Renaissance
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Jacques Fornazeris fut actif à la cour de Savoie à la fin du XVIe siècle, où il grava des portraits et des vues topographiques d’après D. Alphani, A. Ardente, J. Kraeck ainsi que des œuvres d’architecture d’après A. Vitozzi. A partir de 1600, année où il vint à Lyon, et jusqu’en 1619, il fut non seulement graveur et dessinateur mais aussi éditeur d’estampes.
Outre des portraits, il grava surtout de grands titres-frontispices à destination d’ouvrages édités par le libraire Horace Cardon, et à destination d’une clientèle entretenue par le collège jésuite de la ville.
Il fut parmi les premiers, avec L. Gaultier et T. De Leu à Paris, à mettre en œuvre, de façon systématique, la technique du burin pour réaliser des estampes destinées aux livres. Il est, dans ce domaine, un maillon important pour comprendre le passage de la gravure sur bois à celle sur cuivre.
Ses gravures qui évoquent tout à la fois l’orfévrerie, la broderie et l’enluminure donnent à lire la synthèse personnelle qu’il a opérée, des modèles italiens et flamands.
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Un renouveau sensible des études commyniennes, l’élargissement et la diversification de leurs champs coïncident avec le 500e anniversaire de la mort de Philippe de Commynes, faisant de cette commémoration officielle un acte de mémoire bien légitime, mais plus encore peut-être un point de départ pour des interrogations fécondes. Littéraires, historiens, juristes se rejoignent autour de quatre problématiques : une écriture commynienne hésitant entre filiations et création ; une pragmatique politique et ses rapports complexes à l’institution et au droit ; la nature et l’ampleur des réseaux tissés par un des « accoucheurs » de l’Europe ; la transmission sans rupture de l’ « éternel » Commynes, vivant et réinterprété à travers héritiers et passeurs. L’enquête est plus que convaincante : le mémorialiste gagne en relief, en épaisseur et en nuances. Et, du même coup, les interrogations prennent, elles aussi, des formes nouvelles. Ce colloque aura donc été un passionnant épisode dans une série qu’il convient de poursuivre.
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LES MUSÉES DU PROTESTANTISME
Marianne CARBONNIER-BURKARD et Patrick CABANEL, « Introduction » ;
De la spiritualité et de la mémoire au musée
Olivier ABEL, « Spiritualités et musées » ;
Patrick CABANEL, « Les protestants français et le ‘‘désir de musée’’ » ;
Daniel TRAVIER, « Les Cévennes, lieux de mémoire, XIXe-XXe siècles » ;
D’un musée l’autre
Gabrielle CADIER-REY, « Les musées du protestantisme en France » ;
Alain BOYER, « Les musées du protestantisme en France: aspects juridiques » ;
Marianne CARBONNIER-BURKARD, « Le Musée du Désert: un centenaire » ;
Benjamin FINDINIER, « Le Musée Jean Calvin de Noyon » ;
À Genève et dans les pays du Refuge
Isabelle GRAESSLÉ, « Le Musée international de la Réforme ou le patrimoine immatériel revisité » ;
Susanne LACHENICHT, « Musées huguenots et lieux de mémoire en Allemagne et dans les Îles britanniques » ;
Bertrand VAN RUYMBEKE, « Lieux de mémoire et musées huguenots aux États-Unis et en Afrique du Sud » ;
Conclusion
Philippe JOUTARD, « Identité huguenote, mémoire et histoire, une articulation de longue durée ».
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Jean BALSAMO, Ronsard à Reims : à propos de deux poèmes à la mémoire du duc de Guise; André GENDRE, Ronsard et Baïf artisans du poème : le motif de la Paix; Philip FORD, La Passion lucrétienne dans la poésie de Ronsard; Bruno MENIEL, Ronsard l'obscur; François ROUGET, Pierre de Ronsard, Gabriel Buon et les autres : la fortune éditoriale des Discours; Francis HIGMAN, Au sujet de la Bibliographie des Discours de Pierre de Ronsard de Jean Paul Barbier-Mueller. POÈTES MÉCONNUS, POÈMES RETROUVÉS : Michel JEANNERET, L'homme dans l'œuvre – Vies et portraits d’écrivains à la Renaissance; Alain CULLIERE, La deuxième version poétique du Paysan du Danube par Nicolas Clément de Trèles (1571); Gilles BANDERIER, Notes sur Jean Willemin; Nicolas DUCIMETIERE, Un pasteur satiriste en Chablais : Antoine Chanorrier et sa curieuse Légende dorée (1556); Catherine MAGNIEN-SIMONIN, Ronsard pour compagnon ? Les Recreations pueriles de Pierre de Javercy (1589); Mireille HUCHON, Louise Labé et les Bibliothèques du XVIe siècle; Jean VIGNES, Les alternances de Louise. Des rimes des sonnets de Louise Labé à l’organisation de son recueil. LES MUSES À GENÈVE ET EN SUISSE AU XVIe SIECLE : Jean-François GILMONT, La poésie française dans l’édition genevoise du XVIe siècle; Olivier POT, Plaidoyer pour une Schola Genevensis de poésie – Stratégies de légitimation dans les discours préfaciels (1553-1625); Max ENGAMMARE, Le Maître des baisers : Théodore de Bèze et Bethsabée en muse (Poemata, silve IV); Alain DUFOUR, L’Helvetia gratulatio ad Galliam de Hans Wilhelm Stucki (1591) et l’idée de tolérance; ; AU-DELÀ DES ALPES; ; Jean-Marc CHATELAIN, Noms de pays : l’Italie de Michel de Montaigne; Isabelle PANTIN, L’édition Corbinelli du De vulgari eloquentia, un événement littéraire parisien ?; Roberto LEPORATTI, La Bucolica di Girolamo Benivieni : storia del testo e tradizione. HISTOIRE(S) DE BILIOTHÈQUES ET DE BIBLIOPHILES : Isabelle de CONIHOUT, La Franciade de Ronsard chez les Laubespine-Villeroy; Daniele MAIRA, Des bibliophiles aux « Ronsardistes » : collectionner Ronsard au XIXe siècle; Rosanna GORRIS, La bibliothèque de la duchesse : de la bibliothèque en feu de Renée de France à la bibliothèque éclatée de Marguerite de France, duchesse de Savoie; Jean-Daniel CANDAUX, Quel fut donc le premier en date des bibliophiles genevois ?
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Gli uomini del Rinascimento hanno letto i Ricordi di Francesco Guicciardini che conosciamo oggi? Pochi sanno che il testo a noi noto non è mai uscito dall’archivio di famiglia fino alla metà dell’Ottocento, mentre nel sedicesimo secolo le numerose edizioni si sono basate sulla prima stesura manoscritta, che è distante dalla redazione finale. Attraverso i vari allestimenti i precetti dello storico hanno dato vita ad un fenomeno interessante: in mano ai suoi curatori l’opera viene manipolata e muta più volte il suo aspetto, diventa specchio delle diverse realtà socio-culturali in cui viene prodotta ed entra nelle biblioteche più importanti. Seppure segnate da molteplici differenze, le cinquecentine dei Ricordi forniscono, mediante la forma breve ed incisiva dell’aforisma, suggerimenti per un’azione attenta ed efficace, valorizzano la dimensione pratico-operativa e rappresentano uno dei primi tentativi di laicizzazione del discorso politico.
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Les hommes de la Renaissance ont-ils lu les Ricordi de Francesco Guicciardini tels que nous les connaissons aujourd’hui ? Peu de monde sait que le texte que nous lisons n’est sorti des archives de la famille qu’au milieu du XIXe siècle, alors que les nombreuses éditions du XVIe siècle se sont fondées sur la première rédaction manuscrite, fort distante de la version finale. Au travers de leurs différents remaniements, les préceptes de l’historien ont donné vie à un phénomène intéressant: cette œuvre, remodelée par les éditeurs successifs, devient un miroir des réalités socio-culturelles à l’intérieur desquelles elle est produite et entre dans les bibliothèques les plus prestigieuses. Bien que fort divers entre eux, les quelque cinq cents Ricordi fournissent, grâce à la forme brève et incisive de l’aphorisme, des conseils pour agir prudemment et efficacement ; ils valorisent la dimension pratique et représentent une des premières tentatives de laïcisation du discours politique.
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L’originalité de Claude d’Espence (1511-1572) aux yeux des historiens de la Réforme tient aux positions nuancées qui font de ce théologien le représentant d’un « autre » catholicisme, à l’écart des rigidités partisanes et des affirmations outrancières. On a assimilé son attitude à celle des « moyenneurs », ce qui n’est pas tout à fait exact, puisqu’il ne se voudra jamais au-dessus de la mêlée. Néanmoins, ce représentant du Roi de France au Concile sera lui-même confronté à plusieurs reprises à la censure ecclésiastique, ce qui manifeste le climat d’intransigeance qui préside à ces temps troublés.
Les Homilies sur la Parabole de l’Enfant prodigue ont été rédigées à la faveur des atermoiements qui caractérisent la première période du Concile de Trente. Sous la forme de quatre sermons enchaînés, ce petit volume représente, avec d’autres écrits rédigés à la même époque, une tentative intéressante pour associer un public cultivé aux questions que débattent les théologiens. Très présente dans la culture contemporaine, notamment à travers le théâtre, la parabole du prodigue est pour Claude d’Espence l’occasion d’aborder plusieurs questions sensibles, comme le rapport entre la foi et les œuvres, ou encore les modalités du libre arbitre. Vastes problématiques, que ce modeste opuscule envisage dans un climat de sérénité, au gré d’une prose souple et ferme tout à la fois, synthèse remarquable d’une effervescence des idées et d’un effort de communication.
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X. TUBAU, « Canon law in Juan Ginés de Sepúlveda’s ‘‘Democrates
secundus’’ » ; M. ENGAMMARE, « Un nouveau livre de la bibliothèque de Ronsard:
ses Ephemerides » ; S. FERNÁNDEZ LÓPEZ, « Las llamadas biblias del exilio en España
Sobre su difusión en la Península Ibérica según el testimonio de Pedro de Palencia y otros interrogatorios inquisitoriales » ; A.M.E.A. DE GENDT, « Virtus et Voluptas. Représentations ambivalentes des cinq sens dans les Stultiferae Naves de Josse Bade (1501) »; NOTES ET DOCUMENTS : G. BERTHON, « La dernière oeuvre de Clément Marot, Le Balladin ‘‘restitué à son naturel’’ ; G. MCDONALD, « Georgius Agricola and the invention of petroleum 351 » ; F. ROUGET, « Trois nouveaux livres de la bibliothèque d’Honoré d’Urfé. Variations littéraires sur le motif du magnétisme » ; CHRONIQUE : A. DUFOUR, « In memoriam Robert M. Kingdon » ; L.R.N. ASHLEY, « Recent Publications on Elizabethan England and Related Fields ».gland and Related Fields ».
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Depuis l’ouvrage de Richmond L. Hawkins paru il y a près d’un siècle, aucun travail d’ensemble ne s’est intéressé à l’œuvre du poète et polygraphe parisien Charles Fontaine. Marine Molins rouvre le dossier, l’enrichit des manuscrits et imprimés inconnus de Hawkins, et reprend la totalité des nombreuses traductions de Fontaine, depuis trois des Epîtres de saint Paul jusqu’aux Héroïdes d’Ovide. L’influence déterminante de Marot, le contexte de l’humanisme parisien des années 1535-1545, la sollicitation de la cour de François Ier et plus particulièrement du roi lui-même, de Marguerite de Navarre et de Charles de Valois, relayée par celle de personnages majeurs comme Jean Brinon, Claude d’Annebault et la famille des Genouillac-Crussol, ont incité Fontaine à élaborer ses propres principes de traduction. Il les a formulés avec précision à mesure qu’il en acquérait l’expérience, en poète véritable, soucieux par ailleurs de servir des textes latins qu’il aimait par un travail humaniste de commentateur érudit et d’éditeur avisé. Cette étude sert l’intérêt récent pour la traduction versifiée, dont Fontaine est l’un des maîtres incontestés au milieu du XVIe siècle et souligne le rôle des méc¨nes, particulièrement sensible en matière de traduction, lequel fut déterminant dans les choix de Charles Fontaine. Un index de la totalité des dédicataires du poète vient donc très utilement compléter l’étude, avec l’édition de ses traducions les plus rares.
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Le roi Henri IV domine ce volume, comme le précédent. Il avait peine à faire admettre sa conversion aux protestants de France. Il lui vint l’idée de s’adresser à Bèze, qui savait de quel poids la politique pèse sur le destin d’un roi. Tout commence par une lettre autographe aussi charmante que vague ; le roi compte sur Monsieur de Bèze, et sous-entend : mon ambassadeur vous dira pourquoi. Cette lettre, reproduite en image, que l’on a cru de 1596 a retrouvé sa date : 30 janvier / 9 février [1594], qui lui donne tout son sens sous-entendu. En effet, Bèze se rend à Soleure pour entendre Nicolas Brûlart, seigneur de Sillery, l’ambassadeur de France. Bèze s’astreint donc à calmer les protestants français : il ne saurait être question de prendre les armes. On ne prend les armes que contre un tyran manifeste, alors que le roi Henri IV est le meilleur des monarques, un vrai don de Dieu. Bèze saura améliorer le sort des protestants de France : patientez, leur dit-il. Et de fait, l’Edit de Nantes arrivera en 1598. Ce volume contient donc un des applications des principes du Droit des magistrats. En outre, le lecteur y trouvera la menace turque contre l’Europe et la menace savoyarde contre Genève, avec encore deux documents étonnants de l’archevêque de Canterbury sur le fonctionnement de l’Eglise anglicane, destiné à convaincre Bèze de l’excellence de celui-ci, et finalement encore une série de treize lettres retrouvées du comte de Sayn-Wittgenstein à Bèze, lettres qui complètent celles qui furent publiées de Bèze au comte dans les précédents volumes.