Renaissance
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Jean Dorat, l’un des plus célèbres humanistes du XVIe siècle, précepteur de Ronsard, de Baïf et de Du Bellay, s’est peu soucié au cours de sa longue vie professionnelle de publier les résultats de ses études sur la littérature grecque. La découverte, à Milan, d’un manuscrit qui contient les notes très détaillées d’un de ses étudiants prises aux cours donnés par Dorat sur l’Odyssée et l’Hymne homérique à Aphrodite nous permet de mieux cerner les idées de l’humaniste limousin sur Homère et, plus généralement, sur la mythologie grecque. Dans son édition de la Mythologie, Philip Ford ajoute en outre une traduction française et un commentaire qui replace les exégèses allégoriques de Dorat dans la tradition antique et byzantine, et précise l’importance de sa méthode interprétative pour Ronsard, Du Bellay et ses autres élèves.
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Quatrième tome du journal de Pierre de L’Estoile, qui constitue, de l’avis général, le document le plus important et le plus curieux pour la connaissance historique et littéraire de la fin du XVIe siècle français. Pour la première fois, ce texte est édité d’après le manuscrit original fr. 6678 et les variantes du manuscrit fr. 6888 de la Bibliothèque Nationale. De 1582 à 1584, la France est secouée par les événements qui concernent la politique extérieure, animée par l’ambitieuse Espagne. A Paris, Henri III est obsédé par ses pèlerinages, la fondation de congrégations pieuses, les processions aux côtés des Pénitents, les largesses scandaleuses faites aux mignons d’Epernon et Joyeuse. La Ligue s’affirme, conteste la légitimité du monarque et complote avec Philippe II. Des prédicateurs passionnés dénoncent ouvertement la conduite royale. Les protestants réunissent leur synode. Quand Monsieur meurt le 10 juin 1584, une crise dynastique sans précédent s’empare du royaume, dans une atmosphère de menaces de plus en plus graves... Comme pour les volumes précédents, les éditeurs ont procuré une édition soigneusement annotée, à la lumière des travaux les plus récents.
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Paru plus de dix ans après Gargantua, le Tiers Livre de Rabelais marque l’abandon de la forme de la chronique et donne la prééminence aux discours des personnages. La référence à Lucien, dès le Prologue, fait également apparaître l’adhésion accordée à un modèle qui n’hésite pas à mêler débat philosophique et comédie. Or, jusqu’à présent, le Tiers Livre est resté à l’écart des études stylistiques consacrées au genre du dialogue. Il s’agit, dès lors, de proposer ici une comparaison de ses caractéristiques formelles avec l’ensemble de l’œuvre rabelaisienne, en observant le fonctionnement et l’organisation des échanges. Afin de mieux mettre en valeur la spécificité de ce dialogue rabelaisien, l’analyse s’élargit ensuite à des traités – ceux de Carlo Sigonio, du Tasse, de Simon de Vallambert – et à des fictions contemporaines - les Colloques d’Erasme, l’Heptaméron, le Cymbalum Mundi.
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Dès la préface des Odes, en leurs paysages, Ronsard se fixe la tâche ardue de saisir l' "inconstance". Rivaliser avec les plus grands poètes le conduit à imiter la perfection de la nature qui, à partir du chaos, élabore peu à peu un ordre: il célèbre alors les saisons représentatives d'une poétique du mouvement. Bientôt des paysages et du style émerge l'exigence supérieure du naturel. Dès lors, la peinture de la nature prend un tour propre: aux modèles anciens elle associe ce qui relève du plus grand art, faire disparaître l'artifice, suggérer le mouvement, la ligne courbe. Finalement, le goût pour l'inconstance mène Ronsard vers un paysage idéal, une beauté harmonieuse, mesurée et sobre qui prépare le naturel du siècle clasique..