Perrine GALAND-WILLEMEN
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VOLUME I
AVANT-PROPOS par Perrine GALAND-WILLEMEN
INTRODUCTION GÉNÉRALE
JEAN SECOND (1511-1536), POÈTE DE CHARLES QUINT
Les étapes d’une carrière éclair par Perrine GALAND-WILLEMEN et Virginie LEROUX
Les portraits de Jean Second par Perrine GALAND-WILLEMEN
Étude d’ensemble sur la poétique de Jean Second par Virginie LEROUX
Le latin de Jean Second par Werner GOLDERBLOM
Brève histoire des éditions de Jean Second par Perrine GALAND-WILLEMEN
Principes de notre édition par Werner GOLDERBLOM
Répertoire prosopographique par Anne BOUSCHARAIN, Perrine GALAND-WILLEMEN, Virginie LEROUX et Aline SMEETERS
Médailles gravées par Jean Second par Perrine GALAND-WILLEMEN et Virginie LEROUX
« ELEGIAE » / ÉLÉGIES
Introduction par Virginie LEROUX et Émilie SÉRIS
Bibliographie restreinte
LIVRE 1 DES ÉLÉGIES
INTITULÉ JULIE
LIVRE 2
LIVRE 3
Tables des illustrations
Index nominum
VOLUME II
« FUNERA » / TOMBEAUX
Introduction par Nathalie CATELLANI, Catherine LANGLOISPÉZERET,
Virginie LEROUX, Anne ROLET et Stéphane ROLET
Bibliographie restreinte
EPIGRAMMATUM LIBER UNUS / LE LIVRE D'ÉPIGRAMMES
Avertissement
Abréviations bibliographique courantes
Introduction par Anne ROLET et Stéphane ROLET, avec la collaboration
de Werner GELDERBLOM
Annexes
IOANNIS SECUNDI HAGIENSIS EPIGRAMMATUM LIBER UNUS
LE LIVRE D'ÉPIGRAMMES DE JEAN SECOND, DE LA HAYE
Tables des illustrations
Index nominum
VOLUME III
« BASIA » / BAISERS
Introduction par Perrine GALAND-WILLEMEN
Bibliographie restreinte
« EPISTOLAE » / ÉPÎTRES
Introduction description du recueil par Arnaud LAIMÉ et
Astrid QUILLIEN
Bibliographie restreinte
ÉPÎTRES
LIVRE 1
ÉPÎTRES
LIVRE 2
« ODARUM LIBER » / LIVRE DES ODES
Introduction par Suzanne LABURTHE
Bibliographie restreinte
Index nominum
VOLUME IV
« SYLVAE » / SYLVES
Introduction par Colin FRAIGNEAU, Louise KATZ, Olivier PÉDEFLOUS,
Sandra PROVINI et Aline SMEESTERS
Bibliographie restreinte
LETTRES EN PROSE
Introduction par Sylvie LAIGNEAU-FONTAINE
Bibliographie restreinte
Synopsis des lettres en prose de cette édition
« ITINERA TRIA » / TROIS RÉCITS DE VOYAGE
Introduction par Anne BOUSCHARAIN, Karine DESCOINGS et
Aline SMEESTERS
POÈMES CONSACRÉS À LA MORT DE JEAN SECOND
Introduction par Anne BOUSCHARAIN
Index nominum
Jean Second (Janus Secundus, 1511-1536) est l’un des poètes néo-latins de la Renaissance les plus doués et influents sur la littérature européenne. Connu aujourd’hui surtout pour ses Baisers, poèmes érotiques à succès, Second a laissé en réalité, malgré sa courte vie, une œuvre variée et ambitieuse dans un latin éblouissant, élaborée avec un soin tout stratégique pour obtenir une place de choix à la cour de Charles Quint. Nous donnons ici le texte latin du manuscrit préparatoire d’Oxford (le plus fidèle aux choix de Second), en partie autographe, parfois transcrit ou remanié par les frères du poète Marius et Grudius. Nos traductions et nos analyses visent à effacer l'image un peu mièvre d’amoureux souffrant donnée de lui par une critique héritière du romantisme. Second était un jeune bourgeois porté sur le beau sexe (le cynisme de ses lettres contraste avec le néo-platonisme qui saupoudre ses poèmes), plein d’humour, sportif et endurant, mais aussi un artiste merveilleusement sensible au latin ciselé.
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TABLE DES MATIÈRES
Introduction
Une réflexion sur les valeurs (logos)
L'expression des affects (pathos)
La représentation de soi (èthos)
Les modèles
Carmina, lib. VI
VI, 1 Au cardinal Charles de Lorraine à Trente, 1563
VI, 2 À mes amis
VI, 3 À Charles, cardinal de Lorraine
VI, 4 Satire
VI, 5 Discours sur la liberté dans l'écriture
VI, 6 Sur la guerre civile, à Christophe de Thou, président du parlement
VI, 7 À Arnaud Du Ferrier
VI, 8 À Guy Du Faur
VI, 9 À Arnaud Du Ferrier
VI, 10 À Adrien Turnèbe
VI, 11 À Guy Du Faur
VI, 12 À Jacopo Corbinelli
VI, 13 À l'Italien Antonio Vacca
Abréviations
Index des noms de lieux et de personnes
Le livre VI des Carmina de Michel de L’Hospital comprend treize épîtres hexamétriques composées entre 1562 et 1572, soit du début des guerres de religion au seuil de la Saint-Barthélemy. Deux épîtres sont adressées au cardinal de Lorraine et marquent la fin de la relation entre les deux hommes ; huit autres sont adressées à des serviteurs du roi (De Thou, Pibrac, Du Ferrier, Du Faur), à des juristes (Vacca) et à des philologues (Turnèbe, Corbinelli) ; enfin, trois sont dépourvues de destinataire précis. L’Hospital développe de profondes réflexions politiques, philosophiques, littéraires et religieuses. En sage observateur de son époque, dont il déplore les vices, il laisse une place de plus en plus ample à son idéal éthique et évangélique. La disgrâce du chancelier en 1568 nourrit une méditation sur la vieillesse et le salut. La mise en scène de la violence, physique ou verbale, offre au lecteur un miroir pour notre temps.
L’édition fournit le texte latin établi sur les manuscrits collationnés avec les éditions imprimées de 1558 et 1732, une nouvelle traduction, en stiques, une présentation du contexte, une analyse et un commentaire. Le volume est complété d’une introduction, d’un index des lieux, des personnes et des matières.
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The garden of the Chanteloup castle (Saint-Germain-lès-Arpajon), owned by the Villeroy-Neufville family, was one of the wonders of the French Renaissance, which could compete with the great Italian gardens of the time. Perrine Galand-Willemen and Matthieu Dejean revive this exceptional artistic creation in its historical and intellectual context. The authors have studied several travel guides and a long Latin poem entitled Cantilupum (Paris, 1587; 1588), which describes the meanders of the garden. Cantilupum was written by Madeleine de L'Aubespine-Villeroy (1546-1596), wife of Secretary of State Nicolas IV de Neufville-Villeroy, lady of honour of Catherine de' Medici, woman of letters whom Ronsard considered his “spiritual daughter”. The garden of Chanteloup housed an extraordinary set of topiaries (carved shrubs), automata, statues, models and fountains, which recreated Roman civilization and offered an initiatory, stoic-Christian course to the walker.
Le jardin du château de Chanteloup (Saint-Germain-lès-Arpajon), propriété des Villeroy-Neufville, fut une des merveilles de la Renaissance française, qui pouvait rivaliser avec les grands jardins italiens du temps. Perrine Galand-Willemen et Matthieu Dejean font revivre cette exceptionnelle création artistique dans son contexte historique et intellectuel. Les auteurs ont travaillé à partir de plusieurs guides de voyages et d’un long poème latin intitulé Cantilupum (Paris, 1587 ; 1588), qui décrit les méandres du jardin. Cantilupum fut écrit par Madeleine de L’Aubespine-Villeroy (1546-1596), épouse du secrétaire d’Etat Nicolas IV de Neufville-Villeroy, dame d’honneur de Catherine de Médicis, femme de lettres que Ronsard considérait comme sa « fille spirituelle ». Le jardin de Chanteloup abritait un ensemble extraordinaire de topiaires (arbustes sculptés), d’automates, de statues, de maquettes et de fontaines, qui reconstituait la civilisation antique et offrait un parcours initiatique, stoïco-chrétien, au promeneur.
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Introduction
Célébration et prescription
Le Discours du sacre
Le serviteur, le sage et le poète : L'Hospital en quête d'un èthos
Entre réalisme et allégorie
Essence poétique de la pensée de L'Hospital
Carmina, lib. V
V, 1 Sur les noces du très illustre François, Dauphin de France, et de
la sérénissime Marie, reine des Écossais, poème d'un personnage
de très haut rang
V, 2 Au cardinal Charles de Lorraine
V, 3 À Marguerite, soeur du roi
V, 4 Au cardinal Charles de Lorraine, poème sur la paix de Michel de
L'Hospital
V, 5 À Jean de Morvillier
V, 6 À François Olivier, chancelier de France
V, 7 Au très puissant et très illustre Prince Charles, cardinal de
Lorraine, épigramme de Michel de L'Hospital
V, 8 Discours sur le sacre de François II, roi des Gaules, et sur sa
prévoyance dans l'administration de son royaume, écrit par Michel
de L'Hospital
V, 9 À Jacques Du Faur, le voyage à Nice
Annexes
Abréviations
Index des noms de lieux et de personnes
Le livre V des Carmina de Michel de L’Hospital comprend huit épîtres hexamétriques et une brève dédicace en distiques (V, 7), toutes composées entre 1556 et 1561, pour la plupart entre le printemps 1558 et l’automne 1559, peu avant l’accession de leur auteur à la charge de chancelier. À cette densité chronologique s’ajoute une focalisation thématique sur les enjeux politiques et militaires, autour de la paix, de la ruine des royaumes et des devoirs des gouvernants. Entre célébration (V, 1 sur les noces du futur François II et de Marie Stuart) et prescriptions éthiques, la parole poétique s’y exprime avec énergie, dans une rhétorique démonstrative orientée vers des fins didactiques. Si L’Hospital y défend son èthos de serviteur du roi (V, 3) et la pratique du loisir lettré (V, 2), la perspective personnelle s’estompe au profit des défis politiques et publics dans une France en guerre. L’édition fournit le texte latin établi sur les manuscrits et les plaquettes collationnés avec les éditions imprimées de 1558 et 1732, une nouvelle traduction en stiques, une présentation contextuelle, une analyse et un commentaire. Le volume est complété d’une introduction, d’un index des lieux, des personnes et des matières.s.
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TABLE DES MATIÈRES
Perrine GALAND-WILLEMEN et Loris PETRIS
Introduction
Abréviations
Richard COOPER
Le nouveau chancelier jugé par les ambassadeurs à la cour de France : les dépêches de Girolamo Della Rovere (1560-1562)
Michel MAGNIEN
Le plomb et les sceaux : les publications poétiques de Michel de L’Hospital chez Fédéric Morel (1558-1560)
David AMHERDT
Les épîtres de Michel de L’Hospital : des sermons laïques ?
Nathalie DAUVOIS
Michel de L’Hospital, les solidarités toulousaines et le modèle du sermo horatien : modèle satirique / modèle philosophique
George Hugo TUCKER
Poétiques et esthétiques de l’humilité chez Michel de L’Hospital et Joachim Du Bellay, imitateurs d’Horace et de Tibulle
Véronique FERRER
Michel de L’Hospital, Carmina, I, 7: quelques réflexions autour de la poésie chrétienne
Laure CHAPPUIS SANDOZ
Des pierres et des mulets : mise en scène narrative dans l’Iter Nicaeum (Carmina, V, 9)
Ruth STAWARZ-LUGINBÜHL
Le « Discours de Monsieur le chancelier de L’Hospital à ses amis » : Nicolas Rapin, traducteur de l’épître Ad amicos (VI, 2)
Rosanna GORRIS CAMOS
Affectus plena: Michel de L’Hospital, « celuy que j’ayme, honore et estime comme mon pere et milieur ami »
Jean VIGNES
Michel de L’Hospital et Jean-Antoine de Baïf
Jean BALSAMO
L’Hospital et Montaigne ou Montaigne contre Michel de L’Hospital ?
Lettres inédites de Michel de L’Hospital éditées par Loris Petris
14bis. [1559], 5 septembre, [Charles de Guise] à Michel de L’Hospital, [Villers-Cotterêts]
14ter. [1559], décembre, François II à Michel de L’Hospital, Chambord
43bis. 1564, 31 juillet, Pierre Séguier et Guy Du Faur à Michel de L’Hospital, Paris
77bis. 1571, 2 juillet, Michel de L’Hospital à Madeleine de L’Hospital, Butte de Chaumont
Tableau synoptique des Carmina
Illustrations
Index
Table des illustrations
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TABLE DES MATIÈRES
Introduction
Engagement politique et réflexion éthique
Entrée dans les negotia et désir d’otium
Carmina, lib. IV
IV, 1 Épître à François de Lorraine, prince de Guise
IV, 2 Poème de loin le plus savant sur le siège de Calais et de Guînes, places fortes prises durant cette dernière guerre
IV, 3 Poème de Michel de L’Hospital sur la prise de Thionville
IV, 4 À Marguerite, vierge royale
IV, 5 Au cardinal Charles de Lorraine
IV, 6 Au cardinal de Lorraine
IV, 7 À Guy Du Faur. De l’amour et de l’ignorance de soi
IV, 8 Discours contre le luxe à Christophe de Thou, président du Parlement
IV, 9 Aux Muses
IV, 10 À P. Vettori
Abréviations
Index des noms de lieux et de personnes
Le livre IV des Carmina de Michel de L’Hospital regroupe dix épîtres hexamétriques composées entre 1551 et 1563. Dans les trois premières, tirant les leçons de l’actualité politique et militaire (défaite de Saint-Quentin, reprise de Calais, Guînes et Thionville aux Anglais), L’Hospital formule des recommandations éthiques et évangéliques qu’il adresse aux puissants, en particulier au duc de Guise. Deux épîtres développent une réflexion anthropologique et éthique : à Guy Du Faur de Pibrac est proposée une méditation sur les dangers de l’amour de soi et de l’ignorance ; à Christophe de Thou, une réflexion sur le luxe et la cupidité. Deux poèmes à Charles de Guise constituent des exhortations à l’otium, à la vie chrétienne et à la modération. La culture littéraire occupe une place centrale : dans l’épître aux Muses, L’Hospital affirme l’importance existentielle que revêt pour lui la poésie ; une commendatrix epistula adressée à Marguerite de France accompagne l’envoi du Tombeau de Marguerite de Navarre par Nicolas Denisot ; l’éloge dédié à l’humaniste florentin Piero Vettori se double d’un hymne au loisir lettré et à l’amitié. L’édition fournit le texte latin établi sur les manuscrits et les plaquettes collationnés avec les éditions imprimées de 1558 et 1732, une nouvelle traduction en stiques, une présentation contextuelle, une analyse et un commentaire. Le volume est complété d’une introduction, d’un index des lieux, des personnes et des matières.
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TABLE DES MATIÈRES
Introduction
De la circonstance à la réflexion éthique
Une écriture autoréflexive .
Entre nature et culture.
Carmina, lib. III
III, 1 à François Olivier, chancelier de France
III, 2 à Jean de Morel
III, 3 en l’honneur d’Henri II. A Charles, cardinal de Lorraine.
III, 4 à Odet, cardinal de Châtillon
III, 5 au cardinal de Lorraine
III, 6 au cardinal Charles de Lorraine
III, 7 au cardinal Jean Du Bellay
III, 8 à Salmon Macrin
III, 9 à Salmon Macrin.
III, 10 au cardinal Jean Du Bellay
III, 11 à la très illustre Marguerite, soeur du roi
III, 12 à Charles de Lorraine, cardinal
III, 13 à Barthélemy Faye, conseiller au parlement de Paris
III, 14 à Jean de Morel d’Embrun
III, 15 à Marguerite, soeur du roi
III, 16 à Paul, sur la résidence royale de Chambord
III, 17 pour le livre d’André Tiraqueau sur les lois matrimoniales
III, 18 à Lancelot de Carles, évêque de Riez
Annexe
Abréviations
Index des noms de lieux et de personnes
Le livre III des Carmina de Michel de L’Hospital (1505-1573) comprend 18 épîtres hexamétriques, composées entre 1546 à 1558, à l’exception d’une pièce (III, 13), postérieure à la disgrâce du chancelier. Adressées à des prélats (dont le cardinal de Lorraine), à des juristes (Tiraqueau, Jean de Morel), à des parlementaires, au poète Macrin ou à Marguerite de France, elles oscillent entre discours cicéronien, sermo horatien et silve. Les pièces encomiastiques côtoient des réflexions éthiques et philosophiques fondées sur les valeurs de modération, de prudence et d’amitié, ainsi que d’importantes épîtres métapoétiques où le magistrat défend la dignité de la poésie, loisir noble associé à la paix ou à une retraite champêtre loin d’une ville où règnent intrigues, rumeurs et cupidité. On y relève en particulier une importante épître érasmienne à Jean de Morel sur l’importance de l’allaitement (III, 2), des liminaires parus en tête des œuvres de Jean Du Bellay (III, 8 et 10) et André Tiraqueau (III, 17), une description paradoxale de Chambord (III, 16) ainsi qu’une épître à François Olivier sur sa disgrâce (III, 1).
Cette édition, dans la continuité des livres I et II, fournit le texte latin établi sur les manuscrits collationnés avec les éditions imprimées de 1585 et 1732, une traduction en stiques, une présentation contextuelle, une analyse et un commentaire. Le volume est complété d’une introduction, d’un index des lieux, des personnes et des matières.
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TABLE DES MATIÈRES
Introduction
Organisation du livre II
Thématique et spécificités du recueil
Carmina, lib. II
II, 1 au cardinal de Lorraine
II, 2 à Marguerite de France
II, 3 à Jean Du Bellay
II, 4 au cardinal de Lorraine
II, 5 à Pierre de Mondoré
II, 6 à Jacques Du Faur
II, 7 à François Olivier
II, 8 à Marguerite de France
II, 9 au cardinal de Lorraine
II, 10 à François Olivier
II, 11 à Jean Du Bellay
II, 12 à Pierre Crassin
II, 13 sur la défense de Metz
II, 14 à Henri II
II, 15 à Marguerite de France
II, 16 à Lancelot de Carles
II, 17 à Salmon Macrin
II, 18 à Charles de Marillac
II, 19 au cardinal de Lorraine
II, 20 à mes hôtes
Abréviations
Index des noms de lieux et de personnes
Les vingt épîtres qui forment le livre II des Carmina de Michel de L’Hospital (1505-1573), composées entre 1546 et 1560, en pleine ascension politique du poète, sont adressées au roi Henri II, à Marguerite de France, à des prélats (cardinaux de Lorraine et Du Bellay), à des lettrés (Macrin, Mondoré), ainsi qu’à des hommes de loi (Olivier, Du Faur). Repensant son époque à la lumière des auteurs antiques, L’Hospital mêle satire du milieu judiciaire et de la cour, éloge du sage stoïcien et de l’otium, réflexions politiques (sur le souverain idéal et sur les rapports du particulier avec le pouvoir), morales (éloges paradoxaux de la maladie et de la guerre, éthique de l’éloquence judiciaire, attitude idéale face à la mort dun proche) et littéraires (éloge de Ronsard, affirmation de la supériorité des lettres, considérations sur le métier de poète). Se mettant constamment en scène, il se peint en figure d’autorité et, faisant alterner sermo horatien et sermon chétien, développe une réflexion éthique pour lui-même et pour les autres. L’édition, fondée sur les manuscrits et les plaquettes collationnés avec les éditions imprimées de 1558 et 1732, offre le texte latin de chaque épître accompagné d’une traduction française en stiques, d’une analyse historique et poétique et d’un commentaire, ainsi qu’une introduction, des notices biographiques sur les destinataires, un index des lieux, des personnes et des matières.
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Table des matières
Anne-Pascale POUEY-MOUNOU, préface
Muses néo-latines
Virginie LEROUX, « De la muse rêvée à la muse endormie »
Mélanie BOST-FIEVET, «“Et ta Muse sera sapée comme une vamp’”: des Muses aux allures de puellae dans l’oeuvre poétique de G. G. Pontano »
John NASSICHUK, «Musa facilis, fusca musa : deux Muses de Giano Anisio »
Sylvie LAIGNEAU-FONTAINE, «La “Muse état d’âme” dans la poésie de Nicolas Bourbon (Nugarum libri octo, 1538) »
Muses macaroniques
Ivano PACCAGNELLA, « La muse macaronique »
Alice VINTENON, « Les “pansifiques Muses” de Folengo :incarnations d’une poétique ? »
Muses françaises : de la Grande Rhétorique à la Pléiade.
Nathalie DAUVOIS, « Séduction et dévergondage des Muses à l’aube de la Renaissance (Saint-Gelais, Lemaire,Bouchet) »
Guillaume BERTHON, « Tempête sur le Parnasse : enjeux des représentations du “parc des Muses” autour de la querelle Marot-Sagon »
Elise RAJCHENBACH-TELLER, « “Cliom’a promis / D’escripre à ses amis / D’Amour la mort cruelle” : Muses et querelle poétique au milieu des années 1540 »
Muses françaises : la Pléiade et son héritage
George Hugo TUCKER, « Le complexe de la Muse (et des Muses) chez Joachim Du Bellay »
Benedikte ANDERSSON, « Patronage des Muses et construction générique : l’exemple de l’élégie ronsardienne »
Emmanuel BURON, « La puissance poétique et son objet : fonctions pragmatiques de la muse et du démon dans la poésie d’Etienne Joelle »
Jean-Charles MONFERRAN, « Chez les putains du Mont Fourchu : le Parnasse de Gaudichon Des Autels »
Audrey DURU, «L’adieu aux Muses dans la poésie postronsardienne»
Muses satyriques, burlesques et polémiques du XVIIe siècle
Guillaume PEUREUX, « Une poésie en quête de légitimité : les usages des Muses dans les recueils collectifs de poésie satyrique (1600-1622) »
Roland BÉHAR, «A l’auberge de Phébus : Giulio Cesare Cortese et le rire des Muses napolitaines »
Julien GOEURY, « Nymphes potagères et gueuses cloppen : représentations de Jean de Labadie et de ses suivantes dans les écrits polémiques entre 1650 et 1670 »
Claudine NÉDELEC, « Les Muses burlesques : une figuration du champ littéraire au milieu du XVIIe siècle »
Bibliographie
Index nominum
Index des personnages
Index rerum
Les Muses ne sont pas celles que l’on croit ! Au rebours des attitudes figées que l’on prête parfois aux déesses de la poésie, les expérimentations des poètes des XVIe et XVIIe siècles dévoilent les questionnements, les stratégies et les hardiesses d’un art en perpétuelle réinvention. Ces Muses imprévisibles, souvent amusantes, sont en décalage assumé avec un ensemble de traditions, d’héritages et de filiations. Elles traduisent une réflexion des auteurs sur les conditions de l’innovation, qui éclaire les grands débats poétiques de cette période.
Ce volume réunit donc des spécialistes de la littérature des XVIe et XVIIe siècles en Europe afin de constituer une galerie de Muses inattendues. Il s'agit, en analysant leurs modes d’incarnation, les territoires qu’elles parcourent et les grands axes de leur évolution, d’observer les façons dont se pense et se vit une poésie en mouvement. Ce parcours nous conduit des Muses néo-latines et macaroniques aux Muses satyriques, burlesques et polémiques du XVIIe siècle.
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Nicolas Bérauld (c. 1470- ap. 1545) a joué un rôle très important dans le développement de l’humanisme parisien, au début du XVIe siècle. Il n’était pas, comme ses amis et modèles Erasme et Guillaume Budé, un penseur épris de spiritualité ou un « militant politique », mais un juriste savant, un philologue infatigable, un professeur enthousiaste, érudit et fin ; il fut même un imprimeur actif. Il œuvra, aux côtés de l’éditeur Josse Bade, à publier et commenter des textes fondamentaux pour l’élaboration d’une Renaissance française, à transmettre des théories de l’écriture et du savoir, héritées des Italiens, qui devaient réapparaître au milieu du siècle, sous la plume des membres de la Pléiade. Dans le présent volume, P. Galand reproduit, traduit et commente le cours important (praelectio et commentaire) que Bérauld donna en 1513 sur la silve Rusticus du grand humaniste italien Ange Politien (le cours fut édité en 1513, puis réédité en 1518 et 1519) ; cette praelectio en hexamètres dactyliques, d’une impressionnante érudition, avait introduit elle-même un cours de Politien sur les écrits géorgiques d’Hésiode, de Virgile et d’autres. Les annotations savantes et vivantes de Bérauld montrent que l’élite parisienne contemporaine savait parfois se hausser au niveau du Florentin, pour décrypter et goûter son langage poétique allusif. Grâce au commentaire de Bérauld, Rusticus eut un vif succès en France et connut encore une traduction française en 1550, par Guillaume Haudent.