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TABLE DES MATIÈRES
C. DELOINCE-LOUETTE, M. FURNO, V. MÉOT-BOURQUIN
Introduction
LE NOUVEAU ET L’ANCIEN
Christine NOILLE
Comment sortir le latin du musée ? Révolution typographique, révolution numérique
B. GAUVIN, C. JACQUEMARD, M.-A. LUCAS-AVENEL
De l’incunable à l’édition numérique : le Tractatus de piscibus de l’Hortus sanitatis
MISES EN PAGE
Cécile CONDUCHÉ
Mise en page d’Eutychès
Estelle INGRAND-VARENNE
Inscriptions encadrées/encadrantes : de l’usage du cadre dans les inscriptions médiévales
Francine MORA
La mise en page du Commentaire sur l’Énéide attribué à Bernard Silvestre dans deux manuscrits des XIIIe et XVe siècles : indices de réceptions distinctes
Elie BORZA
« Cum scholiis locupletissimis » : les pages de titre d’éditions et de traductions de Sophocle au XVIe siècle
Max ENGAMMARE
Le titre de la bible latine de Gutenberg (ca 1455) à la Sixtoclémentine de 1592
MISES EN ORDRE
Danièle JAMES-RAOUL
La dispositio dans l’Ars versificatoria de Matthieu de Vendôme
Alice LAMY
La tradition textuelle du Timée, de l’Antiquité au Moyen Age ou la gageure de l’insaisissable, entre énigme et fragments
Claude LA CHARITÉ
Veluti per transennam. Formes de l’annotation dans les travaux de philologie médicale de Rabelais
Thomas PENGUILLY
Exiliens infans sinuosi e faucibus anguis : Effets de seuil et effets de sens dans les Emblemata d’André Alciat
Christiane DELOINCE-LOUETTE
Typographie et rhétorique : l’exemple des traductions latines et françaises de l’Iliade au XVIe siècle
Martine FURNO
L’Ad Censuras theologorum parisiensium responsio de Robert Estienne : un « dossier de textes » pour l’honneur d’une vie
Paule DESMOULIÈRE
La place du latin dans les recueils collectifs de poésie funèbre aux XVIe et XVIIe siècles
MISES EN OEUVRE
Marie-Geneviève GROSSEL
Du vers latin au vers roman : chants de rossignol et horloge de la passion
Valérie FASSEUR
La Consolation de Philosophie de Boèce, ses traductions du XIIIe siècle et sa récriture par Jean de Meun : vers, prose, exemplum et glose
Florent COSTE
Valences des compilations médiolatines
Anne RAFFARIN
De quel(s) texte(s) les planches du Simulachrum Vrbis (Marco Fabio Calvo, avril 1527) sont-elles l’illustration ?
Anne-Pascale POUEY-MOUNOU
Les suggestions du livre ouvert : autour de quelques mises en forme des Adages
Laurence BOULÈGUE
Du même à l’autre : des traités éthiques et politiques d’Agostino Nifo à l’édition des Opuscula (1645) par G. Naudé
Lucie CLAIRE
Sur la publication posthume des commentaires de Marc-Antoine Muret (Augsbourg et Ingolstadt, 1600-1604)
BIBLIOGRAPHIE
INDEX DES NOMS PROPRES
L'étude de la mise en forme des textes a fait ces dernières années l'objet de travaux importants depuis ceux, pionniers, d'Henri-Jean Martin. On sait qu'une même œuvre acquiert des significations différentes quand sa mise en texte et en page se transforme, que le texte apparaît bien souvent comme « une forme de l'intention » qui fait intervenir plusieurs « co-élaborateurs » (l'auteur, le typographe, le destinataire ou lecteur) et dont la réalisation définitive sur la page est le produit d'une tension entre un projet et les difficultés qu'il rencontre. Au croisement de l'histoire du livre, de la rhétorique et de l'histoire des idées, les vingt et une contributions ici réunies, issues du IVe congrès de la Société d'Etudes Médio et Néo-latines (SEMEN-l), montrent comment la mise en forme matérielle et intellectuelle des textes latins au Moyen Age et à la Renaissance conditionne leur réception, en interrogeant à la fois leurs dispositifs matériels, leurs choix rhétoriques et leurs pratiques éditoriales.
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V. ALBERTI,
J.-F. BOTREL,
Max ENGAMMARE,
Martine FURNO,
Anthony GLINOËR,
W. KEMP,
Istvan MONOK,
N. PINEAU-FARGE,
Alain RIFFAUD,
R. RODRIGUEZ MARIN,
M. THOREL,
M. WÖGERBAUER
Sommaire / Table of Contents : F. Barbier , Avant-propos, F. Barbier « L’invention de l’imprimerie et l’économie des langues au XVe siècle » ; M. Engammare, « Un siècle de publication de la Bible en Europe : la langue des éditions des Textes sacrés (1455-1555) » ; M. Furno, « Du commerce et des langues : latin et vernaculaires dans les lexiques et dictionnaires plurilingues au XVIe siècle » ; W. Kemp et M. Thorel, « Edition et traduction à Paris et à Lyon, 1500-1550 : la chose et le mot » ; I. Monok, « Les langues de lecture dans la Hongrie moderne (1526-milieu du XVIIIe siècle) » ; M. Wögerbauer, « La vernacularisation comme alternative au concept d’‘‘éveil national’’ ? L’exemple de la Bohême » ; V. Alberti, « L’imprimé et l’affirmation du statut linguistique de la langue corse (1750-1919) »; J.-F. Botrel, « La Biblioteca de Autores Españoles (1846-1878), ou la difficile construction d’un panthéon des lettres espagnoles » ; R. Rodriguez Marín, « Le Dictionnaire de l’Académie espagnole, sa réception critique et la norme linguistique d’Espagne et d’Amérique ». Etudes d’histoire du livre : N. Pineau-Farge, « Histoire éditoriale des Chroniques de Froissart » ; A. Riffaud, « L’énigme éditoriale de L’ Amour tirannique de Scudéry, ou de l’utilité de bien connaître les imprimeurs » ; A. Glinoër, « La diffusion du livre romantique à Liège : quelques glanes » ; Livres, travaux et rencontres.
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L’Hypnerotomachia Poliphili de Francesco Colonna, parue en 1499 chez Alde Manuce, a nourri l’imaginaire du XVIe siècle et de ses suivants d’une manière étonnante. Le livre, pourtant, a une trame difficile et est écrit dans une langue expérimentale. Sur la base de l’édition des épitaphes latines du chapitre dit du Polyandrion, ou "cimetière des morts d’amour", Martine Furno examine les représentations mentales, nourries de connaissances exactes et d’images modernes, qu’un auteur comme Francesco Colonna avait de l’Antiquité, et quel pouvait être son projet linguistique. L’éclairage qu’elle donne de l’histoire culturelle de la fin du XVe siècle amende en outre la connaissance de la source dont ont surgi, cinquante ans plus tard, la traduction de Jean Martin et la création du Poliphile français.
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