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Table des matières
OUVERTURE par M. Bruno RACINE, président de la Bibliothèque nationale de France
INTRODUCTION (bibliographie et table de concordance des noms chinois cités)
Madeleine BERTAUD (Université de Lorraine, ADIREL) et Cheng PEI (BnF)
PREMIÈRE PARTIE: QUAND JE DEVIENT UN AUTRE
ZHANG Hua (Université Fudan, Shanghai), "Quand Je devient un Autre : D’une quête identitaire de François Cheng à travers Le Dit de Tianyi"
CHU Xiaoquan (Université Fudan), "Le langage romanesque de François Cheng dans Le Dit de Tianyi"
QIN Haiying (Université de Pékin), "François Cheng entre le propre et l’étranger"
DEUXIÈME PARTIE: « HABITER POÉTIQUEMENT LA TERRE »
Cheng PEI, "A l’écoute de « l’Orphée sorti d’ailleurs », une lecture de la poésie de François Cheng"
Dominique MILLET-GÉRARD (Université Paris-Sorbonne), "François Cheng et Paul Claudel : formes brèves. Petits poëmes (d’après le) chinois"
"Pierre BRUNEL (Université Paris-Sorbonne), "Vraie lumière née de vraie Nuit"
Luc FRAISSE (Université de Strasbourg), "La poétique du roman dans L’Eternité n’est pas de trop"
Madeleine BERTAUD, "Le féminin selon François Cheng"
TROISIÈME PARTIE: OEIL OUVERT ET COEUR BATTANT
Lise SABOURIN (Université de Lorraine), "Peinture et écriture : la quête de beauté de François Cheng"
Eric LEFEBVRE (Musée Guimet, Paris), "Voix poétique et vérité artistique : les écrits sur la peinture
chinoise de François Cheng"
Eric LEFEBVRE, "Un chapitre de la réception de la peinture chinoise en France au XXe siècle : note sur François Cheng et Shitao"
Dominique MILLET-GÉRARD, "Poésie et peinture : Cheng et Claudel"
Madeleine BERTAUD, "François Cheng à la rencontre de la peinture occidentale, retrouvaille et découvertes (Vinci, Cézanne, Rembrandt)"
QUATRIÈME PARTIE: « D'UN SIGNE À L'AUTRE »
Cheng PEI, "Note sur la traduction en chinois du Dit de Tianyi"
YUAN Li (Université Fudan), "Réflexions sur la traduction à l’horizon d’une « éthique planétaire » : l’exemple de François Cheng, traducteur de poésies chinoises"
ZHU Jing (Université Fudan), "Un dialogue du coeur au coeur (à propos de ma traduction d’A l’orient de tout)"
POSTFACE
Madeleine BERTAUD et Cheng PEI : Une lecture à deux voix
Index des noms d'auteurs et d'artistes occidentaux
Nos auteurs
Le volume François Cheng à la croisée de la Chine et de l'Occident contient une sélection des actes en français du premier colloque franco-chinois consacré à l’œuvre de François Cheng (Paris-BnF et ADIREL, Shanghai-Université Fudan, novembre 2011) et répond à l’édition chinoise qui vient d’être publiée par les Presses de Fudan.
On sait que la vocation littéraire – poétique surtout – de l’écrivain qui siège à l’Académie française depuis 2002 remonte à l’adolescence. Arrivé de Chine à Paris à l’âge de dix-neuf ans, il a choisi d’écrire en français, après un long apprentissage de cette langue et, avec elle, de la culture occidentale. En même temps, l’homme né «à l’orient de tout» n’a rien oublié de son fond natif; il n’a rien rejeté de celle qu’il appelle «sa vieille nourrice»: par l’étude, la méditation et beaucoup de passion, il est parvenu à mettre en symbiose deux univers que tout semble opposer. Ce travail exceptionnel a provoqu© en lui une véritable mutation : «J’étais devenu quelqu’un d’autre». Pénétrer dans sa création, en chercher les secrets – sens et beauté réunis –, et en même temps rendre hommage, à travers lui, aux cultures des deux pays, autant d raisons de susciter, entre lettrés français et chinois, une rencontre – celle qui permet, selon ses mots, le fécond dialogue. De fait, au fil de lectures croisées, c’est bien un dialogue qui s’est déroulé au sujet d’une œuvre nourrie de spiritualité et riche de messages qu’il est important d’éclairer. Car si l’œuvre de François Cheng n’est pas toujours d’un accès facile, son auteur s’est donné la plus haute des missions: aider les hommes à vivre.
Madeleine Bertaud et Cheng Pei ont assemblé seize communications selon une logique qui va de la quête d’identité liée à la perte des premiers repères aux traductions chinoises des livres de Cheng en passant par sa conception de la poésie et ses réflexions sur la peinture. Une introduction et une postface viennent compléter l’ensemble, ainsi qu’un index des noms chinois de personne avec table de concordance de leurs différentes transcriptions.
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De même que le volume XXI des Travaux de Littérature (2008), consacré à La spiritualité des écrivains, ambitionnait de prolonger l’Histoire littéraire du sentiment religieux en France de l’abbé Bremond, celui-ci revient sur le thème de la mort, un peu délaissé depuis une quinzaine d’années. Y sont analysés à la fois le rapport de l’écrivain français à la mort comme aventure personnelle, obsession, hantise, attirance ou mépris et révolte, et la présence de la mort comme thème d’inspiration dans ses œuvres.
Comme tous ceux qui l’ont précédé, ce tome XXV d’une série qui a débuté il y a un quart de siècle offre des contributions concernant aussi bien le Moyen Âge que la production la plus contemporaine.
Laurent VERSINI, Préface
Jacques RIBARD, De la mort de Roland à la mort de Tristan
Paul PELCKMANS, Jean de Joinville et la mort apprivoisée
Danielle QUÉRUEL, « Vifs nous sommes… Morts nous serons ». Représentations de la mort à la fin du Moyen Âge
Gérard GROS, « Autant en emporte Ly Vens ». Le sentiment de la mort dans la poésie de François Villon
Nathalie DAUVOIS, La mort dans l’œuvre de Jean Bouchet, poète et historien
Josiane RIEU, « Car l’amour est fort comme la mort » : Sponde devant la mort
Gilbert SCHRENCK, « Ce […] que l’œil n’a peû voir » : l’au-delà de la mort dans le Livre VII des Tragiques d’Agrippa d’Aubigné
Catherine MAGNIEN-SIMONIN, La mort des grands dans les écrits historiques d’Étienne Pasquier
Gérard FERREYROLLES, Mourir avec Pascal
Constance CAGNAT-DEBŒUF, « Ce triomphe d’amour » : la mort des Solitaires dans les mémoires de Port-Royal
John CAMPBELL, Mort et dramaturgie dans les tragédies de Racine
Béatrice GUION, « Ces grands mots de temps et de mort » : la mort dans les Œuvres oratoires de Bossuet
Benedetta PAPASOGLI, Les leçons de la mort dans Les Aventures de Télémaque
Geneviève ARTIGAS-MENANT, « Ce qu’on appelle la mort » selon Robert Challe
Françoise GEVREY, La mort dans La Vie de Marianne de Marivaux
Christiane MERVAUD, De la mort annoncée de M. de Voltaire
Laurent VERSINI, Montesquieu face à la mort
Sylvain MENANT, La mort de l’homme selon Buffon
Édouard GUITTON, Chénier et la mort
France MARCHAL-NINOSQUE, Mourir ou ne pas mourir sur la scène française du XVIIIe siècle
Jean-Marc HOVASSE, Victor Hugo et l’Inconnu du sépulcre
Steve MURPHY, Quelques premières morts politiques de Verlaine et une autre, quasi terminale
Pierre BRUNEL, Visions de la mort chez Rimbaud
Nathalie PREISS, Les grands cimetières sous la page : Balzac ou la « pierre qui vire »
Dominique MILLET-GÉRARD, Mors mater artium et magistra. Huysmans et la mort
Tatiana TAÏMANOVA, Charles Péguy : pour s’inscrire dans l’histoire
Jean BALCOU, Segalen devant la mort
Vital RAMBAUD, Maurice Barrès : du culte de la mort au culte des morts
Luc FRAISSE, Proust face à la mort : un beau risque à courir
Michel LIOURE, Paul Claudel et la mort
Anne BOUVIER CAVORET, Bernanos devant la mort
Jean SAROCCHI, La mort noire de La Peste, la mort gaie du Hussard sur le toit
François de SAINT-CHERON, Malraux et la mort
Constantin MAKRIS, Sur l’expérience ambiguë de la mort dans le surréalisme, quelques aperçus
Françoise SUSINI ANASTOPOULOS, Écritures de la fin. Georges Perros, L’Ardoise magique (1978) et Pierre-Albert Jourdan, L’Approche (1984)
Gilles ERNST, La mort et le théâtre chez Genet et Ionesco
Madeleine BERTAUD, François Cheng médite sur la mort
Jacques LANDRIN, Hommage à Jean-Pierre Collinet, bilan d’une œuvre
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Ce volume, comme celui qui paraîtra en 2011 sur « Les écrivains français devant les Amériques », s’inscrit dans la suite du récent colloque de l’ADIREL (mars 2008 en Sorbonne), dont les actes ont constitué le volume XXII de la série des TL : La Littérature française au croisement des cultures. Il explore un champ qui y avait été abordé de manière insuffisante, surtout si l’on considère l’importance de la question arabe – limitée ici, comme il se doit, à ses composantes littéraires – dans le monde moderne.
Ralph Heyndels, Variations sur un mirage
I - Émerveillements, échanges et malentendus
Michelle R. Warren, La Chanson de Roland et l’objet « arabe »; Jean-Claude Vallecalle, Réinventer l’Autre : l’image du monde arabe dans l’épopée franco-italienne du XIVe siècle; Edith Karagiannis-Mazeaud, Images du monde arabe dans les relations de voyage de Pierre Belon et d’André Thevet; Marie-Christine Gomez-Géraud, Arabe et Arabie : enquête sur les récits des pèlerins à Jérusalem (1550-1615); Christian Zonza, Les Mémoires du capitaine Foucques : un « témoignage-avertissement » à l’adresse du roi; Anne Duprat, Politiques barbaresques : les états corsaires d’Afrique du Nord dans la littérature française du XVIIe siècle; Alia Baccar, La représentation des Arabes chez Mme de Lafayette; Suzanne Guellouz, Une fiction qui fait l’histoire : la Relation historique et galante de l’invasion de l’Espagne par les Arabes de Baudot de Juilly (1699); Aur©lie Gérard, Dom Calmet (1672-1757) et le monde arabe : une tolérance ambiguë; Laurent Versini, Montesquieu face au monde musulman : une remise à jour; Béatrice Didier, L’article « Mahométisme » de l’Encyclopédie; Émilie Klene, Loin des chameurs de serpents : le Voyage dans l’Empire de Maroc de Jean Potocki.
II - Rencontres fascinées, appropriations et conversions
onstantin Makris, Le « Voyage de Tunis » de Chateaubriand : séjour désenchanté sur les terres de Barbarie et pèlerinage méditatif à Carthage; Daniel S. Larangé, L’initiation libanaise de Gérard de Nerval. Voyage mystique dans « Druses et Maronites »; Françoise Gaillard, Un libéral pris dans ses contradictions, Tocqueville et l’Algérie; Jacques Noiray, Expériences du grotesque : l’image du monde arabe dans la correspondance et les carnets de voyage de Flaubert
Pierre Brunel, Rimbaud-Arabie; Guy Galazka, L’ombre du Dôme du Rocher, voyageurs français en Terre sainte au XIXe siècle; Slimane Lamnaoui, Limage du Maroc dans la littérature de voyage de la fin du XIXe siècle aux années trente : un visage de l’altérité arabe; Raïd Zaraket-Belabed, De l’Algérianisme à l’école d’Alger, l’évolution de l’idée d’algérianité; HélèneTatsopoulos, La passion algérienne selon Jules Roy et Jean Pélégri; Farid Laroussi, Séductions : lettres françaises et monde arabe dans le XXe siècle colonial et post-colonial.
III - Enjeux poétiques, séductions et représentations
David Ellison, André Gide et le monde arabe; Jacques Isolery, Les rendez-vous de l’âme et le dialogue renaissant, François Augiéras et le monde arabe; Agnès Spiquel, Albert Camus parle des Arabes; Jérôme Neutres, Le « rêve flottant au-dessus du monde arabe » de Jean Genet; Ève de Dampierre, Michel Butor en Égypte : un poète aveuglé et visionnaire; Rita El Khayat, D’une hypothétique littérature féminine maghrébine et arabe, de l’Académie française et d’Assia Djebar; Mireille Rosello, Écriture inséparabe : Hélène Cixous; Gaëtan Brulotte, Le monde arabe dans l’œuvre de Le Clézio.
Index des noms d’auteurs
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Ce volume présente les actes du colloque organisé par l’ADIREL à l’Université Paris-Sorbonne en mars 2008. Selon l’usage de la série, son sujet porte sur le long temps, du Moyen Âge à nos jours ; mais il est aussi très actuel. Les quarante-deux études réunies ne sont ni comparatistes, ni de francophonie, quoiqu’elles flirtent avec l’une ou l’autre de ces disciplines ici et là.
La littérature française n’a cessé de s’enrichir d’apports étrangers, que ce soit dans le cadre de rencontres, d’échanges ou de conflits ; elle a probablement aussi perdu certains éléments de ce qui pouvait à tel ou tel moment être considéré comme son identité pour s’en forger une (des) autre(s), sans cesser d’évoluer ; étudier cette évolution relève de l’histoire littéraire, elle conduit aussi à faire place largement à l’histoire des idées et des mentalités.
Naturellement, seuls des sondages ont pu être effectués. Présentés dans l’ordre chronologique, ils devraient permettre de donner une idée de la diversité et de l’importance des rencontres dont la littérature française porte témoignage, et de dégager, concernant leurs effets, quelques lignes de force.
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Jean BALSAMO,
Madeleine BERTAUD,
S. BJÖRKMAN,
M. BRIX,
P. CLAUDEL,
Jean-Pierre COLLINET,
Jean-François COUROUAU,
D. DENIS,
C. DEPASQUALE,
M. DRUON,
Solange FASQUELLE,
M.-H. FERRANDINI,
Luc FRAISSE,
E. FRANCALANZA,
Alain GÉNETIOT,
F. GREINER,
G. GROS,
J. HOURIEZ,
V. LAISNEY,
A. LANAVÈRE,
P. LATOUR,
F. MARCHAL-NINOSQUE,
Roger MARCHAL,
P. MENISSIER,
François MOUREAU,
Bruno PETEY-GIRARD,
Martine REID,
Lise SABOURIN,
M. STANESCO,
M. VINCENT
Selon l’usage des Travaux de Littérature, le champ couvert par ce volume est celui de la littérature française, du Moyen Âge à nos jours.. Écrire l’histoire des rapports entre l’écrivain et ses institutions, c’est venir se placer dans cet espace où la mystérieuse et silencieuse genèse de l’œuvre entre en contact avec l’exercice public de la littérature, tumultueux et ritualisé. Complexes, ambigus, contradictoires, parfois paradoxaux, ces rapports ne se laissent pas aisément enfermer dans des définitions simplifiées, et les méthodes de l’histoire littéraire peuvent être d’un grand secours pour la discipline vouée à la décrire. Les institutions littéraires, dans leur diversité et depuis l’origine de notre littérature, agissent sur l’écrivain selon un triple pouvoir de protection, de légitimation et de séduction que ce volume met en évidence.
Un premier volet esquisse leur histoire, partagée entre sociabilité savante ou sociabilité mondaine, préoccupation du réel ou fascination de l’utopie. Un second volet est réservé à l’Académie française, l’institution littéraire par excellence, qui depuis sa fondation n’a cessé d’entretenir avec nos plus grands écrivains des liaisons faites de séductions et parfois de malentendus réciproques.
Cette vue panoramique sur les institutions fait émerger l’image de l’écrivain qui nous est aujourd’hui familière, à savoir la création à travers l’œuvre littéraire d’un personnage public et la célébration collective de celui-ci.
Sommaire: Roger MARCHAL, Introduction. I. INSTITUTIONS ET PRIX LITTÉRAIRES AU FIL DES SIÈCLES : M. STANESCO, «La cour médiévale comme institution littéraire» ; G. GROS, «Histoire littéraire et Puy poétique : la poésie mariale de concours au Moyen Âge» ; J.-F. COUROUAU, «Une langue face à l’institution : le Collège de Rhétorique de Toulouse et l’occitan (1484-1694) » ; J. BALSAMO, «Une institution littéraire de la Renaissance : la “boutique de libraire” » ; B. PETEY-GIRARD, « Rêve académique, goût du Prince et mécénat royal au XVIe siècle» ; F. GREINER, «Jean du Puget de La Serre et le roman de cour» ; P. LATOUR, «“Donné et dédié”. Image et réalité du mécénat littéraire de Mazarin en 1643-1644» ; J.-P. COLLINET, «Une institution sous-estimée : les Conférences académiques de Richesource» ; A. GÉNETIOT, «Boileau et les institutions littéraires» ; M. VINCENT, «Le Mercure galant à l’écoute de ses “institutions” » ; D. DENIS, «Les académies galantes, entre fiction et réalité» ; C. DEPASQUALE, «Une littérature d’institution : la production française de l’Ordre de Malte au XVIIIe siècle» ; F. MOUREAU, «Sociabilité savante et autobiographie ‘à la dérobée’ : les éloges de Fontenelle pour l’Académie des sciences» ; P. MENISSIER, «Le patriarche de Ferney et les salons féminins de Paris : l’écrivain et ses protectrices» ; V. LAISNEY, «Le cénacle est-il une institution littéraire ? » ; S. BJÖRKMAN, «Le prix Nobel et Frédéric Mistral» ; L. FRAISSE, «L’esthétisation du prix Goncourt dans les écrits de Proust» ; M. BERTAUD, «Entretien avec Solange FASQUELLE : le prix Femina» ; P. CLAUDEL, «L’affaire des autres» . II. L’ACADÉMIE FRANÇAISE, DU XVIIIe SIÈCLE À NOS JOURS : R. MARCHAL, «L’institution littéraire des Lumières d’après les Éloges académiques de Fontenelle et de d’Alembert» ; E. FRANCALANZA, « Suard, du journalisme à l’Académie française ou du bon usage des institutions littéraires au tournant des Lumières» ; F. MARCHAL-NINOSQUE, «Antoine-Marin Lemierre, apologiste des institutions littéraires de son temps» ; L. SABOURIN, «Le concours de poésie à l’Académie française (1805-1870) » ; M. BRIX, «Sainte-Beuve et l’Académie française» ; M. REID, «George Sand et l’institution littéraire» ; J. HOURIEZ, «Claudel et l’Académie française, entre séduction et répulsion réciproques» ; M.-H. FERRANDINI et A. LANAVÈRE, «Entretien avec Michel DÉON» ; M.-H. FERRANDINI, «Entretien avec Jean-Marie ROUART» ; P. SABOURIN, «Entretien avec François CHENG» ; M. DRUON, «L’Académie française à l’aube du XXIe siècle».
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La seconde partie des Grandes Peurs, consacrée à L’Autre, contient les Actes du Colloque international de Nancy, 30 septembre-3 octobre 2003. Elle a en commun avec la première partie (TL, vol. XVI) problématique et méthode. Les textes réunis vont du Moyen Âge jusqu’à nos jours. L’idée directrice est d’allier aux études littéraires la matière d’une vaste enquête sur les mentalités, à propos d’un thème constamment présent, dans les productions de l’imaginaire comme dans les relations de voyage, les mémoires, les ouvrages inspirés de l’histoire. Au fil des contributions, on voit se dessiner la permanence, l’évolution, le renforcement des peurs inspirées par l’Autre, et aujourd’hui l’apparition de nouvelles angoisses, devant lesquelles notre monde moderne reste tragiquement dépourvu.
Première partie: Quelques thèmes et figures emblématiques de la peur de l’autre. Contributions de: W. Stephens, S. Poli, L. Lobbes, J. Controy, H. Shillony. Deuxième partie: Fictions et fantasmes. Contributions de: B. Guidot, P. Ménard, C. Ferlampin-Acher, F. Rigolot, E. Francalanza, R. Marchal, I. Merello, J-M. Bailbé, V. Van CrugTen-André, M. Lioure, S. Bonomo. Troisième partie: Etrangers, ennemis et barbares. Contributions de: V. Bubenicek , C-C. et R. Kappler, A-J. Surdel, J. Balsamo, F. Tinguely, A. Baccar Bournaz, D. Lanni, D. Combet, S. Linon-Chipon, F. Susini-Anastopulos, P-J. Dufief. Quatrième partie: L’Histoire et ses drames; Contributions de: G. Schrenck, W. J. A. Bots, G. von Proschwitz, E. Guitton, H. Krief, L. Sabourin, R. Trousson, C. Ssolé Castells, M. Perisanu, V. Montémont, J. Sarocchi, M. Bertaud.
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Sommaire: M. Bertaud, «Un sujet idéal pour réunir étude littéraire et histoire des mentalités». Diable et diableries: C. Cooper-Deniau, «Le diable au Moyen Age, entre peur et angoisse. Le motif de “l’enfant voué au diable” et la légende de Robert le diable»; M. Closson, «L’invention d’une “littérature de la peur”: le temps de la chasse aux sorcières»; D. Donetzkoff, «Port-Royal et le diable»; C. Cazenobe, «Satan sans-culotte. Figurations romanesques de l’esprit révolutionnaire»; C. Barthe, «Bernanos, la peur ou l’insondable de Dieu». Fléaux-épidémies: J.-P. Collinet, «Les Fables de La Fontaine et la peur du loup»; M. Vasconcelos Cardoso, «Le tremblement de terre de Lisbonne: échos et panique»; S. Bazin-Tacchella, «La floraison des textes sur la peste aux XIVe et XVe siècles: les pièces en vers»; J. Marx, «Une avarie majeure: images de la syphilis dans la littérature du XIXe siècle»; A. Bouvier-Cavoret, «L’épidémie de choléra dans Le Hussard sur le Toit de Jean Giono»; G. Ernst , «Sida, “peste de fin de siècle” (Remarques sur quelques récits de 1987 à 1994)». Peurs mises en scène: Y. Bellenger, «Nostradamus prophète de malheur»; N. Bruckner, «L’initiation maçonnique ou la peur mise en scène dans les Mémoires pour servir à l’histoire du jacobinisme d’A. Barruel»; N. Courtinat, «Un monde de cauchemar: les Guerres de Religion de Michelet»; S. Triaire, «Dissections critiques et esthétiques: corps flaubertiens». Autres temps, autres peurs: L. Fraisse, «Les grandes peurs dans Manuscrit trouvé à Saragosse»; M.-A. Zouaghi-Keime, «Peur et sentiment d’aliénation dans quelques contes fantastiques de la fin du XIXe siècle»; P. Citti, «Peurs collectives à l’âge de l’individu. Représentation littéraire de la peur à la fin du XIXe siècle»; E. Wessler, «La peur de l’inconscient dans la littérature du XXe siècle: l’exemple de Samuel Beckett». Peur des fins: F. Gevrey, «Saturne libertin. La peur du temps dans les contes du XVIIIe siècle»; D. Millet-Gérard, «Léon Bloy: “Une agonie de peur dans la Lumière”»; A. Weber-Calfisch, «Pour en finir encore…»; S. Fiszer, Peur de l’autodestruction et désir de renaissance dans quelques romans de science-fiction du XXe siècle»
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Madeleine BERTAUD, Hommage à Jacques Robichez; Bernard GUIDOT, Le style enjoué de Jean Renart dans L’Escoufle; Charles BRUCKER, Mises en prose et genres littéraires à la fin du Moyen ge : la quête du vraisemblable; Frank LESTRINGANT, Histoires tragiques et vies des hommes illustres : la rencontre des genres. À propos de quelques histoires orientales chez Belleforest et Thevet; Marcel TETEL, François de La Noue conscience de son temps; Alain CULLIÈRE, La conversion de sainte Thècle, de Guillaume Reboul (1602); Elfrieda DUBOIS, Quelques aperçus sur l’épître spirituelle au XVIIe siècle; Yves GIRAUD, Les humeurs d’un lexicographe. P. Richelet critique des écrivains de son temps; Christelle BRUN, De Fénelon à Prévost : La Jeunesse du Commandeur (1741) et Les Aventures de Télémaque; Yves COIRAULT, Saint-Simon entre deux siècles et entre deux cultures; Marc Serge RIVIÈRE, Voltaire, historien et “ homme de passion ” : la part de la propagande philosophique dans Le Siècle de Louis XIV; Laurent VERSINI, Diderot piéton de Paris; Paul PELCKMANS, Mme Riccoboni et les erreurs de la déférence; Joseph-Marc BAILBÉ, Les concerts d’amateurs au XIXe siècle : témoignages littéraires; Pierre-Jean DUFIEF, Les Goncourt moralistes; Ren© LEFEBVRE, Horreur et ressemblance dans les contes et nouvelles de Maupassant : du semblable à l’innommable; Véronique MAGRI-MOURGUES, Aux marges de la prose : Loti, Le Désert (1895); Marie-Victoire NANTET, Paul Claudel, héros dostoïevskien ?; Kauyoshi YOSHIKAWA, Proust et Carpaccio : un essai de synthèse; Denis PERNOT, Charles Du Bos et Maurice Barrès : la courbe d’une rencontre différée; Alain GOULET, L’écriture du rêve chez André Gide; Marie MIGUET-OLLAGNIER, Quignard secret; Colette CAZENOBE, La passion juive selon Boris Schreiber.
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On aurait pu craindre que, des historiens de l’architecture et des spécialistes de la littérature étant rassemblés, chacun restât sur son domaine et que deux pistes fussent suivies, en une composition insuffisante. Or ce défaut a été largement ©vité. Certes, ce sont des " littéraires " qui ont organisé le colloque, et qui lui ont donné son orientation, soulignée d’ailleurs par le titre. Mais constamment, l’accent a été mis sur les rapports complexes et féconds qui, de tout temps, ot existé entre architectes et gens de lettres, entre architecture et littérature : si des rivalités sont perceptibles ici et là, elles n’altèrent pas des affinités qui passent par des réflexions du même ordre, par des parentés esthétiques ou méthodologiques, par des relations de personnes, par des considérations politiques identiques etc. Plus profondément, il est apparu qu’architecture et littérature s’inscrivent ensemble dans l’histoire de l’humanité, en une unité essentielle (perçue par un Diderot, un Hugo, un Valéry…), tandis que pour le croyant (Du Bartas, Claudel), c’est avec le sacré que toute pierre œuvrée et toute page écrite, entretiennent une relation, aussi authentique que fascinante.
Comme tous les volumes des Travaux de Littérature, celui-ci couvre un champ qui va du Moyen ge à nos jours : dans une matière infinie, on n’a pu donner que des coups de sonde. Mais combien de grands noms s’y trouvent réunis ! de De L’Orme à Viollet-le Duc, de Du Bellay à Claudel, de Denon à Le Corbusier… Et combien de grands monuments ! le temple de Jérusalem, San Marco, Notre-Dame de Paris, le château d’Anet, Versailles…
Un livre qui contribue à sortir les études littéraires d’un isolement dont on sait bien, aujourd’hui, qu’il est artificiel et réducteur.
Auteurs (dans l’ordre d’apparition) : J.-P. Poussou, Y. Pauwels, F. Lemerle, F. Bessire, P. Naudin, O. Bonnerot, F. Bercé, L. Fraisse, G. Gresleri, R. Crescenzo, R. Marchal, L. Versini, J. M. Losada Goya, M. Parent, G. Ernst, P. Brunel, A. Labbé, M. Stanesco, J. Dauphiné, G. Schrenck, M.-M. Fontaine, N. Hepp, A. Poli, Ph. Hamon, W. Malinowski, J. Balsamo, M.-O. Sweetser, J.-P. Collinet, F. Claudon et A. Mansau, D. Millet-Gérard, A. Lanavère, M. Lioure, M. Bertaud.