Renaissance
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TABLE DES MATIÈRES
LISTE DES ABRÉVIATIONS
INTRODUCTION
PREMIÈRE PARTIE
MUSIQUE ET MYSTIQUE
Chapitre premier. TERMES
Musique
Une mathématique affective
Musica humana : la descente en soi
Langage spirituel
Mystique
La théologie mystique
Ravissement et extase
L'union et la déchirure
Visions et révélations
Un nouveau langage
Chapitre II. FONDEMENTS BIBLIQUES
L'Exode
Moïse au mont Sinaï : sonorité musicale et dialogue divin
Marie, soeur de Moïse, prophétesse et musicienne
Le livre des Rois : musique et possibilité de la parole
Le Cantique des cantiques : chant d'union et présence de la voix
L'Apocalypse : visions musicales et chant nouveau
TABLE DES MATIÈRES
DEUXIÈME PARTIE
LES LANGAGES DE L'EXPÉRIENCE
Chapitre III. LA MÉTAPHORE MUSICALE ET L'INDICIBLE
Il est mélodie
La Passion musicale
Le paysage sonore
Les dernières paroles
La chair du tympanon et les boyaux de la cithare
Percussion et flagellation
La liquéfaction sonore du corps
Anima mea liquefacta est, ut dilectus locutus est (Ct 5, 6)
De la pensée rationnelle à la pensée mystique
La divinisation
Déifié en mélodie
Jouer, chanter, se transformer en Dieu
Chapitre IV. L'EXTASE ET L'AVÈNEMENT DU CHANT SANS PAROLES
L'extase comme effet musical
Musique liturgique et extase divine
Du bon usage des chansons d'amour profane
Du chant des oiseaux
Musique instrumentale et musique du quotidien
La décomposition des mots dans le chant extatique
Le jubilus augustinien
Des chants inintelligibles
Sonorités surnaturelles
L'extase et la mort
Trépas et musique angélique
Marie d'Oignies
Caterina da Bologna
TABLE DES MATIÈRES
TROISIÈME PARTIE
LES IMAGES DE LA CONNAISSANCE
Chapitre V. LES VISIONS MUSICALES : PORTÉE GNOSÉOLOGIQUE
Hildegarde de Bingen : symphonie révélée et musique des origines
Symphonia – la dernière vision du Liber Scivias
Chant et reconduction à l'unité
L'herméneutique de l'ange chez Elisabeth von Schönau
Le dédoublement visionnaire du quotidien
Assomption, chant, récompense
Joachim de Flore et la vision musicale du Psalterium decem cordarum
Le chant et l'herméneutique du texte
La forme du mystère
Parler en image
Chapitre VI. LES VISIONS MUSICALES : CONSOLATION ET ESCHATOLOGIE
L'ange musicien de François d'Assise
L'excès et l'intolérable douceur
L'apparition musicale comme perte de soi
La tradition : Chiara Bugni da Venezia
Le chant amoureux d'Heinrich Suso
Musique et mortifications
« Ne vois-tu pas comme j'ai mal ? »
L'ange musicien et la vérité sur soi
La musique apocalyptique de Richard Rolle
Le signe musical du salut
Le concert immuable
Écoute intérieure et lumière sur soi
QUATRIÈME PARTIE
RÉVÉLATIONS, CHANSONS ET DIALOGUES : LES MOTS D'UN AUTRE
Chapitre VII. RÉVÉLATIONS MUSICO-DIVINES
Douceline de Digne en procession céleste chantée
Le chant lui dévorait la moelle des os
La trace
Transfert d'autorité
Les prescriptions normatives des Revelaciones de Brigitte de Suède
La musique au jugement
Ordres musicaux
L'instrumentalisation des voix célestes
Messe chantée par le Christ à Gertrud von Helfta
Chanter : combler la déficience des mots
Le Christ-livre de chant
Missa devota – le spectacle sur la scène intérieure
Conclusion : savoir, dire et langage musical
Chapitre VIII. CHANSONS ET MOTS ILLIMITÉS
Les chansons d'Angela da Foligno
Irruption du chant – interruption du récit
« Non potest narrari. Sed ego quasi cantabam »
Le rondeau du Miroir des âmes simples et anéanties de Marguerite Porete
De la prose de Raison à la chanson d'Amour
« Icy commence l'Ame sa chançon »
La chanson finale dans les gloses du XVe siècle
Les canciones de Jean de la Croix
« En esta canción canta el alma »
Infinitude des canciones finitude de la prose
Les canciones images de l'expérience mystique
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
INDEX DES NOMS
Visions musicales sur le modèle de l'Apocalypse, extases divines provoquées par des chants profanes, ravissements de l'esprit à l'écoute du chœur angélique, divinisation du sujet au son d'instruments musicaux, déliquescence du corps devenu fluidit© mélodique : dans la tradition chrétienne, la musique est à la fois langage céleste, corps sensible agissant sur le corps humain et métaphore pour décrire les altérations de l'être.
L'ouvrage analyse les multiples relations entre la musique et l'expérience mystique à travers la littérature savante et visionnaire du XIIe siècle, les écrits franciscains, dominicains et cisterciens, ceux des béguines et des ermites errants jusqu'aux portes du XVIIe siècle, siècle du tournant de l'attitude européenne face au sacré. La musique s'y donne comme le langage le plus approprié pour s'approcher de la cognitio Dei experimentalis et la traduire. L'écrit mystique se révèle un lieu privilégié pour saisir la dimension sémiotique et symbolique, cognitive et performative de la musique dans la culture médiévale et humaniste.
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TABLE DES MATIÈRES
Préface
Introduction
Bibliographie
Janvier 1543 (R.C. 36, fol. 202v°-225v°)
Février 1543 (R.C. 36, fol. 226-227v°)
Février 1543 (suite) (R.C. 37, fol. 1-24)
Mars 1543 (R.C. 37, fol. 24v°-47)
Avril 1543 (R.C. 37, fol. 47v°-79)
Mai 1543 (R.C. 37, fol. 79v°-109v°)
Juin 1543 (R.C. 37, fol. 110-140)
Juillet 1543 (R.C. 37, fol. 141v°-167)
Août 1543 (R.C. 37, fol. 167v°-210)
Septembre 1543 (R.C. 37, fol. 210v°-233)
Octobre 1543 (R.C. 37, fol. 233v°-259v°)
Novembre 1543 (R.C. 37, fol. 260-283v°)
Décembre 1543 (R.C. 37, fol. 283v°-288v°)
Décembre 1543 (suite) (R.C. 38, fol. 1-21)
Pièces annexes
Liste des pièces annexes
Glossaire
Index
À Genève, en 1543, la politique extérieure est marquée par la poursuite des négociations avec Berne au sujet des terres de Saint-Victor et Chapitre, avec la médiation de Bâle, et par les tentatives auprès de la France de récupérer le mandement de Thiez, perdu en 1539. En matière de politique intérieure, l’année voit l’acceptation des Ordonnances sur les offices et les officiers commencées en 1542. Elle se distingue par la création d’un registre nouveau, consacré aux affaires des particuliers. La peste, qui s’était déclarée à Genève l’année précédente, se réveille en avril. Aux mesures prises précédemment vient s’ajouter l’obligation de se déplacer avec un bulletin de santé, ce qui provoque des difficultés avec les États voisins. Les attroupements de soldats dans la région incitent les autorités à continuer à fortifier la ville, grevant lourdement les finances, qui sont également sollicitées par l’achat de blé, à la suite de mauvaises conditions climatiques, et par les besoins grandissants des hôpitaux au cours de l’année. La politique entreprise pour tenter de juguler la situation et de rationaliser sa gestion se fait au détriment des pauvres étrangers, qui sont chassés de la cité.
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TABLE DES MATIÈRES
INTRODUCTION
Daniel Maira, Mol et féminin : la fabrique du vir effeminatus dans la première modernité
Craig Williams, Sémantique de la mollesse dans la poésie de Properce
I. MOLLESSE PHYSIOLOGIQUE ET TRANSFORMATIONS CORPORELLES
Roberto Poma, La nature ambiguë de la mollities. Médecine et philosophie au XVIe siècle
Jean-Marie Le Gall, Barbes et mollesses à l’époque moderne en Europe
Sofina Dembruk, Paradoxes de la mollesse et le cas de Spurina : pour une
laideur virile ?
Jérôme Laubner, La « chair molle » de la vérole : réflexions sur une virilité
vérolée
Dominique Brancher, Corps « tendre » et esprit « mousse ». Gymnastique et relaxation chez Montaigne
II. HANTISE DE LA MOLLESSE ET EFFÉMINEMENT DU MASCULIN
Guillaume Berthon, Ferme amour contre le mol fils de Vénus : l’oeuvre de Clément Marot et la peur de l’amollissement
Marianne Closson, L’eau émasculante : lectures du mythe de Salmacis et Hermaphrodite à la Renaissance
Daniel Maira, Mollesse amollissante et virilité assouplie : Montaigne et l’audace de dire l’impuissance
Louise Dehondt, « Mol comme laine » mais viril ? Mollesse phallique et virilité dans la poésie satirique
Nina Hugot, Alexandre et Darius « effemin©s » ? Le masculin dans les deux tragédies de Jacques de La Taille
III. MOLLESSES RHÉTORIQUES ET ESTHÉTIQUES
Nadia Cernogora, Le style mou et efféminé : « genre » et imaginaire du style dans la poétique de la Renaissance
Daniel Fliege, L’efeminatio dans la Sepmaine de Guillaume de Saluste Du Bartas
Freya Baur, « Et le français changea de robe » : langue et mollesse dans la réflexion poético-rhétorique de la Renaissance
Teodoro Patera, « La molle flamme de l’amour » : narration, compassion, amollissement dans L’amant resuscité de la mort d’amour de Théodose Valentinian
Irène Salas, Un cas particulier de mollesse : la morbidezza
IV. LA MOLLESSE DE L’AUTRE : MODÈLES DE MASCULINITÉS EN CONFRONTATION
Kathleen Long, La mollesse cultivée dans L’Isle des Hermaphrodites
Juliette Morice, La mollesse de Télémaque : le voyage d’éducation comme expérience virile
Nicolas Lombart, Être un homme au nouveau monde : mollesse européenne et virilité indienne dans l’Histoire notable de la Floride de René de Laudonnière
Gary Ferguson, « Licence Grecque », hardiesse et mollesse dans les Essais de Montaigne
Index Nominum
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AVANT-PROPOS
INTRODUCTION
I. LES SOURCES
1. Salmonii Macrini tumulus
2. Bibliothèque de Genève
3. Catalogue Morrisson
4. Manuscrits de la Bibliothèque nationale
5. Lettres d’Étienne Pasquier
6. Correspondance avec J. J. Scaliger
7. Le ms. 290 de la Bibliothèque de l’Institut
8. Un aspect de la République des Lettres
II. ORGANISATION
III. UN ÉCRIVAIN ET SON SIÈCLE
LETTRES DES ANNÉES 1558-1569
NOTICE
LES CIRCONSTANCES
LE MILIEU ET LES CORRESPONDANTS
A. Le père et les oncles : Louis, Jacques, Joseph
B. Les frères : Louis, René
C. Les amis : Bétholaud, Macrin, Boulenger
ANALYSE
[LETTRES [λ-1] à [λ-12]]
LETTRES DES ANNÉES 1570-1575
NOTICE
LES CIRCONSTANCES
LE MILIEU ET LES CORRESPONDANTS
A. Les amis anciens : Rapin, Scaliger, Morel, Binet
B. Deux cas particuliers : Regius, Palma Cayet
C. Les médecins poitevins : Langlois, Saint-Vertunien, Joyeux
D. Les amis orléanais : les Audebert, Aleaume
ANALYSE
[LETTRES [λ-13] à [λ-37]]
LETTRES DES ANNÉES 1576-1586
NOTICE
LES CIRCONSTANCES
LES NOUVEAUX CORRESPONDANTS
A. La famille : Abel, La Ruelle, Esther de Pons, La Picardière et Gallicher
B. L’entourage poitevin : Boisson, Delaveau, Saint-Belin, Brochard, Mourault, Irland, A. Blackwood, La Borderie, Bouchet, J. Milon
C. Les médecins : Coytard, P. Milon
D. Voisins : Brochard, Sanzay, Théveneau, Pidoux, Raffard
E. Correspondants éloignés : Ronsard, Baïf, H. Estienne
F. Morel, Pasquier, De Thou, Camille Morel, Vinet, Mayenne
F. Les étrangers : Rollock, Elphinston, Melissus, Fanolius
ANALYSE
[LETTRES [λ-38] à [λ-94]]
LETTRES DES ANNÉES 1587-1599
NOTICE
LES CIRCONSTANCES
LES NOUVEAUX CORRESPONDANTS
A. La famille : Scévole [II] et Louis [IV], Louis [V], Bouchet d’Ambillou
B. L’entourage poitevin : Jeanne de Bourbon, Malicorne
C. Médecin : Citoys
D. Voisins : Liberge, François Du Plessis, Charlotte et Claude de la Trémoïlle
E. Correspondants éloignés : Robert III Estienne, Casaubon, N. Rigault, Nancel, Gillot, Savignac de Viçose, J.-J. de Mesmes, Montpensier, Cheverny, Henri IV
F. Les étrangers : J. Douza, Tuningius
ANALYSE
[LETTRES [λ-95] à [λ-152]]
LETTRES DES ANNÉES 1600-1623
NOTICE
LES CIRCONSTANCES
LES NOUVEAUX CORRESPONDANTS
A. L’entourage poitevin : Pellejay, Jacques de Blacvod, le P. Falloux
B. Voisins : Henri de la Trémoïlle, Richelieu, Esprinchard
C. Correspondants éloignés : Sully, Henri de Bourbon Du Maurier, Goutière, Certon, Mareschal, Mornac, Brodeau, Chalvet, Bertier, Du Moulin, La Guesle, Faucon de Ris, Chantecler
D. Un étranger : Rittershusius
ANALYSE
[LETTRES [λ-153] à [λ-194]]
BIBLIOGRAPHIE
INDEX ET TABLES
TABLE DES ILLUSTRATIONS
INDEX DES IMPRIMEURS ET LIBRAIRES
BIBLIOTHÈQUES, COLLÈGES, UNIVERSITÉS
ALLUSIONS AUX OEUVRES
TITRES ATTRIBUÉS À SAINTE-MARTHE
MONUMENTS ET LIEUX PUBLICS
INDEX GÉOGRAPHIQUE
INDEX HISTORIQUE
INDEX DES NOMS DE PERSONNES
TABLE DES MATIÈRES
Ce septième volume des œuvres de Scévole de Sainte-Marthe, consacré à sa correspondance, contient 194 lettres en latin ou en français, dont dix-huit ont Scévole pour auteur.
Parmi les correspondants du poète on trouve les membres de sa famille, ses amis anciens et ses relations poitevines (surtout des médecins). En outre, Sainte-Marthe sert d’intermédiaire entre sa province et le monde intellectuel de la capitale. Quelques lettres émanent de grands personnages, comme le prince de Condé, Sully ou Richelieu alors évêque de Luçon.
Même si dans ses propres lettres on voit l’écrivain se préoccuper de ses enfants, de ses amis, de sa santé, de ses procès, de ses écrits, l’image que fournit cette correspondance est moins celle d’un auteur que celle de son époque. Le nombre et la qualité des rédacteurs, ainsi que les circonstances dans lesquelles ils écrivirent, font de l’ensemble un témoignage de premier plan sur les années 1560-1620.
L’édition des Œuvres complètes de Scévole de Sainte-Marthe est établie par Jean Brunel, ancien Professeur à la Faculté des Lettres de Poitiers, avec la collaboration de Pierre Martin, Professeur dans la même Université.
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TABLE DES MATIÈRES
AVANT-PROPOS
INTRODUCTION
PROLÉGOMÈNES BIOGRAPHIQUES
PREMIÈRE PARTIE. LES CHOIX DE LOUIS LE CARON
Chapitre premier. L'HUMANISME DE LOUIS LE CARON, « CE FUT UNE BELLE GUERRE QUE L'ON ENTREPRIT LORS CONTRE L'IGNORANCE »
« Es traces de la divine vertu » : le savoir vertueux et l'idéal encyclopédique
L'excellence admirable de l'homme
La non moins admirable excellence de la femme
Le développement d'un discours en faveur des pauvres
Encyclopédie versus « amas de disciplines »
Le refus du catalogue et la « delectation » de savoir
Le plaisir d'apprendre
L'admiration pour François Ier, vrai Père des Lettres
La visite à Michel de L'Hospital et la mission humaniste
La transmission du savoir, le souci pédagogique
Contre l'imitation stérile des Anciens, le choix du présent
Le refus du retrait studieux
La haine de la posture cynique
Accompagner « l'heur de son tems », « laudamus veteres, sed nostris utimur annis »
Manifeste en faveur de l'audace intellectuelle, « Dicam tamen quod sentio »
« Mos gallicus », « méthode » juridique, philologie et systématisme
Études berruyères : l'influence de François Le Douaren et de François Baudouin
Le désir de restitution, « retirer des tenebres d'oubliance »
Une « méthode » pour un droit « perfaite Idée de l'equitable bon »
La croyance dans le progrès
Chapitre II. LE NÉOPLATONISME DES ANNÉES 1550, PRISCA THEOLOGIA, PHILOSOPHIA PERENNIS, PRISCA JURISPRUDENTIA
L'héritage néoplatonicien
Une profession de foi assumée
De Moïse à Platon via Hermès
Le Christ « Démon » platonicien
La gageure d'une poésie platonicienne
La poésie énigmatique, les « sacrez misteres » et la fureur
Faire disparaître le corps, les stratégies à l'oeuvre
Chapitre III. LA CHRISTIANISATION DES ANNÉES 1580
Une christianisation sensible du discours.
De la Philosophie (1555) aux Discours philosophiques (1579-1583).
Une réécriture manifeste
L'évolution des temps, des « signaux faibles »
« Dieu veult estre regardé », de la Fortune à la Providence
L'« admirable disposition » du « théâtre » du monde
« Qui reçoit la fortune, rejecte la providence »
« Selon l'immuable et infallible ordonnance de Dieu »
Les « effects de la providence divine »
Cas pratiques
Chapitre IV. L'INFLUENCE DÉTERMINANTE DU NÉOSTOÏCISME
Précautions liminaires
Un précurseur néostoïcien
Un des premiers néostoïciens ?
De Poullangis sur Marne aux rives de la Meuse, l'invention du jardin néostoïcien
« Seigneur de ses passions », un enseignement essentiel
Faire tomber les « masques » des « fausses visions »
Vers l'éradication des passions
« Sagesse extrême » et « sagesse ordinaire »
Intertextes stoïciens
La lecture des auteurs antiques, Zénon, Épictète et Sénèque
La lecture des modernes, Guillaume Du Vair et Juste Lipse
« Non moveri, l'escu Palladien, que je porte pendu devant la poictrine »
Portrait de l'auteur en stoïcien
La « tranquilité » versus la perturbation démoniaque
Une double référence
Le choix du chancelier Philippe Hurault de Cheverny comme dédicataire
Plus un Discours sur le proces criminel faict à une Sorciere
Évolution personnelle
« Hors de trouble et detresse », les « étrennes » au roi de France
« Constamment porter tout ce qu'ordonne Dieu »
La « constance » des nombres, la méditation mathématique
La promotion de l'obéissance
Signes et indices, éléments de sémiotique stoïcenne
SECONDE PARTIE
LA LITTÉRATURE, FASCINATION ET PARADOXES
Chapitre V. « CHARONDAS » FACE À SES MODÈLES
La construction littéraire d'un nom propre
Un nom en construction
La fabrique d'un patronyme « humaniste »
Un enjeu de « taille », Louis Le Caron héritier de l'une des plus vieilles familles de France…
De « Bel Tenebroso » à Solon, l'invention d'une persona
Une extraction ressentie comme « insuffisante »
Pour la noblesse de robe, contre la noblesse des « port'esp©es »
Storytelling. Mises en scène
Les racines du mal, Louis Le Caron « abandonné »
Portrait de l'auteur en Claude Fauchet
Les joies du calendrier
Autopromotion
La mise en place d'un réseau
Des modèles entre droit et littérature
Le casparticulier de Montaigne
Un faisceau de présomptions
Détour. Faire parler le silence
Les raisons d'un silence
L'interprétation fautive
d'un Louis Le Caron sceptique
« Le sot projet de se peindre », une « fantastique contemplation »
« Machiaveliser », un risque du scepticisme montaignien
Spectres, sorcières et boiteuses
Chapitre VI. UN VA-ET-VIENT CONSTANT ENTRE DROIT ET « LETTRES HUMAINES »
Histoire du droit et histoire de la littérature
« Le mariage de l'Estude du Droict avecques les lettres Humaines »
Croiser droit et littérature
La Claire ou de la prudence de droit
Les jeux de l'antanaclase, les lois du coeur et les lois de la cité
Le direct Paris-Bourges, métaphore du projet humaniste
« Puella ficta »
Chapitre VII. POUR UNE LITTÉRATURE VERTUEUSE
L'exemplarité, l'élégance et la maxime
Un catalogue de situations existentielles
L'exemplarité et les effets favorables de la littérature édifiante
La littérature pour « faire passer la pillule »
Du recueil des « excerpta » à l'écriture de la maxime
La « biendisante faconde », clarté de la vertu
Apologie de la clarté
Contre les « ruses et afeteries d'eloquence »
Des valeurs pour le Prince
Les vertus cardinales en temps de ruine
Le Prince, exemplaire à imiter
Le courtisan-marmouset
L'espoir déçu d'une relation personnelle
Dialogue, devis et dispute, des vérités à transmettre plus qu'à débattre
Dialogue et dialogisme
Le « dialogue » chez Louis Le Caron, entre « devis » et « dispute »
Chapitre VIII. LE PLAISIR DE RACONTER DES HISTOIRES, DE L'ILLUSTRATION À L'INVENTION
L'évolution vers la « gravité » et la nécessité de trouver une place autre à la littérature
La littérature, des « juvenilia » ?
Une époque qui prend fin
Le goût de la fiction
Fictionnalisation et illustration des cas
Frapper les esprits, l'art de la mise en scène
Entre discours public et parole intime
« Enigma ». Louis Le Caron auteur masqué ?
Une nécessaire prudence
Des livres perdus ? des références fictives ?
Les très pratiques « vieil practicien » et « vieil poëte » ou comment toujours avoir sous la main une citation ad hoc
Louis Le Caron mystificateur ? L'auteur des Comptes du monde aventureux (1555) ?
La (très mystérieuse) piste Raphel Micheli
TROISIÈME PARTIE
MENACES SUR L'UNITÉ DU ROYAUME. LOUIS LE CARON « POLITIQUE »
Chapitre IX. LA FRANCE MENACÉE ENTRE LES « PARTIALITEZ »
Le risque du naufrage
La réalité de la situation versus l'« image peincte »
Le délitement du royaume et la lecture du De gubernatione Dei de Salvien
La course effrénée aux offices
Le débat entre « Monarchie » et « Anarchie »
La menace de la Ligue
Contre les ligues, contre la Ligue
La Ligue et l'« éversion » de l'État
La lutte sur le terrain des idées
De la plainte à la Realpolitk
Rhétorique de la plainte, « Las pauvre France »
La Realpolitik, du bon usage de la diversion
Chapitre X. REFONDER L'UNITÉ NATIONALE AUTOUR D'UN POUVOIR FORT
Un sénat fort, la défense contre Jean Bodin du système de la monarchie mixte
Le « Senat » de France
La méfiance face au pouvoir d'un seul, « aussi souvent les Rois changent
de volontez »
La monarchie mixte et la fonction des contrepoids
Se rendre volontairement sujet aux lois, surcroît de grandeur
Le refus de la raison d'État
Un roi fort, pour empêcher les dissensions
Le souhait de la « constance » politique et la préférence pour la Monarchie
L'amour du Prince versus la servitude
La clémence d'Auguste
La justice du roi, le souvenir de saint Louis
Chapitre XI. REFONDER L'UNITÉ NATIONALE À PARTIR DE LA LANGUE FRANÇAISE
L'illustration de la langue française, un projet pour la cohésion
nationale
Restituer « la grace et naïveté Françoise »
Contre le « Grec enflé de vanterie, et le superbe Romain »
« Préférer la fidelité du Gentil-homme François à l'inconstance de l'estranger »
Illustrer le français, dans les pas de Tory, Rabelais et Du Bellay
Les illustres devanciers
Une langue pour renforcer le sentiment d'appartenance nationale
Défendre l'origine française des termes
Chapitre XII. REFONDER L'UNITÉ NATIONALE AUTOUR D'UN DROIT FRANÇAIS
Agir mais avec prudence
Un droit clair, un droit stable
À la recherche de « la simplicité de l'ancien droit François »
La place problématique du droit romain
La loi universelle et royale plutôt que la coutume particulière et populaire
Un peuple unique, un roi unique, une loi unique
« Je compare la loy au Roy, et la coustume au tyran »
« Horresco referens », petit florilège de coutumes iniques
L'origine populaire de la coutume
L'apparent paradoxe de la coutume de Paris, un « droit civil français »
Chapitre XIII. UN CHOIX « POLITIQUE », POSTPOSER LA QUESTION RELIGIEUSE
Un parcours personnel : du refus de la liberté de conscience à l'acceptation « politique » de la tolérance
Les dangers d'une totale liberté de conscience
L'acceptation « politique » de la tolérance
Le gallicanisme de Louis Le Caron
Le milieu parlementaire
Les méfaits de la papauté
Plaidoyer pour la loi salique au nom de l'unité du royaume
La pragmatique sanction, « palladium Franciæ »
Contre les jésuites
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
INDEX NOMINUM
Louis Le Caron (1534 ?-1613), dit Charondas, est un écrivain de la Renaissance injustement méconnu. Poète véritable et admiré par ses contemporains, philosophe stimulant et auteur d’audacieux Dialogues et de différents Panégyriques, Louis Le Caron est aussi un homme de loi des plus compétents qui commente les textes (la Coustume de Paris notamment), produit une œuvre juridique de premier plan (auteur des Pandectes du droict français) et exerce une charge de magistrat à Clermont-en-Beauvaisis. Pris dans la tourmente du temps, il plaide et œuvre — avec une constance proprement stoïcienne — pour un renforcement du pouvoir royal qu’il voit vaciller jusqu’à l’affermissement providentiel et l’arrivée d’Henri IV au pouvoir.
Emblématique de la génération des juristes lettrés (Étienne Pasquier, Claude Fauchet et bien d’autres), il ne cesse de célébrer ce mariage des lettres et des lois qui est une spécificité de ce siècle. Juriste dans ses œuvres littéraires, il est aussi homme de lettres dans ses œuvres de droit. Humaniste « antiquaire », cherchant à « dégloirer l’Italien », il se détourne de l’héritage latin pour se consacrer plus particulièrement au legs français (en droit comme en littérature).
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TABLE DES MATIÈRES
REMERCIEMENTS
INTRODUCTION. Pour un Horace
AVERTISSEMENT
PREMIÈRE PARTIE. Éthique et poétique : une poétique du personnage
CHAPITRE PREMIER : Personnages et fictions de personne
L’invention du personnage
Du decorum personarum à la fiction de personne
Le cas de la lyrique, fiction de personne, voix et prosopopée
CHAPITRE II : Éthique et poétique : une poétique des caractères
Fabula morata
Émotions et passions
Incarnation, tension et combinatoire des attributs de la personne
Typologie des genres et pluralité des voix
DEUXIÈME PARTIE. Inventer/Réinventer. Une poétique pour les modernes : ars et artificium
CHAPITRE III : Réinventer l’âge d’or
Les générations d’auteurs : éloge de la modernité et de l’innovation
Innovation et rénovation
Réinvention d’un âge d’or et schéma historiographique
CHAPITRE IV : Innovation, imitation, composition. La grâce de l’ordonnancement poétique : venus et ordo
Invention / disposition / imitation
Ordo et collocatio verborum
Composition et configuration poétiques : Robortello et le modèle des Carmina
CHAPITRE V : Du notum au novum. Les lieux de l’invention d’une langue poétique : épithètes, métaphores, formules
Heureuse ©lection : économie de l’épithète
Callida iunctura et métaphores : ou comment faire du novum avec du notum
L’art de la formule : Horace théoricien et praticien de la sententia poétique
TROISIÈME PARTIE. Une œuvre à la première personn
CHAPITRE VI : Personne et personnage d’auteur
Une œuvre identifiable à son auteur : une vie, une œuvre
Personne et personnage d’auteur, mobilité et singularité
Style d’auteur
CHAPITRE VII : Une poétique de la première personne : un je critique et réflexif
Une poétique à la première personne : art ou épître poétique
Une œuvre tout entière à dimension réflexive et critique
CHAPITRE VIII : De cercle en cercle. La réception d’Horace, un modèle de sociabilité lettrée
Cercle social et recueil poétique
Cercles lettrés et académiques du nord : Conrad Celtis
Académies italiennes
La Brigade et le modèle d’Horace
CONCLUSION
APPENDICE
BIBLIOGRAPHIE
INDEX NOMINUM
TABLE DES ILLUSTRATIONS
La théorie de la littérature a valorisé une généalogie et un modèle conceptuel unique, celui de la Poétique d’Aristote. L’objet de ce bref ouvrage est de suggérer que d’autres modèles théoriques ont compté, notamment à la Renaissance. Centré non plus sur la construction d’une intrigue, d’une histoire, mais sur le personnage, l’art poétique d’Horace place la voix, le discours, la « fiction de personne » au cœur de la création et de l’invention poétiques. Mais Horace est aussi un poète qui offre à la fois la théorie et la pratique d’une langue spécifiquement poétique. Enfin cette œuvre, entièrement à la première personne, permet de repenser la relation du poétique à l’éthique, de penser la littérature, et singulièrement la poésie, comme expérience.
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Ad onta di una fama europea senza smagliature, che ne faceva unanimemente il più vivace talento filologico della sua epoca, Gabriele Faerno da Cremona (1510-1561) sembrava aver lasciato magre tracce, e postume, del proprio lavoro critico-testuale sui testi classici latini. A partire dall’edizione delle lettere di Faerno a Piero Vettori (1553-1561), questo studio illustra i principi e la prassi dell’ars critica del filologo di Cremona, ne ricostruisce la carriera professionale, spesa nell’orbita di Marcello Cervini e nelle sale della Biblioteca Vaticana, e ne indaga gli ambiti di interesse, che vanno dalla critica del testo dei classici – da Plauto a Rutilio Namaziano – alla filologia biblica e patristica, fino a riportare in luce i complessi rapporti col mondo editoriale romano e fiorentino, che spiegano i molteplici, ma spesso vani, tentativi di stampa della propria produzione erudita. Un recupero che, al di là del caso concreto di Gabriele Faerno, porta nuova luce sulla storia della filologia e della res publica litteraria negli anni Cinquanta del XVI secolo.
Malgré la renommée européenne de Gabriele Faerno da Cremona (1510-1561) qui en faisait le talent philologique le plus vif de son temps, les siècles suivants ont oublié son travail sur les textes latins classiques. À partir de l'édition des lettres de Faerno à Piero Vettori (1553-1561), cette étude reconstruit les principes et la pratique de l’ars critica du philologue de Crémone et retrace sa carrière professionnelle, passée dans l’entourage de Marcello Cervini, dans les salles de la Bibliothèque du Vatican et dans les officines des imprimeurs romains et florentins. Une reconstruction érudite qui, au-delà du cas concret de Gabriele Faerno, jette un éclairage nouveau sur l'histoire de la philologie et de la res publica litteraria dans les années cinquante du XVIe siècle.
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Face à la progression de l’hérésie luthérienne et afin de conforter les chrétiens dans la vraie doctrine, la Faculté de théologie de Paris rédige vingt-six articles qui résument ce qu’il convient de croire en matière de sacrements, de l’œuvre des saints et de la Vierge Marie, en un mot comme en vingt-six, toute la doctrine de la sainte Église catholique. Ces Articles de la Sorbonne sont adoptés par François Ier et par le parlement de Paris. Ils entrent en vigueur le 31 juillet 1543 et sont diffusés dans tout le Royaume. L’émotion est grande devant cette « réformation » autoritaire de l’Église qui laisse peu de chance aux tenants de la Réforme d’échapper à l’Inquisition. Encouragé par ses collègues, Calvin accepte de répondre à ces articles, mais de façon anonyme. Il construit sa réponse selon deux principes. D’une part, se gausser de la position catholique en imaginant un commentaire sarcastique et facétieux, faussement inspiré par la scolastique et ridiculisant la doctrine luthérienne. D’autre part, reprendre chaque article en leur apportant une « remédiation » calvinienne, à la lumière des Écritures et des Pères de l’Église, remède placé en regard de chaque Article. Ce traité paraît en latin puis, puis, revu et corrigé, en français à l’automne 1544. La présente édition offre les deux versions en juxtalinéaire, annotées avec savoir et précision par Olivier Labarthe. De riches annexes, bibliographiques et textuelles complètent cet ouvrage appelé à faire référence.
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