Antiquité
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Des générations de jeunes Grecs ont vécu dans l’Égypte multiculturelle issue de la conquête d’Alexandre le Grand en 332-331 avant notre ère. Leur histoire culturelle, institutionnelle et politique peut être écrite grâce à l’exploitation de sources d’une exceptionnelle richesse: auteurs anciens, inscriptions sur pierre, mais surtout papyrus, cette mémoire restituée par les sables de la vallée du Nil et des oasis. Ce livre étudie la jeunesse masculine grecque d’Égypte durant six si¨cles, d’Alexandre à Constantin, dans le royaume hellénistique des Ptolémées, puis dans la province romaine constituée par Octave-Auguste après sa victoire sur Cléopâtre. Il s’intéresse aux jeunes Grecs d’Égypte comme à ceux qui viennenten Égypte, ainsi qu’à ceux de Cyrénaïque et de Chypre, quand ces territoires sont sous domination ptolémaïque. Ces jeunes gens sont ceux des classes d’âge rassemblant les Grecs de 14 à 30 ans, depuis l’âge de leur entrée dans l’institution de l’éphébie jusqu'à celui qui marque la fin de leur existence de néoi ("jeunes") aux yeux des Anciens. C’est dire que la jeunesse (néotês), adolescente et post-adolescente, occupe une longue période de la vie, à une époque, l’Antiquité, où l’espérance de vie moyenne est de 38 ans.
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Pour comprendre une religion, il faut penser dans la langue de ceux qui l’ont vécue. Jean Rudhardt applique cette méthode, en étudiant un champ limité de la religion grecque. Noms communs thémis signifie à peu près l’équité, hôrai, les saisons, eunomia, la bonne organisation, diké, la justice, eiréné, la paix. Ces mots nomment aussi des déesses. Les modernes sont enclins à les tenir pour des notions divinisées. L’étude des textes nous donne une autre vision des choses. Les noms de ces divinités ne signifient pas des notions mais des sentiments: ceux que l’homme éprouve quand s’imposent à lui les exigences de la justice ou de la paix.
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Ce livre est un enquête sur l'invention de l'idée matriarcale. Immense rêverie érudite sur l'émergence du masculin à partir du règne des mères, mêlant le mythe à l'histoire, le Droit maternel de Johann Jacob Bachofen (1861) apparaît comme la plus ancienne théorie du "stade matriarcal". Pour comprendre la genèse d'une telle hypothèse visionnaire, les auteurs ont pénétré dans l'atelier du grand bourgeois savant et secret que côtoie Friedrich Nietzsche. Ils ont déchiffré, dans les archives consacrées à Bâle, ses notes de lecture et ses esquisses, parfois monumentales. C'est ainsi qu'ils présentent, entre autres, le contenu inédit d'un ouvrage antérieur demeuré inachevé, L'Ancienne Italie, où s'opère la cristallisation du système. Ce livre, fruit d'un travail d'équipe, est le premier consacré en français à la théorie de Bachofen.
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