Max ENGAMMARE
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TABLE DES MATIÈRES
J. CÉARD, «Emprunts croisés: Erasme et Coelius Rhodiginus» ; F. COLLARD, «La renaissance des lettres. La correspondance d’un humaniste français de la fin du XVe, Robert Gaguin (1433-1501)»; R. MENINI et O. PÉDEFLOUS, «Les marginales de l’amitié. Pierre Lamy et Nicolas Bérauld lecteurs de Lucien de Samosate (BNR Rés. Z 247)» ; Ph. DE LAJARTE, «Providence et histoire dans le traité De la vicissitude ou Variété des choses en l’univers de Loys Le Roy» – NOTES ET DOCUMENTS – M.C. PANZERA, « Francesco Sansovino lecteur d’Erasme: le «De conscribendis epistolis» dans la formation du bon secrétaire» ; J. DE KEYSER, «Bis repetita placent? Guillaume Budé’s two translations of Basil’s second letter to Gregorius» ; E. ATTIA, «Annotazioni in latino ed ebraico di Sante Pagnini nel manoscritto di Elie Levita» ; N. HUGOT, « Le jeu des genres: note sur le genre des rimes dans les tragédies d’Etienne Jodelle» – CHRONIQUE – L.R.N. ASHLEY, «Recent Publications on Elizabethan England and Related Fields».
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La question de l’hébreu à Genève et la personne de Jean Calvin sont liées, quoique peu étudiées. Il s’agissait donc de conduire l’étude et de dresser un inventaire de l’hébreu dans le livre imprimé genevois au XVIe siècle. Après que Lyse Schwarzfuchs avait publié Le livre hébreu à Paris au XVI e siècle (2004) puis L’hébreu dans le livre lyonnais au XVI e siècle (2008), elle était la mieux à même pour parachever l’enquête en terres francophones et réaliser un triptyque aussi utile que précieux.
Les ouvrages comprenant des caractères hébreux recensés aussi bien à Paris qu’à Lyon avaient essentiellement révélé le désir de diffuser grâce à l’Hebraica veritas un hébraïsme catholique. Avec le début de la Réforme, l’Hebraica veritas devient un enjeu dans la controverse entre catholiques et adhérents de la Réforme, c’est ce qui apparaît clairement dans l’édition genevoise, dont Calvin est l’initiateur.
Lyse Schwarzfuchs s’est donc efforcée de décrire un corpus de cent trente ouvrages comportant de l’hébreu et ayant paru à Genève : livres entièrement en hébreu, dont le catéchisme de Jean Calvin, mais également des ouvrages comportant des pièces en vers, des citations ou une devise, voire quelques mots isolés. Elle présente et commente, dans une introduction importante, une liste documentée des auteurs, imprimeurs, dédicataires, en majeure partie des exilés venus de France, qui ont marqué cette production. Elle recense également les types de caractères hébreux utilisés. Cet ouvrage constitue désormais un outil de travail indispensable.
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L’erreur historique consiste à ériger involontairement le fait en loi, à prendre les effets pour des causes, à ne savoir plus faire la part de l’accident qui, tenant une si grande place dans la vie de l’homme, ne peut disparaître de son histoire. On aime à parler des grands courants qui entraînent une époque. L’image est juste, mais qu’elle ne nous égare pas. Ces courants ne sont pas une sorte de phénomène fatal et mystérieux venant du dehors fondre sur l’humanité : c’est de l’humanité même qu’ils sortent. Le plus souvent on peut dire d’où ils sont nés, comment ils ont grossi, quelle main les a sinon créés, du moins élargis et dirigés, quelle autre leur a opposé des obstacles ou en a détourné le cours. Et,
alors même qu’ils semblent devenus irrésistibles, alors que la foule des humains se laisse aller passive au fil du fleuve puissant qui l’emporte, on voit parfois un homme qui, seul, le remonte d’un élan désespéré, et il n’est pas sans exemple que cet homme finisse par être suivi de tous.
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V. ALBERTI,
J.-F. BOTREL,
Max ENGAMMARE,
Martine FURNO,
Anthony GLINOËR,
W. KEMP,
Istvan MONOK,
N. PINEAU-FARGE,
Alain RIFFAUD,
R. RODRIGUEZ MARIN,
M. THOREL,
M. WÖGERBAUER
Sommaire / Table of Contents : F. Barbier , Avant-propos, F. Barbier « L’invention de l’imprimerie et l’économie des langues au XVe siècle » ; M. Engammare, « Un siècle de publication de la Bible en Europe : la langue des éditions des Textes sacrés (1455-1555) » ; M. Furno, « Du commerce et des langues : latin et vernaculaires dans les lexiques et dictionnaires plurilingues au XVIe siècle » ; W. Kemp et M. Thorel, « Edition et traduction à Paris et à Lyon, 1500-1550 : la chose et le mot » ; I. Monok, « Les langues de lecture dans la Hongrie moderne (1526-milieu du XVIIIe siècle) » ; M. Wögerbauer, « La vernacularisation comme alternative au concept d’‘‘éveil national’’ ? L’exemple de la Bohême » ; V. Alberti, « L’imprimé et l’affirmation du statut linguistique de la langue corse (1750-1919) »; J.-F. Botrel, « La Biblioteca de Autores Españoles (1846-1878), ou la difficile construction d’un panthéon des lettres espagnoles » ; R. Rodriguez Marín, « Le Dictionnaire de l’Académie espagnole, sa réception critique et la norme linguistique d’Espagne et d’Amérique ». Etudes d’histoire du livre : N. Pineau-Farge, « Histoire éditoriale des Chroniques de Froissart » ; A. Riffaud, « L’énigme éditoriale de L’ Amour tirannique de Scudéry, ou de l’utilité de bien connaître les imprimeurs » ; A. Glinoër, « La diffusion du livre romantique à Liège : quelques glanes » ; Livres, travaux et rencontres.
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Il paraît enfin acquis que Sébastien Castellion fut un traducteur sagace et talentueux de la Bible en latin – la Biblia de 1551, après son essai sur le Pentateuque de 1546, le Moses Latinus – comme en français – la Bible nouvellement translatée à Bâle, chez Johann Herwagen, en 1555.
Après La Genèse qu’ils ont donnée en 2003 (TLF 553), deux des éditeurs de l’équipe initiale, n’ayant pu sans doute se dessaisir de la langue novatrice de Castellion, éditent aujourd’hui sa traduction des livres que la tradition attribue à Salomon (Proverbes, Ecclésiaste, Cantique des cantiques). Nicole Gueunier et Max Engammare rappellent l’histoire de l’agrégation de ces trois livres et examinent le contexte exégétique que la Réforme protestante leur a forgé. C’est ainsi que l’histoire de la traduction de ces derniers, celle du Cantique des cantiques en particulier, est rapportée au cadre éminemment polémique des controverses qui opposèrent Sébastien Castellion à Théodore de B¨ze et à Jean Calvin. Par ailleurs, le travail de traduction auquel s’est livré Castellion pour le français est comparé à celui qu’avait nécessité son édition latine. Les outils critiques usuels – notes, bibliographie, glossaire – serventla langue de Sébastien Castellion et en définitive célèbrent sa belle singularité.
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Laurence BERNARD-PRADELLE,
Michel CASSAN,
Isabelle CIROLO,
Guy DEMERSON,
Jean DUPÈBE,
Max ENGAMMARE,
Philip FORD,
Perrine GALAND-WILLEMEN,
Jean-Eudes GIROT,
Fernand HALLYN,
Pierre LAURENS,
Virginie LEROUX,
Catherine MAGNIEN-SIMONIN,
Michel MAGNIEN,
Isabelle PANTIN,
Bruno PETEY-GIRARD,
Anne-Pascale POUEY-MOUNOU,
Francesco TISSONI,
George Hugo TUCKER,
Jean VIGNES,
Florence VUILLEUMIER LAURENS
Sommaire Table of contents: Ch. de Buzon, Avant-propos ; J.-E. Girot, Préface; G. Demerson, «Dorat et la famille de Lorraine-Guise»; J. Vignes, «Jean Dorat et Jean-Antoine de Baïf»; M. Cassan, «Les choix politiques et confessionnels de la ville natale de Jean Dorat, durant la seconde moitié du XVIe siècle et les débuts du XVIIe siècle»; Max Engammare, «Que fais tu là Dorat… en bas d’une haute fenestre? La religion de Jean Dorat d’une piété convenue à une spiritualité engagée»; B. Petey-Girard, «Dorat, Henri III et la Confrairie de saincte Cécile»; I. Cirolo, «Dorat et les arts plastiques, les Oracles des douze sibylles»; F. Vuilleumier-Laurens et P. Laurens, «Le Bal des Polonais (1573): Anatomie d’une description »; F. Tissoni, «Jean Dorat lecteur des Dionysiaques de Nonnos de Panopolis»; Ph. Ford, «Jean Dorat et l’allégorie homérique : les sources»; G. H. Tucker, «Jean Dorat et Giovanni Matteo (Giovam-matteo) Toscano, lecteurs des Pythiques de Pindare en 1566 : le double témoignage des ouvrages publiés (1575-1580) de Toscano et d’un livre annoté par lui (1564-1566/7 [?])»; L. Pradelle, «A propos du “fabuleux manteau” chez Jean Dorat: une lecture de l’Ode latine “sur la Cosmographie d’André Thévet”»; F. Hallyn, «Jean Dorat et l’anagramme : ressource poétique et problème herméneutique»; A.-P. Pouey-Mounou, «Dorat, figure de l’expérience poétique dans quelques textes de Pierre de Ronsard»; P. Galland-Hallyn, «La poétique des Odes de Jean Dorat: l’influence de Salmon Macrin»; V. Leroux, «Ter repetamus hymen: Dorat et la tradition antique de l’épithalame»; I. Pantin, «Dorat et la Poésie de la Nature, du ciel et du Nombre»; M. Magnien, «Sur un échange poétique méconnu entre Dorat et La Boétie autour de l’Edit du semestre (1554)»; J. Dupèbe, «Précisions sur la jeunesse de Jean Dorat»; J.-E. Girot, «Dorat et les humanistes : les paradoxes de la renommée»; C. Magnien-Simonin, «Inventaire des contributions imprimées éparses de Jean Dorat - Présentation - Inventaire - Index nominum - Chiffres ou signatures abrégées».
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Irena BACKUS,
Matteo CAMPAGNOLO,
Emidio CAMPI,
Marianne CARBONNIER-BURKARD,
Charles-Antoine CHAMAY,
Christophe CHAZALON,
Alain DUFOUR,
DUNCUMB,
Max ENGAMMARE,
Olivier FATIO,
Véronique FERRER,
Hervé GENTON,
Jean-François GILMONT,
Marie-Christine GOMEZ-GÉRAUD,
Christian GROSSE,
Luka ILIC,
Robert M. KINGDON,
Karin MAAG,
Scott MANETSCH,
Tadataka MARUYAMA,
Paul-Alexis MELLET,
Daniel MÉNAGER,
Olivier MILLET,
Béatrice NICOLLIER-DE WECK,
Béatrice NICOLLIER-DE WECK,
Peter OPITZ,
Béatrice PERIGOT,
Pierre PETITMANGIN,
Olivier POT,
Jill RAITT,
Bernard ROUSSEL,
Catherine SANTSCHI,
Don SINNEMA,
Daniela SOLFAROLI CAMILLOCCI,
Ruth STAWARZ-LUGINBÜHL,
Christoph STROHM,
Kirk M. SUMMERS
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Au XVIe siècle, les protestants réformés, à Genève surtout, mais également dans la France huguenote, à Londres ou à Berne, intériorisent une conception originale du temps et appliquent une éthique particulière au déroulement de leurs journées. Des contraintes d’ordre spirituel règlent strictement leur rapport au temps, qui est d’abord conçu comme un rapport à Dieu. A chaque minute, Dieu surveille et veille sur ses fidèles, alors qu’à la fin des temps ceux-ci devront lui rendre compte de chacune de leurs minutes, répète sans cesse Jean Calvin dans ses sermons. C’est ainsi que les Genevois vont inventer une valeur moderne, la ponctualité, laquelle était inconnue des Anciens, des Médiévaux et même d’Erasme, de Vives, des premiers jésuites, ainsi que de Rabelais, Ronsard ou Montaigne. La ponctualité ne procède pas formellement d’innovations techniques, elle est d’abord une vertu spirituelle, sociale et disciplinaire.
C’est dans la cité de Calvin que des structures communautaires d’incitation et de contrôle sont instituées ; qu’un nouveau calendrier est élaboré ; qu’une économie nouvelle du temps et de ses parties est pensée ; autant d’applications de la ponctualité auxquelles les protestants, en particulier de confession calviniste, sont encore aujourd’hui redevables. Max Weber, Norbert Elias et Michel Foucault sont convoqués au terme de l’essai pour discuter L’Ordre du temps et comprendre l’invention de la ponctualité.
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Cornelis AUGUSTIJN,
Irena BACKUS,
Christoph BURGER,
Victor E. D'ASSONVILLE JR.,
Erik Alexander DE BOER,
Max ENGAMMARE,
Christian GROSSE,
Wim JANSE,
Jae Sung KIM,
Robert M. KINGDON,
Anthony N.S. LANE,
Christian LINK,
Mihály MÁRKUS,
Elsie Anne MCKEE,
Wilhelmus H. Th. MOEHN,
Barbara PITKIN,
Christoph STROHM,
Frans Pieter VAN STAM,
Jeffrey R. WATT,
Randall C. ZACHMAN
Elsie McKee, "Calvin and His Colleagues as Pastors: Some New Insights into the Collegial Ministry of Word and Sacraments"; Jeffrey R. Watt, "Childhood and Youth in the Geneva Consistory Minutes"; Christoph Strohm, "Methodology in Discussion of 'Calvin and Calvinism'"; Max Engammare, "D’une forme l’autre: Commentaires et sermons de Calvin sur la Genèse "; Cornelis Augustijn / Christoph Burger / Frans P. van Stam, "Calvin in the Light of the Early Letters" ; Christian Link, "Die Finalität des Menschen Zur Perspektive der Anthropologie Calvins"; Robert M. Kingdon, "Calvin’s last years"; Victor E. d’Assonville jr., "Dogma und Doctrina Bei Calvin in einer begrifflichen wechselwirkung: Ein Seminarbericht "; Wim Janse, "Calvin, a Lasco und Beza: Eine gemeinsame Abendmahlserklärung (Mai 1556)? Bericht eines Forschungsseminars mit offenem Ausgang"; A.N.S. Lane, "Calvin and Article 5 of the Regensburg Colloquy"; Jae Sung Kim, "Prayer in Calvin’s soteriology "; Barbara Pitkin: "Redefining Repentance: Calvin and Melanchthon"; Wilhelmus H.Th. Moehn, "Abraham – 'père de l’église de Dieu'. A Comparison of Calvin’s Commentary and Sermons on Acts 7:1-6 287"; Christian Grosse, "’En esprit et en vérité’? La part du rituel dans la culture religieuse réformée (Genève, XVIe siècle)"; Mihály Márkus, "Calvin und Polen. Gedankenfragmente in Verbindung mit einer Empfehlung"; Dr. E.A. de Boer, "Calvin and Colleagues. Propositions and Disputations in the Context of the Congrégations in Geneva"; Irena Backus, "Calvin’s knowledge of Greek language and philosophy";
Randall C. Zachman, "Crying To God on the Brink of Despair: The Assurance of Faith Revisited ".