Jean-François GILMONT
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La base de données GLN 15-16 consacrée aux éditions imprimées à Genève, Lausanne et Neuchâtel aux XVe et XVIe siècles est aujourd’hui achevée. Ce Short-Title Catalogue est pensé comme le compagnon de la version électronique. Il permet de figer un état du savoir, mais surtout nous offre la possibilité, grâce aux index réalisés, d’envisager de nouveaux champs de recherche. Ce livre dresse une carte qu’il nous convient d’explorer. Aux chercheurs maintenant de recréer des territoires : le premier, du point de vue de l’histoire des religions, le deuxième pour la typographie, un troisième pour l’histoire littéraire, un quatrième pour la discipline qu’il choisira ou inventera. Une postface nous décrit, du point de vue d’un usager souvent narquois, l’envers du travail bibliographique et la mutation des bibliothèques occidentales au cours des 50 années nécessaires à la réalisation de GLN.
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Stéphanie AUBERT-GILLET,
Irena BACKUS,
Jean Paul BARBIER-MUELLER,
Philippe DESAN,
Max ENGAMMARE,
Jean-Raymond FANLO,
Marie-Madeleine FRAGONARD,
Jean-François GILMONT,
Amy GRAVES MONROE,
Christian GROSSE,
Cécile HUCHARD,
Marie-Dominique LEGRAND,
Frank LESTRINGANT,
Olivier POT,
Ruth STAWARZ-LUGINBÜHL,
A. TOURNON,
R. ZUBER
TABLE DES MATIÈRES
PRÉSENTATION
Olivier Pot, «Quand la polygraphie devient une poétique»
PREMIÈRE PARTIE ÉLOGE DE LA CURIOSITÉ
Neil Kelly, «« Rendre commode ce qui pourroit nous nuire en beaucoup de sortes »le détournement des textes et de la curiosité chez Simon Goulart»
Frank Lestringant, «L’Osório de Goulart et ses fortunes, de Thevet à Montaigne»
DEUXIÈME PARTIE: LA SECONDE MAIN DU POLYGRAPHE ENTRE TRADUCTION, ADAPTATION ET COMMENTAIRE
Marie-Madeleine Fragonard, «Les additions à la traduction des Méditations historiques de Philippe Camerarius»
Marie-Dominique Legrand, «Simon Goulart éditeur de Plutarque: exploration de ses noteset de ses commentaires à la traduction de Jacques Amyot»
Irena Backus, «Quels témoins de quelle vérité ? Le Catalogus testium veritatisde Mathias Flacius Illyricus revu par Goulart»
TROISIÈME PARTIE: LA FABRIQUE DE L’HISTOIRELES LIEUX DE MÉMOIRE
Jan Miernowski, «La mémoire des massacres chez Simon Goulart et les origines de la fable protestant» Jean-Raymond Fanlo, «Du monument religieux à l’écriture de l’histoire: la continuationde l’Histoire des martyrs par Simon Goulart»
QUATRIÈME PARTIE: LES AMBIGUÏTÉS DE LA NATURE PARACELSISME, ASTROLOGIE, DÉMONISME
Max Engammare, «Les intérêts astrologiques de S.G.S»
Isabelle Pantin, «Les enjeux du commentaire: Goulart, Du Bartas et Du Chesne»
Cécile Huchard, «Merveille et vanité : la nature et les livresdans le Thrésor d’histoires admirables»
Amy Graves-Monroe, «Ce n’est pas sorcier: la place du surnaturel dans l’oeuvrede Simon Goulart»
André Tournon, «Le diable de Delphes et les commentaires prophylatiquesde Simon Goulart»
CINQUIÈME PARTIE : GOULART ET SES RÉSEAUX ÉDITORIAUX
Jean-François Gilmont, «Simon Goulart et ses imprimeurs»
Stéphanie Aubert-Gillet, «Une école poétique autour de Simon Goulart»
Jeltine L.R. Ledegang-Keegstra, «Simon Goulart dans les alba amicorum»
Philippe Desan, «Simon Goulart éditeur de Montaigne»
SIXIÈME PARTIE: COELO MUSA BEAT POÉSIE, THÉÂTRE ET MUSIQUE
Jean Paul Barbier-Mueller, «Trois poètes réformés à Genève : Goulart, Poupo et Du Chesne»
Olivier Pot, «‘‘Numero, ordine et pondere’’. Les Imitations chrestiennes :manifeste d’une Ecole poétique Réformée ?»
Roger Zuber, «Goulart et ses « consolations » contre la mort»
Christian Grosse et Ruth Stawarz-Luginbühl, «‘‘La Pastorale’’ (1585) de Simon Goulart: théâtreet tradition bucolique au service d’une célébration politique»
Annie Coeurdevey, «Simon Goulart, mélomane et contrefacteur»
ANNEXES
Annexe I. Les impressions genevoises de Simon Goulart
Annexe II. Les oies de l’Escalade ou quand le hasardse fait Providence
Annexe III. Couronnes et guirlandes
Annexe IV. Une synopsis du sens
Né à Senlis, réfugié à Genève dès 1561, Simon Goulart (1543-1628) est un des écrivains « polygraphes » les plus féconds de son époque. Traducteur de Plutarque, éditeur de Montaigne, adaptateur des chansons d’Orlande de Lassus, commentateur de Du Bartas, auteur d’« histoires extraordinaires », poète lyrique et satirique voire dramaturge, il fut un « passeur » entre les Réformes d’expression allemande et française. Au carrefour de plusieurs disciplines, mêlant philosophie, théologie, morale, musique, astrologie, démonologie et alchimie, son oeuvre encyclopédique qui résume les préoccupations de la Renaissance tardive oriente le calvinisme vers une sensibilité moins austère, plus « littéraire » et humaniste. Successeur de Calvin et de Bèze à la tête de la Compagnie des Pasteurs il s’engagea dans l’action politique de son temps qu’il a analysée avec sagacité en tant qu’historien des guerres de religion.
Les études réunies ici explorent pour la première fois la complexité d’une œuvre dont les « intérêts vastes comme le monde » concernent un public averti aussi bien que curieux.
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Les recherches d'Alexandre Vanautgaerden montrent qu’Erasme n’a cessé d’adapter, en fonction de chaque type de texte, les mises en page de ses livres pour en maîtriser au mieux la réception. A rebours de l’exégèse traditionnelle des œuvres d’Erasme, qui prête une foi parfois aveugle à sa correspondance, le présent ouvrage privilégie l’étude des manuscrits et des livres imprimés. Érasme ne s’est pas contenté d’écrire ses textes, mais s’est préoccupé, avec un scrupule croissant, de la façon dont ils allaient être lu. En complément de cette nouvelle biographie d’un Érasme que l’on découvre les yeux rivés à l’objet livre dans sa matérialité, le lecteur trouvera un grand nombre de documents jamais édités (lettres d’imprimeurs, pièces liminaires), donnés en latin et en traduction, ainsi qu’une liste des éditions princeps de l’humaniste. Ce volume offre un regard nouveau sur les statuts d’auteur et de lecteur au début du XVIe siècle. Il intéressera tant l’historien du livre que de l’humanisme.
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Irena BACKUS,
Matteo CAMPAGNOLO,
Emidio CAMPI,
Marianne CARBONNIER-BURKARD,
Charles-Antoine CHAMAY,
Christophe CHAZALON,
Alain DUFOUR,
DUNCUMB,
Max ENGAMMARE,
Olivier FATIO,
Véronique FERRER,
Hervé GENTON,
Jean-François GILMONT,
Marie-Christine GOMEZ-GÉRAUD,
Christian GROSSE,
Luka ILIC,
Robert M. KINGDON,
Karin MAAG,
Scott MANETSCH,
Tadataka MARUYAMA,
Paul-Alexis MELLET,
Daniel MÉNAGER,
Olivier MILLET,
Béatrice NICOLLIER-DE WECK,
Béatrice NICOLLIER-DE WECK,
Peter OPITZ,
Béatrice PERIGOT,
Pierre PETITMANGIN,
Olivier POT,
Jill RAITT,
Bernard ROUSSEL,
Catherine SANTSCHI,
Don SINNEMA,
Daniela SOLFAROLI CAMILLOCCI,
Ruth STAWARZ-LUGINBÜHL,
Christoph STROHM,
Kirk M. SUMMERS
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Après les deux premiers volumes de cette monumentale bibliographie des œuvres de Calvin (voir THR 255 et 281), le troisième volume couvre la fin du siècle (1565-1600). Lorsque Calvin meurt en 1564, l'essentiel de son œuvre écrite est déjà publié. Pour l'ensemble du siècle, nous connaissons 469 éditions de textes majeurs de Jean Calvin. Pour la période 1565-1600, il y a quelque 150 éditions, soit un tiers du total. Le rythme de publication, élevé les premières années qui suivent la disparition du Réformateur, se ralentit un peu à partir de 1570 et davantage encore au-delà de 1590. Cette production présente deux caractéristiques importantes : tout d'abord le succès que l'œuvre de Calvin rencontre auprès des publics anglo-saxon (46 titres), allemand (17 titres) et néerlandais (11 titres); ensuite, la bibliographie montre que l'Institution de la religion chrétienne pénètre l'enseignement, ce qui suscite, à partir de 1576, la rédaction de manuels scolaires bâtis autour d’elle.
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Irena BACKUS,
E.M. BRAEKMAN,
Christoph BURGER,
O. CARPI-MAILLY,
Max ENGAMMARE,
Marie-Madeleine FRAGONARD,
Jean-François GILMONT,
Francis HIGMAN,
Frank LESTRINGANT,
P. LIENHARDT,
Viviane MELLINGHOFF-BOURGERIE,
Daniel MÉNAGER,
J.E. OLSON,
A. PETTEGREE,
Michel REULOS,
Bernard ROUSSEL,
Y. TATARENKO,
Mario TURCHETTI,
Frans Pieter VAN STAM
Ce volume présente une grande diversité d'approches sur la personne et l'œuvre du réformateur français. L'histoire religieuse occupe évidemment la première place, mais elle s'enrichit de la philologie, de l'histoire du livre et du droit, ou des rapports de spécialistes plus spécifiquement littéraires. On a voulu que l'attention prêtée à l'homme et à son œuvre, à la genèse et au développement de celle-ci, s'appuie sur l'étude des rencontres biographiques et intellectuelles, des discussions, des collaborations, des influences et des ruptures qui rapprochent, distinguent le réformateur de ses contemporains, ou l'opposent à eux. L'élargissement du cadre historiographique, si sensible dans les études calviniennes de ces dernières décennies, en direction des réseaux sociaux et institutionnels, ou des questions liées aux moyens et aux supports de la communication (écriture, prédication, livre imprimé) va ainsi de pair avec la mise en relief du rôle et de la physionomie individuelle du réformateur. Il en ressort l'image d'un réformateur, certes exclusiviste dans certains de ses choix, mais dont la pensée manifeste aussi une capacité d'adaptation polymorphe.
Avant-propos de Olivier Millet. Articles de O. Carpi-Mailly, F.P. van Stam, M. Turchetti, F. Higman, M. Engammare, E.M. Braekman, J.E. Olson, D. Ménager, J.-F. Gilmont, Y. Tatarenko, Ch. Burger, I. Backus, M.-M. Fragonard, B. Roussel, M. Reulos, P. Lienhardt, V. Mellinghoff-Bourgerie, F. Lestringant et A. Pettegree.
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Lorsque Calvin entreprend sa réforme religieuse, il fait appel à différents moyens de communication : le sermon, la correspondance, le livre. Quelle place accorde-t-il cependant à l’imprimerie pour assurer le rayonnement de son message ? Cette question suppose une enquête approfondie sur les relations que Calvin entretient avec le livre : les genres littéraires qu’il a illustrés; les raisons qui l’ont poussé à prendre la plume; la langue utilisée (latin et français) et les publics visés; plus concrètement encore l’organisation de son cabinet de travail et les relations avec ses imprimeurs et libraires. Il convient également de s’interroger sur sa bibliothèque et sur ses lectures, celle de la Bible et celle des auteurs anciens et contemporains. Comment intègre-t-il ses lectures dans son œuvre écrite ? Dernier volet de l’enquête: la censure. Comme les auteurs et les imprimeurs sont étroitement contrôlés à Genève, Calvin peut-il imprimé impunément tout ce qu’il veut ? Joue-t-il le jeu de la censure ? Pour mener l’enquête, Jean-François Gilmont tire profit de sa connaissance approfondie tant de la bibliographie calvinienne que de son œuvre, jusqu’à la correspondance relue à nouveau frais. Son étude, qui nous donne une image extrêmement vivante et parfois inattendue de Calvin, offre de nouvelles perspectives sur le Réformateur, sur son action pastorale et même sur son style et sa théologie.