Littérature
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TABLE DES MATIÈRES
REMERCIEMENTS
AVERTISSEMENT
INTRODUCTION
Bovelles : un champ de recherches bien vivant... mais encore largement en friche
La figure, la réflexion sur les sens et sur l’activité pédagogique comme pistes d’investigation d’une oeuvre multiforme
L’homme et l’oeuvre ?
Une famille noble de Picardie
L’entrée dans le cercle fabriste
Les premières oeuvres de Bovelles : des manuels fabristes ?
1511 : une année éditoriale exceptionnelle
1512-1515 : des publications régulières et fournies
1516-1520 : les raisons d’un silence éditorial complet
Les années 1520-1530, une reprise des publications contrariée par la censure
Les années 1540-1550 : des échos très fragmentaires de l’activité intellectuelle de Bovelles
PREMIÈRE PARTIE
BOVELLES ET LE CERCLE DE LEFÈVRE D’ETAPLES :
LA VOCATION PÉDAGOGIQUE DES HUMANISTES PARISIENS
CHAPITRE PREMIER : PORTRAITS DE LEFÈVRE, CLICHTOVE ET BOVELLES, TRIADE DE L’HUMANISME PARISIEN
Disciple de Lefèvre d’Etaples, mathématicien
Les fabristes, des philosophes appréciés pour leur élégance littéraire
Excellence de Bovelles dans la contemplation et l’invention spéculative
Le portrait d’un ascète socratique
CHAPITRE II : AFFINITÉS INTELLECTUELLES ENTRE LEFVRE D’ETAPLES ET CHARLES DE BOVELLES
Admiration de Lefèvre pour le jeune inventeur d’un « art des opposés »
Une ferveur partagée pour les arts libéraux, propédeutique à la philosophie
Maître et disciple, unis par une même passion « conteplative »
CHAPITRE III : UNE CORRESPONDANCE AMICALE ET INTELLECTUELLE ENTRE CONDISCIPLES DU COLLÈGE DU CARDINAL LEMOINE
Intérêts intellectuels et pédagogiques partagés par Josse Clichtove et Charles de Bovelles
L’écriture épistolaire, preuve et nourriture principale de l’amitié entre fabristes
L’amitié épistolaire et l’attrait des fabristes pour l’idéal contemplatif
Bovelles épistolier : le désir d’une écriture instructive et féconde
CHAPITRE IV : LA RÉPUTATION DE BOVELLES CHEZ SES CORRESPONDANTS
DE L’HUMANISME PARISIEN ET EUROPÉEN
Lettres échangées entre le cardinal Cisneros et Bovelles : désir de réforme et prophétisme
Les frères de Ganay et Guillaume Budé, destinataires des spéculations de Bovelles sur la symbolique des nombres et la valeur de l’analogie
CHAPITRE V : LES RAISONS ET L’AMPLEUR D’UNE « RUPTURE » AVEC LES FABRISTES : LA MARGINALISATION DE BOVELLES D’APRÈS SA CORRESPONDANCE MANUSCRITE
Les accusations de Bovelles contre Lefèvre, dans quelques lettres manuscrites
Une « rupture » véritable ?
DEUXIÈME PARTIE
UNE OEUVRE PÉDAGOGIQUE ?
CHAPITRE VI : L’ORGANISATION DES ARTS LIBÉRAUX. DE NOUVEAUX FONDEMENTS POUR UN IDÉAL ANCIEN
L’intérêt des fabristes pour la hiérarchisation des disciplines : l’Introductio de artium et scientiarum divisione de Josse Clichtove et le Libellus de constitutione et utilitate artium humanarum de Charles de Bovelles
Similitudes entre le Libellus de Bovelles et le Didascalicon d’Hugues de Saint-Victor : l’ambition de fonder philosophiquement un programme pédagogique
Des centres d’intérêts pédagogiques, mais une forme qui tient plus de l’oeuvre de pensée que du manuel universitaire
CHAPITRE VII : LES OEUVRES PHILOSOPHIQUES MAJEURES DE BOVELLES (1511) A LA LUMIÈRE DE LA PÉDAGOGIE FABRISTE
Des similitudes formelles évidentes
Un savoir d’accès aisé : tables introductives des notions et frontispices
Un recours simplifié – voire simplificateur – aux autorités
La valorisation des « disciplines humaines », comme voie d’accès aux « connaissances supérieures »
L’art des opposés : une méthode élaborée pour fonder la démarche « anagogique » des fabristes
Théorie de l’Ars oppositorum et application souple de la méthode des opposés dans les autres traités de 1511
Une pensée par oppositions, par propositions et démonstrations
L’unité du projet intellectuel et pédagogique dans la synthèse philosophique de 1511 : promouvoir l’activité intellectuelle de l’homme, accomplissement de la création
CHAPITRE VIII : CONTINUITÉ DE L’INTÉRÊT DE BOVELLES POUR
LA PÉDAGOGIE : UN DRUIDE PÉDAGOGUE DANS LE DIALOGUE DE ANIMÆ IMMORTALITATE
Le choix du genre du dialogue : raisons circonstancielles, précédents philosophiques et exaltation de la prisca theologia gauloise
Proximité avec les dialogues pédagogiques de Lefèvre d’Etaples
Les qualités pédagogiques du De Animæ immortalitate : gaîté et exigence du jeu (ludus)
Choix de la « raison » et recours aux autorités : la participation implicite de Bovelles au débat sur « l’endéléchie » et la valorisation de l’enthymème
A l’exemple des Anciens, un usage transcendant des mathématiques
Les figures, couronnement de la démonstration pédagogique
Le De Animæ immortalitate, une mise en scène enjouée des ambitions intellectuelles de Bovelles, philosophe-pédagogue
TROISIÈME PARTIE
UNE PHILOSOPHIE DES MÉDIATIONS SENSIBLES
CHAPITRE IX : LE DE SENSU, TRAITÉ FONDATEUR D’UNE OEUVRE ATTENTIVE AUX « MÉDIATIONS SENSIBLES »
Le De intellectu et le De sensu : un diptyque inaugural
De la connaissance de l’esprit humain dans le De intellectu et le De sensu à l’éthique du sage dans le De sapiente
Pensée analogique et écriture admirative dans le De sensu
CHAPITRE X : ANALYSE DU DE SENSU : DE LA RÉHABILITATION DES SENS A L’ÉLOGE DE LA PÉDAGOGIE
Absence de plan linéaire mais cohérence d’un cheminement
La sensibilité, medium (moyen intermédiaire) entre le macrocosme et le microcosme
La sensibilité, au plus bas degré de la hiérarchie des puissances de l’âme, mais dotée de la fonction de « signe »
Critères physiques, géométriques, métaphysiques et éthiques de la hiérarchisation des sens externes
Les sens inférieurs et le phénomène du sommeil : la perfection de la sensibilité humaine dans ses fonctions communes avec la sensibilité animale
Les sens supérieurs, ouïe et vue, en compétition
Le coeur du De sensu : la pédagogie, finalité des sens
Reprise de la généalogie mythique du savoir élaborée dans le Libellus sur les arts libéraux
Schématisation de l’accomplissement de l’âme, par la parole et l’écriture
Le maître et le disciple : un « couple d’opposés » au service de la perfection de l’homme
Places relatives du savoir intellectuel et des intermédiaires sensibles dans la pédagogie
Figures conclusives et valeur ambivalente du medium
Bovelles « néo-platonicien » ?
CHAPITRE XI : UN PROLONGEMENT DU DE SENSU : LE MYTHE DE L’INSPIRATION PHILOSOPHIQUE DANS LA CORRESPONDANCE MANUSCRITE DE BOVELLES (1526-1529)
Philosophe-poète, souffrances physiques et excellence d’une vocation
Le monde et Dieu pour seuls maîtres
Ecrivains-philosophes inspirés contre théologiens de métier
QUATRIÈME PARTIE
LA FIGURATION : UNE PÉDAGOGIE ET UNE DÉMARCHE DE PENSÉE
CHAPITRE XII : LES FIGURES CHEZ BOVELLES : UNE PRATIQUE TRADITIONNELLE AUX ENJEUX RENOUVELÉS
CHAPITRE XIII : FORMES ET PERMANENCE DES REPRÉSENTATIONS
FIGURÉES DANS L’OEUVRE DE BOVELLES
Présence exceptionnellement abondante des figures dans les traités philosophiques de 1511
Permanence du recours aux représentations figurées dans l’oeuvre de Bovelles
Les figures dans la correspondance imprimée de Bovelles :analogies et assurrections
Les oeuvres des années 1520-1530 : des figures moins nombreuses
Frontispices et figures conclusives : le rôle de la figure explicité dans les dialogues de 1551-1552
Finesse des figures des Geometries practiques
CHAPITRE XIV : FONCTION PÉDAGOGIQUE DES REPRÉSENTATIONS FIGURÉES
La figure, « médiation sensible » au même titre que l’écriture
La figure, un medium de l’enseignement aussi fiable que l’écriture
Ressources complémentaires du texte et de la figure
La représentation géométrique de la pédagogie chez Bovelles, source d’inspiration pour l’Alector de Barthélemy Aneau
La figure, soutien visuel de la mémoire
Quelques indices d’une démarche « combinatoire »
Les figures, source d’évidence intellectuelle, d’invention analogique et de plaisir : Bovelles et Geoffroy Tory
CHAPITRE XV : LE DE SAPIENTE : FORCE SPÉCULATIVE ET BONHEUR LITTÉRAIRE D’UNE PENSÉE FIGURÉE
La Sagesse au miroir : une ouverture monumentale
Sagesse philosophique, Sagesse biblique et grâces humanistes
Les vers du poète de Ferrare Ludovico Bigi Pittorio, au service d’une Sagesse savoureuse
Le De sapiente et l’invention de figures symboliques
La figure
Souvent mentionné dans les études sur la Renaissance, Charles de Bovelles a néanmoins fait l’objet de peu d’études fouillées. Le présent ouvrage propose une large investigation dans une œuvre qui court sur toute la première moitié du XVIe siècle. Le prisme choisi est celui de la conception des sens élaborée dans le De sensu, publié en 1511 chez le grand imprimeur parisien Henri Estienne, conjointement avec le De sapiente – ce Livre du sage qui a fait redécouvrir Bovelles depuis les travaux d’Ernst Cassirer. Le De sensu s’avère une porte d’entrée privilégiée : au fil de l’étude, de nombreux échos se font jour entre tel petit traité pédagogique du jeune maître ès arts parisien, tels dialogues enjoués de sa vieillesse, la correspondance imprimée et manuscrite et ce De sensu où sont réhabilitées toutes les réalités sensibles dans l’aide qu’elles procurent à la connaissance et à sa transmission : parole, écriture, figures. A la lumière du De sensu s’©claire en effet l’une des pratiques les plus continues de Charles de Bovelles : la présence, dans toute son œuvre, de gravures, diagrammes, schémas… Cette pensée, qui se soucie toujours des formes par lesquelles elle se donne à saisir, s’avre ainsi présenter maints points de rencontres avec des penseurs, poètes et pédagogues de l’humanisme italien et français, tels Geoffroy Tory ou Barthélemy Aneau. L’étude introduit à la lecture intégrale du texte latin du De sensu et de sa traduction annotée, qui donnent accès à une pièce importante, mais jusque-là peu abordable, d’une pensée de la Renaissance sur l’imagination et les cinq sens.
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