Renaissance
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Ce troisième et dernier volume des Chroniques de François Bonivard relate l’une des périodes les plus importantes de l’histoire de Genève, celle où, ayant scellé son destin helvétique en s’alliant avec Berne et Fribourg, elle s’est résolument émancipée de la maison de Savoie et de l’évêque et où, à l’instar de sa puissante alliée, Berne, elle a adopté la Réforme. Le récit de François Bonivard, témoin contemporain et avisé dès 1536, conteur insurpassable, nous fait vivre les années calviniennes balisées de luttes acharnées aussi bien internes qu’externes, jusqu’à la victoire des partisans du Réformateur en 1555 et à l’heureuse inauguration d’une ère de paix.
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Ce sont de longs mois d’enfermement et de résistance de la capitale parisienne que Pierre de L’Estoile raconte dans ce volume. Entre 1592 et 1594, une fièvre obsidionale s’empare des ligueurs qui font régner un climat de terreur dans Paris. Les prédicateurs parisiens s’en prennent au roi Henri IV, mais aussi aux catholiques discrètement favorables à sa conversion et à sa reconnaissance. La délation, le soupçon, la violence, le désordre social règnent dans la capitale. Le mémorialiste décrit la violence verbale des curés ligueurs et se fait l’exégète de leurs dérives doctrinales grossières. Il évoque le déroulement des Etats généraux de la Ligue de 1593 qui se terminent dans la confusion. Après deux sièges, de nombreuses négociations et menées secrètes, une conversion encadrée par de doctes théologiens, le souverain fait son entrée dans Paris. A la répression et à la vengeance, le roi préfère sans nul doute user du rire et se moquer finement ou ouvertement de ses anciens ennemis. Ce diaire, établi conformément aux manuscrits originaux, se caractérise par son exceptionnelle richesse située à la croisée des savoirs les plus variés. Il justifie la démarche interdisciplinaire de l’édition, à laquelle participent des spécialistes en histoire, en littérature et en lexicographie.
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TABLE OF CONTENTS
ACKNOWLEDGEMENTS
INTRODUCTION
PART 1
CALVINISM AND ITS IMPACT
Barbara PITKIN
John Calvin, François Hotman, and the Living Lessons of Sacred History
Martin I. KLAUBER
Showdown at Fontainebleau: The Debate between Philippe Duplessis-Mornay (1549-1623) and Cardinal Jacques-Davy du Perron (1556-1618) on the Nature of the Eucharist
James TRACY
Reformed Perspectives on the Habsburg-Ottoman Conflict,1564-1576: Notes on the Correspondence of Beza, Bullinger and Gwalther
PART 2
CHURCH AND STATE
IN EARLY MODERN EUROPE
Kathleen M. COMERFORD
Cosimo I dei Medici’s Cooperation with the Jesuits in Creating a Christian Realm in His Expanding State
Sean T. PERRONE
Mapping the Collection of the Ecclesiastical Subsidy in Castile, 1530-1558
David MAYES
Beyond Discipline: The Consistory in the Central Reformed Territories of the Holy Roman Empire
Timothy FEHLER
Anabaptism and Calvinism around Emden: Disputation and Discipline
PART 3
GENDER, FAMILY AND MARIAGE
Marjorie Elizabeth PLUMMER
Persona non grata? Property Rights, the Defense of Marriage, and the Legal Standing of Nuns during the Early German Reformation
William Bradford SMITH
Tragic Romances: Narratives of Love, Sex, and Betrayal in Early Modern Germany
William G. NAPHY
Secret Pregnancies & Presumptions of Guilt: Infanticide in Early Modern Geneva, 1558-1642
REMEMBRANCE: Robert M. Kingdon, by Stanley Payne
BIBLIOGRAPHY of Works by Robert M. Kingdon since 1984
BIOGRAPHICAL SKETCHES of Contributors
SESSIONS at the 2011 Sixteenth Century Society and Conference Meeting organized In memoriam Robert Kingdon
INDEX
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Le Secrettaire est un livre complexe que son traducteur Gabriel Chappuys a confectionné à partir du Del Secretario de Francesco Sansovino, tout en l’augmentant de lettres traduites du recueil vénitien des Treize Hommes Illustres. Conçu comme un outil pédagogique pour la formation des secrétaires, ce manuel se mue progressivement en un recueil de lettres fictives, puis réelles, que Chappuys propose au lecteur en traduction française. Des courriers officiels sur les guerres d’Italie aux lettres signées par les plus grandes plumes littéraires, Le Secrettaire offre ainsi un tableau bigarré de la culture Renaissante où se côtoient Marguerite de Navarre et Sannazar, Vasari et Boccace, en un “collage” surprenant. Mais c’est l’épître que Lollio a consacrée à sa Villa et, à travers elle, à l’idée de villégiature qui domine l’anthologie : pièce maîtresse du Secrettaire, ce texte clé est désormais disponible en version française, accompagné d’annotations qui en éclairent les enjeux. Enfin, si Chappuys fait figure de “passeur” de l’épistolarité italienne dans le champ français, son Secrettaire véhicule aussi les sédiments d’une épistolographie antérieure que l’édition critique fait opportunément resurgir, en renvoyant aux sources latines, italiennes et françaises qui l’ont stratifié.
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Introduction
Abréviations
Brèves notices sur les correspondants de Bèze
Lettres:
2548 Bèze à Jean Jaquemot, 1er/11 janvier 1598
2549 Bèze à Grynaeus ,22 janvier/1erfévrier 1598
2555 Bèze à Venceslas Budowicz de Budova, 1er/11 février 1598
2551 [Bèze] à Jean de Serres ,5 / 15 février 1598
2552 Bèze à John Ruthven, 3e comte de Gowrie ,9 / 19 février 1598
2553 Sebastian Ambrosius à Bèze, 27 février / 9 mars 1598
2554 Bèze et La Faye à l’Eglise de Berne, 28 février / 10 mars 1598
2555 Vincent Textor à Bèze, [février 1598-1599]
2556 Georges Sigismond de Zastrisell à Bèze, 1er / 11 mars 1598
2557 Charles de Zerotin à Bèze, 3 / 13 mars 1598
2558 Bèze à Stucki, 7 / 17 mars 1598
2559 Grynaeus à Bèze, 13 / 23 mars 1598
2560 Joseph-Juste Scaliger à Bèze, 17 / 27 mars 1598
2561 Bèze à Amandus Polanus, 19 / 29 mars 1598
2562 Bèze à Venceslas de Zastrisell l’Ancien, 21 / 31 mars 1598
2563 Venceslas Budowicz de Budova à Bèze, 28 mars / 7 avril 1598
2564 Bèze, au nom de la Compagnie, aux Eglises de Berne, Zurich, Schaffhouse, Heidelberg, La Haye et Amsterdam, 3 / 13 avril 1598
2565 Bèze à Grynaeus, 3 / 13 avril 1598
2566 Daniel Toussain à Bèze, 16 / 26 avril 1598
2567 Bèze à Théophile Cassegrain, 18 / 28 avril 1598
2568 Ludwig von Sayn-Wittgenstein à Bèze, [avril 1598]
2569 Bèze à [Henri IV], [après avril 1598]
2570 Bèze à Grynaeus ,9 / 19 mai 1598
2571 François de Combles à Bèze, 23 mai / 2 juin 1598
2572 Jean de Boniot à Bèze, 31 mai / 10 juin 1598
2573 L’Eglise de Nîmes à Bèze, 18 / 28 juin 1598
2574 Bèze, au nom de la Compagnie, à l’Eglise de Berne, 1er / 11 juillet 1598
2575 Bèze, au nom de la Compagnie, à l’Eglise de Zurich, 1er / 11 juillet 1598
2576 Bèze, au nom de la Compagnie, à l’Eglise de Schaffhouse, 1er / 11 [juillet] 1598
2577 Bèze, au nom de la Compagnie, à l’Eglise de Bâle, 5 / 15 juillet 1598
2578 Bèze à Grynaeus, 5 / 15 juillet 1598
2579 Bèze à Venceslas de Zastrisell l’Ancien, 10 / 20 juillet 1598
2580 Isaac Casaubon à Bèze, 22 juillet / 1er août 1598
2581 Bèze à Venceslas de Zastrisell l’Ancien, 24 juillet / 3 août 1598
2582 Bèze à [Wenceslas Zedlitz de Neukirch], 27 juillet / 6 août 1598
2583 Bèze à Joseph-Juste Scaliger, 27 juillet / 6 ao»t 1598
2584 Bèze à Duplessis-Mornay, 27 juillet / 6 août [1598]
2585 Bèze à Elisabeth Ière, 1er / 11 août 1598
2586 John Johnston à Bèze, 1er / 11 août 1598
2587 Bèze à Guillaume Du Buc, 5 / 15 août 1598
2588 Bèze à Messieurs de Genève,11 / 21 août 1598
2589 Bèze à [un pasteur de Nîmes, Moynier ou Falguerolles], Après le 15 / 25 août 1598
2590 Bèze à Grynaeus, 29 août / 8 septembre 1598
2591 Bèze et La Faye à l’Eglise de Berne, 16 / 26 septembre 1598
2592 Antoine de Loménie à Bèze, 16 / 26 septembre 1598
2593 Bèze à l’Eglise de Zurich, 5 / 15 octobre 1598
2594 Antoine Mermet à Bèze, 9 / 19 octobre 1598
2595 Bèze à Grynaeus, 12 / 22 octobre 1598
2596 Bèze à Abraham Scultetus, 22 octobre / 1er novembre 1598
2597 Assemblés à Châtelleraut, les députés des Eglises réformées à Bèze, 23 octobre 1598
2598 Bèze à l’Eglise de Zurich et de Schaffhouse, 27 octobre / 6 novembre 1598
2599 Bèze à l’Eglise de Bâle, 27 octobre / 6 novembre 1598
2600 Raphaël Egli à Bèze, 6 / 16 novembre 1598
2601 Bèze à [Grynaeus], 8 / 18 novembre 1598
2602 Bèze à Jacques-Auguste de Thou, 10 / 20 novembre 1598
2603 Manfredo Balbani à Bèze, 15 / 25 novembre 1598
2604 Bèze à l’assemblée de Châtellerault, 18 / 28 novembre 1598
2605 Théophile Cassegrain à Bèze, 25 novembre / 5 décembre 1598
2606 Bèze à Henri IV, 28 novembre / 8 décembre 1598
2607 Bèze, au nom de la Compagnie, à l’Eglise de Millau, 1er / 11 décembre 1598
2608 Bèze à Théophile Cassegrain, 9 / 19 décembre 1598
2609 Théophile Cassegrain à Bèze, 13 / 23 décembre 1598
2610 Bèze à Joachim vom Berge, 17 / 27 décembre 1598
2611 Bèze à l’Eglise de Nîmes, 29 décembre 1598 / 8 janvier 1599
Pièces annexes:
I Préface de Bèze au commentaire de Jean Mercier sur le livre de la Genèse, 1er / 11 mars 1598
II Michel Bérauld et François Laubéran de Montigny, au nom du synode de Montpellier, à l’Eglise de Genève, 25 mai / 4 juin 1598
III Le synode de Montpellier à l’Eglise de Bâle, 4 / 14 juin 1598
IV Reconnaissance de dette signée par Georges Sigismond Prakisky de Zastrisell pour l’achat de la bibliothèque de Bèze, 28 juillet / 7 août 1598
V Préface de Bèze à la cinquième édition du Novum Testamentum cum annotationibus majoribus, 1er / 11 août 1598 260
VI Pièces concernant les pierres précieuses de Henri IV en dépôt chez Bèze
a) Requête de Paul Cambiague, [11 / 21 août 1598]
b) Arrêt du Conseil de Genève, 15 / 25 août 1598
VII Avis des imprimeurs des Poemata, 1598
VIII Vers de Bèze pour la deuxième édition de la paraphrase de l’Ecclésiaste, 1598
Corrigenda
Index des noms de personnes et de lieux du tome XXXIX
L’année 1598 est un carrefour de l’histoire générale : la paix de Vervins entre l’Espagne et la France marque d’un point final la période des guerres de religion. Sa signification est renforcée par la mort de Philippe II. Henri IV profite de l’accalmie pour proclamer l’édit de Nantes, qui accorde aux protestants français un statut de minoritaires, certes, mais un statut équitable. La contre-réforme n’a pas cessé pour autant de se développer, et les Genevois assistent, constern©s, à la recatholicisation du Chablais voisin. Comment Bèze a-t-il vécu ces événements ? Ses lettres le révèlent : il a commencé par se méfier de la paix de Vervins, organisée par le pape. Puis il s’est réjoui sans restriction de la paix poprement dite, et a salué l’édit de Nantes : « c’est de l’Eternel que cela est venu, c’est un prodige à nos yeux » (Psaume 117). Quant à la contre-réforme et aux événements du Chablais, ils suscitent des réflexions importantes sur les « Disputes de religion » que l’on organise alors : il est difficile de les refuser, et cependant celles qui sont organisées pour imposer la religion du Prince sont à éviter. Que de problèmes à affronter les pasteurs qui se découragent, les luthériens qui injurient les calvinistes (à Strasbourg), les rêveurs qui se prennent pour des prophètes (Raphael Egli à Zurich), le Consistoire de Nîmes qui cherche appui auprès des Magistrats laïcs en en faisant des protecteurs...