Renaissance
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Preface;
Note on the text;
Introduction;
The vocabulary of disingenuousness;
Methodological questions;
Sources for the ‘self’;
‘Self’ and ‘ethos’;
PART I : INTENTIONALITY, IDENTIFICATION, MEANING
At the window. Embodied intentionality
At the window
The inward glance Erasmus,Montaigne, andMartin Guerre (the ‘Alter Ego’);
What do friends hold in common?
‘Les hommes moitié les uns des autres...’
Martin Guerre
Lying and meaning: semantic intentionality
Intentio and meaning-intention
Meaning: problems in translation
Lying
Meaning what you say, saying what you mean. (Voluntas, sententia, mens, intellectus, sensus, etc.)
Excursus: A middle region
PART II : ON (NOT) MEANING WHAT YOU SAY
Aliud in pectore habens, aliud in ore: Erasmus and the habits of insincerity
Epistolary portraits
Polemic, friendship, and the open letter
Edward Lee
Invective, irony, allegory
‘J’entens, mais quoy’: Rabelais on reading, writing, and intending
‘Words in the air’: Thaumaste, Nazdecabre, and the question of perspicuous signs
‘Ce que j’entends par ces symboles Pythagoricques’: Rabelais on meaning and intention
Are Rabelais’s chronicles ‘anamorphoses’ or ‘steganographies’?
Who is the ‘I’ in early modern poetry?
Varieties of Renaissance poetic action
Lyric definitions
Problems of poetic action: Ronsard, Muret, Baïf
The death of the author: from Etienne Dolet to Clément Marot
The poet as phoenix: conclusions
Conclusion : ‘Faire semblant’
Bibliography
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Les recherches d'Alexandre Vanautgaerden montrent qu’Erasme n’a cessé d’adapter, en fonction de chaque type de texte, les mises en page de ses livres pour en maîtriser au mieux la réception. A rebours de l’exégèse traditionnelle des œuvres d’Erasme, qui prête une foi parfois aveugle à sa correspondance, le présent ouvrage privilégie l’étude des manuscrits et des livres imprimés. Érasme ne s’est pas contenté d’écrire ses textes, mais s’est préoccupé, avec un scrupule croissant, de la façon dont ils allaient être lu. En complément de cette nouvelle biographie d’un Érasme que l’on découvre les yeux rivés à l’objet livre dans sa matérialité, le lecteur trouvera un grand nombre de documents jamais édités (lettres d’imprimeurs, pièces liminaires), donnés en latin et en traduction, ainsi qu’une liste des éditions princeps de l’humaniste. Ce volume offre un regard nouveau sur les statuts d’auteur et de lecteur au début du XVIe siècle. Il intéressera tant l’historien du livre que de l’humanisme.
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Les minutes des séances du Consistoire pour cette année nous révèlent le début de plusieurs conflits importants qui culminèrent en 1555 avec la défaite d’Ami Perrin et des Enfants de Genève face à Calvin. À la suite de la querelle entre Calvin et Bolsec à propos de la prédestination et le libre arbitre, nous retrouvons plusieurs souteneurs de Bolsec devant le Consistoire. En 1551, le Consistoire doit aussi faire front à plusieurs Genevois mécontents du pouvoir grandissant des pasteurs et du nombre de réfugiés qui cro^t rapidement. Des citoyens influents, tels que Philibert Berthelier et Jean-Philibert Bonna, un membre du Consistoire lui-même, se rebellent et tentent de restreindre l’autorité du Consistoire et des pasteurs. Ayant déjà réussi à détourner les Genevois des pratiques catholiques, le Consistoire peut maintenant se concentrer sur d’autres affaires morales. Ainsi, dans ce registre, on trouve beaucoup de personnes convoquées pour avoir dansé, joué aux jeux de hasard ou chanté des chansons profanes. Le Consistoire semble se concentrer en particulier sur le problème des blasphémateurs à tel point que, vers la fin de 1551, le Petit Conseil publie une ordonnance contre les serments frivoles et les blasphèmes. En plus, les actions du Consistoire contre la sexualité illicite continuent à être courantes, ainsi que les questions matrimoniales et les tentatives de réconciliation entre des parties adverses.
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Concepts et méthodes – Y. Pauwels, « L’architecture de la Renaissance entre ratio mathématique et ars rhétorique » ; F. Lemerle, « Ars et ratio en architecture : la théorie des ordres » ; P. Selosse, « Peut-on parler de classification à la Renaissance : les concepts d’ « ordre » et de « classe » dans les ouvrages sur les plantes » ; P. Glardon, « La terminologie botanique dans le De historia stirpium de Leonhart Fuchs (1542) et ses premières traductions françaises » ; J. Vons, « Formes académiques et méthode scientifique dans la Fabrica d’André Vésale » - Ars Docendi ou comment enseigner et diffuser la science – D. Bacalexi, « Galien, d’une réception à l’autre : tradition médiévale arabe et Humanistes du XVIe siècle » ; A. Gasnier, Un exemple de débat interne à la faculté de médecine de Paris » ; S. Rommevaux, C. Clavius, « un promoteur des mathématiques à la Renaissance » ; É. Berriot, « Enseigner les « indoctes », vulgariser la médecine » ; V. Giacomotto-Charra, « La construction de l’expérience dans le texte scientifique : l’exemple De Subtilitate de Cardan » - Entre enseignement et mise en pratique – G. Pineau, Soigner la peste sans défier la colère divine dans les traités médicaux du XVIe siècle » ; G. Xhayet, Les premiers traités liégeois relatifs aux eaux de Spa (1559-1616) » ; M. Kozluk, « Se nourrir et se soigner : jardin et médecine pratique aux XVIe et XVIIe siècles » ; L. Paya, « Géométrie des parterres du jardin de plaisir à la Renaissance : inscrire le cercle dans le carré d’un compartiment » - En forme de conclusion : quand le texte de science nourrit la fiction – M.-L. Monfort, « Le discours scientifique de Panurge » - Varia – P. de Lajarte, « De l’enfance du héros à l’utopie thélémite : ruptures du discours et logique du récit dans le Gargantua » ; N. Viet, « Caméron, Décaméron, Heptaméron : la genèse de l’Heptaméron au miroir des traductions françaises de Boccace » ; C Pigné, « La contribution de Charles Fontaine aux Figures du Nouveau Testament : la poésie et l’image au service de la foi » ; V. Chichkine, « Documents inédits sur Marguerite de Valois à Saint Pétersbourg » ; R. Cappellen , « Bibliographie pour l’Agrégation des Lettres 2012 » ; M.-L. Demonet, « Rabelais, Le quart livre » ; C. Rousseau, « Chronique musicale 2011 ».
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Jamais réédité depuis son unique publication en 1612, Le Palais des Curieux de Béroalde de Verville (1556-1626) est pourtant l’un des ouvrages les plus intéressants de cet écrivain : il permet non seulement de mieux cerner l’esprit de Béroalde, trop longtemps connu uniquement comme l’auteur facétieux du Moyen de Parvenir, mais s’avère aussi un témoignage précieux de la manière dont, à la fin du XVIe siècle, l’érudition se fond dans le discours personnel, qui se l’approprie pour en jouer et se construire.
Collection de glanes de lectures et de réflexions érudites traitées sur le mode de la digression personnelle, Le Palais des Curieux, par sa bigarrure apparemment désordonnée, pourrait rappeler le chaos déroutant du Moyen de Parvenir ; mais ici, les diffractions convergent et s’ordonnent en une architecture textuelle dont la clé de voûte semble être, finalement, le point de vue paulinien.
Susceptible de lectures plurielles, Le Palais des Curieux nous convie donc à un voyage, auquel le lecteur ne peut que s’essayer ; libre à lui ensuite de faire son choix entre toutes ces voix qui cheminent dans le texte, dont la richesse ne s’apprécie que si l’on maîtrise les références qu’il convoque.
Cette édition critique du Palais des Curieux a donc pour but d’en rendre la lecture plus aisée et plus enrichissante : intégralement retranscrit, ce beau livre devient désormais accessible à tous grâce aux notes qui l’éclairent et en soulignent la fascinante complexité.
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«Que diable de langaige est cecy ? Par dieu tu es quelque heretique ». En ce qu’elle déduit d’un « diable de langaige » la représentation de « l’autre », la célèbre réaction de Pantagruel aux paroles de l’écolier limousin, «qui contrefaisoit le langaige Françoys», est symptomatique de l’association que suscite, dans la fiction comme dans l’opinion que professent les auteurs sur leurs choix d’écriture, la confrontation à une langue repoussoir. Est posée la question de la confrontation à cet « autre », auteur, scripteur, énonciateur du texte-source, qu’il soit identifié ou anonyme, réel ou fictif, en fonction duquel se construit la figure de l’auteur en quête d’identité. Ce n’est pas seulement un discours théorique, mais un imaginaire qui en témoigne, par lequel l’auteur à naître s’approprie de façon souvent très consciente, dans l’émulation, la séduction, la contestation, et non sans mauvaise foi ni brutalité parfois, la richesse du texte qu’il récrit, construisant à son tour une image collective de la littérature qu’il cherche à promouvoir comme une élaboration propre.
L’ouvrage entend discerner, à travers la diversité des langues et de leurs statuts, les modalités d’un processus d’affirmation littéraire et linguistique, en deux périodes où il s’opère par excellence, la renaissance du XIIe siècle et la Renaissance française au XVIe siècle. C’est que les deux périodes envisagées présentent pour caractéristiques communes la revendication d’une littérature en langue vulgaire et, simultanément, l’affirmation du statut de l’auteur, comme si le processus souvent glosé de la translatio studii était indissociable de la prise de conscience individuelle.
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De son vivant déjà, Étienne Dolet (1509-1546) éveillait les passions, comme en témoignent les textes de Clément Marot passant de l’admiration fervente au rejet le plus virulent. Exécuté place Maubert en 1546, Dolet fut désigné « martyr de la Renaissance » à la fin du XIXe siècle, avant d’être au cœur des analyses de Lucien Febvre sur le problème religieux au XVIe siècle. Plus récemment, dans les années 1980, les études dolétiennes ont connu un important essor grâce aux travaux de Claude Longeon. Ces dernières années, de nombreuses publications, suscitant des échanges passionnés, ont relancé l'intérêt pour la vie et l'œuvre d'Étienne Dolet. L'année 2009 représentait donc le moment idéal, cinq cents ans après la naissance de Dolet, pour faire un état de la recherche. Le présent ouvrage réunit vingt-deux études de spécialistes internationaux de la Renaissance, auxquelles s’ajoute une très précieuse bibliographie détaillée de tous les livres écrits et publi©s par Dolet. L’ample matière du volume est organisée en trois sections : l’homme Dolet, Dolet auteur et Dolet éditeur-imprimeur. Nous souhaitons que ce volume contribue à faire oublier la légende Dolet pour mieux mettre en lumière l'héritage umaniste d'Étienne Dolet.
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Créée en 1979 à l'initiative de la Direction du Livre, la série des Catalogues régionaux des incunables des bibliothèques de France (CRI) poursuit, parallèlement au Catalogue des incunables de la Bibliothèque Nationale l'entreprise de recensement général de la production imprimée du premier demi-siècle de l’« ère Gutenberg » (1455-1500) aujourd’hui conservée dans les collections françaises accessibles au public. Sous la responsabilité scientifique du Centre d’études supérieures de la Renaissance, elle participe ainsi à une meilleure compréhension du patrimoine écrit en France.
En facilitant l’accès des chercheurs à ces documents rares et précieux, les CRI invitent aussi un public plus large à les découvrir à travers la diversité de leurs formes, de leurs contenus et de leurs origines. Vecteurs de toutes les connaissances contemporaines et produits des presses actives dans bon nombre de villes européennes, les incunables témoignent des conditions mêmes de la diffusion du savoir à l’aube de la Renaissance. Au-delà des notices bibliographiques qui au fil des volumes prennent en compte les travaux les plus récents, les descriptions analysent en détail les caractéristiques propres à chaque exemplaire : provenance, reliure, mentions manuscrites, décor peint … Là où les archives sont irrémédiablement muettes, les CRI apportent ainsi une contribution spécifique et originale à l’histoire culturelle européenne.
Le Ministère de la Culture et de la Communication apporte depuis plus de trente ans son soutien à une publication qui renouvelle notre regard sur ces témoins d’un moment décisif de l’histoire de l’écrit et de la modernité, sur ce patrimoine qui, aussi robustes que soient ses supports, demeure vulnérable et requiert toute la vigilance de ceux auxquels incombe sa survie.