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L'étendue du savoir linguistique et littéraire de Rabelais a toujours marqué les esprits, de ses amateurs lecteurs comme de ses exégètes subtils des Cinq Livres. À côté de l'admiration pour son génie créateur, ont coexisté des zones d'ombre, des énigmes irrésolues, des doutes concernant la publication de ses œuvres.
L’analyse rabelaisienne est sans fin et toujours renouvelée, propre à cet auteur majeur de la langue et de la littérature françaises. Ce nouveau volume des Études rabelaisiennes est le résultat d'un travail d'équipe mené lors d’un colloque qui s’est tenu à Turin, puis à Torre Pellice, en 2015. Les différents intervenants ont fait dialoguer différents savoirs allant de la philologie à l'histoire, de la critique littéraire à la philosophie, mais encore des francisants et des italianisants, des érudits des langues classiques et des langues orientales, des historiens de l'art et de la culture. Le résultat est concluant, alors qu’un index permet de se repérer et de travailler avec ce nouveau volume.
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L'étendue du savoir linguistique et littéraire de Rabelais a toujours marqué les esprits, de ses amateurs lecteurs comme de ses exégètes subtils des Cinq Livres. À côté de l'admiration pour son génie créateur, ont coexisté des zones d'ombre, des énigmes irrésolues, des doutes concernant la publication de ses œuvres.
L’analyse rabelaisienne est sans fin et toujours renouvelée, propre à cet auteur majeur de la langue et de la littérature françaises. Ce nouveau volume des Études rabelaisiennes est le résultat d'un travail d'équipe mené lors d’un colloque qui s’est tenu à Turin, puis à Torre Pellice, en 2015. Les différents intervenants ont fait dialoguer différents savoirs allant de la philologie à l'histoire, de la critique littéraire à la philosophie, mais encore des francisants et des italianisants, des érudits des langues classiques et des langues orientales, des historiens de l'art et de la culture. Le résultat est concluant, alors qu’un index permet de se repérer et de travailler avec ce nouveau volume.
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Longtemps ignoré ou plutôt négligé, l’orientaliste Guy Le Fèvre de La Boderie est aussi l’auteur d’une ample œuvre poétique dont les trois livres principaux paraissent la même année, en 1578. Deux d’entre eux sont depuis quelque temps accessibles au lecteur moderne. Voici le troisième. Constatant le succès du Psautier protestant, Guy veut s’« opposer au chant pipeur des Sirènes » en proposant un hymnaire en français, c’est-à-dire en traduisant un ensemble imposant d’hymnes chrétiennes dont beaucoup appartiennent déjà au Bréviaire, mais dont d’autres lui semblent pouvoir contribuer à nourrir la ferveur des fidèles. S’il participe ainsi au puissant renouveau de l’hymnologie chrétienne à la Renaissance, il veut, pour sa part, mettre à son service les multiples ressources de la poésie française et il ne craint pas d’expérimenter des formes et des mètres nouveaux. De plus, convaincu du pouvoir de « la douceur du vers et chant », il formule l’espoir que quelques bons musiciens s’emploieront à donner l’âme à cette poésie comme lui-même lui a donné le corps.
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Esculape et Dionysos invite à partager, sur le mode de l’excès et de la mesure à la fois, l’esprit que Jean Céard a insufflé à tous ceux qui ont collaboré avec lui ou travaillé sous sa direction ; ainsi ce recueil d’études contribue-t-il à illustrer l’intimité du scientifique et du littéraire, du plaisir et du sens, liaison profonde que le travail de ce pédagogue et chercheur a toujours souhaité comprendre. On y goûtera une cornucopie de joyeuseté scientifique tirant ses fruits des différents champs du savoir que Jean Céard a explorés tout au long de sa carrière (philosophie, sciences naturelles, théologie), enrichissant aussi des questions génériques et d’histoire littéraire qu’il a tout particulièrement éclairées (la poésie, la traduction), ou relançant l’étude d’un auteur dont il a renouvelé l’approche (Rabelais). Cette plongée dans la culture de la Renaissance vise, au fil de quelque soixante-dix enquêtes, à témoigner de la générosité intellectuelle d’un de ses plus éminents historiens et, au nom de la curiosité sans bornes de celui-ci, à entraîner le lecteur à se nourrir «d’admiration, chasse [et] ambiguïté» pour progresser sur la voie que Jean Céard a éclairée de manière d©cisive: l’interprétation des signes au XVIe siècle.
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Stephen Professeur BAMFORTH,
Guy BEDOUELLE,
C. BOLOGNA,
J.-Cl. CARRON,
Jean CÉARD,
M. CLÉMENT,
Bruna CONCONI,
Richard COOPER,
Philippe DESAN,
Franco GIACONE,
Yves F-A. GIRAUD,
F. M. HIGMAN,
Mireille HUCHON,
Eva KUSHNER,
Claude LA CHARITÉ,
Christiane LAUVERGNAT-GAGNIÈRE,
Frank LESTRINGANT,
Daniel MÉNAGER,
Olivier MILLET,
G. PATRIZI,
Trevor PEACH,
Bruno PETEY-GIRARD,
Bruno PINCHARD,
Gaspare POLIZZI,
Olivier POT,
Roy ROSENSTEIN,
J. ROUDAUT,
Michel SIMONIN,
Paul J. SMITH,
P. TORDJMAN,
A. TOURNON,
Ruxandra I. VULCAN,
Véronique ZAERCHER
Sommaire: Avant-propos de F. Giacone; J. Céard, «Hommage à Michel Simonin». Ouverture: R. Cooper, «Cymbalum Mundi: état de la question»; Y. Giraud, «La lettre et l’esprit. Problèmes textuels et éditoriaux autour du Cymbalum Mundi». Histoire de Livres: M. Simonin, «Vol au dessus d’un nid de corbeaux: le prince, les lettres et le Cymbalum Mundi»; Ph. Desan, «La reliure du livre de Jupiter: lecture bibliologique du Cymbalum Mundi»; R. I. Vulcan, «Une cymbale du Cymbalum Mundi, le colportage»; F. M. Higman, «Le Cymbalum Mundi et la censure»; J. Roudaut, «La réception du Cymbalum Mundi: 1538-1824»; F. Giacone, «Une réception du Cymbalum Mundi en Allemagne au XVIIe siècle»; P. J. Smith, «Prosper Marchand et sa “Lettre critique sur le livre intitulé Cymbalum Mundi”»; G. Bedouelle, «Le Cymbalum Mundi au XIXe siècle»; F. Giacone, «D’un livre à l’autre: échos bibliques et théologiques dans le Cymbalum Mundi». Fables, mythes et symboles: J. Céard, «“Dialogues poétiques” ou la mythologie dans le Cymbalum Mundi»; R. Gorris-Camos, «Le bain de Diane: mythe et transmutation dans le Cymbalum Mundi»; M. Huchon, «Dialogue poétique et littérature mercurienne»; C. Bologna, «Lo spirito del Cymbalum Mundi»; F. Lestringant, «L’espace du Cymbalum Mundi»; B. Pinchard, «Un Pantagruélisme des Antipodes? Lecture comparée du Cymbalum Mundi et des mythologies Pantagruelicques»; B. Conconi, «Lettura di due leggende incrociate: Pietro Aretino e l’autore del Cymbalum Mundi»; J.-Cl. Carron, «L’énigme du Cymbalum Mundi: de l’allégorisation subversive au dialogue comique». Dialogue et théâtralité: O. Millet, «Le Cymbalum Mundi et la tradition lucianique»; Ch. Lauvergnat-Gagnière, «Le déguisement dans le Cymbalum Mundi»; B. Petey-Girard, «De l’usage du dialogue dans le Cymbalum Mundi: théâtralité, enseignement, réflexion»; D. Ménager, «L’ironie et l’humour dans le dialogue des chiens (Cymbalum Mundi IV)»; S. Bamforth, «Aspects théâtraux du Cymbalum Mundi»; E. Kushner, «L’inscription du second dialogue dans l’histoire du dialogue à la Renaissance»; V. Zaercher, «Voix et énonciation dans le Cymbalum Mundi»; Sens et non-sens: la parole en question: A. Tournon, «Exégèse par énigmes: l’épître liminaire du Cymbalum Mundi»; G. Patrizi, «I temi “italiani” del Cymbalum Mundi»; T. Peach, «Curiosité et conquête du vide dans le Cymbalum Mundi»; P. Tordjman, «Pour qui sonne la Cymbale? Quelques problèmes concernant le thème de l’efficacité symbolique dans le Cymbalum Mundi attribué à Des Périers»; O. Pot, «Le livre et la parole dans le Cymbalum Mundi: entre hommes et bêtes»; G. Polizzi, «Parole “vide” et parole ‘pleine’: l’«inquiétante étrangeté» du Cymbalum Mundi»; C. La Charité, «Inter pastorem et impostorem: l’augustinisme rhétorique et le Cymbalum Mundi (1537)»; M. Clément, «Le Cymbalum Mundi, un texte cynique?»; R. Rosenstein, «Cervantès et le Cymbalum Mundi: du loquax canum agmen à la rhétorique du silence»; R. Cooper, Conclusions. Appendices: A.W. Caswell, «Le paradoxe contre les lettres est-il un autre pamphlet de Thomas?»; G. Guilleminot, «Le dernier possesseur du Cymbalum Mundi de 1537»; Ch. Clavel et T. Tran Quoc , «Euge Sophos: synthèse de la devise et de l’image».
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Yvonne BELLENGER,
Michel BIDEAUX,
Raymond BOUDON,
Nicole CAZAURAN,
Hélène CAZES,
Jean CÉARD,
F. CHARPENTIER,
Pascale CHIRON,
François CORNILLIAT,
P. DEBAILLY,
Gérard DEFAUX,
Guy DEMERSON,
F. DOBBY-POIRSON,
Claude-Gilbert DUBOIS,
Alain DUFOUR,
Jean DUPÈBE,
Max ENGAMMARE,
Philip FORD,
Marie-Madeleine FRAGONARD,
André GENDRE,
Franco GIACONE,
André GODIN,
Marie-Christine GOMEZ-GÉRAUD,
F. GREINER,
Mireille HUCHON,
Edith KARAGIANNIS-MAZEAUD,
Nadine KUPERTY-TSUR,
Paul LARIVAILLE,
François LECERCLE,
Marie-Dominique LEGRAND,
Frank LESTRINGANT,
P. LOJKINE,
Catherine MAGNIEN-SIMONIN,
Michel MAGNIEN,
Jean-Claude MARGOLIN,
Arielle MEYER,
Jan MIERNOWSKI,
Gérard MILHE-POUTINGON,
Olivier MILLET,
Nuccio ORDINE,
Isabelle PANTIN,
Anne-Pascale POUEY-MOUNOU,
François RIGOLOT,
François ROUGET,
Gilbert SCHRENCK,
A. TOURNON,
Marc VENARD,
Jean VIGNES,
M. YARDENI
Table of Content : Bibliographie des travaux de Daniel Ménager. A. Meyer, «Daniel Ménager à Nanterre»
I - La pensée politique et ses représentations à la Renaissance: P. Larivaille, «Le dernier pari de Machiavel»; M Bideaux, «Sur la trahison: le connétable de Bourbon entre Judas et les renégats objectifs»; M.-D. Legrand, «La figure du roi dans le Traité de la reformation de la justice attribué à M. de L’Hospital»; C. Magnien, «Au service du roi: Jacques Faye d’Espeisses (1544-1590), l’homme qui ne voulait pas écrire»; N. Kuperty-Tsur, «La notion de serviteur de l’Etat entre éthos et pratique à la fin du XVIe siècle en France»; P. Lojkine, «Meurtre à Jérusalem. Boissard et la question du régicide»; A. Dufour, «Bèze historien»; M. Yardeni, «La pensée politique de la première historiographie huguenote: Pierre de La Place et Louis Régnier de La Planche»; A. Tournon, «“Singuliers en leurs fantasies”»; M. Magnien, « Pour une attribution définitive du Memoire à La Boétie»; François Rigolot, «Dialogue et pensée politique à la Renaissance: Bruni, Erasme, Montaigne»; F. Charpentier, «Tragédie et monarchie»; C.-G. Dubois, «David, poète et prince. Sa représentation dans la dramaturgie française de la seconde moitié du XVIe s.»; François Lecercle, «Ne’er seen but wonder’d at. La mise en scène politique dans Henry IV de Shakespeare»
II - Poésie et politique à la Renaissance
N. Dauvois, «Morale, politique et eschatologie dans Les Regnars traversans les perilleuses voyes des folles fiances du monde de Jean Bouchet. Limites et modalités du discours critique»; J. Dupèbe, « Un ami de Clément Marot, le médecin Michel Amy»; G. Defaux, «“Moy ton Poëte, ayant premier osé…”: Du Bellay, Ronsard et l’Envie»; J. Vignes, « Le Poète et la guerre (autour de la prise de Calais, 1558)»; E. Karagiannis, «Images d’Achille dans la poésie de la Pléiade»; A.-P. Pouey-Mounou, «Ronsard et le roi de gloire»; Ph. Ford, «Hercule et le thème solaire à Fontainebleau: la Porte dorée et Le Satyre de Ronsard»; F. Cornilliat, «“Je suis Ronsard…”: paradoxes de l’inconstance dans le Recueil
des nouvelles poésies»; F. Rouget, «Sur des vers retrouvés de Ronsard: J. D. Cécier, dit Colony, et les Preceptes de P. de Ronsard à un Prince»
F. Dobby-Poirson, «Autour des Hymnes: la postérité de Ronsard dans l’Hymne de la monarchie de Robert Garnier»; Y. Bellenger, « Les sonnets satiriques de J. Grevin»; F. Lestringant, «Une Satyre Ménippée au service de la Contre-Réforme: La Cabale
des Reformez attribuée à Guillaume Reboul»; P. Debailly, «Satire et peur du féminin».
III - Poésie et théologie à la Renaissance
J.-C. Margolin, «Victoire chrétienne sur la mort. A propos d’un poème de Ch. de Bovelles (De immortalitate animae, Paris, 1550; N. Cazauran, «Marguerite de Navarre: le deuil en dialogues»; M. Huchon, «François Ier en enfer»; O. Millet, «Poésie et musique: l’œuvre de Louis Des Masures et ses “cantiques”»; J. Céard, «Christianisme et paganisme: les Hymnes ecclesiastiques de Guy Le Fevre de La Boderie»; F. Giacone, «Bible et esthétique: les Hymnes ecclesiastiques de Guy Le Fevre de La Boderie»; G. Schrenck, «“La voici l’heureuse journée”: variation sur le Ps. CXVIII dans l’œuvre d’A. d’Aubigné»; A. Gendre, «Quête de Dieu et séduction du monde dans les Sonnets spirituels de Gabrielle de Coignard»; H. Cazes, «Des voyages à cheval et de l’immortalité: le testament français d’Henri Estienne, 1594»; N. Ordine, «I Furori di Giordano Bruno».
IV - Spiritualité et théologie à la Renaissance
M. Venard, «Réciter sa patenostre ou comment traduire en français l’Oraison dominicale»; A. Godin, «L’Exomologesis d’Erasme, exercice d’humanisme pastoral»; M.-Ch. Gomez-Géraud, «Sur un souvenir de l’Ecclésiaste: un visage de Thomas More en ses derniers écrits»; G. Demerson, «Apollonios de Tyane chez Rabelais: Christ dans un miroir déformant?»; Gérard Milhe-Poutingon, «La décontextualisation: un stylème rabelaisien pour “emplir l’ame de toute verité”»; B. Boudou , «Henri Estienne et la traduction par S. Castellion de la Bible en français»; M. Engammare , «David côté jardin. Bethsabée modèle et anti-modèle littéraire à la Renaissance»; M.-M. Fragonard, « La prédication, le théâtre, Hérode et la folie du monde»; F. Greiner, «Martyrs d’amour du roman baroque: images et enjeux»; I. Pantin, «Fidelissima immortalis Dei nuncia: astronomie et théologie de Regiomontanus à Tycho Brahe»; J. Miernowski, «Le mouvement virtuel des anges»; P. Chiron, «Mouvement et repos dans la cité de Dieu»
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Jean Tagaut, fils d’un médecin parisien, médecin et savant lui-même, était aussi un poète ami et apprécié de Ronsard, exilé à Genève et tôt disparu. On ne connaissait de lui, jusqu’ici, que quelques versets. Or le manuscrit complet de ses vers d’amour, les dix-neuf Odes à Pasithée, entièrement autographe, était conservé, passant d’un collectionneur à l’autre. Aujourd’hui, le voici enfin publié intégralement, avec une riche introduction et une savante annotation. L'identité recouverte par le nom mythologique de Pasithée est ainsi cernée au plus près grâce à deux documents notariés qui exposent deux points de vue différents – celui du père et celui de la fille – sur la mise au couvent de Claude Bernard. Ces magnifiques odes, qui reflètent la théologie calviniste en ayant recours à la mythologie classique comme réservoir d'images, sont parfois un peu cryptiques, à la manière de Maurice Scève et des Lyonnais, dont Tagaut se sentait aussi très proche.