Renaissance
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Le divertissement, la fête, le rire sont des besoins que, pour exorciser les inquiétudes de la vie quotidienne, nous éprouvons tous. Cela est encore plus vrai dans les sociétés soumises à une discipline sévère ou confrontées à des événements douloureux. Les XVIe et XVIIe siècles ont su créer ces espaces d’exception. Ils ont réservé une place aux bouffons et aux farceurs, à l’expression publique de l’exubérance et de la gaieté, ils ont su contourner les interdits pour libérer l’énergie vitale de ses entraves. La littérature tient sa part dans ce grand jeu. Au XVIe siècle, Erasme, Rabelais, Montaigne, quelques autres docteurs en gai savoir affirment la légitimité du plaisir. Lorsque l’ordre moral et la police des idées se resserrent, au XVIIe siècle, des écrivains prennent la relève, remplissant dans la société la même fonction que le fou à la cour. Ce sont des bohèmes, des saltimbanques, des lettrés plus ou moins libertins qui incarnent ou mettent en scène la joie pour la faire advenir. Si Molière joue ce rôle à la perfection, toute une faune littéraire, à ses côtés, s’emploie à créer des mondes où l’homme, en accord avec son désir, peut s’épanouir.
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Prononcé à l’audience, le plaidoyer constitue un moment essentiel de la procédure judiciaire, le moment où l’on cherche à établir, à qualifier et à juger les faits, celui où se discute le vrai et le faux, le juste et l’injuste. A la Renaissance, véritable âge d’or des plaidoyers, il constitue aussi un texte, volontiers confié à l’imprimerie et donnant lieu à un genre particulier d’ouvrage : le recueil de Plaidoyez. En dépit de perspectives et de finalités variées, révélant les horizons de juristes qui se voulaient tout autant « hommes de lois » qu’« homme de lettres », ces recueils, délaissés par la critique, s’avèrent d’une richesse particulière, non seulement pour les données juridiques qu’ils renferment que par la rhétorique déployée par leurs auteurs. Poursuivant une enquête au long cours sur les formes d’expression du juridique à la Renaissance, fruit d’un colloque pluridisciplinaire organisé à l’université d’Avignon, le présent volume s’est dès lors attaché à mettre en évidence la plasticité et les enjeux révélés par ces œuvres, contribuant à améliorer notre connaissance de ces dernières, comme plus largement celle de l’écriture des juristes à la Renaissance.
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Les humanistes ont joué un rôle essentiel dans l’élaboration de la critique littéraire et la constitution de la poétique comme discipline distincte de la grammaire et de la rhétorique. Ils ont conditionné la réception des traités antiques, en particulier la Poétique d’Aristote et l’Art poétique d’Horace, et ont problématisé des concepts appelés à une grande fortune, comme la mimèsis, la catharsis, le decorum ou l’ut pictura poesis. Ils ont apporté des éléments théoriques originaux, élaboré des taxinomies génériques complexes et repensé les systèmes de classification des arts. Cette Anthologie offre une vision synthétique des textes théoriques latins en Europe, du Trecento à la fin du XVIe siècle. Elle présente les principaux penseurs et leur art poétique, analyse les notions clefs et propose un choix de textes emblématiques, édités, traduits et contextualisés. Un bel outil de travail pour penser l’utilité de la poésie, la création, l’histoire littéraire et les normes esthétiques.
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Pendant soixante-dix ans, Jean Paul Barbier-Mueller a aimé la poésie et les livres. En quarante ans, il a publié le catalogue de la plus importante collection de livres de poésie de la Renaissance jamais constituée, Ma bibliothèque poétique, dont le huitième volume (II-2, complément à Ronsard) a paru au printemps. Ce catalogue est devenu un usuel dans de très nombreuses bibliothèques. Aux descriptions bibliographiques précises, Jean Paul Barbier-Mueller a toujours ajouté des éléments biographiques et historiques à ses notices, et il a souhaité développer dans un dictionnaire une masse de renseignements tirés de documents rares, de pièces liminaires, d’épîtres dédicatoires… Avec le concours de Nicolas Ducimetière et de Marine Molins, il a donc rédigé un Dictionnaire des poètes français de la seconde moitié du XVIe siècle, qui comptera plus de cinq mille pages en sept ou huit volumes, à raison de deux parutions annuelles. Il a ainsi sorti de l’ombre un grand nombre de poètes peu connus du XVIe siècle, plus de cinq cents, tout en donnant une quarantaine de grandes notices sur des poètes majeurs. Sa contribution sur Louise Labé, remarquable, nourrie de toute la recherche contemporaine et livrant une interprétation personnelle, risque de s’imposer parmi les seiziémistes. Chaque auteur est replacé dans le contexte historique de sa vie d’adulte et de sa région (situation politique, guerres de religion, etc.). Des généalogies et des notes biographiques de personnages influents, français et étrangers, ou de chefs militaires, chantés par « ses » poètes, sont données. Il s’agit du complément naturel et indispensable à Ma bibliothèque poétique.
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TABLE DES MATIÈRES
REMERCIEMENTS
INTRODUCTION
D’UNE RENAISSANCE À L’AUTRE
Goût et esprit de la Renaissance au XIXe siècle
Renaissance romantique
Actualité de la Renaissance
Instrumentalisations politiques du XVIe siècle
Renaissance révolutionnaire
PREMIÈRE PARTIE
LA FABRIQUE ROMANTIQUE DES TEMPS MODERNES
CHAPITRE PREMIER
MISES EN INTRIGUE DE LA RENAISSANCE ROMANTIQUE
Expansions, transitions, ruptures
L’avènement des Temps modernes ; Périodiser la « zone Renaissance » : trois mises en intrigue ; De la transition à la rupture : Michelet et Quinet
La catholicisation de la Renaissance
Ténèbres de la Renaissance ; Palingénésies et syncrétismes ; « Recatholisation »
Configurations « troubadour » et révolutionnaire : l’exemple
de la chevalerie
Renaissance « troubadour » ; Renaissance romantique ; Renaissance moderniste
CHAPITRE II
LA RÉFORME ET LES TEMPS MODERNES : RÉSISTANCE, RÉVOLUTION, DÉCHÉANCE
L’aurore contestée de la Réforme
A rebours et en avant : la Réforme et ses révolutions ; Modernités de la Réforme : résistance et opposition ; La Réforme, un contre-génie de la modernité
Du libre examen et de l’individualisme
Stendhal et la souveraineté morale de l’individu ; Mérimée et le scepticisme de la liberté individuelle ; Balzac et les enjeux politico-philosophiques de l’esprit d’examen
De la Réforme comme mouvement révolutionnaire
Réforme, résistance, révolution ; Antiprotestantisme et antilibéralisme ; Esprit révolutionnaire et opposition
DEUXIÈME PARTIE
LÉGITIMER LE POUVOIR : INSTRUMENTALISATIONS IDÉOLOGIQUES DES GUERRES DE RELIGION
CHAPITRE III
LE « BON HENRI » DANS TOUS SES ÉTATS
Le siècle d’Henri IV
La légende royaliste d’Henri IV ; Un succès de librairie
Henri IV au théâtre
Henri IV et la réconciliation nationale ; Paternalisme royal ; Le corps collé et cloné d’Henri IV : la restauration des deux corps du roi
Le rétablissement de la statue équestre d’Henri IV
Instrumentalisations politiques ; Odes à Henri IV et à la monarchie restaurée ; Restauration du modèle eucharistique
CHAPITRE IV
LE « SIÈCLE DES GUISE ET DES VALOIS » : MISE EN FICTION DES GUERRES DE RELIGION
Réconciliation nationale et résistance politique
Réconciliation nationale et retour à l’ordre ; Vers une nouvelle Saint-Barthélemy ; Dramatisation romantique de la Renaissance
Les vérités du XVIe siècle
Vérité historique, vérité poétique ; Les limites de la vérité historique ; Les leurres du fac-similé
Conservatisme subversif : masculinités pittoresques et légitimation du pouvoir
Dévirilisation et délégitimation du pouvoir ; Survirilisation : légitimité restauratrice et usurpatrice ; Masculinité féminine et légitimité révolutionnaire ; Alternative et idéal masculin : légitimité de droit
CHAPITRE V
LITTÉRATURE D’OPPOSITION ET GUERRES DE RELIGION
Résistance aux anachronismes politiques
L’apprentissage du constitutionnalisme ; Fanatisme religieux et absolutisme politique
Modération et mobilisation
Les grands hommes et l’appel à la sagesse et à la modération ; Appel à la mobilisation et peur d’une nouvelle anarchie
Oppositions républicaine et légitimiste après 1830
Renforcer la conscience nationale ; Confirmer la conscience catholique ; Encourager la conscience révolutionnaire
TROISIÈME PARTIE
DES RÉVOLTES ET DES LIBERTÉS
CHAPITRE VI
L’ÂGE DE L’ORGIE : PASSIONS EN LIBERTÉ, LIBERTÉ DES MOEURS
Moeurs à l’italienne : passions énergiques, désirs de liberté
Immoralisme et génie ; Immoralisme et énergie : Stendhal ; Christianiser l’immoralisme : Hugo ; Immoralisme et liberté : Musset
L’immoralisme français entre admiration et réaction patriotique
Translation des moeurs : « un pays d’enchantement » ; Admiration de l’immoralisme : Stendhal et Mérimée ; Immoralisme et anti-italianisme
Le charme discret de l’immoralisme
Embourgeoisement et transgressions aristocratiques ; Une sexualité débridée ; Pouvoir féminin et désordre moral
CHAPITRE VII
LES LIBERTÉS DU GÉNIE ARTISTIQUE
Les arts de la Renaissance entre christianisme et paganisme
Hostilités conservatrices ; Querelle sur Raphaël : Chateaubriand ; Paganisme libéral et révolutionnaire : Esquiros et Michelet
La Renaissance des arts entre protestantisme et civilisation moderne
Arts et luxe ; Esthétique catholique et éthique protestante : Staël, Chateaubriand, Guizot ; Modernité de l’art renaissant : Stendhal, Hugo, Musset ; Esthétique et protestantisme : les noces politiques
Nationalisme et légitimité nationale de l’art renaissant
Nationalismes ; Syncrétismes : Chateaubriand, Hugo ; Légitimité nationale : Michelet et Quinet
Renaissance désenchantée : destinées mercantiles et contestataires
Désir de renouveau et éternel artistique ; Professionnalisation du génie ; Désenchantements et échecs ; Révoltes et combats
CHAPITRE VIII
SAVOIRS EN LIBERTÉ : LIBIDO SCIENDI, LIBIDO DOMINANDI
Imprimerie et liberté de pensée
Progrès de l’esprit humain et des libertés : Hugo ; Dangers de la parole dévoilée : Nodier, Nerval ; Renaissance et opinion politique : Vitet, Balzac, Michelet
Les difficultés de la modernité : humanistes, inventeurs, navigateurs
Humanisme « capacitaire » ; Marginalisation et méfiance de l’esprit créateur ; Colonialisme idéologique des découvertes
Pouvoir et savoir des sciences
Epistémologie et sciences occultes ; Politique des sciences occultes ; Sciences occultes et religion
CONCLUSION
VERS UNE RENAISSANCE DU MOI
ANNEXE
LA RENAISSANCE ROMANTIQUE MISE EN FICTION
BIBLIOGRAPHIE
Sources : littérature et histoire
Seizième siècle : historiographie et réception
Etudes critiques : littérature et histoire
INDEX NOMINUM
UM
Le début du XIXe siècle compose une Renaissance qui lui permet de réfléchir à son actualité intellectuelle et politique. Bien avant Michelet, presque tous les auteurs ont diffusé des images d’une époque très controversée : Chateaubriand, Balzac, Dumas, Musset, Mérimée, Stendhal et bien sûr Hugo. Concept métahistorique, « singulier collectif » englobant toutes les expériences fondées sur l’idée du renouveau, la Renaissance romantique est intégralement liée à l’expérience récente de la Révolution française. Que ce soit pour célébrer la restauration de la monarchie des Bourbons, contester un pouvoir irrespectueux des acquis révolutionnaires validés par la Charte, ou encore exprimer les espoirs déçus des Trois Glorieuses, les précédents du XVIe siècle offrent un arsenal d’arguments qui se prêtent à la manipulation à des fins de propagande, de combat politique ou de résistance. Cette somme propose une vision d’ensemble de cette Renaissance romantique, de linstrumentalisation politique à l’usage idéologique, de la construction historiographique aux représentations littéraires.
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In memoriam Alain Dufour – M. FUMAROLI, « Hommage à Alain Dufour, aux éditions Droz et à la Genève littéraire » ; J.-P. BABELON, « A la mémoire d’Alain Dufour » ; B. NICOLLIER, « L’éditeur critique de la Correspondance de Théodore de Bèze » ; M. ENGAMMARE, « A l’éditeur et à l’ami » – Articles – R. VILLA, « Jean Poyer et la fortune du Pérugin en France » ; A. MOTHU, « L’érotique épicurienne du Cymbalum mundi » ; I. FRANÇOIS, « The Private and Public Sides of Early Modern Consolation: the Case of Francesco Filelfo’s Consolatio ad Marcellum » ; M. ENGAMMARE, « Ce que Calvin a lu de Luther » – Notes et documents – J. GOEURY, « La piste aux Estoilles. Réflexions sur la genèse dun hymne de Ronsard et le sens de sa réécriture à partir d’une copie manuscrite inédite » ; C. LARRAZ, « Le portrait de Jean de Langeac, évêque de Limoges : une œuvre du Maître de Dinteville ? » ; F. MUECKE, « Biondo at Basel: th1531 Froben edition of Roma Triumphans » – Chronique – L.R.N. ASHLEY, « Recent Publications on Elizabethan England and related Fields » – Comptes rendus Droit de réponse – M. HUCHON, « L’affaire Louise Labé ».
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Table des matières
Anne CAYUELA, Marc VUILLERMOZ
Avant-propos
Chapitre premier – L’auteur dramatique
Sandrine BLONDET
De la sueur, du temps et des armes. Les Mots du travail dramatique
Philippe MEUNIER
Du texte au paratexte : histoire de quelques métaphores animales du poète et de ses plagiaires
Emmanuelle HENIN
La métaphore picturale dans le paratexte théâtral : l’exemple de Scudéry
Marine SOUCHIER
De « l’excellent poète » au « rimailleur » : enquête sur la charge axiologique des diverses dénominations de l’auteur dramatique
Juan Carlos GARROT
La perspective du poète : lecture et représentation dans les préliminaires caldéroniens
Chapitre II – Esthétique et dramaturgie
Enrica ZANIN
Les choses du théâtre dans les premiers dictionnaires italiens,français et espagnols
Fausta ANTONUCCI
Escena, cena, paso : las particiones internas al acto o jornada en textos teatrales y teóricos del Siglo de Oro
Marc DOUGUET
L’horreur du vide. Analyse terminologique de la notion de « liaison des scènes » dans la théorie dramatique française
Chapitre III – Les genres dramatiques
Christophe COUDERC
Paratexte et taxinomie. Sur quelques désignations génériques du théâtre espagnol
Coline PIOT
« Farce » ou « petite comédie » ? Les enjeux du processus d’identification d’un nouveau genre (1660-1670)
Emmanuele DE LUCA
Lazzo : enjeux poétiques et esthétiques d’un intraduisible italien au XVIIe siècle français
Chapitre IV – L’acteur et le personnage
Véronique LOCHERT, Bénédicte LOUVAT
Jouer, réciter, déclamer : les mots du jeu en France, en Espagne et en Italie
Teresa JAROSZEWSKA
Un capitan italien en costume espagnol sur la scène française. Les dénominations de soldats fanfarons aux XVIe et XVIIe siècles
Chapitre V – Réception
Céline FOURNIAL
Lope de Vega à la lettre : la réception de l’Arte nuevo de hacer comedias en France
Patrizia De CAPITANI
Le langage figuré dans les prologues des comédies italiennes et françaises du XVIe siècle : un enjeu de réception
Hélène TROPÉ
Les mots et les choses du rire dans les théâtres français et espagnols des XVIe et XVIIe siècles
Stéphane MIGLIERINA
Rire et suavité, entre traités religieux et textes liminaires théâtraux
Index des noms
Index des pièces
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TABLE DES MATIÈRES
C. DELOINCE-LOUETTE, M. FURNO, V. MÉOT-BOURQUIN
Introduction
LE NOUVEAU ET L’ANCIEN
Christine NOILLE
Comment sortir le latin du musée ? Révolution typographique, révolution numérique
B. GAUVIN, C. JACQUEMARD, M.-A. LUCAS-AVENEL
De l’incunable à l’édition numérique : le Tractatus de piscibus de l’Hortus sanitatis
MISES EN PAGE
Cécile CONDUCHÉ
Mise en page d’Eutychès
Estelle INGRAND-VARENNE
Inscriptions encadrées/encadrantes : de l’usage du cadre dans les inscriptions médiévales
Francine MORA
La mise en page du Commentaire sur l’Énéide attribué à Bernard Silvestre dans deux manuscrits des XIIIe et XVe siècles : indices de réceptions distinctes
Elie BORZA
« Cum scholiis locupletissimis » : les pages de titre d’éditions et de traductions de Sophocle au XVIe siècle
Max ENGAMMARE
Le titre de la bible latine de Gutenberg (ca 1455) à la Sixtoclémentine de 1592
MISES EN ORDRE
Danièle JAMES-RAOUL
La dispositio dans l’Ars versificatoria de Matthieu de Vendôme
Alice LAMY
La tradition textuelle du Timée, de l’Antiquité au Moyen Age ou la gageure de l’insaisissable, entre énigme et fragments
Claude LA CHARITÉ
Veluti per transennam. Formes de l’annotation dans les travaux de philologie médicale de Rabelais
Thomas PENGUILLY
Exiliens infans sinuosi e faucibus anguis : Effets de seuil et effets de sens dans les Emblemata d’André Alciat
Christiane DELOINCE-LOUETTE
Typographie et rhétorique : l’exemple des traductions latines et françaises de l’Iliade au XVIe siècle
Martine FURNO
L’Ad Censuras theologorum parisiensium responsio de Robert Estienne : un « dossier de textes » pour l’honneur d’une vie
Paule DESMOULIÈRE
La place du latin dans les recueils collectifs de poésie funèbre aux XVIe et XVIIe siècles
MISES EN OEUVRE
Marie-Geneviève GROSSEL
Du vers latin au vers roman : chants de rossignol et horloge de la passion
Valérie FASSEUR
La Consolation de Philosophie de Boèce, ses traductions du XIIIe siècle et sa récriture par Jean de Meun : vers, prose, exemplum et glose
Florent COSTE
Valences des compilations médiolatines
Anne RAFFARIN
De quel(s) texte(s) les planches du Simulachrum Vrbis (Marco Fabio Calvo, avril 1527) sont-elles l’illustration ?
Anne-Pascale POUEY-MOUNOU
Les suggestions du livre ouvert : autour de quelques mises en forme des Adages
Laurence BOULÈGUE
Du même à l’autre : des traités éthiques et politiques d’Agostino Nifo à l’édition des Opuscula (1645) par G. Naudé
Lucie CLAIRE
Sur la publication posthume des commentaires de Marc-Antoine Muret (Augsbourg et Ingolstadt, 1600-1604)
BIBLIOGRAPHIE
INDEX DES NOMS PROPRES
L'étude de la mise en forme des textes a fait ces dernières années l'objet de travaux importants depuis ceux, pionniers, d'Henri-Jean Martin. On sait qu'une même œuvre acquiert des significations différentes quand sa mise en texte et en page se transforme, que le texte apparaît bien souvent comme « une forme de l'intention » qui fait intervenir plusieurs « co-élaborateurs » (l'auteur, le typographe, le destinataire ou lecteur) et dont la réalisation définitive sur la page est le produit d'une tension entre un projet et les difficultés qu'il rencontre. Au croisement de l'histoire du livre, de la rhétorique et de l'histoire des idées, les vingt et une contributions ici réunies, issues du IVe congrès de la Société d'Etudes Médio et Néo-latines (SEMEN-l), montrent comment la mise en forme matérielle et intellectuelle des textes latins au Moyen Age et à la Renaissance conditionne leur réception, en interrogeant à la fois leurs dispositifs matériels, leurs choix rhétoriques et leurs pratiques éditoriales.
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La Renaissance européenne est marquée par les voyages de découverte et l’élargissement de la connaissance du monde. Au même moment, la réception humaniste de quelques textes antiques (notamment de Ptolémée et de Strabon) familiarise les milieux lettrés avec un nouveau mot : géographie. Autour de ce terme, des connaissances et des pratiques qu’il désigne, se construit un nouveau savoir, bientôt une nouvelle discipline. L’espace germanique, en particulier protestant, joue un rôle important dans son élaboration conceptuelle et dans sa mise en œuvre au XVIe siècle. Cet ouvrage cherche à éclairer les contextes intellectuels, sociaux et politiques, ainsi que les modalités pratiques de la naissance de la discipline géographique dans le Saint Empire. Il interroge également la nature des relations entre religion, confession et savoirs, à la faveur d'une ample connaissance de toutes les sources possibles.
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Sommaire: Massimo Danzi, "Introduzione"; Antonia Tissoni Benvenuti, "Genere bucolico poesia pastorale. Le metamorfosi dell’egloga nel Quattrocento"; Cristina Montagnani, "L’egloga rappresentativa nel Quattrocento: un’ipotesi storiografica?"; Maria Finazzi, "Riprese strutturali della bucolica classica nel Quattrocento"; Vera Tufano, "Le Eglogae di Pontano e la bucolica in volgare di Sannazaro"; Carlo Vecce, "Travestimenti aragonesi (anche pastorali)"; Massimo Danzi, "Gli alberi e il «libro». Percorsi dell’
Arcadia di Sannazaro"; María de las Nieves Muñiz Muñiz, "Sul contributo della
bucolica italiana al rinnovamento della poesia rinascimentale in Spagna (le fonti del locus amoenus e la mediazione di Garcilaso)"; Claudio Vela, "Prima esplorazione di una linea di ricerca: la bucolica come veicolo di tradizione indiretta"; Chiara Lastraioli, "Diletti comico-bucolici o della maniera rustica tra scena e tipografia"; Giovanni Ferroni, "«Si ricerca ancora dottrina non picciola». Varchi, la poesia pastorale e i Sonetti del 1555"; Carlo Caruso, "«Adonis et berger et chasseur tout ensemble»: un mito ibrido e la sua fortuna nella bucolica rinascimentale" - Conférence Barbier-Mueller 2017 - Carlo Vecce, "«Sincero solo», Iacopo Sannazaro, lezioni di tenebra"; Étienne Barilier, "L’amour créateur".
Sommaire : M. DANZI, « Introduzione » ; A. TISSONI BENVENUTI, « Genere bucolico poesia pastorale. Le metamorfosi dell’egloga nel Quattrocento » ; C. MONTAGNANI, « L’egloga rappresentativa nel Quattrocento: un’ipotesi storiografica? » ; M. FINAZZI, « Riprese strutturali della bucolica classica nel Quattrocento » ; V. TUFANO, « Le Eglogae di Pontano e la bucolica in volgare di Sannazaro » ; C. VECCE, « Travestimenti aragonesi (anche pastorali) » ; M. DANZI, « Gli albei e il “libro”. Percorsi dell’Arcadia di Sannazaro » ; M. DE LAS NIEVES MUÑIZ MUÑIZ, « Sul contributo della bucolica italiana al rinnovamento della poesia rinascimentale in Spagna (le fonti del locus amoenus e la mediazione di Garcilaso) » ; C. VELA, « Prima esplorazione di una linea di ricerca: la bucolica come veicolo di tradizione indiretta » ; C. LASTRAIOLI, « Diletti comico-bucolici o della maniera rustica tra scena e tipografia » ; G. FERRONI, « “Si ricerca ancora dottrna non picciola”. Varchi, la poesia pastorale e i Sonetti del 1555 » ; C. CARUSO, « “Adonis et berger et chasseur tout ensemble”: un mito ibrido e la sua fortuna nella bucolica rinascimentale » – Conférence Barbier-Mueller 2017 – C. VECCE, « “Sincero solo”, Iacopo Sannazaro, lezioni di tenebra » ; E. BARILIER, « L’amour créateur ».