Renaissance
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Articles – J. PATTERSON, « Les fous, les idiots, et les gens de basse condition chez Guillaume Bouchet, lecteur de Huarte » ; J. CONSIDINE, « Isaac Casaubon and Henri Estienne in Geneva: the book trade and the beginning of a career » ; D. GUERNELLI, « Al servizio della corte aragonese di Napoli: un catalogo e nuove attribuzioni per Cristoforo Majorana » ; G. CARDINALI, « Ritratto di Marcello Cervini en orientaliste (con precisazioni alle vicende di Petrus Damascenus, Mosè di Mārdīn ed Heliodorus Niger). Seconda parte – Notes et documents – F. ROUGET ; « Notule sur l’Exhortation aux princes chrestiens pour le fait de la paix (1558) de Jacques Peletier » ; M. CASTAÑO, « Le pontifical d’Amédée de Talaru et les débuts de Jean Bapteur » ; M. GAC, « Les Articles du traité de la paix entre Dieu et les hommes d’Artus Désiré » – Chronique – L.R.N. ASHLEY, « Recent Publications on Elizabethan England and related Fields » – La Renaissance d’âge en ¢ge – F. LESTRINGANT, « Agrippa d’Aubigné dreyfusard » – Comptes rendus.
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Travail d’érudition considéré comme le chef-d’œuvre de Guillaume Budé, le De Asse et partibus eius libri V («Les Cinq Livres de l’As et ses fractions») cache sous ce titre, abrégé en «De Asse», une étude vaste et novatrice sur les données chiffrées dans l’économie de l’Antiquité, surtout au sein du monde romain, républicain, impérial et tardif, mais incluant aussi des sections consacrées à la Grèce classique et hellénistique ou à l’Orient (Egypte, Perse, Palestine biblique). Ecrit en latin, le texte du De Asse occupe l’équivalent d’environ 800 pages en format in-8°. En dépit de la difficulté du sujet, cet ouvrage savant a bénéficié dès le vivant de Budé d’un véritable succès européen dans la République des Lettres, pour plusieurs raisons: l’intérêt très fort à la Renaissance pour les «realia» de l’Antiquité, la présence dans le De Asse de digressions politiques et culturelles vigoureusement réformatrices, un récit qui accompagne de manière vivante le lecteur dans les méandres des recherches, sans en cacher la complexité et les faux-fuyants.
Le statut composite du De Asse a entraîné la nécessité d’un long travail d’identification des citations, mais aussi des recherches sur les sources concrètement utilisées par Budé, qui ne sont pas encore toutes connues mais que Luigi-Alberto Sanchi révèle avec maestria érudite. Le premier tome de cette édition comporte ainsi le texte, les variantes, la traduction française des trois premiers livres de l’ouvrage et de riches index.
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Publiée à Bruges, chez Hubert Goltzius, en 1565, la Lamberti Lombardi vita est la première biographie d’un artiste écrite dans le Nord, quelques années après les Vite de Vasari (1550). Son auteur, Dominique Lampson (1532-1599) est une grande figure de l’humanisme liégeois. Après avoir été le secrétaire de Reginald Pole, il devint celui des Princes-Evêques. Chez Pole, il découvrit l’œuvre du peintre Lambert Lombard et il suivit son enseignement à Liège. Cet artiste est de nos jours peu connu en dehors de la Belgique. Biographie programmatique, c’est au peintre savant comme le fut Lombard, comme le seront son élève Otto Vaenius et l’élève de ce dernier, Rubens, que s’adresse ce petit ouvrage latin. La Vita fournit des éléments essentiels à notre connaissance des innovations que Lombard introduisit dans la peinture des Pays-Bas. Bien plus, elle propose une théorie cohérente de la peinture fondée dans la rhétorique. La Vita illustre ainsi la réception de l’Antiquité par les artistes dans ses deux aspects – les textes et les objets. Une introduction alerte et une traduction précise et élégante de Colette Nativel invitent à redécouvrir tant Lampson que Lombard.
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TABLE DES MATIÈRES
REMERCIEMENTS
INTRODUCTION
ABRÉVIATIONS
CHAPITRE PREMIER
LE DERNIER REPRÉSENTANT DE L’ALLIANCE FRANCO-ÉCOSSAISE (1551-1561)
Les amours d’Henri II et de Jane Stuart : entre passion et politique
Ecarter un bâtard royal masculin : précaution politique et norme juridique
L’enfance en Ecosse et le retour en France
Favoriser l’ascension d’un bâtard : l’innovation de Catherine de Médicis
CHAPITRE II
L’ÉDUCATION D’UN VALOIS INCOMPLET (1561-1567)
Jean de Morel, gouverneur du bâtard d’Angoulême
Une instruction brillante en vue d’une carrière ecclésiastique
Définir la place du bâtard dans la famille royale
Le maintien des liens avec les Fleming et Marie Stuart
CHAPITRE III
LA CARRIÈRE ECCLÉSIASTIQUE D’UN BÂTARD ROYAL (1563-1567)
Protonotaire d’Angoulême et abbé de la Chaise-Dieu (1563)
L’échec de l’accès au cardinalat (1564-1566)
L’entrée dans l’Ordre de Malte (1566-1567)
Des convictions anti-protestantes précoces
Une carrière en e en parallèle : Morel et les siens
CHAPITRE IV
L’« ADVANCEMENT » DU BÂTARD ET LES GUERRES DE RELIGION (1567-1574)
Stratégies d’« advancement » et amitié avec Montmorency (1567-1572)
Une épée au service du roi : un bâtard soldat, assassin et pillard (1567-1573)
Projets écossais autour d’un Valois-Stuart (1570-1573)
L’avancement social et symbolique : le tournant du début des années 1570
Limites de l’avancement et tournants politiques (1572-1574)
CHAPITRE V
REVENUS ET CARRIÈRE ECCLÉSIASTIQUE (1567-1579)
Argent et rhétorique : solliciter la grâce financière du roi
La chasse aux bénéfices et aux commanderies
Enrichissement direct et rétribution des serviteurs
L’ambassadeur officieux de l’Ordre de Malte
Responsabilités militaires, administratives et financières dans l’Ordre de Malte
CHAPITRE VI
PRINCE, POÈTE ET MARGINAL. L’INVENTION D’UNE IDENTITÉ (FIN DES ANNÉES 1560- ANNÉES 1580)
Une condition sociale princière ? Train de vie et mécénat
Les mots de la bâtardise : imaginaires sociaux et stratégies rhétoriques
Le bâtard et sa bâtardise. Ecriture, identité et mise en scène de soi
« L’androgyne assemblé du savoir et des armes »
Portrait physique et moral d’un prince marginal
CHAPITRE VII
L’ASCENSION VERS LES RESPONSABILITÉS POLITIQUES (1574-1579)
Voyage en Italie, mission en Piémont et retour aux armes (1574-1576)
Henri III et son demi-frère bâtard
Commandant en Provence : une initiation à l’exercice du pouvoir (1577-1578)
Révocation royale et jeu ambigu du grand prieur (1578-1579)
La consécration : un gouverneur choisi par le roi et aimé des Provençaux (1579)
CHAPITRE VIII
UN GOUVERNEUR DE SANG ROYAL (1579-1585)
Les Provençaux et la « qualité » de leur gouverneur
Les moyens du gouvernement : itinérance et conseil
Un courtier entre les élites provençales et le roi
« Gouverner les passions » : pacification, justice et mise au pas des pouvoirs locaux
Entretenir et employer l’armée du roi
CHAPITRE IX
UN BÂTARD ROYAL DANS LES RELATIONS INTERNATIONALES (1579-1585)
Recevoir des princes étrangers : une mise à l’épreuve de l’identité de bâtard royal ?
Une province à protéger des risques extérieurs
Négocier avec des puissances étrangères : l’apprentissage de la diplomatie
La dégradation des relations avec l’Ordre de Malte
CHAPITRE X
ENTRE LA COUR DU ROI ET CELLE DU BÂTARD : UNE VIE PRINCIÈRE ? (1579-1586)
Faire sa cour à distance
Revenus et train de vie princier
Un prince en Provence : vie de cour et mises en scène de dignité
Le « Parnasse » provençal d’Henri d’Angoulême
« Vray Apollon françois ». Le bâtard royal dans la république des lettres
CHAPITRE XI
L’ULTIME ÉPREUVE : LA CRISE DE LA LIGUE (1584-1586)
Le grand pd prieur, « frère » du roi : une nouvelle promotion symbolique
Affronter la subversion : un défi politique et militaire
L’image du bâtard royal à travers la crise : flatteries et attaques
L’impossible retour à la normale : contenir la Ligue tout en réprimant les huguenots
CHAPITRE XII
L’AMBIGUÏTÉ, JUSQUE DANS LA MORT
Une fin qui « aportoit quelque tache à sa reputation »
La bâtardise princière post mortem. Aspects symboliques et politiques
Un bâtard royal à la tête du grand prieuré : bilan français, bilan maltais
Mémoire sombre, mémoire dorée : le massacreur face au prince humaniste
Les réappropriations de la figure du bâtard royal au XIXe siècle
CONCLUSION
SOURCES MANUSCRITES
SOURCES IMPRIMÉES ET BIBLIOGRAPHIE ANTÉRIEURE À 1800
BIBLIOGRAPHIE
INDEX NOMINUM
Henri d’Angoulême (1551-1586), fils naturel du roi de France Henri II, a longtemps été oublié par les historiens. Pourtant, il fut le premier bâtard royal français à occuper des charges importantes : abbé de la Chaise-Dieu, grand prieur dans lOrdre de Malte, puis général des galères et gouverneur de Provence. Erudit, mécène et poète, il fut une figure importante de la République des lettres, mais eut également une réputation d’homme violent et cruel. Grâce à une documentation portante et variée, ce livre retrace l’ascension d’un individu ambitieux qui apprit à surmonter le stigmate symbolique que constituait son illégitimité. En adoptant le point de vue de la monarchie française, des cercles humanistes, des dirigeants de l’Ordre de Malte, ou encore des acteurs politiques provençaux, ce travail étudie aussi la construction collective d’une identité sociale originale, celle de bâtard royal, qui entrecroisait qualité princière et marginalité.
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Voici le quatrième volume des procès politiques de Louis XI, élargi au règne de son père Charles VII, car les deux procès de Jean, duc d’Alençon, se sont succédés sous ces deux règnes. Ce sont assurément les plus connus, les mieux documentés, car les traités des XVIe et XVIIe siècles y font souvent référence. Leur célébrité tient aussi à la personnalité d’un prince qui incarne les intérêts et les passions d’une haute aristocratie dont la liberté est bridée par un pouvoir royal centralisé et de plus en plus fort. Les dix-huit documents réunis ici, la plupart publiés pour la première fois, permettent de cerner les réseaux d’alliances locales ou nationales, dans une partie diplomatique serrée, mais surtout les croyances et les préjugés qui nourrissent les incriminations, les rumeurs, les attributions infondées, les pathologies suspectées, élargissant le champ judiciaire dans un jeu invisible et troublant du pouvoir.
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Articles – R. THOMAS, « At the cutting edge of ortho-typography: a partly-corrected proof-sheet of Marguerite de Navarre’s Miroir de l’ame pecheresse (1533), and its connections to the Briefve doctrine pour deuëment escripre selon la proprieté du langaige Françoys (1533) » – A. CULLIÈRE, « Le “dur exil” de Louis des Masures » – G. CARDINALI, « Ritratto di Marcello Cervini en orientaliste (con precisazioni alle vicende di Petrus Damascenus, Mosè di Mārdīn ed Heliodorus Niger). Prima parte » – A. GODERNIAUX, « Un bouclier de libelles. L’utilisation du passé proche comme argument contre la démobilisation au sein de la Ligue parisienne (décembre 1588-août 1589) » – Notes et documents – M. MAZZONE, « Remarques sur le Maître de Monypenny », N. BINGEN, « Encore sur Amomo (Antonio Caracciolo) et Charlotta d’Hisca », M. A. DÍAZ GITO, « Con la cruz en ristre: fray Bernardo Boyl, primer apóstol de América, en la Columbeis de Giulio Cesare Stella. Una imagen ignaciana » – Chronique – B. NICOLLIER, « L’entreprise de la Correspondance de Théodore de Bèze » – Comptes rendus.
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Dans ce volume, deux traités portent sur la querelle qui opposa Caroli, docteur de la Sorbonne, ancien pasteur de Lausanne, alors à Metz, et Farel, venu jusqu’à Strasbourg pour soutenir l’Eglise réformée lorraine. En mai 1543, Caroli, tel un inquisiteur, dans une Lettre de deffiance, dénonce Farel et le provoque en combat singulier. Ayant eu connaissance de ce texte, Farel répond en juin 1543 par une Seconde Epistre, dans laquelle le réformateur rappelle à Caroli tout ce qu’il sait de la foi réformée et qu’il devrait mettre en œuvre pour comprendre son erreur d’être retourné à la foi romaine. Ces Traités messins attestent de la force de conviction de Farel et de son attention au peuple réformé qu’il entend soutenir par tous les moyens possibles. Une importante annexe composée des correspondances spécifiques aux différents aspects de ces tensions confessionnelles permet de mieux comprendre les enjeux de la lutte qui opposa les autorités catholiques de Metz, république impériale, et la communauté réformée de Metz, soutenue par Strasbourg, en lien avec la Ligue de Smalkalde.
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« Violent et extravagant ». C’est ce que l’historiographie a retenu de Charles IX (1550-1574). Devenu roi alors qu’il n’était qu’un enfant, il disparut avant son quart de siècle. De ses quatorze années de règne, on se souvient de sa passion pour la chasse, de son tempérament colérique et… du sang de la Saint-Barthélemy. Si l’histoire a souvent fait de lui un pantin entre les mains de sa mère Catherine de Médicis, l’histoire de l’art s’est peu attachée à son règne. Et pourtant, entre 1560 et 1574, les arts visuels, les lettres et la musique ont connu un véritable épanouissement en France. « D’un esprit prompt et vif, entre doux et colère » (Ronsard) le jeune roi, mélomane averti, fut écrivain et poète à ses heures. Les superbes portraits de Clouet gardent la mémoire de son visage et permettent de suivre les métamorphoses de ses traits au fil de sa brève existence. En même temps, tout un arsenal symbolique est déployé par les thuriféraires de la cour pour façonner l’image de la royauté qu’il est censé incarner. Ses adversaires en feront autant pour la détruire ou la détourner. Les études réunies dans ce volume mieux qu’esquisser les contours d’un hypothétique Charles IX mécène, ou que dresser un état des lieux des arts au temps du jeune souverain, étudient les nombreuses facettes, parfois contradictoires, de l’image du roi, réelles, symboliques ou imaginaires.
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L’échange épistolaire occupe une place très importante dans les pratiques sociales, politiques et culturelles de l’époque prémoderne, s'affirmant comme genre littéraire à part entière à la Renaissance. Tout au long du XVIe siècle, l’imprimerie italienne se spécialise, en effet, dans la publication de livres de lettres, et la parution en 1564, à Venise, du traité Del Secretario de Francesco Sansovino inaugure une riche tradition de manuels d’écriture épistolaire pour les professionnels de la plume. Ces tendances éditoriales mettent à l’honneur un savoir humaniste enraciné dans l’enseignement scolaire et universitaire du Quattrocento à l’échelle européenne, dont le socle rhétorique repose sur la correspondance de Cicéron. L’enseignement d’Erasme, mais également celui de l’humaniste vénitien Francesco Negro sont ainsi assurés d’une longue continuité, parfois surprenante, impliquant des démarches de traduction, d’adaptation voire de contournement de la censure.
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