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TABLE DES MATIÈRES
Introduction
Philippe Borgeaud et Doralice Fabiano
PREMIÈRE PARTIELES DIEUX ET LEURS STATUES
Anne Dubourdieu , Voir les dieux à Rome
Corinne Bonnet et Adeline Grand-Clément , «Quand les statues divines se meuvent et (s’) émeuvententre» ; Hélène Collard , «Grecs et Barbares Montrer l’invisible. Les dieux et leurs statues dans la céramique grecque» ; Anne-Catherine Gillis , «Des démons dans l’atelier. Iconographie et piété des artisans en Grèce ancienne» ;
DEUXIÈME PARTIESCÈNES D’UNE ÉPIPHANIE
Sophie Montel , «Scénographies sculptées et présence divine» ;
Lorenz E. Baumer, «Où le dieu touche. Réflexions archéologiques sur les sanctuaires d’Asclépios» ;
Doralice Fabiano, «La nympholepsie entre possession et paysage» ;
Anne-Caroline Rendu Loisel , «Voix divines en Mésopotamie ancienne» ;
Magicae Athanassia Zografou , «Rencontrer les dieux en rêve dans l’antiquité tardive : la ‘‘programmation’’ des rêves dans les Papyri Graecae» ;
TROISIÈME PARTIELA POLITIQUE DES ÉMOTIONS
Stéphanie Paul , «Manifestation du divin et reconfiguration des panthéons à la période hellénistique. L’exemple des Artémis d’Asie Mineure» ;
Marie-Christine Villanueva Puig, «Un cas de possession ritualisée : le ménadisme» ;
Anne-Françoise Jaccottet, «Du corps humain au corps divin : l’apothéose dans l’imaginaire et les représentations figurées».
Comment percevoir les émotions qui furent celles des Anciens dans leur commerce avec les dieux ? Les apparitions divines, les phénomènes de possession, les guérisons miraculeuses, autant d’expériences qui ne relèvent pas uniquement de la sphère privée, mais qui concernent la cité tout entière, appelée à trouver des signes et des images qui expriment les réactions affectives qui en découlent, tout autant que les moyens appropriés pour les maîtriser. Ces mêmes émotions – peur, révérence, joie – constituent un médium important de la représentation qu’on se faisait des dieux : la mise en place des statues de culte, des images divines, la construction des espaces rituels, ou encore la mise en scène nécessaire à l’évocation des dieux dans le cadre de pratiques magiques, tout cela a pour effet de provoquer chez celui qui cherche un contact avec les dieux un bouleversement émotif signifié par la création d’une atmosphère « sacralisante », d’un « théâtre » approprié à la manifestation de la « présence ». Les émotions apparaissent donc comme l’élément essentiel où se désigne et se construit le contact entre l’humain et le divin : elles sont à la fois indice sûr d’une présence, et matière à partir de laquelle mettre en scène cette présence.
Ce livre fait dialoguer d’excellents spécialistes des mondes grecs, romains et mésopotamiens, archéologues pour la plupart mais aussi historiens des religions, dans le but d’approcher
de manière rigoureuse, mais aussi dans un langage accessible, les représentations divines de l’Antiquité sous l’angle des rapports entre religion et émotions.
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Ce livre est un enquête sur l'invention de l'idée matriarcale. Immense rêverie érudite sur l'émergence du masculin à partir du règne des mères, mêlant le mythe à l'histoire, le Droit maternel de Johann Jacob Bachofen (1861) apparaît comme la plus ancienne théorie du "stade matriarcal". Pour comprendre la genèse d'une telle hypothèse visionnaire, les auteurs ont pénétré dans l'atelier du grand bourgeois savant et secret que côtoie Friedrich Nietzsche. Ils ont déchiffré, dans les archives consacrées à Bâle, ses notes de lecture et ses esquisses, parfois monumentales. C'est ainsi qu'ils présentent, entre autres, le contenu inédit d'un ouvrage antérieur demeuré inachevé, L'Ancienne Italie, où s'opère la cristallisation du système. Ce livre, fruit d'un travail d'équipe, est le premier consacré en français à la théorie de Bachofen.
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D. Sabbatucci, Orpheus : From Guru to Gay ; M. Schmidt, Bemerkungen zu Orpheus in Unterwelts-und Thrakerdarstellung ; Ph. Borgeaud, Rhésos et Arganthoné ; J. Doerig, La tête qui chante ; A. Monnier, L'Orphée des ethnologues ; J. Vinogradov, Zur sachlichen u. geschichtlichen Deutung der Orphikerplättchen von Olbia ; F. Graf, Textes orphiques et rituel bacchique. A propos des lamelles de Pélinna ; J. Redfield, The Politics of Immortality ; G. Casadio, La metempsicosi tra Orfeo e Pitagora ; L. Brisson, Damascius et l'orphisme ; J. Bottéro, L'anthropogonie mésopotamienne et l'élément divin en l'homme ; Cl. Calame, Eros initiatique et cosmogonie orphique ; M. Tortorelli Ghidini, Dei nuovi teonimi orfici nel papiro di Derveni ; J. Rudhardt, Quelques réflexions sur les hymnes orphiques.
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J. BAECHLER,
Gérald BERTHOUD,
Philippe BORGEAUD,
Giovanni BUSINO,
S.N. EISENSTADT,
M. GOUREVITCH,
L. HEUSCH,
F. JULLIEN,
M. KASONGO-NGOY,
Roger LAPOINTE,
M. MAHMOUDIAN,
Luc MONNIER,
S. MORINI,
Krzysztof POMIAN,
Ruggiero ROMANO,
Georges-M. SCHMUTZ,
D.L. SEILER
Ce volume publie les actes de la rencontre annuelle du groupe d'études "Pratiques sociales et Théories", dirigé par G. Berthoud et G. Busino. La rencontre de 1985 a été consacrée à ce problème fondamental des sciences humaines que constitue la comparaison. Les auteurs dégagent, d'abord à l'intérieur de leur propre discipline, quelles sont les conditions et les exigences pour une mise en oeuvre de la démarche comparative, quels obstacles elle rencontre et quelles en sont les limites. Toutes les communications traitent également des problèmes que pose la crise actuelle des sciences humaines par l'effet de la confrontation du relativisme et de l'universalisme.
Articles de G. Berthoud, J. Baechler, M. Mahmoudian, L. de Heusch, Ph. Borgeaud, F. Jullien, R. Romano, K. Pomian, D.-L. Seiler, L. Monnier, M. Kasongo-Ngoy, M. Gourevitch, S. Morini, R. Lapointe, G.-M. Schmutz, S.N. Eisenstadt et G. Busino.