Nouveautés
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Publiée à Paris en 1574, la Confusion de la secte de Muhamed se présente comme la traduction française, par l’humaniste Guy Le Fèvre de La Boderie, d’un court écrit de controverse religieuse espagnol. Ce texte, d’abord paru sous le titre Confusión de la secta mahomatica y d’l alcorán, en 1515, à Valence, est signé du néo-converti espagnol Juan Andrés. Largement tributaire des lieux communs sur l’islam hérités du Moyen Âge, l’ouvrage affiche pourtant une originalité qui piquera la curiosité des lecteurs occidentaux pendant plusieurs siècles, lui assurant un succès durable. Du fait de la double identité confessionnelle de Juan Andrés, la Confusion se présente comme une porte d’entrée nouvelle et directe vers le monde islamique et son corpus théologique, ainsi que vers la langue arabe. La traduction française de La Boderie éditée ici est enrichie de nombreuses annotations et permet de découvrir ce texte singulier qui témoigne de l’intérêt que l’islam a suscité chez les chrétiens dans l’Europe du xvie siècle.
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Des bijoux en or, des joyaux en argent, des diamants, ou encore des montres de haute horlogerie remplissent les coffres de la Caisse publique de prêts sur gages (CPPG) fondée à Genève en 1872. Ces biens déposés en gage garantissent des prêts qui avoisinent les huit millions de francs en 2022, année marquant les 150 ans de cet établissement autonome bénéficiant de la garantie de l’État. Instituée pour prêter avantageusement aux personnes dans le besoin et les protéger des usuriers, la CPPG assure depuis sa fondation un service public à but social. En 2022, la CPPG et la Faculté de droit de l’Université de Genève ont organisé un colloque scientifique pour commémorer la création et la mission de l’institution. Représentant le Conseil d’État, l’Université de Genève et la CPPG, les oratrices et les orateurs ont abordé le prêt sur gage sous un angle politique, historique, juridique et pratique. Cet ouvrage rassemble les actes de ce colloque ainsi que des sources parlementaires et législatives.
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Sommaire/Contents – Des images et des livres. Regards croisés de l’Histoire de l’art et de l’Histoire du livre – C. EVRARD, F. HENRYOT et C. PERROT – L’image dans livre – R. LEROY, « Poèmes figurés entre imprimé et manuscrit, lectures d’un livre de prestige à la Renaissance » ; R. DE MARCO, « Le livre de fête au xviie siècle et les plis du spectaculaire » ; C. JULIE « Un peintre du Grand Siècle auteur d’un livre d’estampes : François VERDIER et l’Histoire des actions extraordinaires de Samson, 1698 » ; M. GUERNET, « Le Nouveau Monde à l’échelle du livre : éditer la flore dans les relations de voyage en Amérique au xviiie siècle » ; C. SOURDIN, « « Tout présentait l’image d’une pauvreté riante ». Réflexions autour d’un choix iconographique de l’illustration de La bergère des Alpes de Marmontel (1765) » ; C. PERROT, « De Charles-Nicolas Cochin à Charles Monnet, de l’image iconologique dans le roman au XVIIIe siècle » ; E. DELCOURT, « Les Fables choisies de La Fontaine (1894), étude d’une rencontre artistique franco-japonaise ». – L’image échappée du livre – C. EVRARD, « Les métamorphoses des paladins de l’Arioste au Cinquecento, de l’espace livresque à l’autonomie visuelle » ; M. CHAUFOUR, « Quand l’artiste bricole le livre d’emblèmes : transferts et migrations » ; N. GALLIAN, « Matteo Botti (1566-1621), bibliophile et amateur d’estampes florentin » ; A. GALLAY, « Lorsque la passion de l’estampe conduit à la destruction du livre : l’évolution des manières de collectionner l’œuvre gravé de Sébastien Le Clerc au cours du XVIIIe siècle » ; I. BAUDINO, « Le dialogue des arts dans les illustrations de livres d’histoire britanniques » ; N. COLLÉ, « Des images du livre aux cartes postales en passant par la sculpture, ou quand l’illustration voyage et se transforme : quelques exemples inspirés du Voyage du pèlerin de John Bunyan (1678 ; 1684) » ; P. CUGY, « « La gravure d’illustration a droit à une place dans l’histoire de l’art » : Jeanne Duportal (1866-1954), l’Étude sur les livres à figures édités en France de 1601 à 1660 et la Contribution au catalogue général des livres à figures du xviie siècle (1601-1633) ». – Études d’histoire du livre – W. KEMP, « The parangon roman [R 128 mm] used by printers in Lyons, Florence, Rome, Madrid, Salamanca, Basel, Strasburg and Frankfurt, 1547-1562 » ; P. DELSAERDT, « Anatomie d’une moisson : les saisies de livres en Belgique, en Hollande et sur la rive gauche du Rhin pendant l’occupation française, 1794-1795 » ; M. COLLART, « L’édition Machuel des Lettres persanes (1760) » ; D. LERCH, « « Songez qu’il y a quelque chose à supporter à tous les artistes de première classe » : le lithographe Engelmann (Mulhouse et Paris) et ses artistes (1825-1838) » ; Y. BRAULT et P. LATOUR, « Pierre Lebrun et l’éditorialisation de l’intime à l’époque romantique ». – Livres, travaux et rencontres – Livres reçus 2023-2024. – Thèses et habilitations à diriger les recherches intéressant l’histoire du livre (soutenues en France, 2022-2024).
Sommaire/Contents – Des images et des livres. Regards croisés de l’Histoire de l’art et de l’Histoire du livre – C. EVRARD, F. HENRYOT et C. PERROT – L’image dans livre – R. LEROY, « Poèmes figurés entre imprimé et manuscrit, lectures d’un livre de prestige à la Renaissance » ; R. DE MARCO, « Le livre de fête au XVIIe siècle et les plis du spectaculaire » ; C. JULIE « Un peintre du Grand Siècle auteur d’un livre d’estampes : François VERDIER et l’Histoire des actions extraordinaires de Samson, 1698 » ; M. GUERNET, « Le Nouveau Monde à l’échelle du livre : éditer la flore dans les relations de voyage en Amérique au XVIIIe siècle » ; C. SOURDIN, « “Tout présentait l’image d’une pauvreté riante”. Réflexions autour d’un choix iconographique de l’illustration de La bergère des Alpes de Marmontel (1765) » ; C. PERROT, « De Charles-Nicolas Cochin à Charles Monnet, de l’image iconologique dans le roman au XVIIIe siècle » ; E. DELCOURT, « Les Fables choisies de La Fontaine (1894), étude d’une rencontre artistique franco-japonaise ». – L’image échappée du livre – C. EVRARD, « Les métamorphoses des paladins de l’Arioste au Cinquecento, de l’espace livresque à l’autonomie visuelle » ; M. CHAUFOUR, « Quand l’artiste bricole le livre d’emblèmes : transferts et migrations » ; N. GALLIAN, « Matteo Botti (1566-1621), bibliophile et amateur d’estampes florentin » ; A. GALLAY, « Lorsque la passion de l’estampe conduit à la destruction du livre : l’évolution des manières de collectionner l’œuvre gravé de Sébastien Le Clerc au cours du XVIIIe siècle » ; I. BAUDINO, « Le dialogue des arts dans les illustrations de livres d’histoire britanniques » ; N. COLLÉ, « Des images du livre aux cartes postales en passant par la sculpture, ou quand l’illustration voyage et se transforme : quelques exemples inspirés du Voyage du pèlerin de John Bunyan (1678 ; 1684) » ; P. CUGY, « “La gravure d’illustration a droit à une place dans l’histoire de l’art” : Jeanne Duportal (1866-1954), l’Étude sur les livres à figures édités en France de 1601 à 1660 et la Contribution au catalogue général des livres à figures du XVIIe siècle (1601-1633) ». – Études d’histoire du livre – W. KEMP, « The parangon roman [R 128 mm] used by printers in Lyons, Florence, Rome, Madrid, Salamanca, Basel, Strasburg and Frankfurt, 1547-1562 » ; P. DELSAERDT, « Anatomie d’une moisson : les saisies de livres en Belgique, en Hollande et sur la rive gauche du Rhin pendant l’occupation française, 1794-1795 » ; M. COLLART, « L’édition Machuel des Lettres persanes (1760) » ; D. LERCH, « “Songez qu’il y a quelque chose à supporter à tous les artistes de première classe” : le lithographe Engelmann (Mulhouse et Paris) et ses artistes (1825-1838) » ; Y. BRAULT et P. LATOUR, « Pierre Lebrun et l’éditorialisation de l’intime à l’époque romantique ». – Livres, travaux et rencontres – Livres reçus 2023-2024. – Thèses et habilitations à diriger les recherches intéressant l’histoire du livre (soutenues en France, 2022-2024).
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Sommaire : ARTICLES – O. PÉDEFLOUS, « Nouveaux regards sur l’entrevue de Marseille en 1533. Sociabilités lettrées et diplomatie culturelle entre France et Italie » ; M. ENGAMMARE, « Calvin et les livres apocryphes à l’épreuve de Judith. Lefèvre 1530 / Olivétan 1535 / Calvin 1546 » ; A. DE ROSA, « Appunti su Giovanni Marquale libraio e un’ipotesi sul volgarizzamento dell’Emblematum liber di Alciato (1549) » – NOTES ET DOCUMENTS – S. HELLIN, « Jean de Vauzelles, ou la vie d’un humaniste lyonnais à travers son testament et quelques actes notariés » ; S. ALYN STACEY, « Du nouveau sur la bibliothèque de Jean de Piochet. Un tome annoté du Perceforest (Gilles de Gourmont, 1532 ; Archives départementales de la Manche, BIB ANC C257) ; J. NATHAN, « Un Arnétois à Bâle. Lieu de naissance de Bonaventure Des Périers » ; T. MARTÍNEZ MANZANO, « Los libros del humanista : autógrafos de Antonio De Nebrija en humanística cursiva » ; A. GODERNIAUX et A. PETIT, « Antoine de Nervèze dans la tourmente des guerres de Rohan. Le Triomphe des justes armes du roy (1622) » – EN MÉMOIRE DE MARIE MADELEINE FONTAINE – R. COOPER, « Marie Madeleine Fontaine (1940-2024) ; E. KAMMERER, A.-H. KLINGER-DOLLÉ, M. MOLINS et A.-P. POUEY-MOUNOU, « Paroles d'élèves » ; M. M. FONTAINE, « La bonté du rire. Entretiens avec Pierre Tchernia » – COMPTES RENDUS.
Sommaire : ARTICLES – O. PÉDEFLOUS, « Nouveaux regards sur l’entrevue de Marseille en 1533. Sociabilités lettrées et diplomatie culturelle entre France et Italie » ; M. ENGAMMARE, « Calvin et les livres apocryphes à l’épreuve de Judith. Lefèvre 1530 / Olivétan 1535 / Calvin 1546 » ; A. DE ROSA, « Appunti su Giovanni Marquale libraio e un’ipotesi sul volgarizzamento dell’Emblematum liber di Alciato (1549) » – NOTES ET DOCUMENTS – S. HELLIN, « Jean de Vauzelles, ou la vie d’un humaniste lyonnais à travers son testament et quelques actes notariés » ; S. ALYN STACEY, « Du nouveau sur la bibliothèque de Jean de Piochet. Un tome annoté du Perceforest (Gilles de Gourmont, 1532 ; Archives départementales de la Manche, BIB ANC C257) ; J. NATHAN, « Un Arnétois à Bâle. Lieu de naissance de Bonaventure Des Périers » ; T. MARTÍNEZ MANZANO, « Los libros del humanista : autógrafos de Antonio De Nebrija en humanística cursiva » ; A. GODERNIAUX et A. PETIT, « Antoine de Nervèze dans la tourmente des guerres de Rohan. Le Triomphe des justes armes du roy (1622) » – EN MÉMOIRE DE MARIE MADELEINE FONTAINE – R. COOPER, « Marie Madeleine Fontaine (1940-2024) ; E. KAMMERER, A.-H. KLINGER-DOLLÉ, M. MOLINS et A.-P. POUEY-MOUNOU, « Paroles d'élèves » ; M. M. FONTAINE, « La bonté du rire. Entretiens avec Pierre Tchernia » – COMPTES RENDUS.
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TABLE DES MATIÈRES
Remerciements
Introduction
Un projet, onze textes
De la mort de François d’Alençon à l’ouverture des États
Faire pièce à la Ligue, séduire les ligueurs
Un roi en majesté
Le serment sur l’édit d’Union
La mise en scène d’un compromis
Le recours aux trois rhétoriques
L’exploitation de lieux communs
Un texte écrit à quatre mains
Conclusion
Principes d’édition
TEXTES
Mandement du roy, pour la convocation des Estats generaux de ce royaume en la ville de Bloys, au XV. jour de septembre 1588
La harangue faicte par le roy Henry troisiesme de France et de Pologne, à l’ouverture de l’assemblee des trois Estats generaux de son royaume, en sa ville de Bloys, le seizieme jour d’octobre, 1588
Remonstrance faicte par monsieur le garde des seaux de France en l’assemblee des Estats
Remerciement fait au roy par monsieur l’archevesque de Bourges, patriarche et primat d’Aquitaine, au nom des
Estats de ce royaume, sur la proposition faicte par Sa Majesté à l’ouverture des Estats pour la declaration de sa
bien-vueillance envers ses subjects, le dimenche XVI. d’octobre 1588, jour de l’ouverture des Estats
Remerciement faict au nom de la noblesse de France, par le baron de Senecey
Harangue de monsieur le prevost des marchands president pour le tiers Estat
Actes de la seconde seance des Estats generaux de France tenus à Bloys, la mardy XVIII. du mois d’octobre 1588
Declaration du roy, sur son edict de l’Union de tous ses subjects catholiques
Briefve exhortation faicte aux Estats de ce royaume par monsieur l’archevesque, patriarche de Bourges, par commandement du roy, sur le serment solemnel presté par Sa Majesté ; et par luy requis de ses subjects, pour l’entretenement de l’edict d’Union, le mardy XVIII. d’octobre, 1588, apres l’ouverture des Estats
La remonstrance susdicte faicte, Sa Majesté reprint la parolle disant
Au roy. Nostre souverain prince et seigneur
Glossaire
Index des sources bibliques
Index des sources non bibliques
Index nominum
Bibliographie
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SOMMAIRE DU PRÉSENT FASCICULE
Pierre-Yves Badel (1938-2023)
Claude Thiry (1943-2023)
Jean-Charles Herbin, La rédaction NT du début de Garin le Loherain : indices
de datation et de localisation
Florence Ninitte, La figure de Muḥammad dans le Ms. L II 14 de Turin, entre
prophète et hons faés
Michel Nassiet, Le roman Artus de Bretagne, mémoire et consolation
Andrea Maccio, Vere tu es Deus absconditus. Nouvelles considérations stemmatiques
sur la tradition textuelle de la Voie d’Enfer et de Paradis de Pierre
de l’Hôpital (1315-1336)
Elena Koroleva, Le Poème sur la Toison d’or de Philippe Bouton : une édition
critique. Présentation du manuscrit et du texte
MÉLANGES
Claude Roussel, Estenelle
Alain Corbellari, Olivier de Verdun ou d’Yverdon ?
DISCUSSIONS
Piero Andrea Martina, Saint Alexis et quelques-uns de ses lecteurs : notes
sur A
David Hult, À propos de La Mort le Roi Artu, Roman du XIIIe siècle
COMPTES RENDUS
SOMMAIRE DU PRÉSENT FASCICULE
Pierre-Yves Badel (1938-2023)
Claude Thiry (1943-2023)
Jean-Charles Herbin, La rédaction NT du début de Garin le Loherain : indices
de datation et de localisation
Florence Ninitte, La figure de Muḥammad dans le Ms. L II 14 de Turin, entre
prophète et hons faés
Michel Nassiet, Le roman Artus de Bretagne, mémoire et consolation
Andrea Maccio, Vere tu es Deus absconditus. Nouvelles considérations stemmatiques
sur la tradition textuelle de la Voie d’Enfer et de Paradis de Pierre
de l’Hôpital (1315-1336)
Elena Koroleva, Le Poème sur la Toison d’or de Philippe Bouton : une édition
critique. Présentation du manuscrit et du texte
MÉLANGES
Claude Roussel, Estenelle
Alain Corbellari, Olivier de Verdun ou d’Yverdon ?
DISCUSSIONS
Piero Andrea Martina, Saint Alexis et quelques-uns de ses lecteurs : notes
sur A
David Hult, À propos de La Mort le Roi Artu, Roman du XIIIe siècle
COMPTES RENDUS
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Un paradoxe étonnant caractérise les débuts du théâtre français : alors même que la Bible constitue l’une, sinon la principale source du théâtre sérieux aux XVIe et XVIIe siècles, rares sont les dramaturges bibliques qui sont parvenus à s’assurer quelques lignes dans les manuels de littérature (La Taille, Garnier, Montchrestien, Du Ryer et Racine). L’explication de ce décalage a été donnée depuis longtemps : tragédie et Bible ne seraient tout simplement pas compatibles en raison d’une différence théologique incontournable, la première se fondant sur la confrontation entre l’homme et un destin incompréhensible, la seconde reposant sur une alliance nouée entre la créature et le Créateur, Dieu de justice et de miséricorde.
Prenant résolument le parti de la Littérature et non celui de l’Histoire, de l’interprétation dramaturgique des textes et non de leur contextualisation, le présent ouvrage se propose de redécouvrir cet ensemble disparate de fragments oubliés de l’histoire théâtrale, à la recherche d’une tragédie véritablement biblique et des preuves qu’une rencontre, sous une forme ou sous une autre, a bien eu lieu dans l’atelier de travail de certains dramaturges, démentant ainsi toute prétendue incompatibilité entre Bible et tragédie.
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Table des Matières
Préface par Jean TERRIER
DANIEL ANDERSON, RAFFAELLA CRIBIORE, Introduction
I. DANIEL ANDERSON, Drama in the classroom; classrooms on stage
II. ELEANOR DICKEY, Language learning: inside or outside the classroom?
III. LUCIO DEL CORSO, Oltre la classe: libri e sussidi per insegnamento e apprendimento
IV. DAVID KONSTAN, The space between: Fronto, Marcus, and the correspondence course
V. VÉRONIQUE BOUDON-MILLOT, Les lieux du savoir médical: de la table de dissection au chevet du malade
VI. KONRAD VÖSSING, Soziale Realität in der spätantiken Schulstube im Licht der Hermeneumata
VII. PETER SCHOLZ, Gymnasien, Bibliotheken, Mouseia und Odeia: Überlegungen zu Kontexten und Räumen des Lehrens und Lernens und deren Transformation in den griechischen Städten vom 5. Jh. v. Chr. biszum 2. Jh. n. Chr.
VIII. RAFFAELLA CRIBIORE, Spaces for teaching and their use
TABLE DES ILLUSTRATIONS
ILLUSTRATIONS
INDEX
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Marcel Cazes (1903-1987) est issu d’une famille girondine modeste : ce polytechnicien s’est inséré dans « la République des talents », levier de l’ascension sociale. Discret et méconnu, il est devenu un haut cadre du Crédit lyonnais, alors la première banque française, pendant 44 ans, puis même son directeur général entre 1962 et 1967. Il y a été le porteur d’une culture internationaliste, d’abord au niveau européen, puis à l’échelle mondiale, en Afrique, en Amérique latine puis à New York. Il parraina de nouveaux métiers (crédits à la consommation ou au logement, placement de produits d’épargne), soutint l’essor de la banque d’entreprise à l’échelle européenne et le déploiement de l’euromarché, des syndicats d’émission de titres en eurodollars et des alliances interbancaires.
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TABLE DES MATIÈRES
V. FERRER et J.-L. FOURNEL, Avant-propos
V. FERRER et J.-L. FOURNEL, "Penser et inventer la nouveauté, une vieille histoire"
PREMIÈRE PARTIE. CONSTRUCTIONS D'UNE CATÉGORIE
D. MAIRA. "Pourquoi Michelet n'a pas inventé la Renaissance"
P. PETITIER, "De l'effet d'un vitrail sur un historien"
J. VERGER, "Le XIIe siècle de Michelet"
M. A. RUEHL, "L'invention de la modernité: la Renaissance de Burckhardt reconsidérée"
J. VON MÜLLER, " 'Age of Sail': Renaissance and Modernity in the Work of Aby Warburg"
Ch. LUCKEN, "De la Renaissance au Moyen-Âge: appropriations médiévales d'une catégorie historiographique"
DEUXIÈME PARTIE. ITALIANITÉS DE LA RENAISSANCE ?
R. RUBINI, "Sacrifier Pétrarque et Croce: l'Homme de la Renaissance entre De Sanctis et Gramsci"
A. SALVO ROSSI, "Une Renaissance néo-gibeline ? Décadence et renouveau de la République dans les écrits d'Atto Vannucci"
L. FERRARO, "Cosa resta dell'Europa dopo la trincea ? Umanesimo e Rinascimento nel pensiero di Gisueppe Toffanin"
L. BAGGIONI, "Renaissance et politique: la 'redécouverte' de Leonardo Bruni (1910-1928)"
A. COTUGNO, "Rinascimento in traduzione della fortuna linguistica di un'idea"
TROISIÈME PARTIE. RENAISSANCES, UNE QUESTION EUROPÉENNE
E. REFINI, " 'Not a period, but a condition': The 'impressionist' Renaissance of Walter Pater and Vernon Lee"
B. ROECK, "Jacob Burckhardt and His Heirs: The Construction of the Renaissance in the German-speaking World"
G. PEDULLÀ, "La Renaissance de Johan Huizinga: relire Burckhardt soixante ans après"
E. DOUDET, "Traduire la Renaissance: le 'problème' de Johan Huizinga"
G. LECUPPRE, "L'idée d'une Renaissance du Nord dans l'historiographie belge au XXe siècle"
S. GAMBINO LONGO, "La Renaissance du Nord et l'historiographie scandinave à l'épreuve de l'idéal burckhardtien"
Ch. MARGUET et Ph. RABATÉ. "Les métamorphoses de la Renaissance en Espagne ou brève histoire d'une catégorie instable"
F. ALAZARD, "La Renaissance à l'épreuve de la 'World History'
Ch. LUCKEN, "Intermezzo"
Index
Table des auteurs
Table des résumés
Relative et mobile, polysémique et malléable, variant selon les siècles, les disciplines et les pays, la catégorie de renaissance n’a cessé de faire débat depuis son invention au XIXe siècle. Sans chercher à ressusciter des querelles dépassées, ni à défendre ou déconstruire la notion, les études pluridisciplinaires ici réunies se proposent de reprendre à neuf le discours de la renaissance, de reconsidérer sa généalogie en insistant sur sa pluralité, en somme de repenser la catégorie à partir d’une approche transnationale et comparatiste qui l’aborde comme un phénomène polycentré, pluriséculaire et plurilingue. Elles forment le premier volume d’une série de quatre consacrés successivement à la construction et à la circulation de la catégorie aux XIXe-XXIe siècles (I), à la préhistoire de la catégorie du XIIe au XVIIIe siècle (II), à ses usages didactiques et ses enjeux disciplinaires depuis le XIXe siècle (III) et à ses réactualisations dans les productions artistiques contemporaines (IV).
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Dans la seconde moitié du XVIe siècle, la Sorbonne fut le lieu de façonnement d’une idéologie sacerdotale qui, dès avant la réception du concile de Trente, fit corps avec le désir de réforme de l’Église. Thierry Amalou met ici en lumière la façon dont un modèle clérical, le « lévitisme », combina progressivement trois dimensions : celles du prêtre-sacrificateur, du prophète biblique et du prédicateur. Les livres historiques de l’Ancien Testament constituaient un matériau particulièrement adapté pour penser la lutte contre l’hérésie et encourager les violences criminelles. Le parallèle entre le zèle des catholiques et celui des Hébreux fut alors déterminant pour légitimer l’ingérence des théologiens parisiens dans l’espace public. Contrairement à une légende noire, la Sorbonne sut mettre au service de ses combats les armes forgées par l’humanisme biblique. Ainsi, un spectaculaire basculement ecclésiologique, jusque-là sous-estimé par l’historiographie, affecta l’institution universitaire : la promotion de la primauté pontificale au détriment d’une tradition conciliariste ancienne que le détachement à l’endroit de la figure paternelle du roi rendait moins vivace.
Thierry Amalou est professeur d’histoire moderne à l’Université d’Artois.
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L’Académie royale de Peinture et de Sculpture a régi les arts en France pendant un siècle et demi. Or l’institution demeure largement méconnue et continue d’être présentée aujourd’hui encore en fonction des discours, élogieux ou critiques, qui ont été portés sur elle, tant durant son existence que depuis sa suppression.
Christian Michel fait son histoire et en retrace l’évolution à l’aune des rapports de pouvoir et des querelles de goût qui agitèrent la société française entre 1648 et 1793. Une histoire de l’Académie permet en effet d’apprécier la définition de l’art qu’elle mit en œuvre sous l’Ancien Régime. Sont successivement étudiés les conditions de sélection de ses membres, la façon dont elle construisit sa réflexion sur l’art et comment elle enseigna celui-ci, la fonction des Salons, l’élaboration des critères de fabrication pour qu’une pièce, d’objet manufacturé, pût être élevée au statut d’œuvre d’art, les effets économiques et sociaux qu’eut, pour les artistes, l’appartenance au corps et, enfin, la place que l’Académie tint dans le système des arts en France et en Europe.
Si l’histoire sociale et politique est interrogée par ce livre, son principal enjeu relève de l’histoire de l’art : il entend montrer comment la production artistique a été marquée par l’Académie.
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Sommaire : I. Études – La vie intellectuelle en Aquitaine à l'époque de Montaigne – E. CHAYES, V. GIACOMOTTO-CHARRA, X. PRÉVOST, « Avant-propos » ; M.-B. LE HIR, « Un colliege en la forme de celuy de Lisieux à Paris » ; H. PIERRE, « Élie Vinet, “enseignant-chercheur” ? » ; S. ROMMEVAUX-TANI, « Les ouvrages mathématiques d'Élie Vinet » ; C.MAZOUER, « Des tragédies pour le collège » ; M.-L. DEMONET, « Les bibliothèques des professeurs du Collège de Guyenne au temps de Montaigne écolier » ; S. GEONGET, « Jean d'Arrérac, juriste lettré, lecteur de Montaigne ? » ; D. BJAÏ, « Entre Gimone et Garonne, les réseaux aquitano-gascons de Guillaume du Bartas » ; B. MARPEAU, « Comment naît un “ouvrage de référence” ? L'Histoire de la France rurale des Éditions du Seuil (1975-1977) » – II. Variétés – A. LEGROS, « Sur l'exemplaire des Essais dit “de Bordeaux” le cachet des Feuillants » ; F.-R. MARTIN, « Les livres, les paroles et les constellations d'images. L'Atlas Mnémosyne d'Aby Warburg, hier et aujourd'hui » – III. Comptes rendus.
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Les vignettistes du XVIIIe siècle ont pour héritiers les illustrateurs qui se multiplient à partir de 1830, alors que se renouvellent le monde de l'édition et les arts de la gravure. Au XIXe siècle, presque tous les artistes ont travaillé pour la librairie. L'illustration, véritable journalisme du crayon selon Théophile Gautier, devient pour beaucoup un lieu de passage, un tremplin pour la notoriété et le plus souvent un lieu de relégation. Car l'illustration, jugée populaire, industrielle et mercantile, a mauvaise presse. L'illustrateur, quant à lui, se voit souvent accusé de trahir la pensée de l'écrivain, tandis qu'il souffre à son tour d'être trahi par les graveurs de reproduction.
Rodolphe Topffer (1799-1846), peintre frustré, professeur, romancier et critique d'art, doit sa renommée à la fortune inattendue de ses histoires en estampes, rebaptisées "bandes dessinées". C'est l'exemple typique de l'écrivain tenant la plume et le crayon, le modèle de cette double vocation si fréquente à l'âge de la fraternité des arts. L'illustration de ses œuvres par lui-même pose en des termes exemplaires la question centrale de l'autographie par rapport à la gravure de reproduction. J.-J. Grandville (1803-1847), tout au long de sa carrière, a réfléchi à la condition de son métier, défendu sa position de "professionnel" de l'illustration et lutté pour revaloriser le statut de l'illustrateur. Ses relations complices ou conflictuelles avec éditeurs, écrivains et graveurs révèlent les tensions qui caractérisent la librairie illustrée sous la Monarchie de Juillet. Gustave Doré (1832-1883) est certainement le plus célèbre des illustrateurs. Il est devenu l'incarnation de son métier jusque dans les moindres détails de son style de vie, de son comportement, de son corps même. Sa soumission tragique et paradoxale à l'étiquette de l'illustrateur, alors même qu'il se destinait au grand art, jette un éclairage sur le fonctionnement de la critique, sur la domination symbolique exercée par la hiérarchie des genres et des techniques.
Philippe Kaenel écrit l’histoire sociale des illustrateurs au XIXe siècle. Sur la base de documents souvent inédits, il montre que le métier d'illustrateur agit comme révélateur des catégories esthétiques et professionnelles sur lesquelles reposent alors les beaux-arts.
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