OpenDroz
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Des bijoux en or, des joyaux en argent, des diamants, ou encore des montres de haute horlogerie remplissent les coffres de la Caisse publique de prêts sur gages (CPPG) fondée à Genève en 1872. Ces biens déposés en gage garantissent des prêts qui avoisinent les huit millions de francs en 2022, année marquant les 150 ans de cet établissement autonome bénéficiant de la garantie de l’État. Instituée pour prêter avantageusement aux personnes dans le besoin et les protéger des usuriers, la CPPG assure depuis sa fondation un service public à but social. En 2022, la CPPG et la Faculté de droit de l’Université de Genève ont organisé un colloque scientifique pour commémorer la création et la mission de l’institution. Représentant le Conseil d’État, l’Université de Genève et la CPPG, les oratrices et les orateurs ont abordé le prêt sur gage sous un angle politique, historique, juridique et pratique. Cet ouvrage rassemble les actes de ce colloque ainsi que des sources parlementaires et législatives.
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Si la recherche sur Luther a consacré plusieurs études d’ampleur à la question des héritages médiévaux du Réformateur, il n’en va pas de même pour la recherche sur Philippe Melanchthon. Pourtant, les Loci communes fourmillent, dès la première édition publiée en 1521, de références variées aux « docteurs scolastiques », avec des focalisations parfois différentes de celles de Luther à la même date. L’idée que Melanchthon se fait de la théologie médiévale est-elle pour autant originale ? L’apparente radicalité de son rejet de la « scolastique », dans les écrits des années 1520, ne dissimule-t-elle pas, en réalité, d’importantes influences souterraines ? Et quelles sont les sources médiévales privilégiées de l’humaniste ? Cette étude tente de répondre à ces questions en interrogeant, en particulier à partir du concept d’imputation, les liens de Melanchthon avec la tradition scotiste et occamiste, autour des doctrines de la justification et du péché originel, de 1520 à 1535 environ.
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À la fin du XVe siècle, l’Europe voit surgir une maladie nouvelle, la vérole, et avec elle son lot de questions. Mal français, italien ou américain, comment nommer un fléau mondial qui fait fi des frontières géographiques ? Comment traiter une affection inconnue des Anciens ? Comment prendre en charge des malades honteux et rebutants ? Si la vérole a suscité la panique et la condamnation morale, la confrontation des discours littéraires et médicaux produits entre 1495 et 1633 fait apparaître des réactions affectives complexes voire contradictoires à l’égard des victimes de la première épidémie vénérienne de l’âge moderne. À côté des plaintes et des admonitions sur les dangers du coït, bien des textes font résonner un rire servant tour à tour d’outil parodique, d’arme polémique et d’étendard obscène à opposer au bon goût. Illustrant la plasticité du stigmate vénérien, les auteurs interrogent les fonctions de l’écriture lorsque la sexualité, notamment masculine, se trouve mise en péril.
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TABLE DES MATIÈRES
INTRODUCTION, par Yasmine ATLAS, Adrien MANGILI et
Dorine ROUILLER
PREMIÈRE PARTIE
CONTRAINTES ET MISES EN ORDRE
Isabelle PANTIN, Les catalogues de livres et la question des
frontières disciplinaires au début de l'époque moderne
Raphaël SANDOZ, Comment retracer la mutation des frontières
disciplinaires ? Éléments d'une cartographie historique
des savoirs
Anne-Marie CHENY, Collecter, classer, nommer. Nicolas-
Claude Fabri de Peiresc (1580-1637) et la naissance des
études byzantines
Violaine GIACOMOTTO-CHARRA, Le vulgarisateur à
l'oeuvre, ou l'encyclopédie bien ordonnée. L'exemple de
Scipion Dupleix
DEUXIÈME PARTIE
AFFIRMATIONS
Oury GOLDMAN, Les savoirs géographiques dans les Bibliotheque
française de Du Verdier et de La Croix Du Maine.
Recenser, vulgariser et intégrer un domaine savant en
Construction
Grégoire HOLTZ, Affirmer le point de vue du voyageur. La
contribution des traités sur la perspective
Antoine GALLAY, Un nouveau regard sur la nature ? La
professionnalisation des dessinateurs de l'Académie
royale des sciences et la transformation des modes de
représentation en histoire naturelle à la fin du
XVIIe siècle
Philippe GLARDON, Déclinaisons et évolution de l'instance
auctoriale dans les traités d'histoire naturelle au
XVIe siècle. Pistes de réflexion
TROISIÈME PARTIE
RÉSISTANCES ET NÉGOCIATIONS
Myriam MARRACHE-GOURAUD, Pour une éthique de la
curiosité. Le savoir aux lisières de l'émerveillement dans
le Cabinet de la Bibliothèque Sainte-Geneviève
Adrien MANGILI, « Non plus ultra » ? La magie naturelle
comme frontière mouvante des savoirs
Dorine ROUILLER, Franchissement géographique et passages
épistémiques. La zone torride en question à la
Renaissance
Nicolas CORREARD, Astro-satiro-logie. Pronostications
parodiques, polémiques savantes, redéfinitions épistémologiques
QUATRIÈME PARTIE
HYBRIDATIONS
Jean-Marc BESSE, Entre le paysage et l'atlas. Les enjeux de
l'iconographie urbaine dans le voyage en Italie de Joris
Hoefnagel et Abraham Ortelius
Fabrice FLÜCKIGER, Le Monde de la Vierge. L'Atlas Marianus
de Wilhelm Gumppenberg à la frontière entre culte
des images et démonstration savante
Thibaut MAUS DE ROLLEY, Des foires aux salons. La littérature
technique sur le batelage aux XVIe et XVIIe siècles
Jörg DÜNNE, Quasi-sujets sur la route des Indes. Savoir
nautique et protagonisme du navire dans deux « memórias
das armadas » portugaises
RÉSUMÉS DES CHAPITRES
INDEX NOMINUM
Pour qui s’intéresse à la constitution des savoirs, la production intellectuelle de la première modernité représente un terrain d’investigation stimulant, tant elle résiste à une réduction stricte aux catégories scientifiques actuelles. Or, constater la perméabilité des domaines du savoir comme les affinités des savants avec ce qui semble aujourd’hui relever de la croyance, sinon de la superstition, ne revient pas à affirmer l’absence de toute délimitation ni de toute logique. Entre l’abandon progressif des pratiques culturelles propres à l’encyclopédisme humaniste et les configurations nouvelles qu’institutionnalisent les sociétés savantes dans le second XVIIe siècle, le partage des savoirs fait l’objet d’incessantes négociations. Ce volume explore les dynamiques à l’œuvre dans les lieux, livresques comme institutionnels, où se font et se défont les frontières épistémiques. Choix éditoriaux, rhétorique des textes ou des images, inventaires de bibliothèque et catalogues de libraire renouvelleront ici notre regard sur les facteurs qui ont pu, dans leur diversité de nature et d’échelle, intervenir dans la (re)configuration des catégories du savoir.
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TABLE DES MATIÈRES
Introduction
Une réflexion sur les valeurs (logos)
L'expression des affects (pathos)
La représentation de soi (èthos)
Les modèles
Carmina, lib. VI
VI, 1 Au cardinal Charles de Lorraine à Trente, 1563
VI, 2 À mes amis
VI, 3 À Charles, cardinal de Lorraine
VI, 4 Satire
VI, 5 Discours sur la liberté dans l'écriture
VI, 6 Sur la guerre civile, à Christophe de Thou, président du parlement
VI, 7 À Arnaud Du Ferrier
VI, 8 À Guy Du Faur
VI, 9 À Arnaud Du Ferrier
VI, 10 À Adrien Turnèbe
VI, 11 À Guy Du Faur
VI, 12 À Jacopo Corbinelli
VI, 13 À l'Italien Antonio Vacca
Abréviations
Index des noms de lieux et de personnes
Le livre VI des Carmina de Michel de L’Hospital comprend treize épîtres hexamétriques composées entre 1562 et 1572, soit du début des guerres de religion au seuil de la Saint-Barthélemy. Deux épîtres sont adressées au cardinal de Lorraine et marquent la fin de la relation entre les deux hommes ; huit autres sont adressées à des serviteurs du roi (De Thou, Pibrac, Du Ferrier, Du Faur), à des juristes (Vacca) et à des philologues (Turnèbe, Corbinelli) ; enfin, trois sont dépourvues de destinataire précis. L’Hospital développe de profondes réflexions politiques, philosophiques, littéraires et religieuses. En sage observateur de son époque, dont il déplore les vices, il laisse une place de plus en plus ample à son idéal éthique et évangélique. La disgrâce du chancelier en 1568 nourrit une méditation sur la vieillesse et le salut. La mise en scène de la violence, physique ou verbale, offre au lecteur un miroir pour notre temps.
L’édition fournit le texte latin établi sur les manuscrits collationnés avec les éditions imprimées de 1558 et 1732, une nouvelle traduction, en stiques, une présentation du contexte, une analyse et un commentaire. Le volume est complété d’une introduction, d’un index des lieux, des personnes et des matières.
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TABLE DES MATIÈRES
Remerciements
Avertissement
Abréviations
Introduction
Typologies et études de cas
Les pièces d’apparat et les résidences : modèles artistiques, modèles politiques ?
Vers une approche comparative européenne de l’escalier d’honneur
Première partie
UTILITÉ ET SPLENDEUR
Chapitre premier
Les fonctions de l’escalier d’honneur
L’accès principal à l’appartement du prince
Les pièces desservies par l’escalier d’honneur
Le placement de l’escalier d’honneur et sa visibilité
Forme des rampes et distribution
Un lieu clé du cérémonial européen
Entrées princières, audiences, fêtes et divertissements
Un accès réglementé au quotidien
Chapitre II
L’escalier d’honneur et les contraintes des bâtiments princiers
La typologie complexe des édifices princiers
Des appellations aux contours flous
L’appropriation d’un édifice : des changements de statut et d’usages d’un souverain à l’autre
Anciens et nouveaux bâtiments
Incarner le passé dynastique
L’escalier d’honneur, une pièce importante dans les nouveaux édifices
Deuxième partie
L’ESCALIER D’HONNEUR ET LA MAGNIFICENCE PRINCIÈRE
Chapitre III
Dépense, noblesse des matériaux et convenance
Des chantiers longs et coûteux
Origines et modalités de financement
La répartition du coût des escaliers entre le gros œuvre et la décoration
L’approvisionnement des matériaux
Entre ressources naturelles du territoire et importations : marbre, pierre, stucs
Le problème des marches
Une splendeur convenable : la gradation de l’effet de richesse dans l’appartement princier
Peinture et sculpture
Architecture feinte et quadrature : l’illusion de l’espace
Chapitre IV
Des sujets dignes un prince : les choix iconographiques et leurs enjeux
L’universalité de la fable et de l’allégorie : convenance et allusions politiques
Le règne d’Apollon et l’assemblée des dieux : des thèmes privilégiés de la Fable autour de 1700
Énée bavarois et les ambitions impériales des Wittelsbach dans les années 1720
Les amours d’Alexandre dans l’escalier de Fontainebleau au lendemain de la guerre de succession d’Autriche
L’allégorie comme élément de distinction
Repressenter l’histoire d’un règne ou d’un État : l’apanage de la souveraineté
Versailles et Madrid : continuités et ruptures dynastiques
Une souveraineté éphémère : les princes ecclésiastiques germaniques et le modèle iconographique royal
Le portrait du prince pour accueillir le visiteur : entre dimension mémorielle et magnificence
Portraits de rois
La singularité de l’Empire
Troisième partie
PERSPECTIVES DYNASTIQUES : ÉCHANGES, ADAPTATIONS ET APPROPRIATIONS FAMILIALES
Chapitre V
Les escaliers des Wittelsbach : la constitution d’un modèle dynastique ?
Max Emanuel et Joseph Clemens de Bavière : deux frères bâtisseurs
Avant l’exil, un architecte en commun : Henrico Zuccalli
Le retour d’exil et la concrétisation des projets
Schleissheim : une référence familiale dans les années 1720
Les escaliers de la résidence de Munich et du château de Brühl
La branche du Palatinat : l’électeur Karl Philipp et l’escalier de la résidence de Mannheim
Chapitre VI
Les escaliers des Schönborn : des enjeux diplomatiques
Lothar Franz von Schönborn, Leonhardt Dientzenhofer et les premiers escaliers des Schönborn
Autour de 1700 : les premiers essais à Bamberg et Gaibach
L’invention de l’escalier du château Weissenstein à Pommersfelden dans la décennie 1710
Les escaliers de Balthasar Neumann pour les neveux de Lothar Franz (vers 1730-vers 1750)
Würzburg : la reconnaissance des compétences de Balthasar Neumann et l’expression de la réussite familiale
Les escaliers de Balthasar Neumann au service des ambitions diplomatiques des Schönborn
Chapitre VII
Les escaliers des Bourbons d’Espagne : une recherche de variété
Les escaliers d’Aranjuez et de Riofrío sous Philippe V et Ferdinand VI : l’adaptation de projets non exécutés pour le palais royal
Aranjuez, de Carlo Pedro Idrogo à Santiago Bonavia : un changement radical
L’escalier du Riofrío : une alternative à l’escalier du palais royal
De l’Italie à l’Espagne : l’escalier selon Charles III
Luigi Vanvitelli et le succès de Caserte : la genèse d’un escalier royal
Un architecte de Caserte à Madrid : Francesco Sabatini
Quatrième partie
CIRCULATION, ÉMULATION ET LÉGITIMATION
Chapitre VIII
L’escalier dans la culture architecturale européenne
L’expérience in situ
Le regard critique de l’architecte
Transmettre et rendre compte
À l’italienne, à la française
La spécificité du regard germanique
Les autres pays européens
La constitution d’une théorie de l’escalier
De l’Italie à la France
L’escalier dans les écrits en langue allemande : le rôle fondamental de Leonhard Christoph Sturm
Chapitre IX
L’escalier gravé : une diffusion ciblée
Les vues gravées en perspective : rendre les effets de volume de la cage d’escalier
Dessiner et graver des vues d’architecture : deux compétences distinctes
Mettre en perspective une cage d’escalier : point de vue et ligne d’horizon
L’importance des figures
Plans et coupes : diffuser le projet architectural
L’escalier du château de Berlin gravé par Jean-Baptiste Broebes
Le projet du palais de Caserte gravé sous la conduite de Luigi Vanvitelli
Le décor par parties
Plafonds peints
Figures isolées
Chapitre X
Paris et Rome : Des instances de conseil et de légitimation
Robert de Cotte : les conseils du premier architecte du roi de France
Balthasar Neumann à Paris
De la Bavière à l’Espagne
L’envoi des projets de l’escalier du palais royal de Madrid à l’Académie de Saint-Luc à Rome
Le modèle italien et l’Espagne des Bourbons : entre nécessité et magnificence
Annibale Scotti et la naissance d’un débat
Les conséquences de la consultation de l’Académie romaine
Conclusion
La splendeur de Versailles : un tournant de la dynamique somptuaire en Europe
Accueillir dignement et se distinguer
ANNEXES
ANNEXE I
Notices sommaires des principaux escaliers analysés
[E.1] Versailles, château de Versailles (Royaume de France)
[E.2] Londres, Kensington Palace (Royaume d’Angleterre)
[E.3] Dresde, Résidence de (Saint-Empire romain germanique, Électorat de Saxe)
[E.4] Londres (Molesey), Palais de Hampton Court (Royaume d’Angleterre)
[E.5] Schleissheim, Château neuf de (Saint‑Empire romain germanique, Électorat de Bavière)
[E.6] Berlin, Château de (Saint-Empire romain germanique, Royaume de Prusse)
[E.7] Pommersfelden, château Weissenstein (territoire indépendant appartenant aux Schönborn)
[E.8] Dachau, Château de (Saint-Empire romain germanique, Électorat de Bavière)
[E.9] Bonn, Résidence de (Saint-Empire romain germanique, Électorat de Cologne)
[E.10] Brühl, Château d’Augustusburg (Saint‑Empire romain germanique, Électorat de Cologne)
[E.11] Mannheim, Château de (Saint-Empire romain germanique, Électorat Palatin)
[E.12] Aranjuez, Palais d’ (Royaume d’Espagne)
[E.13] Ludwigsburg, Château de (Saint-Empire romain germanique, Duché de Wurtemberg)
[E.14] Munich, Résidence de (Saint‑Empire romain germanique, Électorat de Bavière)
[E.15] Bruchsal, Résidence de (Saint‑Empire romain germanique, principauté épiscopale de Spire)
[E.16] Madrid, Nouveau palais royal de (Royaume d’Espagne)
[E.17] Würzburg, Résidence de (Saint‑Empire romain germanique, principauté épiscopale de Würzburg)
[E.18] Charlottenburg, Château de (Saint-Empire romain germanique, Royaume de Prusse)
[E.19] Vienne, Château de Schönbrunn (Saint‑Empire romain germanique, Cour impériale)
[E.20] Potsdam, Stadtschloss (Saint-Empire romain germanique, Royaume de Prusse)
[E.21] Vienne, Hofburg (Saint-Empire romain germanique, Cour impériale)
[E.22] Fontainebleau, château de (Royaume de France)
[E.23] Caserte, Palais de (Royaume de Naples)
ANNEXE II
Sources comptables
Sources et bibliographie
Sources manuscrites
Allemagne
Autriche
Espagne
France
Italie
Royaume-Uni
Sources imprimées
Ouvrages
Périodiques
Bibliographie
Index des noms
Index des lieux
Table des illustrations
Entre les années 1670 et 1760, les grands escaliers d’honneurs devinrent un espace d’apparat privilégié au sein des résidences princières européennes. Ils incarnaient à la fois le rang et les ambitions de leurs commanditaires. De Versailles à Caserta, de nombreux chantiers furent entrepris, dans un contexte diplomatique marqué par les rééquilibres politiques entraînés par la montée en puissance de la France de Louis XIV puis les guerres de succession d’Espagne (1701-1713), de Pologne (1733-1738) et d’Autriche (1740-1748). À partir d’un corpus original d’une trentaine d’escaliers bâtis pour des princes souverains en Espagne, en Grande-Bretagne, en Italie, en France et surtout dans le Saint-Empire romain germanique, cet ouvrage vise à mieux comprendre les contraintes et les enjeux qui ont présidé à leur production, en se fondant sur des sources en partie inédites. Pour la première fois, l’escalier est abordé tant sur le plan de l’architecture que du décor dans une perspective européenne qui donne un éclairage nouveau sur la compétition somptuaire entre les cours à l’époque moderne.
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TABLE DES MATIÈRES
Préface d’Ulrich Pfisterer
Avant-propos
Introduction
L’image féconde
L’évidence visuelle
Microhistoire
Corrège
Voir une image
« Naître de l’image »
PREMIÈRE PARTIE
AUTOUR DE LA PALAZZINA DELLA PALEOLOGA
La lettre aux dix tableaux
CHAPITRE PREMIER. Un cassone monumental
Le nouveau et l’ancien
La Grotta
La maison, le nom et les blasons
CHAPITRE II. Art, imagination et descendance
« Ce grand tableau que messire Giulio fera »
« Le tableau du Pape Léon »
« Le tableau de Votre Excellence qui a été fait par Titien »
« Celui de Votre Excellence qui a été fait par Raphaël d’Urbino à Rome »
« Ce tableau que Votre Excellence connaît, qui lui a été donné par un Vénitien, et qui représente une femme au putto, qui a été très loué par messire Giulio »
« Une très belle peinture à l’huile de saint Jérôme faite en Flandre, que Votre Excellence a achetée et qui est belle »
« Comme ces tableaux que Mantegna a peints du Christ en raccourci »
« Celui de saint Jérôme par messire Titien »
« Celui que Messire Giulio a fait de sainte Catherine »
« Celui de Léonard de Vinci que le Comte Nicolas a donné à Votre Excellence »
CHAPITRE III. Cadres, miroirs, fenêtres
Aux confins de la forme et du contenu
Pouvoirs du miroir
Le miroir et le lit
Miroirs – fenêtres – tableaux
Multiplications
CHAPITRE IV. Un fils dans le moule du père : portraits
Le père dans le fils
L’imagination des parents
Deucalion et Pyrrha
Les oeuvres-enfants de l’artiste
CHAPITRE V. Vénus, putti et la Sainte Trinité
Donne
Nostre donne et putti
Chasteté et piété : saint Jérôme, le Christ et le rosaire
Corps, sacrifice et infusion de l’âme
SECONDE PARTIE
LES AMOURS DE JUPITER DE CORRÈGE
Sources écrites
CHAPITRE VI. Léda
Les pouvoirs du « visage » de l’œuvre
Léonard et Michel-Ange
Les quatre éléments et les cinq sens
Nifo, Castiglione et Alberti
CHAPITRE VII. Io
« Mon âme a soif de Dieu »
Une main dans la nuée
Le corps et le vase
Capelli d’oro
CHAPITRE VIII. Ganymède
Le tronc et le chien
Un « double »
L’aigle
CHAPITRE IX. Danaé
La draperie
Aux confins du profane et du sacré
Image et imagination
Les « putti »
Un lit, orné « d’or et de sable »
CONCLUSION
Un ensemble harmonieux
D’un quadro à l’autre
L’ancien Studiolo d’Isabella d’Este
La Palazzina della Paleologa
Éros et dynastie
Une lettre – un cycle
Pouvoirs de l’imagination
Figure – surface – efficace
Le lit nuptial
Les putti et le flanc féminin
« Lascivi ma onesti »
L’amour, « cosa principale della spetie »
Sources et bibliographie
Table des illustrations
Index
Le thème de la relation entre l’image et le désir érotique est central. Combinant l’inventivité de l’interprétation avec la rigueur impeccable de la meilleure histoire de l’art, l’ouvrage se déplace avec élégance et perspicacité entre les sources anciennes et modernes, entre les textes théoriques et les récits historiques, entre les catalogues et les archives des musées, peignant une fresque à la fois pleine de nuances et toujours cohérente, capable de donner à l’observateur une vue d’ensemble, le tout sur fond de croyance ancestrale selon laquelle une image au moment de la conception pouvait influencer l’enfant à naître. En procédant de détail en détail, de ceux-ci à la construction picturale de l’œuvre, et de l’œuvre à son contexte, puis en revenant, avec une volée herméneutique, sur l’œuvre et ses spécificités, L’Image féconde fait revivre une époque et ses humeurs les plus profondes, retraçant les liens entre ses artistes et ses mécènes, exaltant ses protagonistes et leur aspiration à une sublime descendance.
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Les Euvres de Louïze Labé Lionnoize (Lyon, Jean de Tournes, 1555), l’unique recueil de ses vers et de sa prose, accouplés aux écrits de ses « Poëtes », a souvent donné lieu à des lectures parcellaires, voire partiales, qui ne permettent pas de prendre la mesure de ce témoignage d’un moment exceptionnel de recherches formelles et poétiques. Cet ensemble, à lire dans sa forme originale manifestant d’intenses débats et codifications orthographiques, est à considérer dans toutes ses particularités éditoriales. Les textes des « Poëtes de Louïze Labé », qui s’inscrivent en avant-garde dans l’histoire de la poétique française, sont indissociables de ceux que signe Louise Labé, doctissimes et salaces, à replacer dans leur contexte de création. Le brillant recueil de Louise Labé, nom de plume à distinguer de celui de Loyse Labbé, est, tout comme ses prétendus portraits, une invite à se faire philologue en dépit des philodoxes.
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TABLE DES MATIÈRES
NOTE ÉDITORIALE
INTRODUCTION
Enjeu national : essai de définition
PREMIÈRE PARTIE
Fleurs de poesie françoyse. De l’ailleurs à la France, de la cour à la ville
Introduction de la première partie
Chapitre premier. UN RECUEIL DOUBLE ET BINATIONAL
Des fleurs italo-françaises
La terza rima : de Lemaire de Belges aux Fleurs de Poesie Françoyse
« Débander l’arc ne guérit point la plaie » : odyssée d’un vers
Le patrimoine français sur l’étal de Galliot Du Pré
« Bons maistres modernes » ou « anciens bons autheurs » ?
Un Prologue « archaïque »
« Archipoëte françoys » : la piste impériale
Fleurs fraîches ou fleurs fanées ?
Chapitre II. RECUEIL AULIQUE ET ROYAL
Sodalitium métis, naturalisé et théâtralisé
Disciple de l’archipoète, coryphée du recueil
Marot, « archipoète » et « prince des poètes françoys »
François Ier, « le plus noble et plus perfaict des vrays amans »
Une écriture royale
Un parfait amant, pas si parfait
Marguerite de Navarre, Minerve et « pedisseque de Pallas »
Causes et effets d’une mascarade hiérarchisée
Mellin de Saint-Gelais et Claude Chappuys en retrait
Les périphrases et leur public
Chapitre III. DE LA COUR VERS LA VILLE
Les « fleurs de poesie françoyse », une vitrine royale
Familiarité et cohésion sociale
« Par vertu donc la noblesse est acquise » : noblesse, vertu, amour, socles de la nation
Réception multiple : un travail d’équilibriste
La querelle des dames des villes dans les Fleurs
Antécédents
Réactivations
Conclusion de la première partie. Un recueil entre deux mondes
DEUXIÈME PARTIE
Blasons anatomiques. Corps social, régional et national
Introduction de la deuxième partie
Chapitre IV. JOUTE INTER ET INTRA-NATIONALE
Un concours ?
L’Italie francisée
Des blasons anatomiques et français
Survivances féodales et héraldique française
Portrait du blasonneur en héraut d’armes
La féodalité dans tous ses états
Chapitre V. GÉOGRAPHIE DES SOCIABILITÉS, DE MAROT AUX JEUX FLORAUX
Impulsion marotique
Cartographie problématique
Configurations in absentia autour de 1536
Les interventions postérieures
Infléchissement méridional du blason : Jean Rus et les Jeux floraux
Chapitre VI. BLASONNEURS, (PSEUDO)QUERELLEURS ?
La Hueterie et Sagon, alliés de fortune
Jean de Vauzelles : badinages d’un homme d’église
Gilles Corrozet et ses Blasons domestiques
Corrozet, bourgeois de Paris
Les « Blasons domestiques » et la hiérarchie sociale
Ambiguïtés face aux blasons anatomiques
Jean Visagier et Jean Le Blond : escarmouches discrètes
Eustorg de Beaulieu, détracteur converti
Beaulieu, martyr ou faussaire ?
Blasonner par monts et par vaux
Blasonner en roi : François Ier et le « blason du corps »
Conclusion de la deuxième partie
TROISIÈME PARTIE
La querelle Marot-Sagon. À chacun sa nation
Introduction de la troisième partie
Chapitre VII. UNE FRANCE POLYSÉMIQUE ET POLÉMIQUE
La France des sagontins
Religion et hérésie : « Fiae catholicae parricida »
Les institutions royales, piliers du pouvoir national ?
Avilissements de Marot : hiérarchie sociale et langage
Le « valet du valet des valetz »
Jargon de cagnard marotique
Une langue babélienne
Sagon, secrétaire et vrai « François »
La France des marotins
Retournement des accusations sagontines : trahisons nationales
Contre-avilissements des sagontins
Sagon et La Hueterie, secrétaires-protonotaires bouffons
Jeux de mains, jeux de vilains
s« Sur le throne d’eloquence françoyse »
Nouveauté : de l’avorton au glouton
Figure de l’inventeur : rhétoriqueur, rhétoricien, rimeur, orateur ou poète ?
Le français, fer de lance marotique
Le roi embrigadé
Vernacule contre vernaculaire
Chapitre VIII. TOPOGRAPHIES DE LA FRANCE : POÈTES « AOC »
Sagon de Rouen
Sagon, cousin germain du valet gascon
Défense et illustration de « la foy de la gent sagontine »
Marot de Cahors
Jean Marot, chassé de Caen
Généalogie de Frippelippes : viles origines marotiques
Cahors, version sagontine
Cahors, version marotine
Clément Marot, fils de plusieurs pères et père de plusieurs fils
La Neustrie sagontine : le Nord-Ouest de la France
Le nombre avant tout ?
Géographie et historiographie : les Rhétoriqueurs, morts ou vifs, au service de la ligue
Sociabilité mancelle
Ambivalence d’Angers : cas Germain Colin-Bucher
Rouen et les puys : porte-drapeaux des sagontins
La Normandie maculée : latin écorché, français huilé
Dissension normande : la « trahison » des Conards de Rouen
De Paris à l’Italie
« Paris sans per »
Deux soeurs « savoysiennes » ou parisiennes ?
Italie fragmentée : Marot, « bon Lombard mauvais Français »
Conclusion de la troisième partie
QUATRIÈME PARTIE
Querelle des amies. La nation en creux ?
Introduction de la quatrième partie
Chapitre IX. MISE AU POINT ET COUP D’ENVOI
« Querelle des femmes » : la querelle-mère
Bertrand de La Borderie, bailleur de l’échange
Turbulences dans la hiérarchie sociale : luxe, liberté et volupté
Liberté, libéralité et « franc vouloir »
« Énigme » : l’esteuf et la joute
Chapitre X. RECHAS ET REBONDS
La contr’amye : réponse de Fontaine
« Fille de marchand » : pour une éthique de la pauvreté
Le coup d’essai de Paul Angier
Avocat de l’Amie et ma®tre d’éloquence
Hiérarchie sociale
Angier dans les traces de Sagon: France et Normandie
À la recherche des soutiens (bientôt perdus)
Du Coup d’essay à L’experience, résonance normande
Angier, disciple du « Poëtastre et zoïle Sagon »
Désertion et « avilissement taisible »
Almanque Papillon « rouennisé »
Prérogative royale et société pyramidale
Conclusion de la quatrième partie
CONCLUSION. Finir, non finir
BIBLIOGRAPHIE
Littérature primaire
Éditions anciennes
Éditions modernes
Littérature secondaire
INDEX NOMINUM
Le règne de François Ier, poète et musagète, marque une étape cruciale dans la constitution de la nation française. Autour de lui, se déploie une vive sociabilité qui agit comme véritable moteur de la création, dont témoigne une prolifération de concours et de querelles poétiques. L’hypothèse qui fonde le centre de cette enquête est que ces joutes, tantôt ludiques, tantôt virulentes, s’inscrivent au cœur de la définition de la nation et qu’elles contribuent à en dessiner les contours. L’enjeu national permet d’explorer la façon dont les acteurs du livre, de l’auteur au libraire, négocient les différentes composantes de cette France inchoative – roi, institutions, langues, religion, géographie, origines, hiérarchie sociale – pour en imposer leurs propres définitions. L’articulation des trajectoires individuelles et collectives révèle de complexes stratégies socio-poétiques qui font émerger des valeurs nationales (telles que la grâce, la fidélité, l’unité ou la liberté) dans cette France en pleine mutation.
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TABLE DES MATIÈRES
Remerciements
Introduction. Négocier la paix et les réformes. Quelle histoire des discours ?
Première partie.
Les remontrances : un genre de discours spécifique ?
Chapitre premier. Un genre hybride
Définitions de remonstrer et remonstrance
Les usages du verbe remonstrer
Les usages du substantif remonstrance
L’origine parlementaire des remonstrances
Les traces de l’origine parlementaire dans les remonstrances
Chapitre II. Remontrances orales et écrites
Un discours oral ?
De l’oral à l’écrit, du manuscrit à l’imprimé
Temporalités : itinéraires de remontrances
Les éditeurs et le public
Le travail des imprimeurs
Chapitre III.
Présentation du corpus
Les rédacteurs
Des constantes littéraires ?
Banalités et particularités
Une nouvelle chronologie des guerres civiles ?
Deuxième partie.
Un moyen de gouverner, un moyen de contester
Chapitre IV.
Le roi, destinataire principal
Les adresses au roi
Éloges du roi et actes de fidélité
Le pouvoir du roi : urgence, espoir, risque et menace
Les réponses du roi : le problème de l’efficacité des remontrances
Chapitre V.
Les remontrances comme moyen de gouverner
L’expression de la volonté du roi
Le bon gouvernement, le serment et les ancêtres
Une monarchie chrétienne
Chapitre VI.
La situation critique du royaume
La désolation de la France aux « quatre coins et au milieu »
Les ennemis : l’hérétique, le politique et l’étranger
Violence des remontrances
Troisième partie.
L’émergence d’une « société ouverte » ?
Chapitre VII.
La représentation de la société
Le droit des autorités constituées
Procédures de délégation et représentativité
Les voix isolées : représentation spontanée et auto-proclamation
Chapitre VIII.
La défense du peuple : une société ouverte « bien ordonnée »
La société ordonnée : l’obéissance du peuple
Protéger le peuple affligé : peuple, officiers et soldats
Trois doléances : impôts, justice et paix
La défense des intérêts particuliers
Chapitre IX.
La « reformation » du royaume
Les conditions de la réformation : rejet de la violence et parrhesia
Les objectifs : union, concorde et amitié des Français
La réformation de l’État : la « monarchie de conseil »
Une France « au vray chrestienne »
Conclusion
Annexes
Catalogue des remontrances imprimées, 1557-1603
Sources
Bibliographie
Index nominum
Un grand nombre de textes imprimés intitulés « remonstrances » paraissent en France pendant les conflits politiques et religieux de la fin du XVIe siècle. Mais que sont ces remontrances, dès lors que l’on sort de l’enceinte parlementaire ? En quoi se distinguent-elles des doléances, des requêtes, des harangues, des suppliques, des plaintes, etc. ? Sont-elles caractéristiques d’un seul camp confessionnel ? En cherchant à distinguer ce genre hybride, entre écriture et oralité, cette étude montre que les remontrances révèlent une face cachée de cette période de troubles. En effet, loin de la violence souvent mise en valeur, elles soulignent au contraire l’importance des discours de paix et de justice en temps de guerre, mais ausi la permanence des négociations discrètes en vue de la réforme de l’Église et de l’État. Elles font finalement apparaître une autre chronologie de ce que l’historiographie a retenu sous le terme de « guerres de religion ».
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Cet essai aborde la question de savoir comment un passé, celui des XIIe et XIIIe siècles, a représenté, transmis, utilisé, vécu un autre passé, celui des mondes grec et latin. Il vise alors à identifier et interpréter les traces littéraires de la mémoire de l’Antiquité dans un corpus de textes vernaculaires (romans antiques, chroniques, traductions de classiques).
À l’aide d’explorations convergentes, portant sur différents aspects du savoir historique (des pratiques religieuses au théâtre, du conflit militaire aux rites funéraires, des jeux à l’art statuaire), nous découvrons dans ces textes un souvenir de l’Antiquité qui, pour être par moment lacunaire, se révèle à la fois riche et mouvant. Un souvenir tantôt déformé par les rêves, les peurs et les ambitions mondains de toute une époque, tantôt empreint d’un étonnant détachement et d’un véritable élan érudit.
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En décembre 2020, les Suisses votaient sur l’initiative populaire « pour des multinationales responsables ». Cet épisode récent a rappelé que la régulation de l’activité des sociétés multinationales fait l’objet de luttes politiques, auxquelles participent les dirigeants d’entreprises et les associations patronales qui les représentent. Il était pertinent d’offrir un éclairage historique sur ces dynamiques en analysant la manière dont plusieurs grandes multinationales suisses et leur association d’intérêt, « Industrie-Holding », se sont engagées dans des activités politiques depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. L’ouvrage met en lumière les processus par lesquels les représentants de ces entreprises ont contribué à l’élaboration d’institutions et de règlements qui favorisent leurs affaires : accords de double imposition, garantie contre les risques à l’investissement, accords de protection des investissements, etc. Il étudie également la perception qu’ont eue d’autres groupes d’intérêt, notamment les syndicats et d’autres fractions du patronat, du phénomène d’internationalisation selon différents contextes économiques. Enfin, Sabine Pitteloud dévoile les stratégies des multinationales suisses lorsque le processus d’internationalisation est remis en cause dans les années 1970 et discute la résilience du capitalisme helvétique.
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TABLE DES MATIÈRES
Introduction. Vincent Debaene, Éléonore Devevey, Nathalie Piégay, Archives et création. Jalons pour une histoire récente
I. Éléonore Devevey, « Penser / classer » - « archiver / créer » : Georges Perec, un cas témoin ?
II. Nathalie Piégay, Les goûts de l’archive. Quatre usages des archives dans la création littéraire
III. Raphaël Jaudon, Le temps spectral de l’archive. Regarder les Histoire(s) du cinéma de J.-L. Godard en 2020
IV. Julien Bondaz, Continuer de creuser. L’archive, la mine et le terrain dans l’oeuvre de Sammy Baloji
V. Vincent Debaene, Du document à l’archive. Sciences de l’homme et littérature, xixe-xxie siècles
VI. Jean-François Bert, L’histoire des savoirs : quelle pratique des archives ? Étude de cas et perspectives
VII. Carolina Topini, Les archives du genre. Déjouer l’effacement
VIII. Jérôme David et Radu Suciu, La relance numérique des archives : retour sur le Bodmer Lab
Appendice : Hal Foster, « Une pulsion d’archive »
Bibliographie
Index nominum
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TABLE DES MATIÈRES
Remerciements
Introduction
LA GLOSE ET LE BILINGUISME
Le bilinguisme
La glose
Problématique de l’étude
Plan et résumé de l’ouvrage
PREMIÈRE PARTIE
Un milieu de production et de réception littéraire dans le royaume de France (1285-1328). Genèse et évolutions d’un contexte intellectuel et social
Introduction à la première partie
Chapitre premier
LES CLERCS ET LE SAVOIR
Une opposition fondatrice : clericus vs laicus
Le « clerc », de l’ecclésiastique à l’intellectuel
L’Université de Paris au début du XIVe siècle
Une littérature de clercs en langue vernaculaire
Chapitre II
LES LAÏCS ET LE LIVRE
La litteratio aristocratique : du latin au français
Pratiques de lecture et goût des livres au XIVe siècle
Le roi et les lettres : naissance d’un idéal politique
Une révolution dynastique à la cour de France
Saint Louis, rex sacerdos
Charles le Sage, « roi de langues »
Les derniers Capétiens (1285-1328), une période de transition
Chapitre III
LE CLERC ET LE PRINCE
L’exploitation politique du savoir
Le malaise des clercs
Éduquer le prince
Des mauvais usages du savoir
La résistance des clercs
DEUXIÈME PARTIE
Le Roman de Fauvel interpolé. Modalités du remaniement bilingue d’un texte vernaculaire à la Chancellerie royale dans le premier quart du XIVe siècle
Introduction à la deuxième partie
Chapitre IV
PRÉSENTATION GÉNÉRALE DU CORPUS
Analyse externe : le Roman de Fauvel en contexte
L’auteur du Roman de Fauvel
La datation du Roman de Fauvel
Le commanditaire et le destinataire du manuscrit français 146
Analyse interne : le corpus des pièces musicales du Roman de Fauvel
L’intégration des pièces musicales dans le texte narratif
Juxtaposition et insertion des pièces musicales
Attribution des pièces musicales aux voix des protagonistes
Le statut des pièces musicales par rapport au texte narratif : proposition de typologie
L’interaction lexicale et thématique des pièces musicales avec le texte narratif
Conjonction des textes en synchronie et effets de sens
La relation diachronique des pièces musicales au texte narratif
Chapitre V
LA MÉCANIQUE DU TEXTE
D’un livre à l’autre : l’optimisme émergent du Roman de Fauvel
L’évolution du ton, du premier livre du Fauvel original au remaniement du manuscrit français 146
Un changement de ton du premier au second livre de la rédaction originale
Une évolution accentuée dans la version remaniée du manuscrit français 146
Pourquoi le Roman de Fauvel devient-il optimiste ?
Une ambiance de fin de règne : savoir, patience et espérance
Le second livre du Roman de Fauvel : une consolation philosophique ?
Le savoir comme source de renovatio
La nécessité de la patience et de l’espérance
Les interpolations au livre II du manuscrit français 146 : les plaisirs littéraires de la cour
La Complainte de Fauvel, chanteur de la lyrique courtoise
Un chant parodique ?
Une critique de la poésie courtoise
Le Charivari, reflet dévoyé du chant de Fauvel
Un cortège ambivalent
Une imitation du règne de Fauvel
Hellequin et les Hellequines
Le Banquet et les Joutes, mises en scène allégoriques de la lutte du bien et du mal
De l’opposition symbolique la lutte armée entre le bien et le mal
Prières, miracles et sacralité
Un texte d’édification chrétienne
Dénonciation de la poésie courtoise, promotion de la poésie philosophique et morale
Séduction de la fable et vérité de l’allégerie : la lecture au second degré
La mise à distance de l’illusion de la fable
Une réflexion métatextuelle sur l’allégorie
Un guide de lecture critique du Roman de Fauvel
Chapitre VI
LA FABRIQUE DE L’AUTEUR
La conviction de la supériorité intellectuelle de l’auteur
Une parole de vérité
Vrai ou faux : le bilinguisme des pièces musicales
Dénoncer le faux, dire le vrai
Vraie et fausse poésie de cour
Une parole d’autorité
La relation aux autorités
La compétence du clerc
Une parole d’enseignement
Fortune, une figure dédoublée du narrateur
La mise en scène de l’enseignement universitaire
Le sentiment de communauté morale de l’auteur
Une parole émotionnellement investie
Une parole d’empathie collective
La voix paradoxale du clerc et la fiction du « songe » allégorique
Une voie de compromis : l’héritage du songe allégorique
Les Joutes ou la vision allégorique de l’aucteur
Effets narratologiques de la vision allégorique
Rutebeuf, modèle du songe allégorique ?
Chapitre VII
L’HERMÉTISME DE L’OEUVRE ET LA SUPÉRIORITÉ DES CLERCS
L’hermétisme du Roman de Fauvel du manuscrit français 146
Écriture de la subtilitas et rédaction latine
Un cas particulier d’herm©tisme : la référentialité satirique
Le registre satirique : un modèle pragmatique
La satire du pouvoir dans le Roman de Fauvel
Une critique masquée du pouvoir royal ?
L’affirmation de la supériorité des clercs
L’oeuvre comme un motet
Ls raisons de l’hermétisme
TROISIÈME PARTIE
Les gloses bilingues à l’Ovide moralisé. Pratiques du commentaire savant en marge d’un texte vernaculaire
dans des manuscrits de luxe des XIVe et XVe siècles
Introduction à la troisième partie
Chapitre VIII
PRÉSENTATION GÉNÉRALE DU CORPUS
La tradition manuscrite des gloses à l’Ovide moralisé et l’histoire du texte
Les relations stemmatiques des manuscrits
Le manuscrit A1 n’est pas le manuscrit original des gloses
Le manuscrit A1 n’est pas le modèle des manuscrits F, G1 et G3
Les manuscrits F, G1 et G3 ont un modèle commun
Les manuscrits F et G1 ont un modèle commun
Les manuscrits F, G1 et G3 ne présentent pas de rapports de filiation directe
Hypothèse de stemma codicum des gloses
Le manuscrit x, modèle de la seconde version de la glose
Proximité de l’auteur et du glosateur de l’Ovide moralisé
Le glosateur n’est pas l’auteur de l’Ovide moralisé
Le glosateur est proche de l’auteur de l’Ovide moralisé
Le fonctionnement des gloses
Une typologie des gloses
La glose par mot-clé
La glose en grappe
Le milieu de production des gloses
Le milieu intellectuel des gloses : la faculté de théologie à l’Université
Le milieu idéologique des gloses : un corpus d’origine franciscaine
Les citations du Breviloquium de saint Bonaventure
Le « moindre des mineurs » et l’humilité franciscaine
L’hilaritas vultus et la gaieté franciscaine
La création de l’homme à l’image de Dieu
La question de l’Immaculée Conception
Le néoplatonisme augustinien des franciscains
Chapitre IX
UNE LECTURE INTÉGRALE DES GLOSES
Prologue (v. 1‑70)
Des enseignements puisés dans les livres
L’inutilité du savoir caché
La révélation de la sagesse divine aux apprentis
La justification du projet tropologique de l’Ovide moralisé
Une réflexion herméneutique générale
La perspective christologique de l’exergue
La Création (v. 71‑453)
Les mauvais traducteurs d’Ovide : des formes muées en corps nouveaux
L’emploi du substantif deus au pluriel par Ovide
La création du monde et des espèces animées
La cosmogonie ovidienne ramenée à la genèse chrétienne
La création de l’homme et son exposition morale
Les quatre Âges du monde (v. 454-1064)
Un intérêt prioritaire pour les expositions
Une perspective essentiellement tropologique
La tentation satirique du texte vernaculaire
Les Géants (v. 1065-1202)
Le Conseil des dieux (v. 1203-1270)
Lycaon (v. 1271-1788)
La confirmation de l’acordance de la fable païenne à l’histoire chrétienne
Des gloses réparties dans la fable et dans l’exposition
Une perspective essentiellement tropologico-satirique
Le Déluge (v. 1789‑1944)
Deucalion et Pyrrha (v. 1945‑2646)
Python (v. 2647-2736)
Daphné (v. 2737-3407)
Remarques générales
Une réflexion sur l’amour
Le bon et le mauvais amour (section narrative 1)
L’amour de Dieu pour l’humanité (section narrative 2)
L’amour de l’humanité pour les biens terrestres (section narrative 2)
La glose « corrige » les incohérences de l’Ovide moralisé
L’amour de Dieu et la charité (expositions)
Io – Argus – Pan et Syrinx (v. 3408-4150)
Epaphus et Phaéton (v. 4151-4300)
Chapitre X
LE SENS DE L’OVIDE MORALISÉ
La fonction des gloses à l’Ovide moralisé
Un second Ovide moralisé bilingue
Poésie et philosophie
Une oeuvre d’édification
Une attention aux enseignements tropologiques
La tentation satirique de l’Ovide moralisé
Des passages satiriques dans le premier livre de l’Ovide moralisé
Le problème de la légitimité du satiriste et la solution apportée par la glose
L’art de la prédication
Une oeuvre de promotion franciscaine
La crise de l’ordre franciscain
Rutebeuf, Jean de Meun et l’Ovide moralisé
Chapitre XI
L’OEUVRE ET SES PUBLICS
Une oeuvre destinée à deux publics
Le prologue de l’Ovide moralisé : auditeurs et lecteurs
Une oeuvre de correction du clergé
La double destination des gloses
Une oeuvre lue par deux publics
Pratiques franciscaines d’édification des princes
Les franciscains et la critique des béguins
Les Miracles de Nostre Dame de Gautier de Coinci et l’Ovide moralisé
Eudes Rigaud, saint Louis et Jean de Joinville
Le clerc lisant comme médiateur de l’Ovide moralisé
Méthodes et habitudes de prédication
Forme et contenu des gloses
La glose au service du clerc lisant
L’Ovide moralisé à la cour de France
La voix du lecteur-prédicateur
Un corpus en évolution
Examen comparatif du corpus par type de glose
La glose et la réception médiévale de l’Ovide moralisé
Les deux versions de la glose, entre lecture savante et vulgarisation
La version x de la glose, témoignage de l’évolution des goûts des lecteurs de l’Ovide moralisé
Vers un raffinement du modèle de la réception médiévale de l’Ovide moralisé
Conclusion
DES LIVRES ENTRE LES MAINS DES ILLETTRÉS ?
Le bilinguisme et la résistance culturelle des clercs
Éduquer et duper
Des livres pour les laïcs ?
Le contrôle de l’accès au savoir
Le Roman de la Rose et l’origine universitaire des clercs
Le clerc, lecteur du Roman de la Rose
Deux portraits sociologiques de clercs
Le clerc, le prince et le livre
L’engagement du clerc et la promotion d’une littérature du sens
Le dilemme des clercs
Vers le triomphe du prince ?
ANNEXES
BIBLIOGRAPHIE
INDEX
Index des personnes, des auteurs et des oeuvres anonymes
Index des références scripturaires
Index des manuscrits
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