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Edgar ASCHER,
Gérald BERTHOUD,
Giovanni BUSINO,
J. CANDAU,
D. CEREZUELLE,
Daniela CERQUI DUCRET,
R. FILLIEULE,
B. GALLAND,
J.-J. GLASSNER,
F. GRIZE,
B. LAHIRE,
G. MARTINOTTI,
D. PERAYA,
J. PERRIAULT,
Jean POIRIER,
J.-P. POITOU,
A. VITALIS
Relevant d’un large éventail de disciplines universitaires, les contributions de ce volume tentent d’éclairer les possibles transformations de la mémoire, sous toutes ses formes, et des savoirs sous la pression toujours plus forte des nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC), caractérisées, entre autres, par des notions comme “réseaux”, “interactivité”, “temps réel”. Nul doute que se développent, de manière toujours plus affirmée, des vues controversées, ou peut-être complémentaires, sur la place, la fonction et la signification des NTIC dans le contexte social et politique actuel, mais aussi sur leurs potentialités à transformer la société dans une direction ou une autre. Pour les uns, ces nouvelles technologies, à travers l’“industrialisation” de la mémoire et l’informatisation des savoirs, avec la fonction cruciale de la simulation, permettraient de relancer un capitalisme mondialisé des grands monopoles, en mesure d’exercer une domination et un contrôle effectifs sur l’ensemble des usagers. Pour d’autres, isolant les potentialités de ces technologies interactives, elles rendraient possible, de manière ultime pour l’humanité entière, l’instauration d’une société du “savoir partagé”, comme la forme achevée d’une démocratie technologiquement régulée. Ces vues controversées entraînent des divergences et des débats, qui renvoient, en dernière analyse, à des présupposés radicalement opposés sur la condition humaine.
IIIe Séminaire interdisciplinaire du Groupe d’Etudes “ Raison et rationalités ”, tenu en Valais sous les auspices de l’Institut universitaire Kurt Bösch, Sion (CH), du 3 au 6 juillet 1997. Articles de J.-B. Racine, S. Prokhoris, H. Volken, H. Le Bras, C. Raffestin, D. Pumain, H. Béguin, P. Dockès, Ph. Steiner, J. Coenen-Huther, J.P. Gaudin, P. Knoepfel, F. Varone, S. Terribilini, J. Lazar, J. Molino et J.-C. Passeron.
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M. ABENSOUR,
Edgar ASCHER,
J. BAECHLER,
Gérald BERTHOUD,
Giovanni BUSINO,
L. CANFORA,
J.-P. COLIN,
G. CORM,
Geneviève HOFER,
H. LE BRAS,
Claude LEFORT,
J. MOLINO,
Pierre MOOR,
Philippe PARIJS,
H. POLTIER,
Jean-Pierre SIMÉON,
A. VITALIS
Voici seize contributions d'auteurs de renoms (C. Lefort, J. Molino, J. Baechler, L. Canfora, Ph. van Parijs, M. Abensour, etc.) à propos des transformations de la démocratie moderne. Tous ces auteurs soulignent que la caractéristique la plus marquante de ce régime à l'époque actuelle est l'abandon de la croyance en une solution des problèmes derniers de la vie sociale, en un ordre juste et stable, conforme à la nature, réglé par des certitudes. Avec une éthique du doute et de l'incertitude, comment une société démocratique peut-elle faire coexister la multiplicité des intérêts, des opinions et des passions qui la déchirent? Les auteurs de ce volume ne donnent pas de réponses rassurantes, ils nous disent les dangers du doute sceptique, mais ils nous montrent aussi qu'une connaissance par le doute s'avère féconde.