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Né en 1526 à Limoges, Muret séjourna à Paris (1551-1553) puis s’enfuit à Toulouse via Bourges et gagna l’Italie en 1554. À Venise, il édita des textes classiques commentés grâce à Paul Manuce. Après un séjour à Padoue, il entra au service d’Hippolyte II d’Este (fin 1558-début 1559). À son retour d’un ultime séjour en France avec ce dernier (1561-1563), il s’installa définitivement à Rome. Demeurant au service des Este, il mena une carrière universitaire à La Sapienza où il enseigna la philosophie morale, le droit et la littérature latine presque jusqu’à sa mort (1585). Tout au long de son séjour italien, l’humaniste poursuivit ses activités savantes et entretint une importante correspondance tandis que ne cessait de croître sa réputation d’orateur. Ce volume réunit vingt-cinq contributions qui fournissent un éclairage neuf sur la bibliothèque de Muret, son activité de professeur et de philologue, ses liens avec d’autres humanistes et avec les milieux artistiques.
Nato nel 1526 a Limoges, Muret vive prima a Parigi (1551-1553), poi fugge a Tolosa via Bourges. Fugge di nuovo da Tolosa in Italia nel 1554, dove a Venezia pubblica testi classici commentati da Paolo Manuzio. Dopo un soggiorno a Padova, entra al servizio di Ippolito II d'Este (fine 1558-inizio 1559). Segue il cardinale in Francia (1561-1563) e al suo ritorno in Italia si stabilisce definitivamente a Roma. Rimasto al servizio degli Este, inizia la carriera universitaria alla Sapienza dove insegna filosofia morale, legge e letteratura latina fino alla sua morte (1585). Durante tutto il suo soggiorno italiano, l'umanista porta avanti le sue attività accademiche e tiene un'importante corrispondenza, mentre cresce la sua reputazione di oratore. Questo volume raccoglie 25 contributi che forniscono una nuova luce sulla biblioteca di Muret, sulla sua attività di professore e filologo, sui suoi legami con altri umanisti e con i circoli artistici dell'epoca.
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Laurence BERNARD-PRADELLE,
Michel CASSAN,
Isabelle CIROLO,
Guy DEMERSON,
Jean DUPÈBE,
Max ENGAMMARE,
Philip FORD,
Perrine GALAND-WILLEMEN,
Jean-Eudes GIROT,
Fernand HALLYN,
Pierre LAURENS,
Virginie LEROUX,
Catherine MAGNIEN-SIMONIN,
Michel MAGNIEN,
Isabelle PANTIN,
Bruno PETEY-GIRARD,
Anne-Pascale POUEY-MOUNOU,
Francesco TISSONI,
George Hugo TUCKER,
Jean VIGNES,
Florence VUILLEUMIER LAURENS
Sommaire Table of contents: Ch. de Buzon, Avant-propos ; J.-E. Girot, Préface; G. Demerson, «Dorat et la famille de Lorraine-Guise»; J. Vignes, «Jean Dorat et Jean-Antoine de Baïf»; M. Cassan, «Les choix politiques et confessionnels de la ville natale de Jean Dorat, durant la seconde moitié du XVIe siècle et les débuts du XVIIe siècle»; Max Engammare, «Que fais tu là Dorat… en bas d’une haute fenestre? La religion de Jean Dorat d’une piété convenue à une spiritualité engagée»; B. Petey-Girard, «Dorat, Henri III et la Confrairie de saincte Cécile»; I. Cirolo, «Dorat et les arts plastiques, les Oracles des douze sibylles»; F. Vuilleumier-Laurens et P. Laurens, «Le Bal des Polonais (1573): Anatomie d’une description »; F. Tissoni, «Jean Dorat lecteur des Dionysiaques de Nonnos de Panopolis»; Ph. Ford, «Jean Dorat et l’allégorie homérique : les sources»; G. H. Tucker, «Jean Dorat et Giovanni Matteo (Giovam-matteo) Toscano, lecteurs des Pythiques de Pindare en 1566 : le double témoignage des ouvrages publiés (1575-1580) de Toscano et d’un livre annoté par lui (1564-1566/7 [?])»; L. Pradelle, «A propos du “fabuleux manteau” chez Jean Dorat: une lecture de l’Ode latine “sur la Cosmographie d’André Thévet”»; F. Hallyn, «Jean Dorat et l’anagramme : ressource poétique et problème herméneutique»; A.-P. Pouey-Mounou, «Dorat, figure de l’expérience poétique dans quelques textes de Pierre de Ronsard»; P. Galland-Hallyn, «La poétique des Odes de Jean Dorat: l’influence de Salmon Macrin»; V. Leroux, «Ter repetamus hymen: Dorat et la tradition antique de l’épithalame»; I. Pantin, «Dorat et la Poésie de la Nature, du ciel et du Nombre»; M. Magnien, «Sur un échange poétique méconnu entre Dorat et La Boétie autour de l’Edit du semestre (1554)»; J. Dupèbe, «Précisions sur la jeunesse de Jean Dorat»; J.-E. Girot, «Dorat et les humanistes : les paradoxes de la renommée»; C. Magnien-Simonin, «Inventaire des contributions imprimées éparses de Jean Dorat - Présentation - Inventaire - Index nominum - Chiffres ou signatures abrégées».
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La littérature du XVIe siècle en France est conditionnée par la généralisation de l’imprimerie. La production littéraire, au sens large du terme, est évidemment affectée par cette innovation: certains auteurs, conscients des moyens inédits dont ils disposent, adaptent leurs travaux au support imprimé; d’autres en revanche contestent une diffusion de masse et réservent leurs œuvres à des lecteurs choisis; d’autres encore – mais ce sont parfois les mêmes, à des périodes différentes – exploitent systématiquement les ressources de l’imprimerie et développent de véritables stratégies commerciales. Les seize contributions réunies examinent les étapes successives de la production poétique de la Renaissance, de la composition d’une œuvre à sa publication éventuelle et à sa réception.
Sommaire: Michel Simonin : "Ferrailles et farragines : vers en vrac à la Renaissance"; Perrine Galand-Hallyn et Fernand Hallyn : "'Recueillir des brouillars' : éthique de la silve et po©tique du manuscrit trouvé"; Jeanne Veyrin-Forrer : "François Rasse des Neux et ses tombeaux poétiques"; Amaury Flégès : "Enjeux politiques et littéraires d’un tombeau collectif. La célébration poétique de Christophe de Thou (1583)"; Silvia DAmico : "Alterum amant oculi, doctis placet auribus alter : les poèmes de Germain Audebert"; Chiara Lastraioli : "Un collectioneur strasbourgeois à la Renaissance : Johannes Schenckbecher et son recueil de textes anonymes"; Frank Dobbins : "Recueils cllectifs de musique et poésie"; Jean Vignes : "Les modes de diffusion du texte poétique dans la seconde moitié du XVIe siècle : essai de typologie"; Frank Lestringant : "André de La Vigne et Le Vergier d’honneur"; Mireille Huchon : "La Fleur de po©sie française dans la Rhetorique de Fouquelin : une autobiographie de Ronsard"; Jean Balsamo : "La composition des Sonnets spirituels de Desportes"; Anne-Bérangère Rothenburger : "L’Eglogue de la naissance de Jésus-Christ par Louis Dorléans : dattion et filiation poétiques"; Rosanna Gorris Camos : "Diverses Meslanges poetiques ou la composition des recueils poétiques de Guy Le Fèvre de La Boderie : du Compas d’or à la Vierge au luth"; Jean Dupèbe : "L’Ægloga de Monarchia de Jacques Gohory(1543-1544)"; Line Amselem-Szende : "Le complexe du compilateur : Juan López de Úbeda Vergel de flores divinas (1582)"; Jean-Eudes Girot : "Poésie et manuscrits".
L’une des particularités de la littérature du XVIe siècle en France tient au fait que la généralisation de l’imprimerie modifie les modalités de production et de réception de l’œuvre littéraire, même si le passage du manuscrit à l’imprimé n’a pas eu de conséquences immédiates ; ce n’est que progressivement en effet qu’auteurs et lecteurs affinent leur connaissance du nouveau médium. La production littéraire au sens large du terme est évidemment intéressée par ces changements : certains auteurs, conscients des conditions nouvelles qui leur sont offertes, adaptent leur production au support imprimé ; d’autres en revanche feignent de s’opposer à une diffusion de masse et réservent leurs œuvres à des lecteurs choisis ; d’autres encor - mais ce sont parfois les mêmes, à des périodes différentes - exploitent systématiquement les ressources de l’imprimerie et développent de véritables stratégies commerciales. Ainsi, à la Renaissance plus qu’en aucun autre temps, lire un texte suppose-t-il de connaître un ensemble d’éléments en apparence étrangers à l’élaboration littéraire, mais en réalité intimement liés à l’acte de création. Les seize contributions réunies examinent les différentes étapes de la production poétique de la Renaissance, de la composition d’une œuvre sa publication éventuelle et à sa réception.
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François Cornilliat, On words and meaning in Rabelais criticism; François Chatelain, Autour du proverbialisme des bienyvres: une approche des chapitres liminaires du Gargantua; Jean-Eudes Girot, «Livre de vie» et préparation à la mort dans le Tiers Livre; Emmanuel Naya, «Ne scepticque ne dogmatique, et tous les deux ensemble»: Rabelais «On Phrontistere et escholle des pyrrhoniens»; Jan Miernowski, Literature and metaphysics: Rabelais and the poetics of misunderstanding; Michelle Simondon, Le grec de Panurge; Samuel Junod, Lectures du Physetère ou le Physetère se dégonfle; Erich MacPhail, The masters of Medamothi: Rabelais and visual prose; Malcolm Jones, Rabelais and the Sylva cunnorum (...obscoenos illos Pantagruelem, Sylvam cunnorum...).