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Introduction, Patricia Eichel-Lojkine
LA DIFFUSION DU LUTHÉRANISME : RÉCEPTION ET CRISPATIONS
De qu(o)i Érasme est-il le nom dans la France du XVIe siècle ? Les leçons de la bibliographie matérielle, Christine Bénévent
La réception en France de la propagande iconographique luthérienne, Florent Gabaude
De la Réforme à la Contre-Réforme : le Faust de Pierre Victor Palma-Cayet (1598), Marie-Hélène Quéval
Luther et Muhammad dans la Concorde du Coran et des évangélistes de Guillaume Postel, Tristan Vigliano
ALLEMAGNE, SUISSE, PAYS-BAS, FRANCE : CONVERGENCES THÉOLOGIQUES ET RHÉTORIQUES RÉFORMÉES
Ce que Calvin a lu de Luther : commentaires sur les épîtres pauliniennes, Max Engammare
"Embrasser la croix" : la méditation de la Passion du Christ chez Martin Luther et Marguerite de Navarre, Jean Lecointe
L'art de s'adresser à "l'homme du commun" : principes et méthodes du langage simple chez quelques traducteurs et prédicateurs réformés français au XVIe siècle, Carine Skupien Dekens
Le discours du fou chez Luther et chez Marnix. Convergences théoriques, Mathieu de La Gorce
Luther en Provence ? L'Histoire memorable (1555), ou comment s'adresser "à tous lecteurs chrestiens" à propos de la persécution des Vaudois, Patricia Eichel-Lojkine
CONTRE LUTHER
La biographie de Luther par Cochlée, Daniel Ménager
Jean Gacy et son Trialogue contre Luther (1524) : poésie et théologie, Olivier Millet
Libelles anti-luthériens : le potentiel polémique des Lamentations de Jérémie, Natalia Wawrzyniak
Avertir le peuple : les premiers imprimés en français contre Luther et les luthériens (France, années 1520-1530), Tatiana Debbagi Baranova
Bribes luthériennes en guise de conclusion, Frank Lestringant
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TABLE DES MATIÈRES
Introduction : Quel modèle théorique pour penserle conte ?
I. Le territoire du conte, champ de coexistences et lieu de transferts culturels
II. L’apport critique de Grimm
La reconnaissance des racines italiennes
L’oeuvre à l’©preuve de la variance
III. Sortir de l’opposition Structure / Devenir
Les postulats à interroger
Discontinuité, dispersion, transformation
Mémoire, « rémanence », réseau
Circulation et interaction
PREMIÈRE PARTIE : RÉMANENCES
Chapitre premer : L’identité plurielle du conte
I. Le mot et la chose
Pour une approche « générative »
La construction d’un système de contraintes génériques propre
Une temporalité récursive
II. Un genre faussement intemporel
Cumul, migrations, reconfigurations
Diffraction du conte entre sociétés chrétienne et juive
Reformulations renaissantes et classiques
Chapitre 2 : Comment des histoires sont devenuesdes contes au sens où nous l’entendons
I. Le creuset médiéval
Le temps des fables édifiantes
Le temps de la prédication
L’intégration du matériel folklorique dans la poésie et la littérature romanesque
II. « Mode des fées » et Contes de vieilles
Rupture et articulation avec la tradition orale
La construction d’un archétype fondateur
III. Le rattachement du conte à l’instruction : prémisses classiques
Récit enjoué et morale utile
Des contes audibles par des enfants
IV. Frontières du conte
Griselidis sur papier bleu
Mutations
Chapitre 3 : De Straparola à Perrault.Une dynamique transformationelle
I. Dans le réseau des contes en Europe (1550-1698)
Analogies et écarts . 119 Interdiscours et interlecture
II. Dissémination et distribution du récit bref
La vitalité du récit bref
Le conte merveilleux est-il issu de la nouvelle-aventure ?
III. Les XIII Nuits de Straparola-Larivey
Venise, une ville pour contes de fées ?
Du temps que Le Piacevoli Notti s’exportaient
IV. Lo Cunto de li Cunti (Il Pentamerone)
Un « auteur » multiple, une « oeuvre » plurilingue
L’organisation des V Journées
Une construction en abyme
Postérité et circulation de l’oeuvre
V. Recompositions « à la mode des fées »
Comment se mitonnaient les contes de fées français
Changement de « cadre »
L’organisation des Histoires ou contes du temps passé
Le rejet de la gravité
DEUXIÈME PARTIE: ENQUÊTE SUR DES CHATS PLUS FINS QUE LEURS MAÎTRES
Chapitre 4 : Le Chat botté, un récit démultiplié
Au croisement de deux dynamiques : une dette à rembourser et une ascension à réaliser
II. Ascension et renversement de fortune : « Costantino Fortunato »
Une double thématique et un double héros
Les trois temps de la Bonne Fortune
Un parcours typique des sots fortunés
L’échange de bienfaits
III. L’échange : « Cagliuso »
L’échange en cinq actes
L’échange et ses connotations érotiques
En guise de transition : logique de la variation et logique de l’étagement
Chapitre 5 : « Le Maître Chat » de Perrault, un récit étagé
I. Trois niveaux de lecture
II. Le niveau structural dans « Le Maître Chat »
Des fonctions couplées et des actions qui « riment » entre elles
Décrochages et méta-discours
III. L’image à l’épreuve des bienséances : le niveau figuratif dans « Le Maître Chat »
Le « vocabulaire » figuratif
Le filtre des bienséances
Le dilemme des mondains
IV. Le discours des images : un réseau souterrain d’oppositions et de correspondances
Poches vides / pleines
Le Manchon de peau : arrêt sur image
Posture allanguie / dressée
Le corps dénudé / paré de Carabas
V. Un imaginaire de l’écorchement ?
Réminiscences antiques : Lucien et Apulée
Déshabillages dans le conte
Déshabillage forcé et vol : deux scènes virtuelles
Le conte, un genre autorisant l’impertinence ?
VI. Le niveau symbolique
Penser la contradiction
Des pré-contes philosophiques
Bilan
TROISIÈME PARTIE : ENQUÊTE À PARTIR D’UN CHEVEU D’OR
Chapitre 6 : La Belle aux cheveux d’or déclinée en europe
I. De Tristan à Livoretto et à Avenant
Textes et thèmes en présence
Des récits complexes
II. La fable de « Livoretto / Livoret » : une histoire de « rétablissement » ?
Le départ du lieu natal . 297 Les courtisans envieux . 298L’aventure périlleuse et le dénouement . 302 Réceptions et échos pluriels . 307III. Une version originale de La Belle aux Cheveux d’Or : le conte pieux n°143 du Mayse bukh . . . . . . . . . . . . . . . . . 309 Les liens avec la littérature midrashique . 311
200-16-P990_Texte.indd 456 06.02.13 10:25
L’ajout d’un prologue pieux
L’expédition
IV. Entre conte, légende et exemplum
Un « éco-type »
Les circuits de diffusion
Venise et Bâle : la question des points de contact
V. La récriture galante de Mme d’Aulnoy
La féminisation
Le paradigme visuel
Une relecture galante et satirique
Chapitre 7 : Le motif de l’animal serviable et ses mutations
I. Une dynamique d’aide et de dette
Figures et fonctions de l’animal serviable
L’épreuve
Modalités du contrat
Dérives galantes et burlesques
Des fourmis et des hommes
II. Le portrait de l’animal serviable : un creuset où se mêlent différents héritages
Apologues et fables antiques
La postérité du répertoire oriental
La complexité de l’héritage biblique et talmudique
III. Les animaux serviables : un motif critique à la Renaissance et à l’âge classique ?
« La substance unitaire du tout »
L’accentuation de la différence
L’homme, « un animal si digne » (Straparola-Larivey)
Railleries d’un fabuliste
Conclusion
Remerciements
Bibliographie
Index . 445445
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Claude de Seyssel (1450-1520) est un des intellectuels qui se mettent au service de Louis XII. Savoyard d’origine, il oscille entre deux mondes, la France et l’Italie, et entre deux époques, le Moyen Âge et la Renaissance. Il produit de ce fait une œuvre très originale en matière de philosophie politique, que les traités contemporains de Machiavel et Thomas More ont certes éclipsée, mais qui ne mérite pas l’oubli dans lequel elle a sombré. À l’exception de La Monarchie de France (1515), aucun de ses écrits n’a fait l’objet d’une édition critique moderne, et l’auteur n’est aujourd’hui cité qu’à partir d’éditions du XVIIe siècle, incomplètes ou défectueuses.
Sur le modèle des Vies parallèles de Plutarque et des Panégyriques latins, Claude de Seyssel compose avec Les Louenges du Roy Louys XIIe de ce nom une très étrange comparaison entre le monarque qu’il sert et tous ses prédécesseurs depuis le mythique Pharamond, pour montrer qu’aucun d’eux ne fut un bon souverain. Si même Charlemagne ou saint Louis ne trouvent grâce à ses yeux, que dire de Louis XI ? La sombre description de son règne constitue un véritable morceau de bravoure. Cette relecture engagée de l’histoire de France permet de décrire le temps de Louis XII comme un nouvel âge d’or, mais l’œuvre va bien au-delà d’un servile panégyrique et propose un regard neuf sur l’essence de la monarchie française.
Patricia Eichel-Lojkine et Laurent Vissière présentent pour la première fois une édition scientifique des Louenges établie à partir du texte original (édition Vérard de 1508), et enrichie d’une solide introduction, d’une bibliographie raisonnée et d’un très important apparat critique.
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Les recueils de lieux communs, communes loci, sont des collections de citations, le plus souvent en latin, méthodiquement organisées par entrées. Pour faire l’histoire du genre, Ann Moss examine les recommandations qui nous sont parvenues sur la manière de rédiger ces recueils et analyse un choix d’entre eux. Elle explique les mécanismes qui gouvernent leur composition et décrit leur fonction. Elle retrace leur genèse antique et médiévale et s’attache à comprendre les raisons de leur succès au XVIe siècle, puis de leur déclin au suivant.
Ce type de livre fait partie de la première initiation de tout écolier. La rédaction d’une telle collection, tout autant que son utilisation, relève en effet du programme scolaire de quiconque, au XVIe siècle, étudie le latin : elle est un outil pédagogique. Dépositaire d’une réflexion générale, elle dispense un choix d’arguments d’autorité commodes à citer dans l’élaboration d’une argumentation nouvelle : elle se fait outil rhétorique.
Les recueils de lieux communs, dont la vogue est soulignée par le succès éditorial qu’ils connurent au XVIe siècle et par l’attention que leur réservèrent les plus grands humanistes, constituent une source inestimable pour la connaissance des pratiques de lecture et d’écriture dans la vie intellectuelle à la Renaissance.
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