-
Claude Nourry, dit le Prince, est l’une des figures célèbres du livre de la Renaissance. N’est-il pas l’éditeur de cette déflagration littéraire qu’est le Pantagruel de Rabelais ? Et pourtant, la connaissance de l’œuvre de cet imprimeur-libraire n’est pas à la mesure de sa renommée. En partant de ce constat, les contributions ici réunies se sont donné pour tâche d’éclairer cette figure lyonnaise à la fois si bien et si mal connue, grâce à des recherches convergentes, portant sur son parcours, son catalogue, son matériel typographique, ses réseaux. Il en ressort un portrait aux contours plus nets, qui révèle le rôle crucial de l’atelier Nourry dans l’édition de la première moitié du XVIe siècle, ainsi qu’une connaissance plus approfondie de ses pratiques, alimentée entre autres par de nombreuses découvertes, tant sur des textes précis que sur sa production générale, avec plus de quarante nouvelles éditions que les contributeurs ont pu lui restituer.
-
Cet essai aborde la question de savoir comment un passé, celui des XIIe et XIIIe siècles, a représenté, transmis, utilisé, vécu un autre passé, celui des mondes grec et latin. Il vise alors à identifier et interpréter les traces littéraires de la mémoire de l’Antiquité dans un corpus de textes vernaculaires (romans antiques, chroniques, traductions de classiques).
À l’aide d’explorations convergentes, portant sur différents aspects du savoir historique (des pratiques religieuses au théâtre, du conflit militaire aux rites funéraires, des jeux à l’art statuaire), nous découvrons dans ces textes un souvenir de l’Antiquité qui, pour être par moment lacunaire, se révèle à la fois riche et mouvant. Un souvenir tantôt déformé par les rêves, les peurs et les ambitions mondains de toute une époque, tantôt empreint d’un étonnant détachement et d’un véritable élan érudit.