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Les relations entre les traités démonologiques et la littérature, aux XVIe et XVIIe siècles, sont l’objet de ce volume. Il comprend aussi quelques développements, en amont – saint Augustin – et en aval – Léo Taxil et Collin de Plancy. Ces rapports concernent les transferts entre démonologie et littérature ainsi que les stratégies d’écriture des démonologues, souvent conscients de leurs effets. L’ouvrage questionne aussi le rapport de la démonologie à la fiction; la démonologie, à travers le débat qu’elle suscite, a en effet puissamment contribué à brouiller et à redéfinir la limite entre le possible et l’impossible, le vrai et le faux. Tel est l’enjeu majeur, dans l’histoire de la pensée au seuil de la modernité, de la «fiction de la sorcellerie», dispositif d’emprise dont la littérature capte la séduction et dont elle renforce aussi parfois l’efficacité.