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Table des matières
Jan Miernowski, "Au-delà du beau : le sublime et le grotesque"
Baldine Saint Girons, "Du Grotesque comme risque du sublime : combat, alliance,fusion intime"
Michel Magnien, " « Crotesque » et sublime dans Les Essais"
Christian Biet, "Le Théâtre tragique sanglant du début du XVIIe siècleen France et en Angleterre : grotesque et / ou sublime ?"
Michel Jeanneret, "Versailles, sublime et grotesque"
Richard Goodkin, "Le Rêve d’Athalie et le rêve d’Atala : sublime et grotesqueclassiques et romantiques chez Racine et Chateaubriand"
Anne Vila, "Le Sublime, le grotesque et l’animal dans les théories esthétiquesde Diderot"
Hans Adler, "Le Grotesque et le sublime : deux aspects de l’impossibleau XVIIIe siècle"
Dominique Peyrache-Leborgne, "Arabesques et escarboucles, ou l’utopie romantiqued’un grotesque sublime"
Florence Vatan, "Le Sublime et le grotesque dans Bouvard et Pécuchet"
Jan Miernowski, "Le Roman face à la beauté : le grotesque en quête du sublime"
Bibliographie
Table des illustrations
Index
Le pari du volume Le Sublime et le grotesque est de saisir les moments de l’histoire artistique et littéraire, où l’horreur grotesque se confond avec la terreur sublime, où l’éblouissement sublime illumine les ténèbres caverneuses du grotesque.
De tels croisements esthétiques se jouent dans la longue durée et dans un champ englobant la culture française mise en relation avec les littératures anglo-saxonne et allemande. Nous parcourons cet espace intertextuel de Sophocle à Amélie Nothomb, de Longin à Žižek, en passant par Montaigne et Shakespeare, Molière et Racine, Diderot et Kant, Hoffmann et Baudelaire, Schlegel et Hugo, Flaubert et Céline… Ces investigations nous mènent là où l’ordre harmonieux du sens et la plénitude de la forme s’effritent. A leur place apparaissent le rire embarrassé et le silence sidéré. D’habitude les impressions aussi opposées sont à chercher ou bien en deçà ou bien par delà le beau, dans les grimaces ridicules du grotesque, ou, au contraire, dans le ravissement fulgurant du sublime. Mais qu’advient-il lorsque les termes de cette alternative se confondent, bref, lorsque le sublime et le grotesque se rencontrent?
Les réponses à cette question sont fournies dans ce volume par Baldine Saint Girons, Michel Magnien, Christian Biet, Michel Jeanneret, Richard Goodkin, Anne Vila, Hans Adler, Dominique Peyrache-Leborgne, Florence Vatan et Jan Miernowski.
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Comment la haine peut-elle être belle ? C’est la question que pose ce livre, qui ne cherche pas à justifier moralement une telle passion, mais à comprendre la haine la plus extrême, la plus pure, celle qui n’a cure des raisons politiques, économiques et psychologiques, pour s’épanouir en ravages meurtriers. Afin de saisir cette haine autosuffisante et autotélique, Jan Miernowski propose de la regarder comme un principe esthétique qui affleure de façon intermittente, mais toujours, fort significative, entre la pré- et la postmodernité.
La haine devient notamment le moteur de la création artistique dans la poésie antérotique de la Renaissance et dans les pamphlets les plus corrosifs des Guerres de religion ; elle s’impose face au tragique chez Corneille ou Racine ; elle joue le rôle de catalyseur de la conscience littéraire chez Rousseau, ou de moteur d’un sublime pervers chez Céline ; enfin, elle se présente comme objet d’art à part entière, heureusement pastiché et parodié par le roman qui nous est contemporain. En invoquant la haine qui a ravagé son pays, Wisława Szymborska avoue avec un sourire empreint d’ironie : « Inutile de se leurrer / elle sait aussi faire du beau… ». Prenons le poète au mot : oui, la haine sait, littéralement, faire du beau. Mais elle n’a, en cela, aucun mérite ; c’est plutôt la littérature qui détient des capacités inouïes à comprendre et à conjurer le monde.
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Yvonne BELLENGER,
Michel BIDEAUX,
Raymond BOUDON,
Nicole CAZAURAN,
Hélène CAZES,
Jean CÉARD,
F. CHARPENTIER,
Pascale CHIRON,
François CORNILLIAT,
P. DEBAILLY,
Gérard DEFAUX,
Guy DEMERSON,
F. DOBBY-POIRSON,
Claude-Gilbert DUBOIS,
Alain DUFOUR,
Jean DUPÈBE,
Max ENGAMMARE,
Philip FORD,
Marie-Madeleine FRAGONARD,
André GENDRE,
Franco GIACONE,
André GODIN,
Marie-Christine GOMEZ-GÉRAUD,
F. GREINER,
Mireille HUCHON,
Edith KARAGIANNIS-MAZEAUD,
Nadine KUPERTY-TSUR,
Paul LARIVAILLE,
François LECERCLE,
Marie-Dominique LEGRAND,
Frank LESTRINGANT,
P. LOJKINE,
Catherine MAGNIEN-SIMONIN,
Michel MAGNIEN,
Jean-Claude MARGOLIN,
Arielle MEYER,
Jan MIERNOWSKI,
Gérard MILHE-POUTINGON,
Olivier MILLET,
Nuccio ORDINE,
Isabelle PANTIN,
Anne-Pascale POUEY-MOUNOU,
François RIGOLOT,
François ROUGET,
Gilbert SCHRENCK,
A. TOURNON,
Marc VENARD,
Jean VIGNES,
M. YARDENI
Table of Content : Bibliographie des travaux de Daniel Ménager. A. Meyer, «Daniel Ménager à Nanterre»
I - La pensée politique et ses représentations à la Renaissance: P. Larivaille, «Le dernier pari de Machiavel»; M Bideaux, «Sur la trahison: le connétable de Bourbon entre Judas et les renégats objectifs»; M.-D. Legrand, «La figure du roi dans le Traité de la reformation de la justice attribué à M. de L’Hospital»; C. Magnien, «Au service du roi: Jacques Faye d’Espeisses (1544-1590), l’homme qui ne voulait pas écrire»; N. Kuperty-Tsur, «La notion de serviteur de l’Etat entre éthos et pratique à la fin du XVIe siècle en France»; P. Lojkine, «Meurtre à Jérusalem. Boissard et la question du régicide»; A. Dufour, «Bèze historien»; M. Yardeni, «La pensée politique de la première historiographie huguenote: Pierre de La Place et Louis Régnier de La Planche»; A. Tournon, «“Singuliers en leurs fantasies”»; M. Magnien, « Pour une attribution définitive du Memoire à La Boétie»; François Rigolot, «Dialogue et pensée politique à la Renaissance: Bruni, Erasme, Montaigne»; F. Charpentier, «Tragédie et monarchie»; C.-G. Dubois, «David, poète et prince. Sa représentation dans la dramaturgie française de la seconde moitié du XVIe s.»; François Lecercle, «Ne’er seen but wonder’d at. La mise en scène politique dans Henry IV de Shakespeare»
II - Poésie et politique à la Renaissance
N. Dauvois, «Morale, politique et eschatologie dans Les Regnars traversans les perilleuses voyes des folles fiances du monde de Jean Bouchet. Limites et modalités du discours critique»; J. Dupèbe, « Un ami de Clément Marot, le médecin Michel Amy»; G. Defaux, «“Moy ton Poëte, ayant premier osé…”: Du Bellay, Ronsard et l’Envie»; J. Vignes, « Le Poète et la guerre (autour de la prise de Calais, 1558)»; E. Karagiannis, «Images d’Achille dans la poésie de la Pléiade»; A.-P. Pouey-Mounou, «Ronsard et le roi de gloire»; Ph. Ford, «Hercule et le thème solaire à Fontainebleau: la Porte dorée et Le Satyre de Ronsard»; F. Cornilliat, «“Je suis Ronsard…”: paradoxes de l’inconstance dans le Recueil
des nouvelles poésies»; F. Rouget, «Sur des vers retrouvés de Ronsard: J. D. Cécier, dit Colony, et les Preceptes de P. de Ronsard à un Prince»
F. Dobby-Poirson, «Autour des Hymnes: la postérité de Ronsard dans l’Hymne de la monarchie de Robert Garnier»; Y. Bellenger, « Les sonnets satiriques de J. Grevin»; F. Lestringant, «Une Satyre Ménippée au service de la Contre-Réforme: La Cabale
des Reformez attribuée à Guillaume Reboul»; P. Debailly, «Satire et peur du féminin».
III - Poésie et théologie à la Renaissance
J.-C. Margolin, «Victoire chrétienne sur la mort. A propos d’un poème de Ch. de Bovelles (De immortalitate animae, Paris, 1550; N. Cazauran, «Marguerite de Navarre: le deuil en dialogues»; M. Huchon, «François Ier en enfer»; O. Millet, «Poésie et musique: l’œuvre de Louis Des Masures et ses “cantiques”»; J. Céard, «Christianisme et paganisme: les Hymnes ecclesiastiques de Guy Le Fevre de La Boderie»; F. Giacone, «Bible et esthétique: les Hymnes ecclesiastiques de Guy Le Fevre de La Boderie»; G. Schrenck, «“La voici l’heureuse journée”: variation sur le Ps. CXVIII dans l’œuvre d’A. d’Aubigné»; A. Gendre, «Quête de Dieu et séduction du monde dans les Sonnets spirituels de Gabrielle de Coignard»; H. Cazes, «Des voyages à cheval et de l’immortalité: le testament français d’Henri Estienne, 1594»; N. Ordine, «I Furori di Giordano Bruno».
IV - Spiritualité et théologie à la Renaissance
M. Venard, «Réciter sa patenostre ou comment traduire en français l’Oraison dominicale»; A. Godin, «L’Exomologesis d’Erasme, exercice d’humanisme pastoral»; M.-Ch. Gomez-Géraud, «Sur un souvenir de l’Ecclésiaste: un visage de Thomas More en ses derniers écrits»; G. Demerson, «Apollonios de Tyane chez Rabelais: Christ dans un miroir déformant?»; Gérard Milhe-Poutingon, «La décontextualisation: un stylème rabelaisien pour “emplir l’ame de toute verité”»; B. Boudou , «Henri Estienne et la traduction par S. Castellion de la Bible en français»; M. Engammare , «David côté jardin. Bethsabée modèle et anti-modèle littéraire à la Renaissance»; M.-M. Fragonard, « La prédication, le théâtre, Hérode et la folie du monde»; F. Greiner, «Martyrs d’amour du roman baroque: images et enjeux»; I. Pantin, «Fidelissima immortalis Dei nuncia: astronomie et théologie de Regiomontanus à Tycho Brahe»; J. Miernowski, «Le mouvement virtuel des anges»; P. Chiron, «Mouvement et repos dans la cité de Dieu»
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François Cornilliat, On words and meaning in Rabelais criticism; François Chatelain, Autour du proverbialisme des bienyvres: une approche des chapitres liminaires du Gargantua; Jean-Eudes Girot, «Livre de vie» et préparation à la mort dans le Tiers Livre; Emmanuel Naya, «Ne scepticque ne dogmatique, et tous les deux ensemble»: Rabelais «On Phrontistere et escholle des pyrrhoniens»; Jan Miernowski, Literature and metaphysics: Rabelais and the poetics of misunderstanding; Michelle Simondon, Le grec de Panurge; Samuel Junod, Lectures du Physetère ou le Physetère se dégonfle; Erich MacPhail, The masters of Medamothi: Rabelais and visual prose; Malcolm Jones, Rabelais and the Sylva cunnorum (...obscoenos illos Pantagruelem, Sylvam cunnorum...).
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En associant la théologie et la poétique, la tradition de Denys l'Aréopagite réfléchit à la nécessité et à l'impossibilité de nommer Dieu. Aux yeux des lecteurs de Denys, particulièrement nombreux parmi les humanistes français, les fictions du discours humain apparaissent comme des "signes dissimilaires", d'autant plus efficaces à servir la quête de la transcendance qu'ils sont monstrueux et ignobles. Les "signes dissimilaires" cristallisent le rêve de la Vérité absolue confronté à la conscience critique des réalités propres à la fiction littéraire, confrontation que la présente étude examine dans la poétique de Marguerite de Navarre, Clément Marot, Ronsard, Guy le Fèvre de la Boderie et Jean Demons. Il importe ici de dessiner l'évolution que subit le principe des "signes dissimilaires" au cours du siècle: l'abandon progressif des ambitions métaphysiques conjugué au sentiment de plus en plus aigu des limites de la littérature. Les orientations diverses que les poètes particuliers imposent à la quête des noms divins transforment peu à peu d'exégèse mystique en rhétorique, d'abord inquiète et prudente, ensuite allègrement destructrice.
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