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SOMMAIRE
Avant-propos, Joël Blanchard
Introduction, Joël Blanchard
I - La rhétorique dans tous ses états
Maria COLOMBO TIMELLI : Qui tient le moien, il va le seur chemin (Songe du viel pelerin, 1133, 28-29). Les « proverbes » dans le Songe de Philippe de Mézières.
Michelle SZKILNIK : Rimes, rythmes et couleurs de rhétorique dans le Songe du Vieil Pelerin
II - Stratégies oratoires
Sébastien CAZALAS : « Je suis triboullee jusques au ventre et au cuer ». L’écriture de la lamentation dans quelques oeuvres politiques de Philippe de Mézières et de Jean Juvénal des Ursins.
Jean-Claude MÜHLETHALER : Par-delà la tristesse et l’indignation : modulations affectives et portée de la voix satirique chez Philippe de Mézières.
Estelle DOUDET : Philippe de Mézières, orateur : les nouveaux territoires d’une posture d’auteur.
III - L'herméneutique mézièrienne
Philippe FRIEDEN : Exercices de lecture : usages de l’allégorie dans le Songe du Viel Pelerin.
Daisy DELOGU : Allegory, Semiotics, and Salvation : the parable of the talents in the Songe du viel pelerin.
Andrea TARNOWSKI : Philippe de Mézières, All at Once (Allegory and the Visual).
IV - Théâtralité et rite
Helen SWIFT : “La devise et forme singuliere de la fin du povre pelerin”: ritual configuration and rhetorical invention in Philippe de Mézières’s Testament (1392).
Adrian ARMSTRONG : Griselda, The Musical ? From Le Livre de la Vertu du Sacrement de Mariage to L’Estoire de Griseldis en rimes et par personnages.
V - Poétique de l'alchimie chez Philippe de Mézières ?
Catherine GAULLIER-BOUGASSAS : L’écriture du miroir du prince au XIVe siècle : Le Songe du Viel Pèlerin de Philippe de Mézières et le Secretum secretorum.
Isabelle FABRE : Le « Viel Solitaire » en son miroir : la poétique du Livre de la Vertu du Sacrement de Mariage de Philippe de Mézières (c. 1385-1389) à la lumière du Roman de la Rose.
Joël BLANCHARD et Antoine CALVET : L’« apothicairerie » de Philippe de Mézières, creuset d’une poétique nouvelle ?
Bibliographie
Index des noms de personnes, de lieux et des notions
L’œuvre de Philippe de Mézières est double: des textes en français comme le Songe du Viel Pelerin ou le Livre de la Vertu du Sacrement de Mariage, d’autres en latin comme l’Oratio tragedica. La question de l’écriture du Solitaire des Célestins s’en trouve, dès lors, posée, ainsi que de son rapport à l’humanisme naissant, dont il est l’exact contemporain. Si Mézières n’est pas le pendant français de Pétrarque, les études de ce recueil laissent entrevoir un authentique poète, maître de ses effets et de son art. Elles s’articulent autour de cinq lignes axiologiques, scrutant aussi bien les questions de la technique poétique, des stratégies oratoires, de l’allégorie, du tragique et de l’usage, à des fins morales, de la figure de l’alchimiste et de l’apothicaire. Est ainsi réaffirmée la puissance stylistique de l’écriture de Philippe de Mézières. Un index permet une consultation aisée de ce volume qui deviendra rapidement un outil de référence.
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Philippe de Mézières : un nom qui sonne haut et clair, avec des dates de vie connues (1327-1405). Au-delà, un quasi-inconnu. Un des personnages majeurs de son temps, qui n’était pas loin de sombrer dans l’oubli complet. Et pourtant ! « Petit chevalier picard », comme il le dit de lui-même, il sera conseiller et interlocuteur de cinq rois, voire six, deux empereurs et deux papes, croisé à moins de vingt ans – un choix qui le marquera pour la vie dans son esprit, son action et son œuvre , voyageur inlassable et actif à travers toute l’Europe et en Orient, écrivain prolifique et penseur puissant, homme d’influence et de passion. L’ignorer reviendrait à perdre des pans importants de l’histoire et de la pensée de son temps, occulter, dans sa complexité, cette « géographie de l’action » qu’il symbolise mieux que personne. Comment ramener Philippe de Mézières à la lumière, sinon en rendant d’abord au public, savant ou plus large, son œuvre écrite, en commen§ant par ce qui en est sans doute la pierre angulaire, le Songe du Viel Pelerin ? Joël Blanchard en avait donné une traduction magistrale en 2008. Il nous livre aujourd’hui l’édition critique nécessaire du Songe, ce stupéfiant « récit de voyge » dans une Europe multiforme et secouée de cent crises, qui est en même temps, décliné sur un échiquier symbolique, un programme de « réformation » du monde chrétien, aussi structuré qu’utopique. Le souffle prophétique en est d’une rare puissance. are puissance.
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Jean-Pierre BRACH,
Antoine CALVET,
Marie Madeleine FONTAINE,
Mino GABRIELE,
Carlos GILLY,
Didier KAHN,
Wallace KIRSOP,
Jean LETROUIT,
Jean-François MAILLARD,
Sylvain MATTON,
Valérie NEVEU,
Alfredo PERIFANO,
Henri Dominique SAFFREY,
Nicolas SÉD,
Laszlo TOTH
Sommaire: Bibliographie des travaux de François Secret. Articles de : Henri Dominique Saffrey, "Porphyre dans la Patrologie de Migne. Sur la divination"; Nicolas Séd, "Deux documents sur la kabbale : Le Commentaire sur le Sepher Yesirah de Moïse ben Nahman et le Traité des Hêykalot"; Alfredo Perifano, "Le Tractato iustissimo fabricato per me an. C. de la vera e de la falsa alchimia"; Marie Madeleine Fontaine, "Les attaques de Pietro Del Monte contre l’alchimie dans le De veritate unius Legis de 1509"; Antoine Calvet, "Une pratique de l’or potable au XVIe siècle : le Traité du Grand Œuvre de Philippe Rouillac"; Didier Kahn, "Cinquante-neuf thèses de Paracelse censurées par la Faculté de théologie de Paris, le 9 octobre 1578"; Jean Letrouit, "Agathius Guidacerus et Gilbert Genebrard à travers deux autographes des archives du Collège de France"; Carlos Gilly, "Una carta desconocida de Postel a Theodor Zwinger"; Jean-François Maillard, "Postel le cosmopolite : quelques documents nouveaux"; Jean-Pierre Brach, "Le Petit Traité de la signification ultime des cinq corps réguliers ou éléments de l’éternelle vérité de Guillaume Postel"; Wallace Kirsop, "À propos d’un exemplaire du De orbis terræ concordia : Postel chez les bibliophiles"; Valérie Neveu, "De Guillaume Postel à Richard Simon : Zohar et autres sources hébraïques dans les collections de la Bibliothèque municipale de Rouen"; Laszlo Toth, "Joseph Ciantes kabbaliste chrétien tardif? La doctrine oubliée des “trois lumières primordiales” et celle des sephirot, «préfiguration des plus grands mystères chrétiens»"; Mino Gabriele, "Il poeta della rugiada"; Sylvain Matton, "Le Cantique des cantiques de Salomon interprété dans le sens physique de Jean Vauquelin des Yveteaux"; "Jean-Pierre Laurant, L’Alchymie du Maçon de François-Nicolas Noël".