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Table des matières
Nicolas Donin, Introduction
Auto-analyse et composition musicale : une tradition méconnue, un enjeu actuel
Leoš Janáček
Notice
« Comment les idées me tombèrent du ciel » (1897)
Leonid Sabaneïev
Notice
« Psychologie du processus de création musicale » (1923)
Henry Cowell [et Lewis M. Terman]
Notice
« Le processus de création musicale » (1926)
La première enquête psychologique sur les processus de composition (1929-1939)
Notice
Texte 1 : Julius Bahle, « Comment compose-t-on ? L’idée dans la création musicale » (1935)
Texte 2 : Hans Pfitzner, « Qu’est-ce que l’inspiration musicale ? » (1936)
Texte 3 : Julius Bahle, extraits du Processus créateur en musique, psychologie expérimentale de la création et de l’expression (1936)
Texte 4 : Une première réaction aux poèmes : celle de Hans Peter Huber-Jacquemot [extraits de Julius Bahle (1936)]
Texte 5 : L’expérience productive : l’exemple de Vittorio Gnecchi [extraits de Julius Bahle, Inspiration et action dans la création musicale (1939)]
Texte 6 : La question des associations visuelles et de la transposition de formes extérieures : Honegger et Huber-Jacquemot [extraits de Julius Bahle (1939)]
Texte 7 : Improviser [extraits de Julius Bahle (1939)]
Texte 8 : Les pauses créatrices [extraits de Julius Bahle (1939)]
Texte 9 : Arnold Schoenberg, réponses au questionnaire de Julius Bahle (n. d.)
Texte 10 : Ernst Krenek, « Journal pour le Dr Bahle » (n. d.)
Texte 11 : Ernst Krenek, réponses au questionnaire de Bahle (n. d.)
Texte 12 : Ernst Krenek : autres précisions au sujet de la composition d’À ceux devenus muets [extraits de Julius Bahle (1939)]
Texte 13 : Remarques générales de Krenek en réponse à certaines questions de Bahle [extraits de Julius Bahle (1936, 1939)]
Texte 14 : Ernst Krenek, « Journal du travail musical sur l’oratorio
Syméon le Stylite d’après Hugo Ball » (1935-1936)
Charles Koechlin
Notice
« Comment je conçois la musique de cinéma ?
Comment j’ai écrit celle du film Victoire de la vie ? » (1938)
Notice
« Introduction à la musique concrète » (1950)
Arthur Honegger
Notice
« Comment je travaille » (1951)
Michael Tippett
Notice
« A Child of Our Time » (1970)
Elliott Carter
Notice
« Le point de vue du compositeur de musique orchestrale » (1970)
Franco Donatoni
Notice
« [Analyse d’Etwas ruhiger im Ausdruck] » (1970)
Henri Pousseur
Notice
Le Temps des paraboles, Description d’un travail de musique électronique (Cologne 1972)
Luigi Dallapiccola
Notice
« Notes pour une analyse des Canti di liberazione » (1974)
Bernard Parmegiani
Notice
« [Propos sur Natures éphémères] » (1976-1977)
Georges Aperghis
Notice
« Le point de la situation » (1979)
Gerald Bennett
Notice
« Journal dune composition » (1980)
Hans Werner Henze
Notice
Die Englische Katze : un journal de travail, 1978-1982 (1983)
John A. Sloboda
Notice
« Un protocole que j’ai généré lors de la composition d’une oeuvre chorale » (1985)
Roger Reynolds
Note
Un chemin de recherche, une démarche de compositeur (1987)
« Stratégies compositionnelles dans The Angel of Death » (2004)
Friedrich Goldmann
Notice
« Remarques sur le Double Trio » (1995)
Philippe Leroux
Notice
« Brèves » (1995)
« De Voi(rex) à Apocalypsis : essai sur les interactions entre composition et analyse » (2006)
Brian Ferneyhough
Notice
« Troisième Quatuor à cordes » (1995)
John Adams
Notice
« [Entretien avec Ann McCutchan] » (1997)
Steve Reich
Notice
« [Entretien avec Ann McCutchan] » (1998)
Robert Saxton
Notice
« Le processus de composition : de la détection à la confection » (1994)
Jean-Luc Hervé
Notice
« Journal de la composition de Dans l’ heure brève » (1996-1998)
« Reconstitution des étapes de la composition de Dans l’ heure brève » (1999)
Jonathan Harvey
Notice
« Comment saisir la créativité dans le travail d’un compositeur ?
Une conversation entre Irène Deliège et Jonathan Harvey » (2003)
« La genèse du Quatuor no 4 » (2004)
« Comment je compose ? (Réflexions sur Wagner Dream) » (2008)
Robert H. P. Platz
Notice
« Journal d’esquisses de TOP » (2000-2007)
Chaya Czernowin
Notice
« L’autre tigre » (2007)
Gérard Pesson
Notice
« Les objets de l’écriture. Réponses à Mathieu Bonilla » (2011)
Journal [juillet et septembre 2012] (2012-2017)
Luis Naón
Notice
« Cahier de fabrication d’Around the Bell » (2014)
Index nominum
Sources des textes pour cette édition
Depuis le XIXe siècle, les compositeurs s’expriment publiquement sur leur travail à travers une pluralité d’écrits (traités, ouvrages didactiques, préfaces aux partitions ou encore notes de programme) et de prises de parole (conférences, entretiens, masterclasses). Il existe aussi des textes plus confidentiels, relevant parfois seulement de la sphère intime, dans lesquels il s’agit moins de démontrer ou de convaincre que de s’interroger : qu’ai-je fait ? Quel est mon processus de création ? Comment telle oeuvre, telle idée, a-t-elle pris le visage qui est désormais le sien ? Quels chemins s’offrent à moi ?
Un siècle d’écrits réflexifs sur la composition musicale met en lumière une sélection de textes inédits, rares ou inaccessibles en langue française, tirés de journaux personnels, de contributions à des revues, d’entretiens avec des journalistes et des scientifiques, ou encore de travaux académiques. L’ouvrage rend ainsi visible une tradition qui s’est constituée au cours du XXe siècle et qui apparaît plus que jamais d’actualité au moment où nombre d’universités et d’écoles supérieures promeuvent des formes renouvelées de « recherche en art ».
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Dans les deux dernières décennies, l'introduction de la recherche scientifique dans la plupart des grands conservatoires européens a donné une nouvelle actualité à la question des collaborations entre artistes et chercheurs. Toutefois, le travail mené en commun autour des répertoires musicaux anciens s'inscrit dans une histoire qui, elle, remonte au milieu du XIXe siècle. C'est précisément de cette historiographie dont le livre rend compte, à travers l'exploration, l'analyse et la critique des pratiques liées à l'interprétation des répertoires anciens.
La douzaine d'articles qui le composent invite à redécouvrir beaucoup d'acteurs négligés de la réinvention sonore de la musique ancienne, des réformateurs de la liturgie catholique jusqu'aux Chanteurs de Saint-Gervais en passant par le groupe des Théophiliens de la Sorbonne ou les protagonistes d'une expérience innovante récemment conduite autour de l'Orpheo d'Ange Politien
Cette histoire est aussi celle de figures connues que l'on retrouve ici dans des rôles parfois inattendus: Pierre Aubry en ethnologue de la musique arménienne, Jacques Chailley en entrepreneur de spectacles médiévaux ou Yvette Guilbert en apôtre de la chanson médiévale. L'ouvrage n'oublie pas non plus ceux qui ont patiemment collecté et analysé les documents anciens: facteurs d'instruments, clavecinistes, organistes (tel Alexandre Guilmant) ou encore chefs d'orchestre (tel Jean-François Paillard).
Les auteurs insistent enfin sur les formes de diffusion de la musique ancienne propres au XXe siècle: radio, disque, concert-conférence où discours et musique se sont souvent entremêlés pour construire un nouveau rapport entre pratique et savoir.
Au fil des pages, se met en place l'équilibre sur lequel repose désormais l'économie de la musique ancienne: des artistes prêts à se faire chercheurs et travaillant avec des musicologues qui ne dédaignent pas de prendre en compte leurs attentes.
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Loin de se réduire à un discours sur les oeuvres, l’analyse est aussi une pratique musicale impliquant des actes de lecture, d’écoute et d’écriture. Un groupe de musicologues (analystes et historiens) et de chercheurs venus d’autres disciplines s’interroge dans cet ouvrage sur l’origine et la signification des gestes quotidiens du travail analytique : chiffrage, transcription, réduction au piano, segmentation, écoute intérieure, construction d’une argumentation, fabrication de tableaux, qui donnent forme au propos de l’analyste et qui ont fini par se rejoindre dans une discipline que l’on appelle désormais « analyse musicale ». Au fil de l’ouvrage, qui aborde aussi bien la littérature wagnérienne que les transcriptions d’œuvres électroacoustiques, les polémiques autour des théories de Riemann, d’Indy ou Schoenberg que les analyses musicales de Leibowitz, Messiaen, Boulez, Rouget, Forte ou Nattiez, se dessine la généalogie d’un savoir-faire aujourd’hui bien pr©sent dans les conservatoires et les universités, mais dont l’histoire est au fond méconnue.
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En fondant un conservatoire de musique dans sa ville natale, François Bartholony pensait consolider l'harmonie civique. Pour "nationaliser" la musique à Genève, il imagina d'importer des partitions sérieuses (signées Haendel, Mozart ou Beethoven), de mettre en place une discipline stricte de l'apprentissage et de faire du solfège la clef de voûte de l'édifice. Dans l'enceinte de l'école, le comité de notables philanthropes dont il s'était entouré imposa non sans mal dans les classes l'abandon des romances et des pièces de salon, la soumission des élèves (jeunes filles de bonnes familles pour la plupart) aux examens et des professeurs aux inspections. Mais le nouvel établissement ne remplaça jamais totalement le riche tissu d'institutions parallèles (Société de Musique, écoles de catéchumènes, Société de Chant sacré, etc...) et de maîtres privés qui oeuvraient eux aussi à former des amateurs. En s'enfonçant dans les archives - celles de l'école et surtout celles réputées peu musicales des Archives d'État ou de la Bibliothèque Publique et Universitaire de Genève, on découvre la vivacité de ces formes d'initiation à la musique ainsi que les aléas du projet bartholonien. Un projet dont l'histoire est bien plus sinueuse que le racontaient les discours officiels. L'institution d'une nouvelle manière de faire la musique, devenue la nôtre, ne s'est en effet imposée que lentement, au prix d'un travail permanent d'ajustement du dessein initial du fondateur à une cité artistique et sociale en perpétuelle transformation. Le but de cette enquête est de mettre en lumière ces déplacements, tout en restituant un conservatoire "en situation", autrement dit en n'isolant pas l'école de musique genevoise du monde dans lequel elle s'insérait.
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Yvonne BELLENGER,
Hervé-Thomas CAMPANGNE,
Rémy CAMPOS,
J.-Cl. CARRON,
S. DAVIDSON,
Gérard DEFAUX,
Max ENGAMMARE,
Philip FORD,
C. JOMPHE,
Marie-Dominique LEGRAND,
D. MARTIN,
Ann MOSS,
John NASH,
François RIGOLOT,
François ROUGET,
Cynthia SKENAZI,
Colette H. WINN,
R. WOOLDRIDGE,
C. YANDELL
Sommaire: G. Defaux, «De Marie à Délie: Le cèdre, le venin, la licorne et la Colonne du Dieu vivant»; J. C. Nash, «Per angusta ad augusta: Ronsard and the Renaissance Belief in Poetry as Therapy»; C. Yandell, «“L’amour au féminin”? Ronsard and Pontus de Tyard Speaking as Women»; F. Rigolot, «Ronsard et la théorie méliorative de l’imitation»; Ph. Ford, « “What Song the Sirens Sang...”: The Representation of Odysseus in Ronsard’s Poetry»; A. Moss, «Ronsard the Poet: Ronsard the Hermaphrodite»; R. Wooldridge, «Ronsard chez les lexicographes de la Renaissance»; M. Engammare, «Ronsard et Tyard versus Viret et Calvin à propos du temps»; Y. bellenger, «Le discours “Des vertus intellectuelles et moralles” prononcé par Ronsard à l’Académie du Palais»; C. Skenazi, «L’ordre et la paix: une perspective de la dispositio ronsardienne»; H. Campangne, «Les histoires tragiques de Pierre de Ronsard»; S. Davidson, «Houel émule de Ronsard ?»; M.-D. Legrand, «Ronsard sous la plume de Du Bellay ou la mise en scène d’un programme poétique: à chacun son rôle et à chacun sa place»; J.-C. Carron, «Le dialogue amoureux et la poétique des discours philosophiques à la Renaissance: L’exemple de Pontus de Tyard»; D. Martin, «Ronsard dans l’œuvre de Guillaume Des Autelz»; C. H. Winn, «Gabrielle de Coignard, “Sur la mort de Ronsard” (1594)»; C. Jomphe, «Théorie et pratique de l’épitaphe dans la poésie héroïque de Ronsard»; R. Campo, «Words on Passing/Passing on the Word: Ronsard’s Epitaphes and the Glimpses of a Graveside Poetic»; F. Rouget, «Ronsard et la poétique du monument dans les Œuvres de 1578».