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En décembre 2019, puis au cours de l’année 2020, en mars, juste avant le début de la pandémie, puis en août, enfin en décembre, Max Engammare a eu la chance insigne, mais travaillée, de découvrir quatre livres latins de Calvin, annotés par lui et par deux secrétaires, dont son frère Antoine : l’Institution de la religion chrétienne (1559), le commentaire sur les Psaumes (1557), la seconde version du commentaire sur Esaïe (1559) et le commentaire des Épîtres pauliniennes (1556). À côté de son travail chez Droz, il a donc mené l’enquête, retrouvé les premiers acheteurs, dont Jean Crespin, puis entrepris la rédaction de ce livre. Le lecteur découvrira, pour la première fois, comment Calvin travaillait, comment il corrigeait ses livres essentiels, pour laisser à la postérité, dans un geste humaniste généralisé – et l’on pense à Érasme ou à Montaigne et à bien d’autres – une œuvre affermie et lissée, débarrassée quasi de toute scorie. Quelques inflexions de sa pensée théologiques et quelques éclaircissements bienvenus se laissent saisir. On entre ainsi dans ce que l’auteur appelle la Fabrique Calvin, car le Réformateur a mis en place trois ateliers de rédaction et des stratégies pour que rien de son activité intellectuelle et spirituelle ne se perde. Toutes les annotations importantes sont données et traduites, alors que les 104 annotations dans son exemplaire de la dernière version latine de l’Institution de la religion chrétienne sont notées, annotées et traduites en annexe.
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