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La Fondation Barbier-Mueller pour l’étude de la poésie italienne de la Renaissance, fondée en 1997 à l’Université de Genève, est riche d’une collection de livres anciens, principalement du XVIe siècle, qui compte de nombreux exemplaires remarquables et précieux ainsi qu’une belle série de recueils collectifs et d’anthologies. Le catalogue de cette bibliothèque recense et décrit avec précision 452 éditions rares de poètes italiens, de Dante à Chiabrera, des plus illustres aux plus confidentiels. Une attention toute particulière est réservée au contenu des volumes, au recensement des pièces liminaires, à l’identification des dédicataires et des auteurs secondaires comme aux particularités des exemplaires. Plus qu’un simple catalogue toutefois, par l’importante documentation qu’il offre, à travers des notices prosopographiques et bibliographiques détaillées, cet ouvrage a aussi l’ambition de tracer un panorama original de la poésie, de l’édition et des milieux littéraires italiens au moment de leur âge d’or. Des tables et des index détaillés en font un outil de travail de première importance.
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A.-M. ,
Jean-Robert ARMOGATHE,
B. BEUGNOT,
A. BRESSON,
Emmanuel BURY,
P. DANDREY,
J.-C. DARMON,
Marc FUMAROLI,
Alain GÉNETIOT,
Colette NATIVEL,
Carlo OSSOLA,
Philippe-Joseph SALAZAR,
Françoise WAQUET
“Pourquoi peu à peu le désir, l’idée, le sentiment du “loisir”, tel que l’ont dessiné successivement... Aristote... Sénèque... les moines médiévaux et les humanistes de la Renaissance, le “J’aime le jeu, l’amour, les livres et la musique” de La Fontaine..., pourquoi ont-ils pris le pas, dans l’esprit de plusieurs d’entre nous, sur d’autres plus urgents et plus sérieux “engagements”? (Marc Fumaroli). La question des rapports entre le temps de l’étude et le temps du repos, celle de la nature de ce temps et des occupations qui le nourrissent fomentent en effet, à travers les siècles qui mènent à l’épanouissement de la société industrielle, une sorte de lent et complexe processus de divergence entre l’étude et le loisir, entre la vie de l’esprit et le domaine de l’action, entre les études qui s’ouvriraient sur le monde et celles qui s’en tiendraient à l’écart. Cet ouvrage propose de suivre la généalogie de cette question, d’en retracer sinon les étapes, du moins les lieux et les moments les plus forts, et de livrer, même incomplète, une histoire intellectuelle des mœurs de la vie littéraire et savante, sous le rapport de cette tension entre les impératifs de la vie de l’esprit et ceux de la sphère civile. On trouve réunis près de 100 pages de Marc Fumaroli, et d’autres textes d’A. Bresson, A.-M. Lecoq, C. Nativel, F. Waquet, J.-R. Armogathe, B. Beugnot, E. Bury, P. Dandrey, J.-C. Darmon, A. Génétiot, C. Ossola et Ph.-J. Salazar.azar.