Librairie Droz (France)

Religion

Cécile TERREAUX-SCOTTO

L'édifice des sermons savonaroliens

Rhétorique et politique à Florence à la fin du XVe siècle

Cahiers d'Humanisme et Renaissance

TABLE DES MATIÈRES Remerciements Introduction PREMIÈRE PARTIE Le sermon savonarolien dans tous ses états Chapitre premier. Archéologie d’une prédication Genèse et enregistrement des sermons Des sources multiformes Chapitre II. Du fauteuil à la chaire Une actio inspirée Un prédicateur « façonné par l’Écriture » Chapitre III. De la chaire à la cité Le prédicateur au travail « Ma langue est comme un calame qui écrit rapidement » DEUXIÈME PARTIE Lecture diachronique des sermons Chapitre IV. Le sermon scolastique des débuts (1483-1490) Chapitre V. « Dire des choses nouvelles d’une façon nouvelle » (1490) La pratique de la lectio continua Une pastorale de la simplicité Chapitre VI. 1494 : des nouveautés rhétoriques à la réforme politique Chapitre VII. La révélation prophétique au prisme de l’actualité brûlante : effets rhétoriques Variations sur un même thème en 1484 et en 1494 Un exemple de dispositif argumentatif : le sermon de la r©novation, 13 janvier 1495 Une construction en spirale : l’exemple du sermon prononcé le 17 février 1496 Le temps long de la répétition La Bible, miroir et modèle des temps présents Dire l’urgence : de la pédagogie à l’exhortation TlOISIÈME PARTIE Mise en scène et récit de soi Chapitre VIII. La construction d’une figure d’autorité La revendication d’une parole inspirée « Ego non sum propheta » La preuve par l’expérience Chapitre IX. Un plaidoyer pro domo La scénographie du prédicateur La justification de la désobéissance Chapitre X. L’histoire d’un martyre annoncé Conclusion Annexe. Les sermons dans leur contexte Bibliographie Index des noms de personnes Table des tableaux et des illustrations

Du prédicateur Savonarole on a davantage retenu l’implication dans la vie politique que la façon dont il s’adressait aux Florentins. Revendiquant une parole inspirée et façonnée par les Écritures, le dominicain souhaite réformer la manière de prêcher, trop marquée à son goût par les ornements de l’éloquence. L’exploration de ses sermons montre qu’à partir de 1490, il passe du sermon scolastique à la lectio continua, avant d’opter en 1494 pour une construction à la fois circulaire et binaire. Faisant passer le geste politique dans le discours, selon son expression « mon dire est un faire », il élabore la transformation de Florence en une nouvelle Jérusalem, projet pour lequel il est prêt à aller jusqu’au martyre. Mais si le rappel incessant de ses prophéties donne un sens aux événements historiques liés aux guerres d’Italie, l’auto-plaidoyer qui en résulte finit par désacraliser sa parole de prédicateur au point de le conduire à sa perte.

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