Renaissance
-
L'érotisme à la Renaissance, sous la direction de Chiara Lastraioli
C. LASTRIOLI, « Quelques réflexions sur l'érotisme à la Renaissance »;
V. LEROUX, « L'érotisme de la belle endormie. »;
E. de HALLEUX, « Androgynie, érotisme et ambiguïté de l'image picturale à la Renaissance : un exemple paradigmatique »;
S. D'AMICO, « Entrati poi nel letto » : l'érotisme conjugal dans le dialogue Della qualità dei buon marito de Gabriele Simeoni (1546). »;
J-M AGASSE, « Désir, plaisir et pratiques sexuelles sous le regard d'un médecin de la Renaissance »;
M. GALLI, « Conceptions diététiques anciennes et appétits charnels : effets de la nourriture sur la sphère sexuelle »;
C. PENNUTO, « Il n'est pas sûr de laisser les eunuques surveiller les femmes» : réflexions sur les eunuques à la Renaissance. »;
Varia
D. MÉNAGER, « Largesse, don, échange dans Gargantua »;
N. LE CADET, « Le cuyder dans l'œuvre de Marguerite de Navarre »;
R. REYNOLDS-CORNELL, « De La Pugnition aux Contes Amoureux, ou la transformation de Jeanne Flore »;
Y.-C. DUREAU, « Les immigrants juifs entrés en Angleterre sous Elisabeth Ire (1558-1603) »;
N. KIES, « La formation rhétorique de Henri III : le Discours de la philosophie (1584) d'Amadis Jamyn »;
C. LA CHARITÉ, « La formation rhétorique de Henri III : le Discours de la philosophie (1584) d'Amadis Jamyn »;
F. GÉAL, « L'espace dans la Diana de Montemâyor »;
J-P. BARBIER-MUELLER, « Antoine de Nervèze (v. 1558- après 1622): retour sur un dossier biographique »;
J. BALSAMO, « Le prince et les arts en France au XVIe siècle »;
C. MAGNIEN, « Bibliographie d'agrégation 2011: Montaigne, Essais, I »;
I. HIS et C. ROUSSEAU, « Chronique musicale 2010 ».
-
-
À travers un jeu narratif complexe, sans cesse renouvelé, le texte rabelaisien manifeste avec constance le rejet d’une temporalité linéaire et vraisemblable comme structure du récit. Sur le mode burlesque de la fiction pseudo-historique qui joue sur la confusion des genres, il présente une dénonciation en règle des défauts de l’historiographie médiévale et contemporaine. Le récit n’en esquisse pas moins une poétique de l’histoire, s’appropriant à la fois le trésor exemplaire des histoires antiques et les traditions de la mémoire des peuples, capable aussi de transmettre à la postérité le mémorable tragique de son époque. Ce faisant, la méditation rabelaisienne s’élargit à un questionnement existentiel sur le temps, principe même de la création et de la maturation de toutes choses, tandis que l’expérience humaine de sa vertigineuse infinité est celle d’une béance, que rien ne vient combler, sinon le détachement de l’individu à l’égard de sa propre finitude.
-
-
-
L’Ecole des Muses se propose d’examiner l’histoire d’un genre, celui de l’art poétique français et de ses principales réalisations. Ces livres, qui s’échelonnent de Sébillet (1548) à Pierre de Deimier (1610), sont souvent négligés pour ne pas avoir la tenue théorique et conceptuelle des poétiques latines ou des poétiques vernaculaires italiennes, plus vite gagnées par l’aristotélisme littéraire. C’est là leur faire un faux procès, qui ne tient compte ni de leur histoire, ni de leur ambition. Ces ouvrages contribuent d’abord à la reconnaissance d’une littérature en langue vulgaire qu’ils servent à circonscrire, à décrire et à évaluer. A ce titre, ce sont d’abord des livres de métier où se construit un savoir sur la poésie française en même temps que la terminologie et les classifications qui permettent de le transmettre. Mais ce sont aussi des livres de poésie, écrits pour la plupart par des poètes, Du Bellay, Peletier, Ronsard ou encore Vauquelin de La Fresnaye, qui cherchent à parler poétiquement de la poésie, à lier de façon indissoluble doctrine et pratique. Leur modèle de prédilection est l’Ars poetica d’Horace, épître sur laquelle les auteurs brodent leur propres variations. Loin de constituer une sorte de panorama des idées sur la poésie telle qu’on peut la percevoir chez les théoriciens français de la Renaissance, l’essai présenté ici se donne pour objet d’examiner la poétique des arts poétiques.
Contrairement à ce que peut laisser entendre leur titre commun, les arts poétiques français sont moins normatifs qu’on ne l’imagine : ils s’interrogent sans cesse pour savoir si l’on peut enseigner la poésie, si les Muses peuvent aller à l’Ecole. Une des hypothèses de l’ouvrage de J. Charles Monferran est même que l’art poétique constitue pour une part un genre historiquement circonscrit, contemporain de l’âge de la fureur, reposant sur l’idée, vite abandonnée, de pouvoir tenir ensemble art et poésie, pédagogie et inspiration.
-
Les Lettres tant latines que vernaculaires ont produit, à la Renaissance, un reflet privilégié du nouvel imaginaire de l’amour conjugal et de la vie domestique qui accompagne, stimule et reçoit maint développement capital dans le domaine de la culture et de l’esprit. Les multiples interrogations de la doctrine chrétienne, la réflexion sur la pédagogie, l’accroissement des représentations de la vie intime, l’imitation des rites funèbres de l’Antiquité païenne, tous ces aspects de la culture de l’époque figurent avec éclat dans la poésie de l’amour conjugal qui a marqué cette période. Qu’il s’agisse de fêter des noces, d’évoquer les événements ordinaires de la vie intime et familiale ou de pleurer une épouse disparue, les lettrés et poètes de la Renaissance reviennent fréquemment, selon diverses modalités, sur le grand thème de l’amour conjugal.
-
-
Le Dictionnaire des gens de couleur porte sur une population qui, à ce jour, n’a été abordée que par la question de la traite négrière. Or, c’est quelque 15 000 hommes et femmes qui, entre les Grandes Découvertes et la Révolution, ont été amenés dans le royaume pour servir les élites aristocratiques et marchandes.
Présentées par régions, les 3087 notices du présent volume, qui porte sur Paris et son bassin, sont le fruit de recherches méticuleusement menées dans les fonds d'archives nationales - anciennes colonies, Amirauté de France – ainsi que dans les fonds des grandes villes portuaires comme Le Havre, Nantes et Bordeaux - registres d’armement et de désarmement des navires, registres paroissiaux.
Au-delà de l'inventaire, le Dictionnaire des gens de couleur retrace l'histoire d'une partie de la société à travers les itinéraires, les passages des capitaines négriers aux propriétaires citadins, l’insertion par le biais du mariage ou encore des destinés exceptionnelles– celles d’un chevalier de Saint-Georges ou d’un général Dumas, qui ont à la faveur de talents reconnus pu atteindre la notoriété.
-