l’historien de la Réforme calvinienne y verra aussi l’amoncellement des nuages qui vont déchaîner l’orage de 1555, dont Calvin sortira victorieux. Les contestations de l’autorité consistoriale deviennent fréquentes, les remarques contre les réfugiés français communes. Il devient de plus en plus clair que l’avenir de la Réforme genevoise est en jeu. C’est un moment charnière, que cet ouvrage dévoile dans tous ses détails, et pour la première fois en forme accessible.
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Le volume de 1537 de la nouvelle série de publication des registres du Conseil est d’une grande richesse pour l’histoire juridique, économique, sociale et religieuse de Genève. Sur le plan de la politique extérieure, la situation par rapport à lannée précédente est toujours aussi pesante, sinon davantage. La Seigneurie doit lutter simultanément sur trois fronts pour sauvegarder son indépendance politique et défendre ses intérêts économiques : elle doit obtenir la reconnaissance des ens des institutions ecclésiastiques sécularisées, lutter pour sauvegarder le mandement de Thiez contre les prétentions de la duchesse de Nemours et contenir les visées expansionnistes des Bernois. En matière de politique intérieure, la Réforme est source de nombreux réglements qui suscitent un malaise parmi la population, d’autant qu’ils sont accompagnés de mesures disciplinaires impopulaires. Au fil du registre 1537, il devient manifeste que le climat de confiance se détériore entre le Petit Conseil qui, dans sa grande majorité, soutient les ministres d’une part et d’autre part la population qui s’oppose à la discipline ecclésiastique dictée et imposée par des ministres étrangers. La révolte gronde dans la rue et les syndics sont tiraillés entre les ministres et la population. Le mouvement de réforme semble fort compromis, car pour regagner la confiance de ses sujets, la Seigneurie ne peut que se désolidariser de l’action menée par les ministres, en refusant d’empêcher les citoyens qui n’ont pas signé la confession de foi de se présenter à la sainte Cène.
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La B.I.H.R. est le fruit de la coopération internationale entre dix-huit pays où la Fédération est représentée (pour l’Europe : Allemagne, Belgique, Bulgarie, Espagne, France, Grande-Bretagne, Grèce, Hongrie, Italie, Pays-Bas, Pologne, Portugal, Roumanie, Suisse ; sur les autres continents : Amérique hispanique et Brésil ; Etats-Unis d’Amérique, Japon). Chaque contributeur procède, année après année, au recensement de tout ce qui a paru dans son pays, à savoir les monographies et les articles contenus dans des revues et des collectifs (mélanges, actes de congrès, etc.), à l’exception toutefois des comptes rendus. La Rédaction centrale se charge de collecter les différentes contributions en vue d’une publication annuelle. Les termes Humanisme et Renaissance y sont entendus dans leur sens le plus large; ils embrassent toute l’activité humaine – économique, juridique, scientifique, technique, littéraire, philosophique, religieuse, artistique, au cours des XVe et XVIe siècles. Nous avons toutefois conservé une certaine souplesse à ces limites chronologiques, compte tenu du développement asynchrone de ces mouvements culturels dans les différents pays concernés.
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Sixième tome du Journal de Pierre de L’Estoile, qui constitue, de l’avis général, le document le plus important et le plus curieux pour la connaissance historique et littéraire de la fin du XVIe siècle en France. Pour la première fois, ce texte est édité d’après le manuscrit original fr. 6678 et les variantes du manuscrit fr. 6888 de la Bibliothèque nationale de France.
Les années 1588 et 1589 enregistrent la tragédie de la monarchie française, qui voit la victoire de la Ligue et la fuite d’Henri III hors de Paris. Le meurtre des Guises à Blois par le roi déchu ne marque qu’un faible sursaut, avant l’assassinat du monarque sous les murs de la capitale. Le royaume est à l’agonie, comme le note de Thou à propos de ces années de terreur sanglante, martelées par des “événements si singuliers” et si “funestes à la France, puisque ce fut alors, que par l’indolence, ou le peu d’habilité des Ministres, aussi bien que par la foiblesse naturelle, et l’aveuglement malheureux du Prince, on vit le premier trône du monde, prêt à tomber en ruine”.
Comme pour les volumes précédents, Madeleine Lazard et Gilbert Schrenck ont procuré une édition soigneusement annotée à la lumière des travaux les plus récents.
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Pour les Eglises réformées de France, l’année 1584 marque un faux calme avant la tempête que sera celle de la Ligue, car le duc d’Anjou, frère d’Henri III et son héritier, meurt et le huguenot Henri de Navarre, le futur Henri IV devient l’h©ritier du trône. Bèze a donc toutes les raisons de se réjouir: la paix règne en France, l’héritier présomptif est un prince protestant dont il a toujours suivi avec grande sympathie l’éducation et la formation. L’inquiétude pointe cependan: ce prince saura-t-il résister aux pressions? Déjà, Epernon, au nom d’Henri III, l’avertit: Henri ne succèdera que s’il se convertit. Et cette paix si souhaitable que cache-t-elle? Inquiétudes aussi et surtout pour l’Ecosse, dont le roi veut rendre l’Eglise aux évêques, en sacrifiant l’organisation presbytérienne. Pour l’Angeterre, où l’on n’aime pas non plus la discipline ecclésiastique que prône Bèze. En Allemagne, la belle aventure de l’archevêque de Cologne qui passe à la Réforme, tourne au désastre. Mais le Palatinat revient au Calvinisme avec Jean Casimir. Bèze encourage son ami Grynaeus à terminer sa tâche à Heidelberg alors que l’année précédente il lui reprochait de quitter trop longtemps son poste bâlois.
¢lois.