OpenDroz
-
Au XIXe siècle, la caricature connaît un essor sans précédent en France et les écrivains s’intéressent de près à ce phénomène médiatique qui n’est pas sans lien avec le réalisme littéraire. Déformation au service du dévoilement de la v©rité, écart face au discours politique officiel et en porte-à-faux vis-à-vis des canons culturels, la caricature modèle l’imaginaire des écrivains qui s’inspirent de ses codes et mettent au point une caricature textuelle. Art en constant dialoue avec le contexte historique, politique, social et culturel, la caricature est indissociable de ses supports de diffusion : littérature panoramique, presse satirique illustrée, monde du théâtre, albums… ces différentes formes éditoriales sont autant de sources pour les romanciers qui s’en inspirent en même temps qu’ils s’en distancient. De l’étude sémiotique à l’analyse socio-culturelle médiatique, cet essai détaille les implications littéraires des relations entretenues par le roman réaliste et la caricature en s’appuyant sur deux œuvres majeures qui mettent en abyme ce contexte culturel, social et médiatique particulier : les Illusions perdues de Balzac et L’Éducation sentimentale de Flaubert.
-
TABLE DES MATIÈRES
Perrine GALAND-WILLEMEN et Loris PETRIS
Introduction
Abréviations
Richard COOPER
Le nouveau chancelier jugé par les ambassadeurs à la cour de France : les dépêches de Girolamo Della Rovere (1560-1562)
Michel MAGNIEN
Le plomb et les sceaux : les publications poétiques de Michel de L’Hospital chez Fédéric Morel (1558-1560)
David AMHERDT
Les épîtres de Michel de L’Hospital : des sermons laïques ?
Nathalie DAUVOIS
Michel de L’Hospital, les solidarités toulousaines et le modèle du sermo horatien : modèle satirique / modèle philosophique
George Hugo TUCKER
Poétiques et esthétiques de l’humilité chez Michel de L’Hospital et Joachim Du Bellay, imitateurs d’Horace et de Tibulle
Véronique FERRER
Michel de L’Hospital, Carmina, I, 7: quelques réflexions autour de la poésie chrétienne
Laure CHAPPUIS SANDOZ
Des pierres et des mulets : mise en scène narrative dans l’Iter Nicaeum (Carmina, V, 9)
Ruth STAWARZ-LUGINBÜHL
Le « Discours de Monsieur le chancelier de L’Hospital à ses amis » : Nicolas Rapin, traducteur de l’épître Ad amicos (VI, 2)
Rosanna GORRIS CAMOS
Affectus plena: Michel de L’Hospital, « celuy que j’ayme, honore et estime comme mon pere et milieur ami »
Jean VIGNES
Michel de L’Hospital et Jean-Antoine de Baïf
Jean BALSAMO
L’Hospital et Montaigne ou Montaigne contre Michel de L’Hospital ?
Lettres inédites de Michel de L’Hospital éditées par Loris Petris
14bis. [1559], 5 septembre, [Charles de Guise] à Michel de L’Hospital, [Villers-Cotterêts]
14ter. [1559], décembre, François II à Michel de L’Hospital, Chambord
43bis. 1564, 31 juillet, Pierre Séguier et Guy Du Faur à Michel de L’Hospital, Paris
77bis. 1571, 2 juillet, Michel de L’Hospital à Madeleine de L’Hospital, Butte de Chaumont
Tableau synoptique des Carmina
Illustrations
Index
Table des illustrations
-
TABLE DES MATIÈRES
PRÉFACE
I. HISTOIRE DES DÉBATS
Statut des arts en 1789
Conjuration de mécontentements
Les débats sur la réforme de l’Académie (septembre 1789 - septembre 1790)
Intervention de l’Assemblée nationale
Rédactions de nouveaux projets de règlements pour les institutions artistiques
Le semestre des projets
L’exposition de 1791
De la Commune des arts à l’Assemblée des Artistes exposants
Débats sur le mode de répartition des encouragements
II. FONCTIONS ET PRINCIPES DE L’ART
Les rapports de l’art et de la liberté
Fonction politique de l’art
Fonction socio-économique des arts du dessin
Où se situent les principes de l’art ?
III. DE L’ACADÉMICIEN AU PEINTRE D’ENSEIGNE :
DOIT-ON DISTINGUER LES TALENTS ET
COMMENT ?
Les organisations d’artistes envisagées après la suppression des organisations professionnelles
Quelle place accorder aux peintres de genres ?
Gravure et miniature
Aux marges de l’art : les femmes
Le nombre des artistes doit-il être limité ?
SECONDE PARTIE
CHAPITRE PREMIER. Du système d’éducation publique
CHAPITRE II. De l’organisation générale de l’école
CHAPITRE III. Du système d’enseignement
CHAPITRE IV. Du système d’encouragements
CHAPITRE V. De la manière d’intéresser la nation entière aux sacrifices qu’exige l’encouragement des arts
TEXTE III. Mémoire et plan relatifs à l’organisation d’une école des Beaux-arts qui ont le dessin pour base, par une société d’artistes, Paris, Laillet et Desenne, [mars ou avril] 1791.
À l’Assemblée nationale
1. Définition des beaux-arts qui ont le dessin pour base
2. De l’utilité des beaux-arts
3. L’existence des artistes dans un état libre
4. De la protection que la nation doit accorder aux sciences et aux arts
5. Instruction
6. Concours
7. Exposition générale
8. Jugements
9. Récompenses
10. De la propriété des artistes
11. Des moyens de conserver la propriété des artistes
12. De la police des arts
13. Des monuments publics
Plan d’une École nationale des beaux-arts ayant le dessin pour base, et l’imitation de la nature pour but
TEXTE IV. Adresse, mémoire et observations présentées à l’assemblée nationale par la commune des arts qui ont le dessin pour base, Paris, [mai] 1791
Observation préliminaire
Adresse de la commune des arts à l’assemblée nationale
Mémoire de la commune des arts qui ont le dessin pour base
Projet de décret
Observations ultérieures
Réflexions sur le projet de la Société des artistes
TEXTE V. Louis-Pierre Deseine, Considérations sur les académies, et particulièrement sur celles de peinture, sculpture et architecture, présentées à l’Assemblée nationale, Paris, Veuve Hérissant, [juillet] 1791
ANNEXES
ANNEXE 1. Liste des textes publiés dans la base de données
ANNEXE 2. Chronologie
ANNEXE 3. Les protagonistes des débats
BIBLIOGRAPHIE
INDEX
-
Le XVIIIe siècle britannique n’a pas été seulement celui des portraitistes, des paysagistes ou des miniaturistes. Les peintres qui se sont consacrés aux sujets religieux, mythologiques, allégoriques, littéraires et historiques ont été également fort nombreux, même si leur rôle dans l’essor des arts en Grande-Bretagne a été singulièrement négligé. Considérée depuis la Renaissance comme la partie la plus prestigieuse de l’art, en raison de son universalité et de sa difficulté, la peinture d’histoire britannique intéresse aussi bien les spécialistes de ce domaine (Benjamin West, Gavin Hamilton) que les artistes plutôt connus aujourd’hui pour leurs portraits (Joshua Reynolds, George Romney, Thomas Lawrence) ou leurs paysages (Richard Wilson, Joseph Mallord William Turner). Pour l’ensemble de ces peintres, il s’agit d’entrer en émulation avec les plus grands maîtres et de marquer ainsi l’histoire de l’art européen. Première synthèse consacrée à la peinture d’histoire britannique entre la fin du XVIIe et le début du XIXe siècle, ce livre propose de reconstituer scrupuleusement le réseau de ses théoriciens, de ses artistes et de ses consommateurs.
-
-
Remerciements
Avant-propos de Philippe Kaenel : la presse satirique en Suisse
Introduction
Première partie
IDENTITÉ ET CHRONIQUE D’UNE REVUE SATIRIQUE ZURICHOISE
1. Genèse et figures
1.1. Décryptage de la fondation et de la vie éditoriale : focus sur Boscovits senior
1.2. La domination Boscovits
1.3. La configuration artistique et sociétale des dessinateurs
1.4. Ambitions voilées et assumées : de la délimitation avec les champs de l’art et de la presse
1.5. Liste et période d’activité des éditeurs et rédacteurs en chef
1.6. Liste et période d’activité des dessinateurs
2. Cycles de vie d’un organe bourgeois à l’identité complexe
2.1. 1875, un premier numéro fixant les choses : maquette, tendance, identité visuelle et commerciale
2.2. 1875-1886 : les années noir et blanc de l’ère Nötzli ou quand la Suisse prime sur le monde
2.2.1. Identité, maquette et technique – On affine
2.2.2. Distribution, politique commerciale et lectorat – Essor
2.2.3. Déclinaisons thématiques d’une tendance stable
2.2.4. Un langage visuel et rhétorique très typé
2.2.5. L’installation d’un appareil allégorique
2.3. 1887-1899 : ouverture, couleur et premier Jugendstil sous l’ère Nötzli
2.3.1. Identité, maquette et technique – Changements techniques et oscillations du titre
2.3.2. Distribution, politique commerciale et lectorat – En avant toute
2.3.3. Thèmes et tendance – Ouverture et modernité
2.3.4. Rhétorique – Continuité et variations
2.3.5. Langage visuel – Jugendstil, Belle Époque et caricature
2.3.6. La constellation allégorique du Nebelspalter – Allégorie, femme et un monde à soi
2.3.7. Les couvertures Jugendstil, l’affirmation d’une identité
2.3.8. En voir de toutes les couleurs
2.4. 1900-1906 : Jugendstil versus Heimatstil – Retour aux fondamentaux
2.4.1. Identité, maquette et technique – Menace sur le cadre au trait
2.4.2. Distribution, politique commerciale et lectorat – Statu quo
2.4.3. Tendance et thèmes – Recentrage
2.4.4. Rhétorique – L’empreinte de la politique
2.4.5. Langage visuel – Acculturation du Jugendstil et recyclage de formules anciennes
2.4.6. La femme, le nu et l’allégorie
2.4.7. Du Heimatstil en couverture – Le Jugendstil helvétique
2.4.8. Les aléas de la couleur
2.5. 1907-1912 : remous, hésitations et révisions
2.5.1. Identité, maquette et technique – Le temps de la refonte
2.5.2. Distribution, politique commerciale et lectorat – Recadrage
2.5.3. Durcissement de tendance et primauté à la politique
2.5.4. Rhétorique – On monte le ton
2.5.5. Victoire du Heimatstil et confinement de l’image à l’illustration satirique
2.5.6. Recul de la représentation féminine et désinvestissement de l’allégorie
2.5.7. La valse des couvertures
2.5.8. Passage définitif à la couleur
2.6. 1913-1921 : l’image en perte et la Première Guerre mondiale
2.6.1. Identité, maquette et technique – Recul
2.6.2. Distribution, politique commerciale et lectorat – Sursauts et fuite en avant
2.6.3. Tendance et thèmes – Repli et ambigüité
2.6.4. Une rhétorique clivée
2.6.5. Le chant du cygne de l’image
2.6.6. Divorce de la femme et de l’allégorie
2.6.7. Dilution de la couleur
Deuxième partie
UN CERTAIN REGARD SUR LE MONDE
3. Regard sur un monde aux déclinaisons plurielles
3.1. Une iconographie du monde 107
3.1.1. 1875-1886 : figures et motifs d’une ouverture a minima
3.1.2. 1887-1914 : déclinaisons d’un univers en expansion et d’une Europe impuissante
3.1.3. 1914-1921 : embrasement et no man’s land d’un univers en perdition
3.2. La Suisse versus Zurich : critique et iconographie
3.2.1. Le face-à-face (helvétique) du Nebelspalter avec Helvetia
3.2.2. L’alliance sacrée ou la Suisse du Nebelspalter
3.2.3. Chronique visuelle d’une ville : Zurich
3.3. La Première Guerre mondiale : la « drôle » de guerre d’une revue
3.3.1. Se situer vis-à-vis d’un conflit étrange
3.3.2. Rire en guerre
3.3.3. Montrer la guerre et renoncer au rire
3.3.4. L’après-guerre : ressassements en images
Troisième partie
CULTURE, ART ET POLITIQUE :
DISCOURIR ET PRENDRE SA PLACE
4. Discours sur l’art
4.1. La question de l’art suisse
4.2. Rendre compte des expositions et régler ses comptes via les expositions
4.3. Le salon caricatural du Nebelspalter ou la critique de la modernité
4.4. Le couple Arnold Böcklin et Ferdinand Hodler
4.5. Plaider et batailler pour la pierre à Zurich : le Kunsthaus et le Musée national suisse
4.6. La maigre réception des mouvements contemporains
5. Emprunts, transferts et autoréférentialité
5.1. Le Nebelspalter, la caricature et les revues illustrées européennes
5.2. S’enrichir du « grand art »
5.3. Le statut très particulier de Arnold Böcklin et Ferdinand Hodler
5.4. Transpositions médiales
5.5. Se citer soi-même plus que de mesure
6. Des affaires de réseaux
6.1. La leçon des archives Nötzli : un éditeur et ses réseaux
6.2. Intrigues suisses et influences françaises dans le monde éditorial: Jean Nötzli, John Grand-Carteret et Cäsar Schmidt
6.2.1. Acte un : correspondance entre Jean Nötzli et John Grand-Carteret de 1880 à 1891
6.2.2. Acte deux : 1897, querelle autour de l’« Europe actuelle »
6.3. Quand politique, art et satire se mêlent : Numa Droz et Jean Nötzli
6.4. Passions d’artistes : Richard Kissling, Evert van Muyden, Henri van Muyden et Jean Nötzli
Conclusion
Bibliographie sélective
Travaux académiques sur le Nebelspalter
Travaux académiques s’appuyant sur le Nebelspalter de manière significative
Publications de vulgarisation sur le Nebelspalter en provenance des éditions du Nebelspalter
Publications de vulgarisation sur le Nebelspalter en provenance d’autres maisons d’édition
Index
Table des illustrations
Crédits photographiques
-
-
-
Tenter de communiquer l’incommunicable, c’est se frotter à un paradoxe. Car si le langage est général, le « fond de l’âme » est singulier, et seule est authentique l’expérience vécue dans le silence. Vouloir la dire, c’est se livrer au code des signes quotidiens ; quant à la taire, comme disait Sartre, « ce n’est pas être muet, c’est refuser de parler, donc parler encore ». Si l’on ne sort pas du langage, ne pourrait-on en faire un usage différent, souverain, non assujetti aux normes de l’échange – trouver un langage qui ferait semblant de dire quelque chose mais qui ne communiquerait rien que de l’incommunicable ? Fondé sur de nombreux documents inédits, le présent ouvrage analyse comment, par l’élaboration d’un simulacre de langage ou « pur média », Klossowski parvient à dépasser les tergiversations de Gide, hésitant à dire ou à taire son uranisme, les fureurs de Bataille ou Sade, assimilant destruction et pureté, pour retrouver enfin l’innocence nietzschéenne créatrice de dieux.
-
TABLE DES MATIÈRES
Remerciements
Introduction
Chapitre premier. L’Album du point de vue philologique
La codicologie
Les problèmes d’attribution
Les propositions de Barnes
La découverte de Schlink et ses conséquences
L’écriture et l’identit© de Villard
La genèse de l’Album
Les étapes du dessin
Du recueil de modèles au manuel d’ingénierie
Du portefeuille à l’Album
Le projet didactique
Chapitre II. L’art du dessin
Image et imitation de la nature au XIIIe siècle
« Imiter la naure »
« Contrefaire »
« Portraire, portrait, portraiture »
La géométrie naturelle
L’observation directe
La flore
Les animaux
Le lion
La réduction de la tridimensionnalité
Modèles sculptés ou peints ?
L’utilisation du miroir ?
Copie et invention
La construction géométrique de l’image
Images et figures
La migration des figures
La construction anatomique
Le dessin technique
Une précision inégale
Les conventions graphiques
La construction modulaire
Les procédés géométriques
Chapitre III. L’ingénieur médiéval
La charpenterie
La charpente d’une absidiole (fol. 17v, 1)
La charpente en forme de voûte (fol. 17v, 2)
La charpente du toit en appentis (fol. 17v, 3)
Les poutres trop courtes (fol. 23r, 4)
Le pont de bois (fol. 20r, 10)
La mécanique
Le vérin (fol. 22v, 3)
Le pas de vis (fol. 20r, 16)
Le redressement d’une maison (fol. 23r)
La scie à pilots (fol. 23r, 1)
La roue dont l’arbre n’est pas entamé (fol. 23r, 2)
La scie qui scie toute seule (fol. 22v, 1)
Le trébuchet (fol. 30r)
L’arc qui ne faut (fol. 22v, 2)
L’horlogerie
L’ange (fol. 22v, 3)
Le mouvement perpétuel (fol. 5r)
La roue de Fortune (fol. 21v)
La chaufferette (fol. 9r, 4)
La chantepleure (fol. 9r, 3)
L’aigle (fol. 22v, 5)
Chapitre IV. La géométrie pratique
Relever des mesures
Le graphomètre (fol. 20r, 12 et 13)
La mesure de la hauteur d’une tour (fol. 20v, 10)
La poire et l’oeuf (fol. 21r, 2)
Les deux pierres qui ne tombent pas si loin (fol. 20r, 7)
La mesure du diamètre d’une colonne (fol. 20v, 2)
La mesure du diamètre d’une colonne engagée (fol. 20r, 1 et 2)
Les centres de la voussure (fol. 21r, 4)
Etablir un plan
La galerie du cloître (fol. 20r, 11)
Le récipient contenant le double de l’autre (fol. 20r, 17)
Les quatre coins du cloître (fol. 20r, 14)
La tour à cinq arêtes (fol. 21r, 3)
La salle du chapitre (fol. 21r, 1)
Le chevet à douze verrières (fol. 20r, 5)
La stéréotomie
Les deux piles de même hauteur (fol. 20v, 9)
Division d’une pierre en deux moitiés carrées (fol. 20r, 15)
Le pilier carré (fol. 20v, 5)
Les arcs en tiers et en « quint » point (20v, 3 et 4)
La graduation du voussoir (fol. 20v, 6)
La « chute » du voussoir (fol. 21r, 5)
Trois sortes d’arcs (fol. 21r, 8)
Le patron des voussures (fol. 20r, 3)
La pose des voussures, le cintre vers le ciel (fol. 20r, 4)
La taille des voussures pour une tour ronde (fol. 20r, 8)
La voussure réglée (fol. 20r, 18)
La taille des pendants réglés (fol. 20v, 1)
La voussure pendante (fol. 20v, 8)
La voussure agenouillée (fol. 21r, 7)
L’équerre et la cerce (fol. 20r, 6)
L’arrachement (fol. 21r, 6)
La flèche du clocher (fol. 20v, 7)
La voûte biaise (fol. 20r, 9)
Chapitre V. Villard de Honnecourt et l’architecture de son temps
Dessins d’après nature, copies de plans, copies de projets ?
Le chevet de Vaucelles
L’église cistercienne
Le chevet de la cathédrale de Cambrai
Le chevet de la cathédrale de Meaux
Villard à Reims
Chapitre VI. L’homme déduit de l’oeuvre
Une évolution stylistique
Où et quand ?
Chartres
Le voyage en Hongrie
Cambrai
Esquisse d’une chronologie
Conclusion
Bibliographie
Liste des illustrations
Index
Crédits photographiques
Reproduction de l’Album
-
TABLE DES MATIÈRES
Introduction générale
Première partie : L’entrée dans le champ littéraire français
Chapitre premier : Monique Briod et Rainer Maria Rilke
Monique Briod, une égérie rilkéenne
Rilke et La NRF, une mythologie littéraire
Chapitre II : Les rilkéens
Etapes et acteurs d’une réception
Une communauté interprétative
Monique Saint-Hélier, membre de la communauté rilkéenne
Rilke et Les Cahiers de Malte Laurids Brigge vus par les rilkéens
Chapitre III : Réception de La Cage aux rêves (1932)
Monique Saint-Hélier : une malade, émule de Rilke
La Cage aux rêves vu par les rilkéens
Deuxième partie : Les années du succès
Chapitre IV : Bois-Mort, un roman Grasset
Entrée de Monique Saint-Hélier chez Grasset
Lancement de Bois-Mort
Chapitre V : Chronologie et acteurs de la polémique
Avant les prix
Après les prix
Chapitre VI : Bois-Mort, un roman au carrefour de différents sous-genres
Néo-romantisme et néo-classicisme
Le roman français et le roman anglais
Bois-Mort, un roman français
Bois-Mort, un roman anglais
Le roman poétique
Bois-Mort, un roman poétique
Bois-Mort, un roman d’atmosphère
Bois-Mort, un roman de femme
Bois-Mort, un roman protestant
Chapitre VII : Critères traditionnels et nouvelle esthétique
Composition
Intrigue et ancrage référentiel
Personnages
Temporalité, transcendance
et réalité des personnages
Langue et images
Le Cavalier de paille (1936), une réception moins polémique
Troisième partie : Les années de l’oubli
Chapitre VIII : Difficultés éditoriales
Rupture des contacts
Négociations à répétition
Crise financière
Première refonte du «Martin-pêcheur»
Une extraction difficile
Deuxième refonte
Le Martin-pêcheur et Agar
Chapitre IX : « Le Martin-pêcheur », une nouvelle « arithmétique » romanesque
De Lune d’été au Martin-pêcheur
Questions de méthode
Longueur et unité de l’oeuvre
« Le Martin-pêcheur », un corps vivant
Chapitre X : Réception du Martin-pêcheur (1953) et de L’Arrosoir rouge (1955)
Le Martin-pêcheur, un service de presse difficile
Monique Saint-Hélier, une revenante
Roman anglo-saxon et réalisme
Critères du roman français traditionnel
Le temps et l’illimité
Vision et évaluation de l’oeuvre
Chapitre XI : L’oeuvre de Monique Saint-Hélier en Suisse et en Allemagne
Deux voix suisses originales
Des lecteurs allemands passionnés : Hermann Hesse et Peter Suhrkamp
Conclusion générale
Bibliographie
-
Depuis l’Antiquité, les hommes ont interprété la numération des années de leur vie, tel l’empereur Auguste, autre manière de retenir le temps qui fuit. Des théories médicales ont ainsi avancé que la matière se renouvelait toutes les sept ou neuf années. Le produit de ces deux chiffres (l’un dévolu au corps, l’autre à l’esprit) donne soixante-trois, et la soixante-troisième année de la vie humaine, grande climactérique, était regardée comme très critique. C’est sous le signe du nombre et du temps que Max Engammare fait l’histoire de l’intérêt inquiet pour cette année qui reprend vigueur à la Renaissance, avec Pétrarque, mais surtout avec Marsile Ficin. On croisera la plupart des grands noms du temps, dont des théologiens, à l’instar de Philipp Melanchthon, le bras droit de Luther, et de Théodore de Bèze, celui de Calvin, mais aussi de Rabelais, celui qui a introduit le mot en français. La question du soixante-troisième roi de France, Henri III ou Henri IV, sera également posée par des Ligueurs qui ne savaient pas en 1587 ou 1588 que les deux mourraient assassinés, et l’on jouera même au jeu de l’oie. Il s’agit de comprendre l’arithmétique de ces peurs antiques réactualisées dès la fin du XVe siècle et qui n’ont pas complètement disparu aujourd’hui, preuve en est Sigmund Freud ou la soi-disant malédiction des 27 répertoriant tous les artistes célèbres morts à l’âge de vingt-sept ans (trois fois neuf).
-
Pour fixer la trace interroge des écrits qui, au XIXe siècle, partagent un objet commun, non-littéraire, la photographie. Cette dernière inaugure un type de représentation, apparemment opposé à celui que propose la littérature. Des textes d’écrivains, d’historiens, de critiques, contribuent directement ou indirectement, à questionner cette rencontre problématique. Autour de Maxime Du Camp et de son Egypte, Nubie, Palestine et Syrie – le premier livre français illustré de photographies, se constitue un champ intellectuel qui mérite d’être cerné. Creuset d’une réflexion « littéraire » sur la photographie, il impose un éclairage nouveau sur des œuvres littéraires connues. La situation de Maxime Du Camp dans le monde lit©raire et éditorial, ses prises de position théoriques sur les arts et la littérature, permettent de comprendre la place de la photographie dans l’histoire culturelle du XIXe siècle.
De la confrontation de grands textes de fiction, de récits de voages, de travaux d’histoire, de commentaires d’épreuves photographiques se dégage une sensibilité commune, de l’ordre d’un modèle culturel, que la photographie structure de manière spécifique. Un motif traverse ce corpus de textes émanant pourtant de sources diverses : celui du « faire-vivre ». Il définit la spécificité ontologique de la photographie, tout en posant une question fondamentale à l’écriture de type historique et fictionnel. Il est au cœur de l’écriture du voyage. Autour de lui se cristallise la tension entre réel et imaginaire d’une part, entre photographie et texte descriptif d’autre part, dont il s’agit de définir les termes dans l’épistémologie du siècle des Lumières et d’étudier les variations jusque dans le discours de la critique littéraire de la fin du XIXe siècle. Le « faire-vivre » régit aussi stylistiquement un genre que la photographie renouvelle : l’ekphrasis, ou les moyens que s’offre un texte pour restituer par la parole les qualités de présence et d’attestation propres à la photographie.