Renaissance
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Homo mirabilis ! En contemplant des fillettes au visage velu, des nains, des géants, des momies, des squelettes, organes, ou calculs pierreux, qui niera que l’humain n’ait sa place parmi les curiosités ? Les « raretés de l’homme » font le bonheur des collectionneurs, pour le plaisir du spectacle ou de l’enquête savante. Entre stupeur et découvertes perplexes, le trouble produit par ces singularités modèle les discours pour négocier la frontière avec l’animalité, la proximité avec la sauvagerie, la question de l’infra-humanité, les porosités entre masculin et féminin, le rapport au passé des géants et la génération incongrue de corps étrangers.
Souvent oublié des travaux sur les naturalia, l’homme entendu comme objet de collection méritait une étude des représentations qui croise textes et images. Prise dans le « connais-toi » d’une anthropologie en devenir, la culture écrite et visuelle de la curiosité cherche en effet à penser l’humain en ses formes exceptionnelles dans les premiers « musées de l’homme » des XVIe et XVIIe siècles.
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Sommaire : ARTICLES – F. BARBIER, « L’éthique luthérienne et les bibliothèques (1517-1572) » ; A. CULLIÈRE, « L’Hymne sur la justice de Metz de Louis des Masures (1558). Texte et contexte » ; Ch. SENARD, « L’inspiration poétique garante de l’intégrité morale du poète dans les Poemata de Pietro Crinito (1474-1507) » ; R. RAMIS-BARCELó, « Dante Alighieri e i giuristi del Rinascimento » – NOTES ET DOCUMENTS – G. BERTHON et J. BICHÜE, « L’épître de Tohibac Ouassou à Fran§ois Ier. Un témoignage poétique précoce des ambitions françaises au Brésil (1539 ?) » ; A. CELY VELASQUEZ, « Les Arts Libéraux du duc de Montefeltro et leur emplacement » ; A. GODERNIAUX, « La plume d’Henri III. La contribution de Jacques Day Du Perron à la harangue d’ouverture des États généraux de Blois (16 octobre 1588) » ; S. HELLIN, « Louise Labé : signature, patronyme et identité » – IN MEMORIAM – F. LESTRINGANT, « Madeleine Lazard (1921-2022) » – COMPTES RENDUS.
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La publication du Tombeau de Scévole de Sainte-Marthe se justifie, autant que par son contenu, par un souci de fidélité à Scévole lui-même, aux organisateurs de l’ouvrage et particulièrement à Abel, qui s’est voulu le continuateur de son père, enfin aux collaborateurs et au public du XVIIe siècle, pour qui l’œuvre complète d’un écrivain devait comporter un Tombeau.
La présente édition reproduit celle de 1630, avec une introduction contenant un catalogue des contributeurs du recueil. En effet, outre le portrait de Sainte-Marthe qui apparaît au fil des 144 pièces que comporte l’ouvrage, c’est peut-être la qualité des quatre-vingt-trois collaborateurs qui fait l’intérêt principal de celui-ci. Parmi les parents et compatriotes du défunt, plusieurs grands personnages de l’État et une vingtaine d’avocats au parlement de Paris, émergent des hommes tels que Daniel Heinsius, Hugo Grotius, Urbain Grandier, Fédéric II Morel, Théophraste Renaudot, Nicolas Richelet et quatre futurs membres de l’Académie française. C’est dire que le recueil donne une image de la génération intellectuelle qui a succédé à Scévole de Sainte-Marthe en continuant de l’admirer.
L’édition des Œuvres complètes de Scévole de Sainte-Marthe est établie par Jean Brunel, ancien Professeur à la Faculté des Lettres de Poitiers, avec la collaboration de Pierre Martin, Professeur dans la même Université.
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Le cinquième tome des Mémoires-Journaux du règne de Henri IV couvre les années 1604 à 1606, riches en événements qui menacent la stabilité du royaume (tentative d’assassinat du roi, affaire Lhote, retour des jésuites). Sur la scène internationale, le complot des Poudres en Angleterre, le conflit entre Venise et la papauté et les ingérences espagnoles dans le royaume accentuent encore le sentiment d’insécurité générale. Parallèlement à ces dangers, L’Estoile enregistre aussi le décès d’amis et de proches et consigne avec un soin tout particulier les calamités qui affligent les contemporains (crimes, monstres, dérèglements météorologiques…). Mais sous l’influence de la lecture de Montaigne, le Journal se constitue peu à peu en lieu de recentrement sur les activités quotidiennes du diariste, lecteur et collectionneur (livres, médailles, estampes, monnaies), dont les achats, prêts et échanges, renseignent sur sa méthode de travail et l’organisation de sa bibliothèque.
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TABLE DES MATIÈRES
CONVENTIONS BIBLIOGRAPHIQUES ET ÉDITORIALES
INTRODUCTION
L’histoire-jugement : essai de définition
Écrire et juger l’histoire
Le conseil, « note fondamentale » de l’histoire-jugement
La vérité de l’histoire-jugement
PREMIÈRE PARTIE. Historia magistra prudentiae. Nécessité de l’histoire-jugement sous le règne de François Ier
PROLOGUE : Jeux d’ombres
CHAPITRE PREMIER : Le conseil, « note fondamentale » de l’histoire-jugement
Le « privé » au coeur de la décision politique
Le conseil, pratique et culture de gouvernement
Le conseil, le jugement et l’action dans la pensée de la prudence
Du jugement du conseiller à la « discrétion » de l’historien-juge
Historiographie et représentations des conseils
Le conseil à la jonction de l’éloquence et de l’ars historica
Rhétorique et raison politique : les « concions » ou la mise en discours des conseils
« Concions et privés discours » : vérité des conseils, franchise de l’historien
Autour de Plutarque et Lucien : franchise et discrétion de l’historien
Limites de l’hypothèse foucaldienne d’une parrhêsia anti-rhétorique et orale
Comprendre la parrhêsia par ses effets : la franchise est ce par quoi « brille » la vérité
Comprendre la parrhêsia par ses causes : « discrétion » du conseiller et de l’historien
CHAPITRE II : L’histoire contre mauvaise fortune
L’historien-juge, litteratus : l’utilité de l’histoire, une invention humaniste ?
Élever l’histoire par la rhétorique
« Restituer » l’histoire comme maîtresse de prudence
L’historien-juge, illitteratus : l’histoire comme expérience politique
Le modèle césarien
Enseignements de Commynes
L’historien-juge, « personne suffisante et digne » : l’historiographie à la croisée d’ambitions humanistes, nobiliaires et royales
« Les vaincus éclairés par la modestie » : Pavie et les lumières de l’histoire
« Apprendre son rôle » à la noblesse
L’honneur des armes et des lettres
Annexe 1. Paul Émile de Véronne, préface au De rebus gestis francorum
Annexe 2. Jacques Colin, épître dédicatoire à la noblesse de France
CHAPITRE III : L’épée, la plume et les corneilles. Mythes et mystères de Langey
Le mythe Langey, ou les visages d’un idéal
Mars et Minerve
Prudence et Fortune
Défaire le mythe
Histoire d’une histoire
La carrière de Langey : agir, donc écrire
La composition des Ogdoades : Langey maître d’oeuvre
La publication des Ogdoades : problèmes et hypothèses
Annexe 1. Pietro Aretino à Guillaume Du Bellay, 25 août 1541
Annexe 2. Tombeaux poétiques de Guillaume Du Bellay
Annexe 3. Tombeau de Guillaume Du Bellay, cathédrale du Mans
DEUXIÈME PARTIE. Empreintes et fragments. Langey en ses Ogdoades
PROLOGUE : Des visages de Langey
CHAPITRE IV : Les Ogdoades au coeur d’une réflexion collective sur l’historiographie
Culture et formation de Langey
Dolet historiographe
Jean Du Bellay : fragments d’une histoire-jugement
Sleidan : le regard du juriste
Rabelais ou l’histoire véritable
Annexe. Sleidan, « Praefatio »
CHAPITRE V : Une révolution historiographique. Le Prologue des Ogdoades
«Diligence » et « discrétion » de l’historien-juge
« Hystoire » contre « croniques »
Langey : « prebiteur » ou « prerepteur » ?
Une féconde indétermination générique
Annexe. Guillaume Du Bellay, Prologue des Ogdoades
CHAPITRE VI : Ulysse historien. La mise en oeuvre du projet des Ogdoades
«Débattre les causes et motifs des choses »
Les fragments latins : petites fautes et grands effets
L’Epitome : la raison dans le mythe
Les fragments français : comment le « feu » vient aux princes
L’expression du jugement des acteurs de l’histoire
Conseils précipités, conseils mesurés
Colères et expostulations
Paroles aux princes
Mémorialiste, avocat ou historien du roi ? La toile de Langey
« Ces memoires » : Langey, Je, Moi et la famille
La vérité des situations, ou la prudence vive
Haine, faveur et franchise
TROISIÈME PARTIE. L’art et l’inconvénient de « se mêler d’histoire »
PROLOGUE : Après les Ogdoades
CHAPITRE VII : Troubles dans les genres historiques
Développements de la méthode
L’ombre de Langey, dans celle de Commynes
Infortunes de Paul Jove
Fortunes de Langey
« Ce temps calamiteux des guerres civiles »
Les Du Bellay en une paix « Malassise »
Monluc : métamorphose d’une « remonstrance » en « commentaires »
Contours génériques et sociaux des Mémoires d’épée
Genres, limites, transgressions
Le regard de l’historien-juge
Histoires de famille
Annexe. Anonyme, Martin Du Bellay Seigneur de Langey preste serment de Chevalier de St Michel en 1555
CHAPITRE VIII : Ordre et désordres dans l’écriture du « commentaire »
« Le vent et la tourmente vint » : conseils et « hazards » de la guerre dans les Mémoires de Martin Du Bellay
La représentation des conseils : de la prudence à l’effroi
« Mais autrement en advint » : défaites et mauvaise fortune
L’écriture du désordre
Les voies de la vérité dans les Commentaires de Monluc
Le discours du professionnel : une question de maîtrise
À César, ce qui est à César : le discours sur les causes dans les Commentaires
Le bûcher des vanités : stratégies rhétoriques et ethos du parrhèsiaste
CHAPITRE IX : « Faits et dits » de soldats. La militarisation de l’histoire-jugement
Les « dits », ou l’éloquence de l’épée
La conformité du style au caractère
Les « dits » militaires
Les « petits faits », ou les limites de la prudence
Prudences bornées
Batailles et détails
À qui s’adressent les Mémoires et les Commentaires ?
ÉPILOGUE : Montaigne, « lecteur studieux et diligent » de Langey
Les Essais, l’histoire-jugement sans l’histoire
Du discours sur l’histoire à « l’histoire de ses moeurs et actions »
Le refus d’écrire l’histoire contemporaine
L’ombre de Langey dans les Essais
Montaigne vs. Langey : expérience et parrhêsia
Montaigne vs. Bodin : comment se mêler d’histoire sans être un « excellent historien »
Un emprunt au Prologue des Ogdoades dans les Essais (I, 5)
La « discretion » de Montaigne, ou comment se passer des « effets »
Des « effets » aux Essais
Juger les hommes : bassesse et excellence de la « discretion » montaignienne
«Comme un voisin, comme un arbre »
CONCLUSION: L’histoire au futur
Un « moment Guillaume Du Bellay » : le mythe du bon conseil sans effets
«Dire sur ce qui peut advenir »
Moi ou Je
Le poids des circonstances
BIBLIOGRAPHIE
Sources primaires
Sources secondaires
INDEX
La littérature renaissante accorde une place forte à l’histoire-jugement, soit l’histoire écrite du point de vue de ses acteurs, qui mêle témoignage et commentaire, méditation humaniste sur la fortune et réflexion politique sur les conseils et leurs effets. L’entourage de François Ier espéra que son règne serait ainsi raconté par un Thucydide ou un César français, rôle qui échut à Guillaume Du Bellay, seigneur de Langey (1491-1543).
Si ses Ogdoades inachevées furent le fruit d’une réflexion collective (associant Rabelais, Jean Du Bellay, Sleidan), elles sont pourtant profondément originales, comme le révèle l’analyse du Prologue (ici édité) et des fragments des Ogdoades. Leur influence se donne à lire chez Bodin et, plus encore, chez Martin Du Bellay et Blaise de Monluc, tous héritiers de la méthode de Langey. L’ombre de Guillaume Du Bellay s’étend enfin sur les Essais de Montaigne qui, tout en refusant d’écrire l’histoire, la commente en « diligent lecteur » – selon le mot de Langey.
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TABLE DES MATIÈRES
Remerciements
Introduction. Négocier la paix et les réformes. Quelle histoire des discours ?
Première partie.
Les remontrances : un genre de discours spécifique ?
Chapitre premier. Un genre hybride
Définitions de remonstrer et remonstrance
Les usages du verbe remonstrer
Les usages du substantif remonstrance
L’origine parlementaire des remonstrances
Les traces de l’origine parlementaire dans les remonstrances
Chapitre II. Remontrances orales et écrites
Un discours oral ?
De l’oral à l’écrit, du manuscrit à l’imprimé
Temporalités : itinéraires de remontrances
Les éditeurs et le public
Le travail des imprimeurs
Chapitre III.
Présentation du corpus
Les rédacteurs
Des constantes littéraires ?
Banalités et particularités
Une nouvelle chronologie des guerres civiles ?
Deuxième partie.
Un moyen de gouverner, un moyen de contester
Chapitre IV.
Le roi, destinataire principal
Les adresses au roi
Éloges du roi et actes de fidélité
Le pouvoir du roi : urgence, espoir, risque et menace
Les réponses du roi : le problème de l’efficacité des remontrances
Chapitre V.
Les remontrances comme moyen de gouverner
L’expression de la volonté du roi
Le bon gouvernement, le serment et les ancêtres
Une monarchie chrétienne
Chapitre VI.
La situation critique du royaume
La désolation de la France aux « quatre coins et au milieu »
Les ennemis : l’hérétique, le politique et l’étranger
Violence des remontrances
Troisième partie.
L’émergence d’une « société ouverte » ?
Chapitre VII.
La représentation de la société
Le droit des autorités constituées
Procédures de délégation et représentativité
Les voix isolées : représentation spontanée et auto-proclamation
Chapitre VIII.
La défense du peuple : une société ouverte « bien ordonnée »
La société ordonnée : l’obéissance du peuple
Protéger le peuple affligé : peuple, officiers et soldats
Trois doléances : impôts, justice et paix
La défense des intérêts particuliers
Chapitre IX.
La « reformation » du royaume
Les conditions de la réformation : rejet de la violence et parrhesia
Les objectifs : union, concorde et amitié des Français
La réformation de l’État : la « monarchie de conseil »
Une France « au vray chrestienne »
Conclusion
Annexes
Catalogue des remontrances imprimées, 1557-1603
Sources
Bibliographie
Index nominum
Un grand nombre de textes imprimés intitulés « remonstrances » paraissent en France pendant les conflits politiques et religieux de la fin du XVIe siècle. Mais que sont ces remontrances, dès lors que l’on sort de l’enceinte parlementaire ? En quoi se distinguent-elles des doléances, des requêtes, des harangues, des suppliques, des plaintes, etc. ? Sont-elles caractéristiques d’un seul camp confessionnel ? En cherchant à distinguer ce genre hybride, entre écriture et oralité, cette étude montre que les remontrances révèlent une face cachée de cette période de troubles. En effet, loin de la violence souvent mise en valeur, elles soulignent au contraire l’importance des discours de paix et de justice en temps de guerre, mais ausi la permanence des négociations discrètes en vue de la réforme de l’Église et de l’État. Elles font finalement apparaître une autre chronologie de ce que l’historiographie a retenu sous le terme de « guerres de religion ».
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TABLE DES MATIÈRES
NOTE
LIMINAIRE
INTRODUCTION
Mythe, mythologie, mythographie : questions de définitions
Mythe et transmission écrite : une forme de savoir symbolique
Corpus
État de la recherche
Méthode
PREMIÈRE PARTIE
LA TRADITION MYTHOGRAPHIQUE
Chapitre premier. LES COMMENTAIRES ALLÉGORIQUES
Les commentaires à Virgile
Les commentaires à Ovide
Les commentaires à Homère
Chapitre II. TRANSMETTRE LA MYTHOLOGIE PAR FORMES ET
FIGURES
Un discours autonome
Une écriture non narrative : Antiquité tardive et Moyen Âge
Le XIVe siècle et les traités sur les dieux
Chapitre III. LA PREMIÈRE RENAISSANCE : JEUX ET REJEUX
Une interruption problématique
L'approche lexicale
Le De cognominibus de Montefalco (1525) : du dictionnaire d'épithètes
au discours sur les dieux
Chapitre IV. LA « THÉOLOGIE MYTHOLOGIQUE » : UNE PRATIQUE
D'ÉCRITURE QUI SE DÉPLOIE DANS L'EUROPE DU XVIe SIÈCLE
Pictorius et la notion de « théologie mythologique » (1532)
Haurech (1541) : le début d'une réflexion récurrente sur la pluralité
des opinions religieuses
Giraldi (1548) : pour une « histoire » non généalogique
Herold (1554) : la première mythographie moderne illustrée
Cartari (1556) : des « images » sans image
La seconde mythographie de Pictorius (1558) : réécriture et réflexion
métatextuelle
Conti (1567) : la mythologie entre fable et théologie
DEUXIÈME PARTIE
LA MYTHOGRAPHIE, UNE FORME DE SAVOIR TOTAL
Chapitre V. LES « PETITS DÉTAILS VRAIS » DE LA MYTHOGRAPHIE
Apparition du terme mythographe dans les Histoires de Polybe
Aristote ou la poésie comme forme de savoir
Construire le savoir par accumulation
Mythologie et paradoxographie dans la tradition post-aristotélicienne
Chapitre VI. LA MYTHOGRAPHIE COMME HISTOIRE NATURELLE
Figure de Théophraste en mythographe du XVIe siècle
L'Histoire naturelle de Pline, source et méthode de la mythographie
Savoirs mêlés
Chapitre VII. MYTHOGRAPHIE ET POLYMATHIE
Strabon et le partage des disciplines
« Tout ce que le monde contient »
Prisca theologia
Une philosophie universelle
Chapitre VIII. ÉTUDE DE RÉCEPTION : UN SAVOIR ADAPTABLE À
TOUS LES CONTEXTES
Variété des combinaisons dans les recueils factices
Différents types de lecteurs
Dans la bibliothèque d'Ulisse Aldrovandi
TROISIÈME PARTIE
RHÉTORIQUE DE L'ABONDANCE
ET DISPOSITIF SYMBOLIQUE
Chapitre IX. L'ABONDANCE, UNE QUALITÉ À LA FOIS RHÉTORIQUE
ET ENCYCLOPÉDIQUE
L'énumération des noms et épithètes
Penser par les mots : humanisme et réorganisation des savoirs
Après Érasme : les noms des dieux générateurs d'une double
abondance
Chapitre X. ORDRE ET VARIATION
La recherche d'une méthode
Par où commencer ?
La disposition des chapitres
La variatio comme principe de liaison
Savoir s'arrêter, copia et breuitas
Chapitre XI. TEXTE ET IMAGE : UN DOUBLE SYSTÈME DE SIGNES À
DÉPLOYER
L'image comme composition textuelle
« Ouvrir » les mots pour déployer l'image : enargeia et copia
Image, énigme, symbole
QUATRIÈME PARTIE
DES MOTS AUX OBJETS : LA MYTHOGRAPHIE
COMME CABINET DE CURIOSITÉ
Chapitre XII. L'INSERTION DES IMAGES DANS LE TEXTE IMPRIMÉ
Iconographie de traductions multiples : les sources des bois gravés de la
Heydenweldt
Symbolique d'une redisposition : le remploi des bois gravés de la
Heydenweldt dans les Apotheseos deorum libri
Cartari révisé par Pignoria : une correction rétrospective du texte par
les images
Chapitre XIII. LIEUX DE SAVOIR RÉELS ET VIRTUELS
Une réserve d'antiquités
Mythographie, Wunderkammer et musée d'Alexandrie
Des musées de mots
Chapitre XIV. TEMPORALITÉ DES OBJETS STOCKÉS
Lieux, mémoire, collection
Un « magasin de dieux » ?
Mythographie et émergence de l'antiquarisme moderne
CINQUIÈME PARTIE
LE TEMPS DES MYTHES : ORIGINE PERDUE ET ACHRONIE
Chapitre XV. COLLECTER DES FRAGMENTS DISPERSÉS
Boccace : un corps à reconstituer
Haurech et les ambiguïtés de la sécularisation
Les Apotheseos deorum libri de Pictorius, une écriture de l'« après »
Chapitre XVI. OEUVRE OUVERTE ET AUCTORIALITÉ
Une phénoménologie de la réception des mythes
Un auteur peut en cacher un autre
Une écriture polyphonique
Chapitre XVII. RÉGIMES DE RECONFIGURATION
Ornement, patrimoine et libre circulation
La mémoire comme dynamique créatrice
SIXIÈME PARTIE
MYTHOGRAPHIE ET TRANSMISSION :
COMMUNAUTÉ OU ALTÉRITÉ ?
Chapitre XVIII. LE CHOIX DE LA LANGUE
Le latin, une langue composite
Du gréco-latin au vernaculaire et retour
Un rêve d'universalité
CHAPITRE XIX. PÉDAGOGIE ET CULTE DU SECRET
Partager le plaisir des mots choisis
Révéler et cacher
CHAPITRE XX. INTERPRÉTER L'ALTÉRITÉ
L'altérité maîtrisée, ou la confirmation de l'identité
Émergence de la différence
Une interprétation centrifuge
Chapitre XXI. MYTHOGRAPHIE ET THÉOLOGIE POLITIQUE
Apothéose : les fables au service du législateur
Un miroir tendu aux princes en temps de guerres de religion
Dieux utiles : la construction d'un nouveau regard ?
CONCLUSION
LISTE COMMENTÉE DES EXEMPLAIRES CONSULTÉS DES
MYTHOGRAPHIES DU XVIe SIÈCLE
BIBLIOGRAPHIE
INDEX DES NOMS DE DIVINITÉS ET PERSONNAGES
MYTHOLOGIQUES
INDEX DES NOMS DE PERSONNES
TABLE DES ILLUSTRATIONS
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Le Livre des Psaumes, premier des autres livres (Ketuvim) de la Bible Hébraïque, présente des modèles de prière pour le croyant tant est grande la variété de leurs thèmes, qu’il s’agisse de « Louanges » – titre sous lesquels ils étaient originalement désignés –, d’hymnes, d’appels au secours ou encore d’instructions.
Bien que les psaumes de la Bible hébraïque représentent dans le monde juif ancien ou moderne des poèmes liturgiques, seules les Églises réformées les ont utilisés en langue française dans leur culte, les autres confessions ne tolérant qu’un usage privé de ces textes en français. Les psaumes de Clément Marot et Théodore de Bèze sont bien connus ; publiés pour la première fois au complet en 1562, après quelques éditions partielles à l’initiative de Jean Calvin, ils sont à la base de toutes les révisions ecclésiales réformées ultérieures. Les traductions catholiques des 150 psaumes par Philippe Desportes, Antoine Godeau et bien d’autres poètes ont eu du succès à leur époque. Le lecteur découvrira sans doute nombre d’auteurs ou de textes aujourd’hui oubliés, voire inconnus.
La présente publication a recensé toutes les éditions imprimées en vers français de 1521 à 1900, contenant au moins un psaume en vers et en français. Ce sont donc plus de 3 600 éditions différentes qui sont prises en considération et classées par ordre chronologique sans distinction de confession, émanant de plus de 600 poètes et représentées par quelque 24 000 localisations tant dans des bibliothèques françaises qu’étrangères.